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1775. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre V. Jean-Jacques Rousseau »

Il éconduit brutalement les curieux, les admirateurs, les protecteurs qui s’offrent.

1776. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre onzième »

Outre les visiteurs venus pour les consultations, il y avait les curieux, et le nombre en était immense.

1777. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VII »

Wilder enfourche un Pégase tout à lui et pendant longtemps il n’est plus question du poème allemand45 ; d’autres fois, se passe une chose très curieuse, M. 

1778. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre cinquième. Genèse et action des principes d’identité et de raison suffisante. — Origines de notre structure intellectuelle »

La théorie de l’innéité prend ainsi, dans le darwinisme, un aspect curieux : les formes natives du cerveau, les conceptions nécessaires de la pensée tiennent précisément à des accidents ; c’est le hasard qui a été le père de cette nécessité.

1779. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1864 » pp. 173-235

Il y a dans ce moment-ci un curieux type de filles de la haute volée, se faisant une clientèle de petits hommes, encore au collège, se préparant ainsi, chez les enfants de parents riches, de futurs entreteneurs.

1780. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — III. Le Poëme épique, ou l’Épopée. » pp. 275-353

La narration en est moins embarrassée : elle en devient plus naturelle, plus vive, plus intéressante, & le lecteur plus curieux, plus attentif, plus ému.

1781. (1885) La légende de Victor Hugo pp. 1-58

Les petites gens, installées aux bons endroits, dès la pointe du jour, qui avec une chaise, qui avec une table, un banc, une échelle, les cédaient aux curieux pour le prix de deux journées de rigolade et de vie de rentier.

1782. (1856) Cours familier de littérature. II « VIIe entretien » pp. 5-85

En peu de minutes d’entretien, encourageant de son côté, timide du mien, je me sentis aussi à l’aise devant elle que si je l’avais vue tous les jours. « M. de Santilly me mande que vous écrivez des vers », me dit-elle en souriant de ma jeunesse et de ma confusion. « Vous êtes sans doute curieux de visiter la chambre et la bibliothèque du grand homme que l’Italie a perdu.

1783. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIe entretien. Boileau » pp. 241-326

Il est véritablement curieux et presque ridicule de voir comment il prenait avec un compas la mesure des ailes de Pindare pour ajuster ses ailes factices à lui sur ce modèle, et pour fendre le ciel à l’aide de ce lourd mécanisme d’enthousiasme classique qui le laissait tomber ventre à terre aux justes sifflets de ses admirateurs ébahis.

1784. (1857) Cours familier de littérature. III « XVIIe entretien. Littérature italienne. Dante. » pp. 329-408

Il est curieux de voir ce que fut un tel peuple dans sa littérature virile, au moment où il donna le premier au monde le signal de la renaissance des lettres, après douze siècles de ténèbres et de stérilité répandues en Orient et en Occident sur ce qu’on appelait l’univers romain.

1785. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXe entretien. Dante. Deuxième partie » pp. 81-160

» dit-il à son guide Virgile, « je serais curieux d’adresser la parole à ces deux âmes qui semblent inséparables et qui cèdent si légèrement à l’haleine du même vent qui les emporte à travers l’espace !

1786. (1884) Articles. Revue des deux mondes

Ainsi le lion est le seul animal dont les petits naissent les yeux ouverts ; les poissons de mer ne se nourrissent pas de l’eau salée, mais de cette portion d’eau douce que l’eau salée renferme ; les chiennes et les truies n’ont tant de petits que parce qu’elles ont plusieurs matrices ; en Libye, où les ânes sont de très grande taille, ils ne couvrent jamais que des jumens rasées, de tous leurs crins, car si elles avaient encore cet ornement qui les pare si bien, elles ne recevraient pas de tels maris : curieuse intuition, pour le dire en passant, du principe de la sélection, sexuelle, dont Ch.

1787. (1932) Le clavecin de Diderot

Jésus-Christ, avec sa Pâque et ses apôtres, me rappelle un vieux couple de pédérastes qui se léchaient, pourléchaient les babines, à la pensée de manger des croque-monsieur, et, dans un genre hétérosexuel, ce curieux plat intitulé caprice de Madame à l’indienne, composé de rognons de lapins (on n’échappera point à certaine association) posés sur un plat de riz, le riz fournissant lui-même l’image d’un tapis de dents. […] Victor Crastre a constaté : « Curieuse rencontre.

1788. (1922) Le stupide XIXe siècle, exposé des insanités meurtrières qui se sont abattues sur la France depuis 130 ans, 1789-1919

Je n’ai pas connu Bonaparte, autrement que dans les propos de Roederer (qui rendent jusqu’au son de sa voix), mais j’ai bien connu Frédéric Masson, hargneux et falot, avec sa grosse tête sans cervelle, ses moustaches retombantes, sa voussure dorsale, ses humeurs pittoresques de mauvais chien, son incompréhension totale et envieuse de la grandeur vraie, et sa curieuse compréhension de certaines tares et de certains maux. […] Un ministre de la République, fort intelligent et bon juriste et qui a fait ses preuves pendant la guerre, me disait récemment : « C’est curieux, plus les magistrats sont élevés dans la hiérarchie judiciaire et plus ils sont dociles quant au pouvoir central. […] Ce sont de très grands savants, qui ont imaginé, pour la constatation des phénomènes botaniques, zoologiques, physiologiques, cliniques, pathologiques, des lois ou cadres, très ingénieux et commodes, très simples aussi et même des théories curieuses d’une séduction rudimentaire, mais puissante. […] Il est même curieux de voir à quel point les ressemblances, anatomiques et physiologiques, éclairent peu le mystère de la spécialisation et de l’individualisation de la vie.

1789. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome I pp. 5-537

Messieurs, Avant de considérer les matières que nous avons à traiter en ce cours littéraire, il est utile et peut-être curieux de jeter nos regards sur la méthode des différents rhéteurs qui ont professé l’art de bien dire et de bien écrire : les lumières dont ils nous éclaireront, en nous dirigeant dans la route qu’ils ont tracée, en nous affermissant dans notre marche, nous révéleront le but où tendait la leur, et même les écarts qui ont pu les en détourner. […] Un tel examen ne devient curieux que s’il est tout de raisonnement, que s’il s’applique à la preuve des axiomes, et que s’il n’est pas cousu de lambeaux cités dont le souvenir ne retrace que ce que l’on sait. […] Un monument curieux nous en reste : c’est la critique imprimée de ses œuvres, par ce Pradon, de ridicule mémoire, non moins érudit que l’abbé Cotin. […] C’est à ce genre qu’il appartient, de caractériser les grands hommes que leur singularité refuse à la tragédie : c’est à lui de saisir les traits originaux et particuliers qui nous charment dans la lecture des bons mémoires ; espèce de livres amusants, instructifs, et curieux, parce que leurs auteurs maniaient les hauts intérêts en acteurs du théâtre des cours, et faisaient eux-mêmes de l’histoire, avant que d’en écrire. […] Il sera curieux d’observer que la réunion des beautés de toutes leurs tragédies, n’offre rien de si grand et de si terrible que deux principales scènes de celle d’Eschyle.

1790. (1862) Notices des œuvres de Shakespeare

Ce jeune prince, fou par calcul, peut-être un peu par nature, rusé et mélancolique, ardent à venger la mort de son père et habile à veiller pour sa propre vie, adoré de la jeune fille envoyée pour le perdre, objet de l’effroi et toujours pourtant de la tendresse de sa coupable mère, et, jusqu’au moment de l’explosion, caché et incompréhensible pour toutes les deux ; ce personnage plein de passion, de péril et de mystère, versé dans les sciences occultes et à qui peut-être, « à travers la violence de sa mélancolie, le malin esprit fait deviner ce que nul homme ne lui a jamais déclaré » ; quelle donnée admirable pour Shakespeare, scrutateur si curieux et si profond des agitations obscures de l’âme et de la destinée humaines ! […] Mais il est curieux d’observer l’infinie variété des moyens par lesquels le génie se déploie, et combien de formes diverses peut recevoir de lui le même fond de situations et de sentiments. […] Il l’emporta dans sa chaumière et l’éleva dans la simplicité des mœurs pastorales ; mais Faunia, c’est le nom que donna le berger à la jeune fille, était si belle que l’on parla bientôt d’elle à la cour ; Dorastus, fils du roi de Sicile, fut curieux de la voir, en devint amoureux, et sacrifiant les espérances de son avenir et la main d’une princesse de Danemark à la bergère qu’il aimait, s’enfuit secrètement avec elle.

1791. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome IV pp. -328

Cette explication briévement & clairement dressée, ils la firent présenter à l’empereur, en le suppliant de les instruire s’il la trouvoit conforme à la vérité, pour en donner aussitôt avis à quelques beaux esprits Européens, curieux de le sçavoir. […] Il fut curieux de comparer la bulle avec le mandement de l’évêque de Conon. […] Plus l’auteur de l’Imitation a voulu être ignoré, plus on a été curieux de le découvrir.

1792. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « LEOPARDI. » pp. 363-422

Je vois très-souvent le bon ministre de Prusse, le chevalier Bunsen, qui était ami du pauvre Niebuhr ; il réunit toutes les semaines chez lui une société de savants, dont je n’ai pu encore profiter à cause de ma santé et de la distance où il demeure… » Mais voici un passage curieux dans lequel, à l’occasion d’un article sur lui qu’avait inséré un journal de Stuttgard, l’Hesperus 159, Léopardi, au beau milieu d’une lettre écrite en italien, s’exprime tout d’un coup en français, comme pour rendre plus nettement sa pensée et pour adresser sa profession de foi à plus de monde.

1793. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre III. — Du drame comique. Méditation d’un philosophe hégélien ou Voyage pittoresque à travers l’Esthétique de Hegel » pp. 111-177

Enfin don Quichotte, ce héros si riche de son propre fonds, et si follement révolté contre l’ordre social de son époque, nous montre dans sa curieuse personne la synthèse de l’un et de l’autre.

1794. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VII. Les poëtes. » pp. 172-231

J’ajouterais bien, en manière d’excuse, qu’il y a un genre où il réussit, que son talent descriptif et son talent oratoire rencontrent dans les portraits la matière qui leur convient, qu’en cela il approche souvent de La Bruyère ; que plusieurs de ses portraits, ceux d’Addison, de Sporus, de lord Wharton, de la duchesse de Marlborough, sont des médailles dignes d’entrer dans le cabinet de tous les curieux et de rester dans les archives du genre humain ; que, lorsqu’il sculpte une de ces figures, les images abréviatives, les alliances de mots inattendues, les contrastes soutenus, multipliés, la concision perpétuelle et extraordinaire, le choc incessant et croissant de tous les coups d’éloquence assénés au même endroit, enfoncent dans la mémoire une empreinte qu’on n’oublie plus.

1795. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIIe entretien. Vie du Tasse (3e partie) » pp. 129-224

Ajoutons qu’il ne s’est pas assez servi du mahométisme, dont les rites sont d’autant plus curieux qu’ils sont peu connus.

1796. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVe entretien. Alfred de Vigny (2e partie) » pp. 321-411

« Il fit vingt pas en me regardant de côté de temps à autre, comme s’attendant à une question ; et, comme il ne venait pas un mot, il poursuivit : « — Vous n’êtes pas curieux, par exemple !

1797. (1864) Cours familier de littérature. XVII « Ce entretien. Benvenuto Cellini (2e partie) » pp. 233-311

Celui-ci me fit voir que les bains avaient des mines d’or et d’argent, et beaucoup d’autres choses fort curieuses, et, lorsqu’il se fut familiarisé avec moi, il me dit un jour : Si notre duc voulait m’entendre, je lui ferais connaître un projet fort avantageux.

1798. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Herbert Spencer — Chapitre II : La psychologie »

Nous renverrons aux Premiers principes le lecteur curieux de plus de détails sur ces dissentiments.

1799. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434

En vain les curieux impertinents sont là pour vous dire : « Mais prenez garde, il est peu probable que tous ces portraits soient ressemblants ; prenez garde, cette galerie est incomplète », ou encore : « À quoi bon vous amuser à étudier ces visages dont le nom même est effacé et qu’entoure, à peine, un lointain souvenir ? 

1800. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre I. Des poëtes anciens. » pp. 2-93

Cette curieuse partie du Roman physique de Lucréce est un chef-d’œuvre ; nous ne connoissons rien de cette force dans aucun ouvrage de l’antiquité.”

1801. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre V : Lois de la variabilité »

Je citerai cependant un exemple curieux, non pas en ce qu’il affecte aucun organe important, mais en ce qu’il se présente chez plusieurs espèces du même genre, en partie à l’état domestique et en partie à l’état sauvage.

1802. (1753) Essai sur la société des gens de lettres et des grands

Quoi qu’il en soit, j’avoue qu’avec tout le cas que je fais de leur personne, j’en fais encore plus de leur nation, et que je suis aussi peu curieux d’un Anglais à Paris que je le serais d’un Français à Londres.

1803. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Shakespeare »

Mais, si mauvaise qu’elle soit, elle n’a pas peur de l’énergie du barbare ; et quoiqu’on n’y voie plus les lignes de ce beau et puissant génie, plus civilisé et plus artiste, comme je le prouverai prochainement, que ceux-là qui parlaient de lui, perdues qu’elles sont sous le fatras du traducteur, comme la statue d’un dieu tombée et engloutie dans la fontaine vaseuse des crocodiles, on y a cependant conscience des tressaillements de ce génie qui vit encore, quoique massacré, et tellement que les Anglais eux-mêmes ont retraduit dans leur langue ces morceaux curieux de Le Tourneur, inspirés de Shakespeare plutôt que traduits de Shakespeare.

1804. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « III — Bossuet et la France moderne »

Il lui oppose le dogme catholique, les éternels arguments pourris de la scolastique, les affirmations sans valeur sur lesquelles l’Église assoie sa domination spirituelle, toutes les pauvretés, en un mot, du fanatisme, rehaussées par l’orgueil de la phrase et du ton. « La stérilité de Bossuet est ici curieuse, observe justement Michelet… Il a recours aux plus pauvres moyens. » A-t-il osé une seule fois, au cours de ces Avertissements, se mesurer avec Jurieu, à armes loyales, c’est-à-dire sur le terrain même de son contradicteur, sur le terrain de l’humanité et du droit ?

1805. (1889) Essai sur les données immédiates de la conscience « Chapitre I. De l’intensité des états psychologiques »

Ferrier signalait un phénomène plus curieux encore 4.

1806. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « Remarques finales. Mécanique et mystique »

Mais si on laisse de côté la dernière guerre, dont l’horreur a dépassé tout ce qu’on croyait possible, il est curieux de voir comme les souffrances de la guerre s’oublient vite pendant la paix.

1807. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « La religion statique »

Tous les objets et tous les êtres y sont impliqués dans un réseau de participations et d’exclusions mystiques 7. » Et un peu plus loin : « Ce qui varie dans les représentations collectives, ce sont les forces occultes auxquelles on attribue la maladie ou la mort qui sont survenues : tantôt c’est un sorcier qui est le coupable, tantôt l’esprit d’un mort, tantôt des forces plus ou moins définies ou individualisées… ; ce qui demeure semblable, et on pourrait presque dire identique, c’est la préliaison entre la maladie et la mort d’une part, et une puissance invisible de l’autre 8. » A l’appui de cette idée, l’auteur apporte les témoignages concordants des voyageurs et des missionnaires, et il cite les plus curieux exemples. […] Considérons par exemple un des plus curieux chapitres de M. 

1808. (1861) Questions d’art et de morale pp. 1-449

Une des plus curieuses inventions de la science moderne, le daguerréotype, est venu démontrer toute la distance qui sépare, même sous le rapport de la ressemblance, un véritable portrait de la reproduction mathématique des formes d’une tête dans tous ses détails. […] Dans notre curieux empressement pour les hommes dont la grandeur intellectuelle nous étonne, nous désirons connaître leur existence tout entière ; nous cherchons à nous en expliquer toutes les circonstances, à en faire disparaître toutes les ombres, à trouver enfin leur vie aussi exempte de fautes que nous voyons leurs œuvres exemptes d’erreurs, en un mot, nous voulons pouvoir les aimer autant que nous les admirons. […] Le manuscrit de cette curieuse composition est depuis longtemps perdu, et l’auteur, sur son lit de mort, exprimait encore le regret de cette perte. […] Peu curieux des pays inconnus, trouvant la nature assez belle partout où je rencontre le soleil, un grand arbre et la solitude, j’ai peu fait de longs voyages et j’en lis encore moins. […] C’est une étude morale bien curieuse à poursuivre dans l’histoire de l’antiquité païenne, que la comparaison de l’héroïsme grec et de l’héroïsme romain.

1809. (1882) Hommes et dieux. Études d’histoire et de littérature

Métanire, curieuse, épie furtivement la divine nourrice. […] Il est curieux d’observer la démence croissante de cet halluciné du pouvoir. […] C’est une des plus curieuses rencontres de l’histoire que celle d’un tel spectateur placé en face d’un tel tragédien. […] Ses curieuses lettres, récemment publiées, mettent à nu sa dureté d’âme et sa volonté implacable. […] Un jour, il lui échappa de dire en le secouant d’un geste comique : « voilà le fouet de mes ligueurs. » La mascarade était le fond et la forme de ce curieux personnage, il déguisait à la fois son corps et son âme, son sexe et sa pensée.

1810. (1859) Critique. Portraits et caractères contemporains

. — Le nommé Daguerre vient d’inventer son admirable instrument réservé à d’illustres destinées et qui fait des progrès chaque jour, — Paris est plein, non pas de singes, mais de dandys anglais : — « Habit bleu flottant, col très empesé, dépassant les oreilles, pantalon de lycéen, gilet à la maréchal Soult, manteau Victoria, cheveux en vergette, etc. » — L’antiquaire (toujours dans mille ans d’ici) lira avec joie tous les détails de l’ameublement du Cercle des Deux Mondes ; c’est peut-être le meilleur chapitre du recueil, c’en est du moins le plus curieux. […] Plus la passion agit librement et naturellement, plus elle est touchante et vraie ; elle s’affaiblit aussitôt qu’elle tombe dans ce qui est l’extraordinaire ou la chose curieuse. […] C’était un pandémonium obscène et très curieux, où, nuit et jour, se promenait un sérail public qui, la tête haute et le sourire provoquant, allait dans ces domaines dignes de lui, à travers ces ruines inexplicables.

1811. (1809) Tableau de la littérature française au dix-huitième siècle

Ajoutons que les comiques de cette époque sont curieux à consulter, comme monument historique et comme témoins authentiques des mœurs du temps. […] Il est curieux de suivre cet essor des lettres et de la philosophie, par lequel elles semblent usurper un empire universel. […] Nous avons cru qu’il serait curieux de lire les vues fines et profondes que madame de Staël a jetées, tout en passant, sur ce sujet.

1812. (1922) Nouvelles pages de critique et de doctrine. Tome II

Il l’a symbolisé dans un de ses plus curieux poèmes, Prométhée. […] Janet dénonçait dans le surmenage mental, particulier à notre époque, un principe de dépression psychique de plus en plus prédominant., et dans cette dépression un des facteurs essentiels de l’alcoolisme : « J’arriverai », disait-il, « à une conclusion qui peut paraître étrange, c’est qu’un peuple qui s’alcoolise et qui n’a plus d’enfants est un peuple malade, un peuple atteint d’une sorte de maladie mentale collective, atteint d’une dépression mentale très générale. » Il est bien curieux de noter, entre parenthèses, que cette critique du surmenage mental ait été déjà formulée par Balzac, lequel écrivait dans la préface de la Comédie humaine : « Si la pensée est l’élément social par excellence, elle est aussi l’élément destructeur de la société. » Et il ajoutait, donnant sa pleine portée à sa théorie par une comparaison de biologiste : « En cela, la vie sociale ressemble à la vie humaine. […] Il est curieux de constater que ce moment ait été choisi par certains agitateurs pour essayer de rajeunir, devant des ouvriers qui savent lire, ce dogme générateur de malheurs dont toute une partie de l’Europe agonise.

1813. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Eugène Gandar »

Havet (26 janvier 1849), malgré les fatigues de nos chevauchées et l’ennui dont je ne puis me défendre quand je reste trop longtemps à Athènes, je m’applaudirai toute ma vie d’avoir passé deux ans à visiter les pays classiques, si curieux à tant de titres ; et j’ose espérer que, soit que je reste dans l’enseignement des lycées, soit que le ministre m’appelle à remplir une chaire dans une Faculté des lettres, le fruit de ces voyages ne sera pas tout à fait perdu pour ceux qui écouteront mes leçons.

1814. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre IV. Addison. »

Il est curieux de le voir, le compas à la main, bridé par Bossu, empêtré de raisonnements infinis et de phrases académiques, atteindre tout à coup, par la force de l’émotion naturelle, les hautes régions inexplorées où Milton est soulevé par l’inspiration de la foi et du génie.

1815. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIIIe entretien. Cicéron (2e partie) » pp. 161-256

. — Les recherches, lui dit Pison, quand on les fait dans la vue d’imiter un jour les grands personnages, sont d’un excellent esprit ; mais, quand elles n’ont pour but que de nous mettre sur les traces du passé, elles témoignent seulement d’un esprit curieux.

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