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1070. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — III » pp. 81-102

Je me trouve toujours une dignité qui établit ma famille. […] Vous trouverez les qualités du plus grand général du monde dans un homme cruel, avare, perfide, impie. […] J’aimerais mieux, pour le roi, un bon général qui aurait toutes ces pernicieuses qualités, qu’un fat que l’on trouverait dévot, libéral, honnête, chaste, pieux. […] Si par hasard vous la trouvez soutenue de quelque génie, ne la rebutez pas pour les défauts dont elle peut être accompagnée. […] On trouvera, si l’on veut, que c’est de la vanité à Villars d’avoir fait cette proposition extraordinaire.

1071. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Histoire du règne de Henri IV, par M. Poirson » pp. 210-230

L’état extrême où Henri a trouvé et pris en main la France à la mort de son prédécesseur, la situation désespérée d’où il l’a tirée en luttant, et la situation florissante et forte où il l’a replacée, où il l’a élevée en elle-même et dans ses relations avec l’Europe, telle est l’idée du livre de M.  […] Je ne sais si, après la tempête, vos enfants pourront faire des bachots des pièces de ce grand navire, mais je vous assure bien que vous qui vous trouverez dedans quand il se brisera, courrez grand’fortune ! […] Dans ce joli pêle-mêle qui nous est si bien montré, dans cette confusion familière d’amis et d’ennemis autour de Henri IV un soir de bataille, la bonté se voit d’elle-même ; la politique aussi y trouvait son compte. […] C’est l’achèvement de cette mission glorieuse, le développement de l’œuvre de Henri IV, qu’on trouvera rendu dans l’Histoire de M.  […] En demeurant dans mon champ et en bêchant la terre, moi maintenant je l’ai trouvé : c’est la Paix.

1072. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Souvenirs militaires et intimes du général vicomte de Pelleport, publiés par son fils. » pp. 324-345

C’est ce mérite de la particularité et d’une sincérité parfaite que j’ai trouvé dans les deux volumes que je viens de lire, et qui me les a rendus intéressants après tant d’autres qui se sont publiés et qui se publieront encore sur cette grande époque de l’Empire. […] Quel nom de chef trouver pour personnifier ces races pures dont le propre est précisément de se sacrifier, de s’effacer, de se tenir au second rang partout, hormis quand on est au feu, et de n’avoir rien d’éclatant ? […] J’ai la confiance qu’avec votre courage et votre discipline vous sortirez glorieusement de cette position ; de l’autre côté de l’Apennin, vous trouverez un pays fertile qui pourvoira à tous vos besoins ; avant d’y pénétrer, vous aurez des marches forcées à faire, de nombreux combats à livrer : nos efforts réunis surmonteront toutes les difficultés. » Ce discours, que j’ai trouvé dans les archives de la 18e demi-brigade, ne produisit qu’un médiocre effet sur la troupe ; elle ne pouvait avoir confiance dans les promesses d’un jeune homme dont elle connaissait à peine le nom. […] Un employé de cette maison, très habile du reste, ne trouva alors rien de plus ingénieux que de proposer à ses patrons d’acheter le colonel commandant supérieur. […] Au restaurant comme à la promenade, au théâtre, partout enfin, je trouvais mon Allemand (il était de Hambourg) me faisant force politesses, il était même parvenu à engager la conversation en me parlant de l’un de mes frères établi à Bordeaux.

1073. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Maurice comte de Saxe et Marie-Joséphine de Saxe dauphine de France. (Suite et fin.) »

Tout le monde sortit avec une espèce de douleur, car cela avait l’air d’un sacrifice, et elle a trouvé le moyen d’intéresser tout le monde pour elle. […] Les historiens à l’imagination la plus inquiète et la plus contournée ont eu beau faire et beau s’ingénier, ils n’ont pu lui trouver que des vertus. […] C’était à qui substituerait ses plans et ses projets à ceux du général en chef : « Les personnes d’esprit, écrivait-il à ce propos, et surtout les personnes éloquentes sont très dangereuses dans une armée, parce que leurs opinions font des prosélytes, et si le général n’est un personnage opiniâtre et entêté de son opinion, ce qui est un défaut, ils lui donnent des incertitudes capables de lui faire commettre de grandes fautes : c’est le cas où je me trouve… La politique, nos pertes (à Lawfeld), et notre amour-propre peut-être, nous ont échauffés sur cette entreprise (de Berg-op-Zoom), au point que nous sommes prêts à y sacrifier l’armée, la gloire de nos armes et celle du roi. […] Que si l’on rapproche les lettres du maréchal à la princesse de Holstein du Manuscrit trouvé à la Bastille (1789), concernant deux lettres de cachet lâchées contre Mlle de Chantilly et M.  […] En ce qui est de la bataille de Raucoux livrée l’année précédente, à ceux qui trouveraient que le maréchal ne l’a pas assez complètement gagnée, il suffit d’opposer le compte rendu qu’il en a fait dans une lettre au roi de Prusse, si bon juge (lettre du 14 octobre 1746, dans le Recueil de Grimoard, tome III, page 242). — Les officiers qui ne voient qu’un point de l’action peuvent trouver à dire (ainsi Rochambeau, en ses Mémoires, tome I, page 48) ; mais le général en chef qui embrasse l’ensemble est obligé de tenir compte de tout et de régler, s’il le faut, les ardeurs de l’un sur les retards de l’autre.

1074. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Le Général Franceschi-Delonne : Souvenirs militaires, par le général baron de Saint-Joseph. »

M. le baron de Beauverger a trouvé dans les papiers de son beau-père, le général Anthoine de Saint-Joseph, une intéressante notice qu’il a revue et publiée avec un soin pieux. […] Lui aussi, il était nommé cette année-là général de brigade, dans la même promotion que Franceschi, et enfin il devait trouver en Espagne également le terme de sa courte et brillante carrière. […] Le général Mathieu Dumas, ministre de la guerre, lui donna en mariage sa seconde fille, Octavie, qu’il trouva toute prévenue en sa faveur. […] Nous errions depuis longtemps au milieu des bois et des bruyères, et nous nous disposions à mettre pied à terre pour bivouaquer, lorsque les aboiements d’un chien se firent entendre ; nous nous en rapprochâmes aussitôt, et je fus surpris de trouver, sur un plateau élevé, au lieu d’un troupeau et d’une cabane, seule rencontre qui me parût possible dans un pays aussi sauvage, une maison attenante à une grande bergerie. […] Je m’étendis à l’ombre de ces arbres, et j’y trouvai un peu de repos, pendant que l’escorte traversait le Tage. » En arrivant à Albuquerque, une imprudence de l’aide de camp du duc del Parque, qui prit les devants pour faire le logement de l’escorte et qui prévint les habitants de la qualité des prisonniers, faillit les faire massacrer.

1075. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre IV. Le patriarche de Ferney »

Il prit très mal la profession d’athéisme que fit d’Holbach546 ; et Diderot trouvait que le vénéré patriarche radotait un peu avec son Dieu rémunérateur et vengeur dont il ne voulait pas démordre. […] Les sciences ne l’occupent plus guère : on ne trouve, en plus de vingt ans, qu’un seul écrit dont elles fournissent le fond549. […] Chargé de tant d’affaires, il trouva toujours le temps de se colleter avec Pierre et Paul, grands ou petits, bons ou mauvais, gens à talent ou sans talent, qui avaient eu le malheur de choquer sa vanité ou d’éveiller sa jalousie. […] Jamais gueux de lettres ne trouva sa bourse fermée. […] L’esprit est brusquement heurté par tant d’évidence de vérité ou d’erreur qu’il trouve à la place de l’obscurité qu’il attendait, et il s’égaie de trouver réduites à des jugements de M. de la Palisse les idées où il croyait se casser la tête.

1076. (1890) L’avenir de la science « II »

Cette science primitive n’est que le pourquoi répété de l’enfance, à la seule différence que l’enfant trouve chez nous une personne réfléchie pour répondre à sa question, tandis que là c’est l’enfant lui-même qui fait sa réponse avec la même naïveté. […] En morale, l’homme trouvait et établissait le devoir, comme une invention utile. […] Dans l’Europe moderne, un homme, plutôt que de mourir de faim, trouve plus simple de prendre un fusil et d’attaquer la société, guidé par cette vue profonde et instinctive que la société a envers lui des devoirs qu’elle n’a pas remplis. On trouve à chaque page, dans la littérature de nos jours, la tendance à regarder les souffrances individuelles comme un mal social et à rendre la société responsable de la misère et de la dégradation de ses membres. […] Pour trouver le parfait et l’éternel, il faut dépasser l’humanité et plonger dans la grande mer !

1077. (1857) Causeries du lundi. Tome II (3e éd.) « Lettres de Goethe et de Bettina, traduites de l’allemand par Sébastien Albin. (2 vol. in-8º — 1843.) » pp. 330-352

Son imagination se prit à l’instant, et l’objet de son culte fut trouvé. […] La mère de Goethe n’en trouvait aucun à son fils, et il ne nous appartient pas d’être plus sévère qu’elle. […] Pour lui, il valait autant lire ce livre-là qu’un autre, d’autant plus que son nom s’y trouvait encadré dans l’auréole à chaque page. […] » Avec quel dédain un peu jaloux elle s’en prend à Mme de Staël, qui s’attendait d’abord à trouver dans Goethe un second Werther, et qui était toute désappointée et au regret de l’avoir trouvé si différent, comme si elle l’en avait jugé moindre ! […] elle aurait trouvé qui lui aurait rendu don pour don.

1078. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « La Grande Mademoiselle. » pp. 503-525

L’on ne peut rien voir de mieux ni de plus magnifiquement paré que je l’étais ce jour-là, et je ne manquai pas de trouver beaucoup de gens qui surent me dire assez à propos que ma belle taille, ma bonne mine, ma blancheur et l’éclat de mes cheveux blonds, ne me paraient pas moins que toutes les richesses qui brillaient sur ma personne. […] Il devenait de la plus haute importance que cette ville d’Orléans tînt bon pour la Fronde, sans quoi toute la ligne de la Loire était coupée, et le prince de Condé, qui arrivait de Guyenne, trouvait l’ennemi maître des positions. […]  » Quand elle alla trouver ce lâche père pour savoir s’il avait ordre en effet de quitter le Luxembourg, et ce qu’elle avait à faire elle-même, il lui dit qu’il ne se mêlait point de ce qui la regardait, et il désavoua tout ce qu’elle avait fait en son nom : Ne croyez-vous pas, Mademoiselle, reprit-il avec cette ironie méprisante et couarde qui lui était familière, que l’affaire de Saint-Antoine ne vous ait pas nui à la Cour ? […] Il ne s’agissait plus que de trouver un sujet digne du choix. […] Tout cela aujourd’hui est réparé. — L’abbé Terrasson disait d’une traduction janséniste de la Bible « qu’on y trouvait dans toute sa pureté le scandale du texte ».

1079. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Hégésippe Moreau. (Le Myosotis, nouvelle édition, 1 vol., Masgana.) — Pierre Dupont. (Chants et poésies, 1 vol., Garnier frères.) » pp. 51-75

Dès son premier pas dans le monde, et hors de son premier cercle, il trouva également de l’appui. […] Vieux vagabond qui tends la main,     Enfant pauvre et sans mère, Puissiez-vous trouver en chemin     La ferme et la fermière ! […] Si l’on considère aujourd’hui le talent et les poésies d’Hégésippe Moreau de sang-froid et sans autre préoccupation que celle de l’art et de la vérité, voici ce qu’on trouvera, ce me semble. […] C’est justice de rappeler qu’on trouve quelques-unes de ces intentions cordiales réalisées dans le recueil d’un poète artisan, dans les Chansons de chaque métier, par Charles Poney, de Toulon5. […] Pierre Dupont perdraient à se séparer des airs, qui sont, la plupart, de son invention ou de son arrangement, et que, sans savoir beaucoup de musique, il trouve et il combine avec une facilité naturelle et un goût qui est un signe évident de vocation.

1080. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mémoires de Marmontel. » pp. 515-538

À travers ces incertitudes et ces projets flottants de la jeunesse, il voyage dans le pays, et il n’est, chemin faisant, nièce de curé qu’il ne trouve moyen de comparer à une Vierge du Corrège. […] Marmontel prête ces mêmes grâces à la fille d’un muletier d’Aurillac qui lui a offert l’hospitalité pendant quelques jours : il lui trouve un bras pétri de lis , « et le peu que l’on voit de son cou est blanc comme l’ivoire ». […] Ces dissipations, celles qu’il trouvait à Passy où il était allé loger chez son ami et Mécène M. de La Popelinière, cette vie de soupers et de plaisirs, arrêtèrent les premiers succès de Marmontel et nuisirent à son essor tragique, en supposant qu’il eût été de force à se pousser dans cette voie. […] Je le répète, à part un poème qui par sa nature échappe à l’examen et dans lequel on trouverait plus de verve et d’esprit que de poésie même, c’est à la prose seule de Marmontel qu’il faut demander la clarté, l’élégance et la précision facile qui le distinguent. […] Vie de Grosley écrite par lui-même, continuée et publiée par l’abbé Maydieu (1787) ; on y trouve, p. 95-99, quelques détails à ajouter à ceux que donne Marmontel sur Mlle Navarre.

1081. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le comte-pacha de Bonneval. » pp. 499-522

J’ai eu part à tant de négociations et d’affaires très secrètes de tous les États ennemis de la France, que des gens de cabinet trouveraient au moins de quoi s’amuser agréablement par des choses très variées et assez extraordinaires, que personne ne sait que moi, ou peu de gens qui ont intérêt qu’on les mette en oubli. […] Pour le peindre comme il était et dans tout la contradiction de sa morale et de son humeur, il suffit, de dire que, pendant que se négociait cette paix d’Utrecht ou de Rastadt, il lui arriva de soutenir à milord Stafford que Louis XIV aspirait à la domination universelle et de se battre avec un Français qui l’avait trouvé mauvais. […] Ses sœurs sont mariées, et même richement, à des gens de condition ; elle les trouve très bien établies, mais elle ne les envie pas. […] Je ne sais si vous en trouverez le souvenir trop fréquent, mais vous serez injuste si vous me le refusez. […] Il trouva moyen de se mettre en froid avec le prince Eugène, un peu vieilli, dont il frondait la maîtresse et les créatures.

1082. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Le maréchal Marmont, duc de Raguse. — II. (Suite.) » pp. 23-46

Dans la nuit du 31 mars au 1er avril, il va trouver l’Empereur à Fontainebleau et lui rendre compte des derniers événements. […] C’était l’époque des fureurs de parti ; des accusations s’élevèrent peu après au sein de la Chambre des députés contre le duc de Raguse, et les prescripteurs trouvèrent des apologistes. […] Un moment il crut, avoir trouvé ce dernier retour de faveur qu’elle lui devait bien. […] Il fit chercher le journal officiel sans pouvoir le trouver à Saint-Cloud : il n’y avait dans tout le château qu’un exemplaire que le roi avait emporté en partant pour la chasse. […] Si des politiques étaient tentés aujourd’hui de les trouver excessives, je rappellerai encore une fois que tout est relatif dans ces situations extraordinaires.

1083. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Sainte-Beuve. Les Poésies de Joseph Delorme, Les Consolations, les Pensées d’août. »

J’en ai cru trouver le mot, et je le dirai, dussé-je insurger contre moi les esprits amoureux de littérature ! […] Ainsi dans Épode, qui est la tristesse furieuse de l’âme qui ne trouve pas le bonheur ou elle l’a cru, dans la caresse. […] Et, d’ailleurs, quelles que soient les dates de ces pièces où je le trouve, ce poète d’ordre décadent et composite, M.  […] On y trouve une quantité de vers dans le genre de ceux-ci : Très doux entre les doux et les humbles de race, Il n’a garde de plus, ne prévaut sur pas un. […] N’oublions pas que c’est à la première ligne de ce recueil qu’on trouve ces fameux coteaux modérés, qui ont fait un bruit si gai dans le temps et sur lesquels, depuis ce temps-là, on voit toujours un peu M. 

1084. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre III. La critique et l’histoire. Macaulay. »

Le baconien tire sa lancette et commence à vacciner. —  Ils trouvent une troupe de mineurs dans un grand effroi. […] Arrivé à Cork, il ne trouve point de chevaux pour le porter. […] Les officiers supérieurs couchent dans des tanières qu’ils auraient trouvées trop sales pour leurs chiens. […] Pour moi, ce que je trouve complet ici, c’est l’art de développer. […] Ils le trouvent brillant, rapide, hardi ; c’est, disent-ils, un esprit français.

1085. (1910) Rousseau contre Molière

C’est à Philinte que vont ces exclamations : « Vous avezle frontde trouver cela beau… Eh quoi ! […] Il vient de chez le procureur ; il y a trouvé le procureur et le faussaire lui-même. […] on ose lui trouver des défauts ! […] Trouver la jeuuesse aimable, est-ce avoir le sens commun ? […] Cette passion est si naturelle qu’on la trouve à tout instant dans le peuple.

1086. (1924) Souvenirs de la vie littéraire. Nouvelle édition augmentée d’une préface-réponse

Je le trouve prodigieusement comique. […] On y trouve des pages savoureuses. […] On y trouve des pages savoureuses. […] Le poète le trouvait « très gentil ». […] Comment je trouve mes sujets ?

1087. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Note »

Toujours, en le louant ou en le critiquant, je l’ai désiré un peu autre qu’il n’était ou qu’il ne pouvait être, toujours je l’ai plus ou moins tiré à moi, selon mes goûts et mes préférences individuelles ; toujours j’ai opposé à la réalité puissante, en face de laquelle je me trouvais, un idéal adouci ou embelli que j’en détachais à mon choix. […] Hugo étant venu chez moi sans me rencontrer et m’ayant laissé sa carte, j’allai lui rendre sa visite le lendemain vers midi, et je le trouvai à déjeuner. […] Je faisais dès ce temps-là des vers, mais pour moi seul et sans m’en vanter : je saisis vite les choses neuves que j’entendais pour la première fois et qui, à l’instant, m’ouvrirent un jour sur le style et sur la facture du vers ; comme je m’occupais déjà de nos vieux poëtes du xvie siècle, j’étais tout préparé à faire des applications et à trouver moi-même des raisons à l’appui. […] Quelques mois après, nous allions, lui et moi, habiter rue Notre-Dame-des-Champs où, par un nouvel et heureux hasard, je me trouvai encore son proche voisin, lui au no 11 et moi au 19.

1088. (1874) Premiers lundis. Tome II « Charles de Bernard. Le nœud Gordien. — Gerfaut. »

Sans M. de Balzac, il est fort possible que M. de Bernard eût fort longtemps tâtonné avant de trouver son genre et de savoir exploiter sa veine. […] Ce filon heureux qu’il a trouvé, on dirait qu’il l’ignore, tant il le quitte souvent pour de fantastiques essais comme pour l’alchimie du genre. […] Quand Christophe Colomb (M. de Balzac me pardonnera la comparaison) découvrit l’Amérique, il ne savait qu’à demi ce qu’il faisait ; il croyait rejoindre la Chine et prendre par le revers le grand kan de Tartarie ; la tour de porcelaine, ou je ne sais quoi de pareil, lui semblait à chaque pas miroiter à l’horizon : il mourut sans comprendre, sans apprécier tout ce qu’il avait trouvé. […] M. de Bernard, dans cette fin, a trop cédé à la dramaturgie moderne ; il y avait, j’ose le lui affirmer, sans pouvoir l’indiquer, quelque autre conclusion possible et vraie, qu’il eût trouvée en le voulant bien et en restant fidèle à tous ses caractères, même à celui du baron.

1089. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section III. Des ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre IV. De la bienfaisance. »

Il m’en a coûté de prononcer, qu’aimer avec passion, n’était pas le vrai bonheur ; je cherche donc dans les plaisirs indépendants, dans les ressources qu’on trouve en soi, la situation la plus analogue aux jouissances du sentiment ; et la vertu, telle que je la conçois, appartient beaucoup au cœur ; je l’ai nommé bienfaisance, non dans l’acception très bornée qu’on donne à ce mot, mais en désignant ainsi toutes les actions de la bonté. […] Celui qui s’est vu déchiré par des affections tendres, par des illusions ardentes, par des désirs même insensés, connaît tous les genres d’infortunes, et trouve à les soulager, un plaisir inconnu à la classe des hommes qui semblent à moitié créés, et doivent leur repos seulement à ce qui leur manque. […] La bienfaisance remplit le cœur comme l’étude occupe l’esprit ; le plaisir de sa propre perfectibilité s’y trouve également, l’indépendance des autres, le constant usage de ses facultés ; mais ce qu’il y a de sensible dans tout ce qui tient à l’âme, fait de l’exercice de la bonté une jouissance qui peut seule suppléer au vide que les passions laissent après elles ; elles ne peuvent se rabattre sur des objets d’un ordre inférieur, et l’abime que ces volcans ont creusé, ne saurait être comblé que par des sentiments actifs et doux qui transportent hors de vous-même l’objet de vos pensées, et vous apprennent à considérer votre vie sous le rapport de ce qu’elle vaut aux autres et non à soi ; c’est la ressource, la consolation la plus analogue aux caractères passionnés, qui conservent toujours quelques traces des mouvements qu’ils ont domptés. […] Voyez Almont, sa fortune est restreinte, mais jamais un être malheureux ne s’est adressé à lui sans que, dans cet instant, il ne se soit trouvé les moyens de venir à son aide, sans que, du moins, un secours momentané n’ait épargné à celui qui prie, le regret d’avoir imploré en vain ; il n’a point de crédit, mais on l’estime, mais son courage est connu ; il ne parle jamais que pour l’intérêt d’un autre ; il a toujours une ressource à présenter à l’infortune, et il fait plus pour elle que le ministre le plus puissant, parce qu’il y consacre sa pensée tout entière.

1090. (1887) Discours et conférences « Discours lors de la distribution des prix du lycée Louis-le-Grand »

la main sur la conscience, cette vie, dont il est devenu à la mode de médire, je l’ai trouvée bonne et digne du goût que les jeunes ont pour elles. […] La généreuse imprudence qui vous fait entrer sans une ombre d’arrière-pensée dans la carrière au bout de laquelle tant de désabusés déclarent n’avoir trouvé que le dégoût, est donc très philosophique à sa manière. […] Vous trouverez l’existence savoureuse, si vous n’attendez pas d’elle ce qu’elle ne saurait donner. […] Je voudrais seulement qu’il n’oublie pas d’ajouter quel plaisir j’eus à me trouver parmi vous, combien vos marques de sympathie m’allèrent au cœur, combien le contact de votre jeunesse me raviva et me réjouit.

1091. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XV. Des ouvrages sur les différentes parties de la Philosophie. » pp. 333-345

Ceux qui faute d’entendre le latin seront privés de cette lecture, en trouveront une espêce de dédommagement dans l’abrégé que M. […] Regnault a mis en entretiens, d’abord le Physique en cinq volumes in-12., & depuis la Logique sous le titre d’Art de trouver la vérité. […] Ceux que le prix de l’édition in-4°. pourroit rebuter, trouveront dans l’édition in-12. de quoi satisfaire leur curiosité sans épuiser leur bourse. […] On trouve, sous ce mot, l’ordre des connoissances qu’il faut acquérir avec la succession des idées qu’il est bon de recueillir du Dictionnaire même.

1092. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 14, de la danse ou de la saltation théatrale. Comment l’acteur qui faisoit les gestes pouvoit s’accorder avec l’acteur qui récitoit, de la danse des choeurs » pp. 234-247

Comment, dira-t-on, les anciens avoient-ils pû venir à bout de rediger ces méthodes par écrit, et de trouver des notes et des caracteres qui exprimassent toutes les attitudes et tous les mouvemens du corps. […] Dans le chapitre où Quintilien parle avec plus d’étenduë qu’ailleurs, du geste convenable à l’orateur, on trouve bien des choses qui font voir que de son temps les comédiens avoient des écoles particulieres où l’on enseignoit l’art du geste propre au théatre. […] Ceux qui enseignent l’art de la scéne, dit-il, dans un autre endroit du même chapitre, trouvent que le geste qu’on fait de la tête seule est un mauvais geste. […] Si les critiques qui ont voulu censurer ou éclaircir la poëtique d’Aristote eussent fait attention à la signification de saltatio, ils n’auroient pas trouvé si bizarre que les choeurs des anciens dansassent, même dans les endroits les plus tristes des tragédies.

1093. (1897) L’empirisme rationaliste de Taine et les sciences morales

L’œuvre de la science consiste exclusivement à enregistrer le passé et à trouver des procédés mnémoniques qui permettent d’en garder plus facilement le souvenir. […] Les rapports qu’elle pose, s’ils sont objectifs, sont nécessaires ; c’est-à-dire que les termes dont ils sont formés s’impliquent logiquement, et la raison peut trouver le pourquoi de cette implication. […] Peut-être en pourrait-on trouver les premiers germes chez Aristote. […] Car la psychologie expérimentale, dont il a été le principal initiateur en France, repose précisément sur cet axiome que la conscience n’est pas une réalité aussi simple et aussi facile à connaître que le supposait l’école introspectionniste ; qu’elle ne se réduit pas à un petit groupe d’idées claires et d’états distincts dont la formule est facile à trouver ; mais qu’elle a, au contraire, des dessous profonds et obscurs et où, pourtant, il n’est pas impossible de faire progressivement descendre la lumière de la raison.

1094. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Jules Vallès » pp. 259-268

Comment trouvez-vous ce coup-là ?… » Nous le trouvons tiré en ligne et pas mal ajusté, monsieur. […] Or, cette peinture trouve son cadre trop tôt. […] On trouve chez lui de ces mots qui ressemblent à des sanglots qui crèvent, mais qu’il étouffe vite dans sa phrase crispée et rapide.

1095. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Leopardi »

Au contraire, il a persévéré imperturbablement à trouver Leopardi un grand homme, comme tout traducteur trouve d’ordinaire son traduit ! […] Valéry Vernier, moi qui ne mêle point la politique à la littérature et qui ne trouve pas l’Italie de ces derniers temps grande dans autre chose que dans l’opéra et dans le ballet, je me permets de nier résolument le grand poète qu’on nous fait de Leopardi. […] Trouvez-moi seulement en cet homme une pensée, un sentiment ou une image d’une intensité assez passionnée pour que nous puissions dire tous deux : ceci véritablement est d’un poète.

1096. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Erckmann-Chatrian » pp. 95-105

Quand l’invention est une outrance qui fait craquer le monde créé sous son absurdité puissante, et qui cherche l’émotion à tout prix, par toute voie, il faut la trouver, ou, soi-même, ou est perdu si on ne la trouve pas, cette émotion qui est le but, mais qu’il faut profonde et non pas vulgaire ! […] Mais dans le volume intitulé : Contes fantastiques, il y a cette lunatique griserie d’Entre deux vins ; il y a Crispinus ou l’Histoire interrompue, L’Oreille de la chouette, Le Combat de coqs, qui n’ont nullement le caractère fantastique, et où nous trouvons, ainsi que dans Les Fiancés de Grinderwald, la perle de ce volume, les qualités que nous avons cherché à caractériser dans Erckmann-Chatrian. […] Nous ne parlons pas du Sacrifice d’Abraham, une grande diablesse d’histoire dont Rembrandt est le héros, laquelle n’a pas de raison pour être plutôt dans ce volume que dans tout autre volume de nouvelles, et qui en aurait une que je sais bien de n’y être pas… Enfin, dans les Contes de la montagne, où l’auteur se détire de son fantastique et commence de s’en dégager, vous ne trouverez que deux contes de cette espèce : Le Violon du pendu et L’Héritage de mon oncle Christian, aussi faibles d’ailleurs que tout le reste ; car pour le Conte qui a presque proportion de roman, et qui envahit, à lui seul, tout le volume, ce très beau Conte de Hugues-le-Loup, je ne le mets point parmi les tentatives fantastiques de l’auteur, malgré la donnée somnambulique qui en fait le dénouement et qui a été si rabâchée depuis Shakespeare, mais je le place plutôt parmi les autres récits, où le talent d’Erckmann-Chatrian, son talent réel et lumineux, — son talent antifantastique — s’est montré avec le plus de suite et d’éclats.

1097. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Saint-Arnaud. Ses lettres publiées par sa famille, et autres lettres inédites » pp. 412-452

mon ami, comme je me battrai quand j’en trouverai l’occasion ! […] je ne dirai pas, peu lui importe en quel sens, pourvu qu’il la trouve ; mais il est évident que peu lui importe en quel lieu. […] En perçant le rideau des braves zouaves qui la couvraient à l’arrière-garde, l’ennemi n’eût trouvé qu’une armée démoralisée. […] Est-ce que tu ne trouves pas qu’on élève mieux son âme vers Dieu en plein air que dans une église ? […] Il s’est trouvé écrivain sans le savoir et sans y viser.

1098. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre I : Variations des espèces à l’état domestique »

Birch que l’on trouve des Pigeons mentionnés dans une nomenclature culinaire de la dynastie précédente. […] J’ai trouvé le principe de sélection dans une ancienne encyclopédie chinoise. […] Ceci explique peut-être en partie ce qui a été observé par quelques auteurs : c’est que les variétés domestiques qu’on trouve chez les races sauvages ont plus le caractère d’espèces que les variétés domestiques des contrées civilisées. […] Nous y trouvons l’explication de leur caractère si fréquemment anormal, de même que de leurs grandes différences extérieures, relativement aux légères différences de leurs organes internes. […] Même l’instinct si remarquable du Messager trouve ses analogues à l’état sauvage, et cependant on serait porté à croire qu’il est exclusivement l’effet de l’éducation.

1099. (1884) Les problèmes de l’esthétique contemporaine pp. -257

Nous nous trouvons ici en butte à des objections importantes de M.  […] Dira-t-on qu’aimer une femme, c’est cesser de la trouver belle ? […] De plus, si on trouve peu d’exemples de génies parfaitement compris de leurs contemporains, on en trouve moins encore de génies méconnus par l’avenir. […] Mais trouver six beaux vers !  […] Il est vrai qu’on n’y trouve point de calembour, mais leur harmonie est incontestable.

1100. (1880) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Première série pp. 1-336

mais quel intérêt à ces lois, si nous n’espérions pas y trouver l’expression de quelque rapport inaperçu du langage avec la pensée ? […] Ne dépendra-t-il pas bien de « la tournure d’esprit d’un raisonneur » aussi, de trouver que l’édition de M.  […] On trouvera dans l’édition de M.  […] On trouve au chapitre des Figuratifs — ou plutôt on y met, puisque dans l’autographe on ne trouve que fragments épars — le passage que voici : « Raisons pourquoi figures. […] De Chateaubriand même, il n’a guère étudié que le Génie du christianisme, pour lequel nous le trouvons sévère.

1101. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » pp. 519-526

Comme ces deux morceaux ne sont point dans le Recueil des Œuvres de M. de Voltaire, on sera peut-être charmé d’en trouver ici quelques traits. […] L’Académie la mit au dessous de celle de M. l’Abbé du Jarry, que le Public trouva très-mauvaise quand elle parut, & qui commence par ces trois Vers : « Enfin ce jour paroît où le saint Tabernacle, D’ornemens enrichi, nous offre un beau spectacle ; La mort ravit un Roi plein d’un projet si beau, &c. » « L’Académie ne s’apperçut point de tous les défauts de cette Piece, qui est très-plate, très-prosaïque, & où l’on trouve des Pôles glacés & où des Pôles brûlans, & jugea à propos de la couronner.

1102. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre X. De la chronologie poétique » pp. 235-238

Usant d’abord du langage muet, ils montrèrent autant d’épis ou de brins de paille, ou bien encore firent autant de fois le geste de moissonner, qu’ils voulaient indiquer d’années… Dans la chronologie ordinaire, on peut remarquer quatre espèces d’anachronismes. 1º Temps vides de faits, qui devraient en être remplis ; tels que l’âge des dieux, dans lequel nous avons trouvé les origines de tout ce qui touche la société, et que pourtant le savant Varron place dans ce qu’il appelle le temps obscur. 2º Temps remplis de faits, et qui devaient en être vides, tels que l’âge des héros, où l’on place tous les événements de l’âge des dieux, dans la supposition que toutes les fables ont été l’invention des poètes héroïques, et surtout d’Homère. 3º Temps unis, qu’on devait diviser ; pendant la vie du seul Orphée, par exemple, les Grecs, d’abord semblables aux bêtes sauvages, atteignent toute la civilisation qu’on trouve chez eux à l’époque de la guerre de Troie. 4º Temps divisés qui devaient être unis ; ainsi on place ordinairement la fondation des colonies grecques dans la Sicile et dans l’Italie, plus de trois siècles après les courses errantes des héros qui durent en être l’occasion. […] Déterminés dans le choix de leurs premières demeures par le besoin de trouver de l’eau et des aliments, ils ne peuvent se fixer d’abord sur le rivage de la mer, et les premières sociétés s’établissent dans l’intérieur des terres.

1103. (1904) Propos littéraires. Deuxième série

L’esthétique de l’école de 1660 est trouvée. […] Cherchez à ces mots et dites-moi ce que vous y trouvez. […] il a raison. » On ne peut guère trouver que M.  […] Sarcey avait trouvé sa voie. […] Il ne trouva à la sortie qu’une voiture découverte.

1104. (1895) La vie et les livres. Deuxième série pp. -364

L’a-t-il trouvée ? […] Je les trouve trop « farces ». […] Il trouve à cette occupation une jouissance très vive. […] Il les trouvait sensuelles et spirituelles. […] On y trouve des maximes pour toutes les circonstances de la vie.

1105. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre III. L’Âge moderne (1801-1875) » pp. 388-524

Et on trouverait aisément à l’auteur des Éléments d’idéologie, Destutt de Tracy, plus d’un contemporain illustre parmi nous. […] Goethe, qui les lisait de près, avec une attention et une assiduité que soutenait la manière dont ils parlaient de lui, les trouvait « hardis au suprême degré !  […] Nous les trouvons trop impertinents de nous entretenir ainsi de leurs affaires, comme si nous n’avions pas les nôtres ! […] Si le lecteur ne tire pas d’un livre la moralité qui doit s’y trouver, c’est que le lecteur est un imbécile, ou que le livre est faux au point de vue de l’exactitude » [Cf.  […] Les choses ne sont pour lui que ce qu’elles doivent être, et dès qu’il les a comprises, il ne les trouve pas légitimes seulement, mais « naturelles » et par conséquent nécessaires.

1106. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Gabriel Naudé »

Les superstitions de toutes sortes trouvaient place à côté de l’audace de la pensée et jusque dans l’incrédulité philosophique. […] Guy Patin ne trouvait, pour excuser son ami sur ce méfait, que l’influence du lieu où il écrivait alors. […] Dans ce style resté franc gaulois et gorgé de latin, il trouve moyen de tout fourrer, de tout dire ; je ne sais vraiment ce qu’on n’y trouverait pas. […] On peut trouver cependant qu’il ne lui a pas été fait de funérailles suffisantes : on’n’a pas recueilli ses œuvres complètes ; il n’a pas été solennellement enseveli. […] Naudé, qui n’avait admiré qu’une seule fois avec cette ferveur, et qui s’en trouvait dupe, jura sans doute qu’on ne l’y reprendrait plus.

1107. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIVe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (2e partie) » pp. 97-191

Il a sans doute trouvé bien des germes dans Platon ; mais là, peut-être, moins qu’ailleurs, il a pu faire des emprunts à son maître. […] Mais Aristote trouve qu’ils ne les ont bien expliquées ni l’une ni l’autre. […] A-t-il su trouver dans l’âme et dans la réflexion le principe de la véritable méthode ? […] en a-t-il trouvé de plus solides ? […] Il semble bien que d’autres sciences, la médecine, par exemple, avaient déjà trouvé la leur.

1108. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Granier de Cassagnac » pp. 277-345

Parce qu’ils n’étaient rien, à part les circonstances, ils se sont trouvés valoir quatre fois plus que s’ils avaient été, et Cassagnac l’a prouvé avec la plus magnifique évidence. […] Après l’esprit, la faculté suprême, qui couvre et domine tout dans les livres comme dans la vie, il y a le talent, qui orne ce que l’esprit trouve et même ce qu’il n’a pas trouvé ; car le talent, incroyable magie ! […] Dans ce livre, qui tout de suite le classa comme intelligence historique, on trouva bien encore çà et là l’homme de la thèse et de la jeunesse, que la nouveauté de l’aperçu tentait… et qui succombait à la tentation. […] On ne trouve ni dans ses discours, ni dans ses livres, aucune doctrine générale ; on trouve dans sa conduite une foule de systèmes contradictoires. […] Ainsi, il l’est quand il fait si exactement la décomposition de la légion romaine pour y trouver les différents dialectes qu’elle renfermait dans son sein.

1109. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre IV. De la pluralité des temps »

Ayant vieilli de deux ans par exemple quand il sortira de son projectile, il trouvera que c’est de deux cents ans qu’a vieilli notre globe. » — En est-on bien sûr ? […] Ils observent les mêmes relations entre phénomènes, ils trouvent à la nature les mêmes lois. […] Si nous voulons trouver le sens exact de la théorie de la Relativité, nous devrons faire que S′ soit d’abord en repos avec S sans se confondre avec lui, puis se meuve. […] Mon critique trouvera mes conclusions justes, quoique, de son point de vue qui est maintenant seul légitime, mes prémisses soient devenues fausses. […] On la trouvera, en particulier, dans l’important ouvrage de M. 

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