Aimons-en donc le vol double et les délicates diaprures, d’autant mieux que ces gracieuses strophes, nées de circonstances sympathiques, ont des qualités intrinsèques de simplicité et d’harmonie.
Suivant les temps ou les circonstances, le vers est du style hiératique.
Sa vie est simple, en définitive, comme la tâche à l’aiguille d’une femme chaste… Elle veut empêcher son frère d’épouser une jeune fille qui, s’il l’épousait, le condamnerait à l’inceste puisqu’il est l’amant de la mère ; et des circonstances que je ne dirai pas, pour vous forcer à lire ce livre, un hasard comme il y en a tant dans la vie et qui se retourne contre elle, amènent un duel terrible dans lequel on tue son frère, ce qui la tue aussi, en un an, d’une maladie de cœur, développée par l’impression de cette catastrophe.
et un impossible bien autrement compromettant que le simple impossible de l’événement, des circonstances, de la mise en scène, dont un habile homme ne se joue guères ; mais l’impossible de la nature humaine, la méconnaissance absolue des lois qui la régissent et dont, sous peine de faux et d’absurde, il est défendu — à n’importe qui !
« C’est dans de telles circonstances qu’on voit l’histoire remplacer la philosophie et la morale dans les préoccupations publiques, et l’esprit désabusé de la recherche des vérités rationnelles, doutant même s’il en existe en ce genre, affaibli dans tous ses ressorts d’action par la perte de l’espérance et de la foi, se rejeter de la poursuite ardente de ce qui devrait être dans la considération froide de ce qui a été et de ce qui a dû être.
Ils repassèrent l’Elbe, remontèrent le Danube, apparurent au cœur de l’Allemagne… Les circonstances, agissant avec énergie en leur faveur, amenèrent les choses à ce point que l’élément germanique s’affaiblit considérablement dans toute l’Allemagne. » A la page 175 : « … Les populations de l’Allemagne… se trouvèrent en définitive très peu germanisées. […] Enfin le manuscrit même de Daphné, « par suite de diverses circonstances, s’est trouvé divisé ». Voilà des circonstances bien fâcheuses, et il est encore heureux que M. […] Le poète prolongeait la vie de son enfant dans le rêve et se la représentait égale aux circonstances qui réclament le plus de sacrifices. […] Ils ont fini par s’intéresser à leur client, et non point certes par l’excuser, mais par lui trouver quelques circonstances atténuantes.
Non seulement, comme tout le monde l’a remarqué, Montjoye, cet homme si fort, semble préparer et disposer lui-même les circonstances qui dévoileront aux êtres vertueux dont il est si miraculeusement entouré le crime qu’il a dans son passé et qui est, à vrai dire, son seul acte d’homme fort ; mais la constitution même du personnage implique, comme on dit, contradiction. […] Subitement pénétrés de l’immensité de leur mission quand ils croient que les circonstances leur commandent de l’être, secrétaires et attachés redeviennent, entre eux, sceptiques et « blagueurs » dans l’ordinaire courant de leur vie de joyeux émigrés. […] Par quelles circonstances, par quelles paroles qui lui montreront son âme, ou à la suite de quelle épreuve sera-t-il amené à la croire ? […] Il s’agit d’imaginer les circonstances qui peuvent lui rendre le plus pénible le devoir de la restitution. […] D’avoir, en des circonstances solennelles, répété après le Christ certaines paroles divines, les « paroles de la vie éternelle », en présence d’une multitude qui peut en rendre témoignage, cela ne s’oublie pas ; cela engage peut-être pour toute une vie terrestre.
L’heure vraiment poétique, vraiment grande, est celle où Geneviève, pour sauver l’honneur de Josette, de sa sœur qu’elle aime avec une passion toute maternelle, se donne pour la mère de l’enfant que Josette a mis au monde ; mais ce dévouement, si admirable en lui-même, est entouré de circonstances si banales, qu’il produit à peine la moitié de l’effet qu’on pouvait en attendre. […] Avant de revoir ses fils, Toussaint s’était trouvé aux prises avec les affections de famille dans une circonstance moins cruelle, qu’il n’est cependant pas inutile de rappeler. […] Il était ému ; une rencontre inattendue, une circonstance fortuite venait de lui rappeler des jours heureux dont le souvenir sommeillait au fond de son âme, et, pour soulager sa douleur, il la laissait déborder en strophes gémissantes. […] Si le poète acceptait une telle condition, s’il confondait la poésie et la science, il ne produirait qu’une œuvre inanimée : il est dans la nature même de l’imagination de remanier à plusieurs reprises la même pensée, et de la renouveler par cela seul qu’elle l’interroge au milieu de circonstances diverses. […] Ces pages que je redoutais, que j’aurais voulu pouvoir effacer à mesure qu’elles naissaient sous la plume de l’auteur, ne nous apprennent absolument rien et nous forcent trop souvent à nous apitoyer sur l’étrange importance que le poète attribue aux moindres circonstances de sa vie.
C’est pour une raison du même genre encore, parce qu’ils n’ont pas vécu, parce qu’ils ne savent pas observer, parce qu’ils sont incapables d’étendre leur regard de myopes au-delà de l’étroit horizon que les circonstances ont déterminé pour eux, que, si nos jeunes romanciers approchent quelquefois de la vérité, ce n’est guère que dans quelques « scènes de la vie parisienne ». […] Tandis que dans le roman il ne dépend que du romancier de diminuer au profit des circonstances la part de la volonté ; au théâtre, au contraire, c’est la part de la volonté qu’il faut que l’on fasse toujours plus grande que celle des circonstances. […] C’est une comédie, quel qu’en soit d’ailleurs le sujet, où les circonstances tiennent plus déplacé que les résolutions, et dont les personnages ne sont pas tant les artisans que les instruments de leur destinée. […] Toutes les circonstances qui, dans le roman, nous expliquent Germinie, M. de Goncourt a vainement essayé d’en faire passer quelques-unes dans sa pièce ; il n’y a point réussi, parce qu’il n’y pouvait pas réussir. […] « Les caractères de grandeur qui distinguent le plus singulièrement le xviie siècle tiennent à la marche de la civilisation européenne plutôt qu’à l’influence et aux destinées de la France, mais la prérogative de la France consiste à s’être trouvée dans des circonstances où son mouvement propre était précisément dans le sens du mouvement général de l’Europe, de manière à la placer tout naturellement à la tête du mouvement général, à la rendre l’interprète et le véhicule des idées communes, à faire en sorte qu’elle pût signer de son nom les grandes choses auxquelles elle se mêlait. » Et il n’y a pas enfin de littérature dont la vertu sociale ou civilisatrice soit plus considérable, parce qu’il n’y en a pas dont les grands écrivains, tout en étant originaux, l’aient été plus simplement, avec moins de charlatanisme, et j’oserais presque dire avec plus d’abnégation.
Il avait déjà pour principal ministre Séjan, qui, par une circonstance remarquable, s’attira tant de haine, sans diminuer celle que l’on portait au prince. […] On peut s’étonner davantage qu’il se contredise quelquefois lui-même ; et que, dans deux vies, il raconte le même fait avec d’autres noms ou d’autres circonstances. […] Le savant Huet, qui a jugé son ouvrage avec une grande mais juste sévérité, paraît douter de cette circonstance ; et l’on doit croire au moins qu’il y eut un long intervalle entre le roman et la promotion à l’épiscopat. […] Il dirigeait en même temps l’éducation de plusieurs jeunes gens, parmi lesquels étaient ses deux neveux ; circonstance qui a produit beaucoup de débats entre ses panégyristes et ses détracteurs, sur la question de savoir s’il avait été maître d’école. […] Une particularité minutieuse, mais singulière, marqua, dans cette circonstance même, et le caractère inflexible de Milton, et la force des habitudes légales que conservait dès lors l’Angleterre, au milieu des passions politiques.
C’est l’homme entier qui se déploie, cœur, esprit, corps et sens, avec les plus nobles et les plus fines de ses aspirations, comme avec les plus bestiaux et les plus sauvages de ses appétits, sans que la domination de quelque circonstance maîtresse le jette tout d’un côté, pour l’exalter ou le rabaisser. […] Les infinies myriades de circonstances qui accompagnent et nuancent chaque événement accourent avec cet événement dans leur tête, et non pas simplement les extérieures, c’est-à-dire les traits sensibles et pittoresques, les particularités de coloris et de costumes, mais aussi et surtout les intérieures, je veux dire les mouvements de colère et de joie, le tumulte secret de l’âme, le flux et reflux des idées et des passions qui griment les physionomies, qui enflent les veines, qui font grincer les dents, serrer les poings, qui lancent ou retiennent l’homme.
Vers la fin du siècle, un concours subit de circonstances extraordinaires l’étale tout d’un coup à la lumière et le dresse à une hauteur que nul âge n’avait connue. […] I C’est chez un paysan d’Écosse, Robert Burns, qu’éclate pour la première fois l’esprit nouveau ; en effet, l’homme et les circonstances sont convenables ; on n’a guère vu ensemble plus de misère et de talent.
Quelques vers heureux peuvent être tirés de ce fatras, et cités, comme circonstances atténuantes, à la décharge de quelques-uns des coupables ; ils ne changent rien au jugement qu’on doit porter de tous. […] Si par les mêmes motifs, par le même instinct du bien, par les mêmes principes d’honneur, par ma raison, qui m’appartient quoiqu’elle ne diffère pas de la sienne, je fais le bien comme lui, et le même bien, et de la même façon, et dans les mêmes circonstances, est-ce que je suis un plagiaire de vertu ?
En associant et en groupant des drôles et des drôlesses, attifés comme les bouchers et les blanchisseuses dans le carnaval, en priant ces héros de vouloir bien continuer, pour le temps nécessaire à l’opération, leur grimace de circonstance, on se flatta de rendre les scènes, tragiques ou gracieuses, de l’histoire ancienne. […] La circonstance me commandait la curiosité.
Il croyait à ce qu’il disait ; mais, se regardant comme unique moyen de salut, comme l’instrument investi d’une mission inévitable, ne se sentant pas l’énergie physique et morale nécessaire, mais comptant la trouver dans l’arrangement fatal des circonstances, il adoptait toutes les idées qu’on voulait lui suggérer, sous forme d’oracles : « Allons toujours ! […] Lui, sans haine et sans ressentiment, chevaleresque au besoin quand il s’agissait d’oublier une injure personnelle, il servit les haines aveugles, les vengeances odieuses, je ne dirai pas d’une classe de citoyens, ce ne serait pas vrai, mais de la légion de ces gens de proie qui, dans toute localité et en toute circonstance, sont sur la brèche dans les mauvais jours pour dénoncer, maudire et calomnier leurs ennemis personnels ou seulement les adversaires dont ils redoutent l’influence et la moralité. […] Au fond M. de Maurescamp, qui était d’un naturel très jaloux, n’était pas autrement fâché d’une circonstance qui lui semblait être une forte garantie de sécurité domestique. […] Il y eut un grand bal paré dans une salle que l’on avait construite exprès pour la circonstance, dans le Manège.
Aucune circonstance, aucune naissance d’autre enfant, aucun calcul d’intérêt, ne pourrait détourner la tendresse, la notion du devoir chez un tel beau-père. […] Elle éveillait au cœur des Fabvier, et, par une analogie de circonstances, au cœur aussi de M. de Francœur, un apaisement doux mêlé de regrets pour la vie qui passe, les peines qui s’oublient, la mort qui vient à petits pas. […] Et les naïfs adolescents, éphèbes pour la circonstance, avalaient bouche bée ces affirmations courageuses, révolutionnaires, que fortifie un violent coup de poing sur la table de marbre. […] Le morceau capital de ce dernier ouvrage est certainement sa préface ; c’en est du moins le plus récent, car les chapitres qui le composent sont, pour la plupart, des allocutions ou des discours prononcés en diverses circonstances, des lettres ou des études déjà publiées.
Il faut aussi rendre hommage au zèle et à l’habileté dont fit preuve, en cette circonstance délicate, notre agent diplomatique au Caire, M. le baron de Ring. […] Les héros qu’il préfère, maintenant, c’est dom Gabriele Griffi, abbé de Monte-Chiaro, près de Pise, pauvre homme d’abbé, dont la soutane est râpée, dont le grand nez sent le tabac, mais dont la sainteté paraît d’autant plus respectable, que le hasard des circonstances la met en opposition avec la modernité de Philippe Dubois, jeune monstre littéraire, poète décadent, et par-dessus le marché, voleur ; — c’est un digne et peu fortuné professeur, qui donne des leçons à l’institution Vanaboste, qui a des faux-cols en papier et un pantalon qui gondole aux genoux, et qui corrige ses versions latines dans le tramway de la gare Montparnasse à l’arc de l’Étoile ; — c’est encore l’excellent M. […] Il s’est fait, pour la circonstance, une âme de janissaire. […] Il sait combien elle est, suivant les circonstances, calme et violente. […] Clemenceau lui-même a mis à profit les tristes circonstances que nous traversons.
Une autre raison, qui vous agréera davantage et qu’il faut dire à la décharge des jeunes gens, et en manière de circonstance atténuante, c’est que, profondément artiste elle-même, notre génération aime en vous l’artiste qui pare le critique. […] Théodore de Banville qui écrivit les strophes admiratives déclamées par la tragédienne en cette illustre circonstance. […] Une chose m’a contrarié, dans cette soirée : l’exiguïté du Théâtre-Français, qui ne me semblait guère plus grand, en cette circonstance, que mon ancienne salle de rhétorique. […] « Suivez, monsieur, au milieu de circonstances favorables, le cours de vos destinées ; j’ose vous prédire une fortune brillante ; déjà j’ai pour vous la promesse d’une place importante ; et si mes services ont aussi leur récompense, si je suis promu à de plus hautes fonctions, croyez que je vous appuierai de tout mon crédit, et que je solliciterai en votre faveur la survivance de ma préfecture, dont je vous dois les plus beaux fleurons. […] Aussi n’aurons-nous pas la cruauté de blâmer cette docilité aux circonstances, ces courtisanes qui se moquent si lestement des principes et des caractères, et débauchent en riant les plus respectés et les plus vénérables !
La vérité est qu’en plusieurs circonstances, le brigadier, par son courage et par sa folie de l’en avant qui le faisait ruer sur l’ennemi, comme un boulet, sauva des corps expéditionnaires qui, sans lui, fussent restés dans le désert ou au fond des gorges des montagnes. […] À toute heure, dans n’importe quelles circonstances, devant n’importe qui, vous ne parlerez que de vous. […] Et dans ces circonstances, Dieu sait si la mesure est bonne. […] Brunetière, c’est d’avoir manqué de courage en cette circonstance et de n’avoir pas été jusqu’au bout de son idée.
c’est qu’une étroite et fausse application n’en a pris que le dehors, que la lettre qui tue, et a voulu faire une loi perpétuelle de ce qui n’était que la loi des circonstances. […] L’idée a sa valeur par elle-même ; elle est autre chose, elle est plus que la simple manifestation des qualités d’une âme humaine ; et quant à ces circonstances de la vie qui sont partout à peu près les mêmes, elles n’ont pas plus de droit à l’histoire dans la vie de Descartes ou de Bossu et que dans celle du premier venu. […] Il y a toujours eu des siècles à part, que l’on pourrait appeler les siècles heureux, tant ils ont été favorisés par une réunion de circonstances uniques. […] Rien de plus hautainement impersonnel, de plus en dehors du temps, de plus dédaigneux de l’intérêt vulgaire et de la circonstance.
Voici donc toute une classe d’hommes chez lesquels les émotions arrêtées à moitié chemin se transforment en intelligence, en goût esthétique, en religiosité, en moralité, en cruauté, selon les milieux et les circonstances et d’après un mode dynamique des plus obscurs. […] On arriverait, il semble, à cette conclusion, que, loin de proclamer tous les hommes égaux devant elle, il faudrait dire : « Les hommes sont inégalement responsables devant la loi. » C’est d’ailleurs le principe des circonstances atténuantes, de l’excuse, de la loi de sursis. […] Cette morale qui nie la morale absolue n’est autre chose qu’une suite de conseils critiques pour toutes les circonstances de la vie. […] Pretium stupri — Le soin des casuistes s’étend à toutes les circonstances de la vie sociale.
« Comme Eschyle, dit Théodore de Banville, comme Aristophane, comme Shakespeare, comme Molière, comme tous les maîtres, Balzac a pris pour ses héros l’Avidité, la Luxure, la Haine, l’Amour de l’or, l’Ambition, et il prête à ces démons toujours jeunes les oripeaux, les modes et le langage de l’époque où il a vécu ; tout en les montrant terribles comme ils sont, il a su les rendre comiques et amusants, Balzac seul a montré comment on peut appliquer à la vie contemporaine les procédés éternels de la poésie, et créer des types modernes, généraux et absolus, en ne tenant pas compte des petites circonstances par trop frivoles et transitoires44. » George Sand a indiqué avec finesse en quoi consiste le vrai réalisme. […] Z… Vous verrez alors le relief que prendra votre récit et comme il vous sera facile de savoir ce que vos personnages devront dire et penser dans telle ou telle circonstance. […] On ne conçoit plus aujourd’hui un roman sans couleur locale, c’est-à-dire sans une peinture fidèle du milieu, des circonstances et de l’époque où se passe le récit. […] On se croit obligé, au contraire, par habitude, de rendre compte du plus insignifiant vaudeville joué par un théâtre d’amateur, qui prend pour la circonstance un nom ronflant d’avant-garde85. » Il faut bien le dire aussi : Beaucoup de lecteurs de journaux ne lisent pas la critique littéraire. « C’est pourquoi, à notre époque, où le journal est devenu un agent d’information universelle, faisant voisiner dans ses colonnes les radiotélégrammes de Tombouctou avec les questions d’hygiène scolaire et les derniers « tuyaux » de Chantilly, la place de la critique littéraire s’y trouve calculée d’une façon tout empirique et arbitraire, d’après l’importance relative qu’elle est censée avoir pour la moyenne des lecteurs.
Molière, quoique mourant, fort malade, déploya en cette circonstance une grande énergie. […] Un nouvel autographe de Molière « Circonstance assez bizarre, l’on connaît à peine deux lignes authentiques de l’écriture de Molière. […] Sa pièce fut arrangée pour le théâtre de Bordeaux sous ce titre : L’Apothéose de Molière, ou l’Assemblée des acteurs de la Comédie de Bordeaux ; comédie-vaudeville (Bordeaux, Veuve Calamy, 1773, in-8). — Nous citerons encore parmi les pièces de circonstance, inspirées par l’anniversaire de Molière, une comédie de M.
Et aujourd’hui la force du Saint-Siège réside en partie dans sa place indépendante au carrefour des peuples, dans le rôle modérateur auquel les circonstances le rendent plus apte que jamais, dans le barrage qu’il élève, et par position et par opposition, devant les nationalismes, et donc enfin dans un libéralisme international. […] Et c’était le moment où, malgré l’appui que dans la circonstance leur prêta Pie X, l’autorité des évêques se trouvait bien diminuée, du fait de la Séparation. […] On opposerait volontiers à ce dogmatisme réactionnaire, commandé par la grande figure de Taine, l’attitude finale de Sainte-Beuve qui, lorsqu’il se veut indépendant du pouvoir dont il tient son siège sénatorial, écrit vraiment un livre pour lui, met pour point final à son œuvre cette étude inachevée sur Proudhon, où, en sympathie profonde avec le grand critique populaire de la société, le critique littéraire libère tout un Sainte-Beuve que les circonstances avaient refoulé.
« Mais outres ces circonstances qui me le rendent cher, que de moments délicieux nous avons coulés ensemble !
C’est le mot de l’héroïsme dans une telle circonstance ; il ne peut pas ne l’avoir pas dit, puisque son attitude même et celle de tout ce bataillon des morituri le disent avec lui, avant lui, comme lui !
Déjà, dans quelques accès de mélancolie, l’idée de quitter cette vie volontairement s’était présentée à moi : cependant la crainte de Dieu me l’avait toujours fait repousser, lorsque la circonstance la plus simple et la moins faite en apparence pour me troubler pensa me perdre pour l’éternité.
Tout ce qui est circonstance, réalité, forme visible de l’être s’efface : chaque Méditation n’est guère qu’un soupir, et Lamartine gagne cette gageure impossible d’établir par des mots entre son lecteur inconnu et lui ces intimes communications qui se forment dans la vie réelle par le silence entre deux âmes sœurs.
Nous sommes ici très loin de la manière de Gustave Flaubert, très loin de Mme Bovary, qui est, elle aussi, une nerveuse, mais dont le développement pervers est si logique, dont les actes et les sentiments sont constamment déterminés par ce qui les précède ou par les circonstances extérieures.
Naïf comme ces pâtres de Norvège qui se plaisaient jadis à entendre autour de la flamme du pin résineux le récit des Scaldes inspirés, il laisse aux histoires primitives leur charme d’enfance ingénue ; mais, penseur et critique, il sait, sans nuire à sa propre émotion ni à celle des autres, montrer la loi nécessaire des événements dans la suite en apparence désordonnée des circonstances, et il contraint l’humanité vieillie à s’aimer, à se haïr, à se plaindre, à se reconnaître en un mot, dans les contes qui l’ont bercée.
Le fait est vrai : Henriette Maréchal a disparu de l’affiche du Théâtre-Français dans les circonstances suivantes.
La révolution éclate, peu disposé à se battre pour le Roy et les privilèges de la noblesse, dont il est une des victimes, il profite des circonstances pour contracter en Bretagne un riche mariage.
Je veux bien que Shakespeare n’ait été ni Macbeth, ni Hamlet, ni Othello ; mais il eût été ces personnages divers si les circonstances, d’une part, le consentement de sa volonté, de l’autre, avaient amené à l’état d’éruption violente ce qui ne fut chez lui que poussée intérieure.
Ni les circonstances ni la nature ne l’avaient fait pour le bonheur. […] En toute circonstance, il offre pour preuve un texte de l’Écriture ; son audace est de se montrer grammairien hardi, commentateur héroïque.
Cette disproportion du sujet avec le genre arrachait à Bossuet certains embellissements qui, quoique marqués de sa force, n’en sont pas moins des expédients pour élever de petites circonstances au niveau de l’oraison funèbre. […] Bossuet disait d’eux, même dans le fort de la dispute : « Leur crédit n’est pas si grand que leur intrigue. » Il ne faut rien exagérer, ni rendre la pureté de Fénelon responsable des excès stigmatisés dans les Lettres provinciales ; mais c’était une mauvaise circonstance que d’être soutenu par une société qui avait toujours subordonné la vérité de la doctrine à l’intérêt de la compagnie et qui favorisait toutes les imaginations du sens propre, pour la prise que lui donnaient ces excès sur les âmes faibles qui s’y laissaient séduire142.
Les circonstances extérieures ne sont pas les causes déterminantes du génie ; bien loin de là, elles ne sont elles-mêmes en grande partie que les dernières conséquences des idées antérieurement découvertes et défendues par quelques esprits supérieurs. […] Sans vouloir revenir sur les circonstances qui ont amené la séparation dont on se plaint, sans rappeler qu’il a pu être, qu’il est encore nécessaire de circonscrire les problèmes pour les mieux étudier, il est plus court de reconnaître que le spiritualisme doit s’efforcer aujourd’hui de faire droit à quelques-unes de ces justes réclamations.
Pour concevoir les grands hommes purs de leur erreur, il faudrait les concevoir purs de leur œuvre, et eux-mêmes ne peuvent appeler leur grandeur que le reflet de leur œuvre sur eux : de leur œuvre réelle et non de leur œuvre possible, puisqu’il nous est loisible à tous de nous croire riches intérieurement d’une œuvre possible infinie que nous n’avons pas daigné réaliser ou que les circonstances ont étouffée. […] Viens, mon sang, viens rougir la frêle circonstance Qu’ennoblissait l’azur de la sainte distance Et l’insensible iris du temps que j’adorai !
Ainsi Roger Marx, le fin et subtil critique que des ouvrages suggestifs (tels son Henri Regnault, son Chéret, telles ses études sur l’Estampe originale et la Gravure en médailles), et tant d’articles du Voltaire faisant autorité ont placé si haut dans l’élite, a profité de la splendide occasion offerte pour, dans une conférence donnée au Congrès de la Société centrale des architectes français, et tout récemment éditée en un séduisant volume, glorifier l’activité humaine déployée en ces circonstances périodiques, et se féliciter tout particulièrement pour notre pays des progrès accomplis depuis 1878 dans la décoration et l’art industriel. […] Dès ce moment, d’aucuns ont brodé sur ce thème et, sous prétexte que je suis pauvre et que, dans ce temps-là particulièrement, j’ai vu plusieurs fois la misère en face, mais bien en face, ont osé parlé de l’homme que les fatalités de son temps, les circonstances de sa prime vie, enfin son tempérament, peut-être, avaient fait de notre vieux grand poète, et m’y comparer.
Circonstance piquante et qui est bien de lui !
. — Voyons cependant ce que nous pouvons apprendre sur les unes et sur les autres en nous aidant des réductions précédentes, et en étudiant les circonstances où elles naissent.
« Il me raconta toutes les circonstances de ma propre vie, dit Pétrarque dans la lettre où il écrit cet entretien, comme s’il eût été moi-même ; il me conjura de venir à Rome avec lui.