Depuis le premier jusqu’au dernier moment je suis radieuse sans raison, je fais même plusieurs mots, qui auraient pu avoir du succès si… mais personne n’ira les répéter… Ah ! […] j’ai oublié de te raconter que ce matin maman a eu un grand succès à l’église russe. […] Ce n’est qu’en 1883 qu’elle mit son nom véritable sur ses tableaux, alors qu’elle se sentait plus certaine du succès.
La mollesse des mœurs, la lâcheté des opinions, la facilité ou la connivence des gens bien appris, laissent le champ libre plus que jamais en aucun temps à l’activité et au succès d’un parti ardent qui a ses intelligences jusque dans le cœur de la place et qui semble, par instants, près de déborder le pouvoir lui-même.
A vrai dire, il n’était pas en la puissance du passé de barrer la route à l’avenir ; et contre l’école de Malherbe, ce n’était pas Ronsard, ni Desportes, ni Bertaut, et leurs suivants, c’était quelque chose d’aussi moderne, d’aussi nouveau, de conforme aussi à certains besoins du présent, qui pouvait seul lutter avec succès.
Qui voudrait aujourd’hui demander compte au général des manœuvres qu’il employa, des sacrifices qui furent les conditions du succès ?
La douceur de ses paradoxes fit leur succès ; aujourd’hui elle les recommande encore aux indulgents amis des choses de l’esprit.
Dimanche 2 avril Comme dans notre métier d’ouvrier en création, on paye vite le succès par le malaise physique et le détraquement nerveux.
Très au-dessous de Charles-Quint, son père, dont il n’avait, si on en croit ses portraits, que la mâchoire lourde et les poils roux dans une face inanimée et pâle, ce Scribe qui écrivait ses ordres, défiant qu’il était jusque de l’écho de sa voix, ce Solitaire, noir de costume, de solitude et de silence, et qui cachait le roi net, le rey netto, au fond de l’Escurial, comme s’il eût voulu y cacher la netteté de sa médiocrité royale, Philippe II, ingrat pour ses meilleurs serviteurs, jaloux de son frère don Juan, le vainqueur de Lépante, jaloux d’Alexandre Farnèse, jaloux de tout homme supérieur comme d’un despote qui menaçait son despotisme, Forneron l’a très bien jugé, réduit à sa personne humaine, dans le dernier chapitre de son ouvrage, — résumé dont la forte empreinte restera marquée sur sa mémoire, — comme il a bien jugé aussi Élisabeth, plus difficile à juger encore parce qu’elle eut le succès pour elle et qu’on ne la voit qu’à travers le préjugé de sa gloire.
On ne réussira plus dans ce genre prodigieusement comme on y a réussi, et il en avertit obligeamment les goinfres affamés du succès de M.
Quand le premier volume de cet Homme qui rit a paru, j’ai dit combien je m’attendais à un de ces succès arrangés, préparés, organisés par les assassins de ce Vieux de la Montagne, qui essaient de venger leur grand bonhomme comme si on l’avait insulté quand on ose le regarder d’un œil ferme et qui ne tremble pas.
Il excellait en basses intrigues, il en vivait, il ne pouvait s’en passer, mais toujours avec un but où toutes ses démarches tendaient, avec une patience qui n’avait de terme que le succès ou la démonstration réitérée de n’y pouvoir arriver, à moins que cheminant ainsi dans la profondeur et les ténèbres, il ne vît jour à mieux en ouvrant un autre boyau.
On a vu ce que serait l’histoire privée des révélations de conscience, le règne de la fatalité, l’école du succès partout et toujours glorifié.
Hâtons-nous aussi de le dire ; les noms de Démosthène et de Bossuet nous le commandent : la vraie éloquence, bien différente en cela de la rhétorique, dédaigne certains moyens de succès ; elle ne demande pas mieux que de plaire, mais sans aucun sacrifice indigne d’elle : tout ornement étranger la dégrade. […] C’est lui qui, en 1677, après la chute de Phèdre, défendait le vainqueur d’Euripide contre les succès de Pradon. […] Nous demandent-ils des applaudissements pour les succès de l’adresse heureuse, ou pour les sacrifices volontaires de la vertu ? […] Le succès, le calcul heureux peut nous faire envie ; il n’emporte pas l’estime : elle est à un autre prix.
De là, sans doute, le peu de succès qu’il obtint de son vivant. […] J’en conclus que le public d’Athènes (Alceste fut un des succès d’Euripide) était donc plus intelligent et d’esprit plus brave que le nôtre. […] Le grand poète Eschyle, dans son épitaphe, néglige totalement de mentionner qu’il a fait des pièces qui ont eu quelque succès, et rappelle seulement qu’il était à la bataille de Salamine. […] Et ce qu’il désire et ce qu’il appelle avec des cris furieux, ce n’est point la joie intime et fière d’avoir fait une œuvre égale à son rêve ; c’est le succès de théâtre ou le succès de librairie, c’est la notoriété et l’argent et c’est de voir sa photographie aux vitrines des papeteries. […] Le Théâtre d’application nous a donné, avec un grand succès, l’Infidèle, comédie en un acte, en vers, de M.
Les comparaisons oiseuses, les métaphores parasites, n’obtiennent jamais un tel succès. […] Dargaud lui aurait demandé pourquoi le succès des Nouvelles Méditations n’était pas égal au succès des premières. […] Ou s’il le croit capable de réussir, la première condition du succès n’est-elle pas de lui laisser ignorer ses projets de vengeance ? […] Hugo apercevait tout le néant de la poésie purement extérieure, et comprenait la nécessité d’interroger sa conscience plus souvent que ses yeux ; le succès des Feuilles d’Automne semblait se réunir à la critique pour le décider à ce dernier parti ; mais le nouveau recueil n’est pas fidèle au baptême qu’il a reçu.
C’est cependant un des meilleurs tableaux de Mlle Villany, avec celui de l’expression de la douleur, qui a été son grand succès. […] Dans la France étatiste, ce mouvement n’a encore eu aucun succès.
Il s’y montre le bourreau hautain des hypocrisies et des avarices, des fausses gloires et des vraies turpitudes, de l’argent et du succès, du parvenu de la Bourse et du parvenu du feuilleton. […] Pierre Louys, dont le succès étouffera sans doute d’ici longtemps, comme sous des roses, toutes les autres revendications du romanesque sexuel.
L’histoire littéraire prouve que presque tous les livres dont le succès fut soudain et décisif ont dû leur réussite moins encore à l’habileté technique de leurs auteurs qu’à la sensation de soulagement intellectuel et moral qu’ils procurèrent au public. […] Les membres de la hiérarchie militaire, à quelque-degré qu’ils y soient placés, doivent traiter leurs-inférieurs avec bonté, être pour eux des guides bienveillants et avoir envers eux tous les égards dus à des hommes dont la valeur et le dévouement procurent leur succès et préparent leur gloire… » Son visage, ordinairement triste et farouche, s’éclairait parfois d’un sourire, les jours de revue, quand passaient devant lui les roulements rythmés des tambours, l’alignement des guêtres blanches, le cliquetis des gibernes, le frisson des drapeaux inclinés, le fracas des batteries et la belle allure-des escadrons qui défilaient au grand trot, sabre au clair. […] Ces hommes ne sont pas des animaux… Je vous assure que jamais discours de Démosthène, plaidoyer de Cicéron, harangue de Gambetta, n’eut un succès plus efficace que ces simples paroles d’un homme excellent.
Il y a quelques années, des critiques et des amateurs organisèrent à Paris, avec grand succès, une exposition de l’œuvre de ce peintre curieux. […] J’ose dire que nous avons eu un beau succès. […] Et voilà qu’un soir se passe, — C’est un succès fieffé — Dans l’absence de la face De mes amis de café. […] Il y obtint d’éclatants succès, car il était grand humaniste et d’une éloquence enflammée.
Deuxième partie Idées et commentaires Boscovich et la composition de la matière Le succès des vues du Dr Gustave Le Bon sur les destinées de la matière ramène l’attention à l’histoire de la théorie atomique. « Suivant des idées qui, hier encore, étaient classiques, dit-il32, là matière serait composée d’éléments indivisibles, nommés atomes. […] Je ne puis pas plus m’empêcher d’avoir des pressentiments que d’avoir des désirs ou de faire des projets, mais je puis réduire tout cela à sa juste valeur, je puis, et c’est ce que je fais avec succès, n’y attacher aucune importance. […] Son désir de gagner, le souvenir de ses succès passés, sa confiance en lui même font que le joueur, à un moment donné, se croit nécessairement plus fort qu’il ne l’est véritablement. […] Pour lui inculquer les bonnes manières avec quelque succès, il faut commencer son éducation de très bonne heure ; venue la puberté, le chat est indomptable et on le tuerait plutôt que de lui faire changer d’habitudes ; on peut apprendre au chien à monter la garde devant un poulet rôti ; pour le chat le mieux nourri, gavé des plus succulentes nourritures, une proie est toujours une proie et il ne résistera jamais à son désir.
C’est une forme artificielle, qui a eu et a encore un certain succès, mais seulement parmi les hautes classes (?) […] Il faudrait conclure de l’insuccès momentané d’une œuvre à son infériorité esthétique, car le succès est, dans un sens extérieur, l’équivalent de la contagion de Tolstoï ; or, qui ne sait que le succès peut être entravé par des circonstances très diverses, de même qu’inversement, la « contagion » peut se produire, ainsi que je viens de le dire, pour des motifs absolument étrangers à la valeur propre de l’œuvre ? […] Son succès ne repose que sur l’incompréhension germanique ; on en a fait un antagoniste de Wagner, on avait besoin d’un antagoniste.
Ensuite, l’ambassade de Morny à Saint-Pétersbourg eut le meilleur succès. […] Le sculpteur, non ; le sculpteur des muscles applaudit au violent succès de son modèle. […] Cette Grenouille obtint un vif et rapide succès. […] Et, partout, il faisait des conférences, avec un succès magnifique.
Au premier regard, il semble que les accidents ou les circonstances gouverneront seuls leur vitesse, leur chute et leur succès.
Le pays, qui y gagne aussi, ne lui marchande pas la considération monétaire qui suit le succès commercial.
Pour nous, qui préférons le martyre au succès, John Brown est plus grand que Washington, et Piascane est plus grand que Garibaldi.
Le prodigieux succès de son premier et léger ouvrage, à Turin (le Voyage autour de ma chambre), ne l’avait pas porté à recommencer.
Le moindre acte de vertu, le moindre grain de talent, me paraissent infiniment supérieurs à toutes les richesses, à tous les succès du monde.
Le succès mérité est donc venu à l’inimitable directeur et chef d’orchestre, M.
. — Dernier mot sur le cycle Wagnérien de septembre : le succès de Tristan aurait été encore plus grand que celui de la Tétralogie ; quelques Parisiens étaient restés à Munich pour cette représentation, entre autres, M.
Même en ce cas, la force dynamométrique est augmentée par l’idée, le désir et la persuasion du succès.
Il est possible que ce soit un progrès pour l’espèce, ou, pour parler plus exactement, une condition de succès, un avantage dans la concurrence vitale, mais c’est bien certainement une décadence pour les individus.
On ne saurait contester cependant que la nature des autres formes vivantes auxquelles chacun d’eux doit faire concurrence est au moins aussi importante et généralement même beaucoup plus importante à leur succès dans la vie.
Mais leur succès dépendra souvent des armes spéciales ou des moyens de défense qu’ils possèdent ou même de leur beauté, et le plus léger avantage leur procurera la victoire.
Pour achever d’apprécier les prétentions actuelles de la philosophie théologico-métaphysique à conserver la systématisation exclusive de la morale usuelle, il suffit d’envisager directement la doctrine dangereuse et contradictoire que l’inévitable progrès de l’émancipation mentale l’a bientôt forcée d’établir à ce sujet, en consacrant partout, sous des formes plus en moins explicites, une sorte d’hypocrisie collective, analogue à celle qu’on suppose très mal à propos avoir été habituelle chez les anciens, quoiqu’elle n’y avait jamais comporté qu’un succès précaire et passager. […] L’antique régime mental ne pouvait le stimuler qu’à l’aide de pénibles artifices indirects, dont le succès réel devait être fort imparfait, vu la tendance essentiellement personnelle d’une telle philosophie, quand la sagesse sacerdotale n’en contenait pas l’influence spontanée.
Le goût des restaurations archéologiques d’Alexandre Dumas père, devenu presque universel aujourd’hui, se marque en certaines pièces à succès éphémères et retentissants comme cette Théodora de M. […] En conséquence, on a tenté de nous intéresser, non sans quelque succès, au sort des gens du peuple, soit dans les villes, soit dans les campagnes.
Les vues très-avancées et d’une sagacité presque divinatoire que l’auteur exprimait sur l’avenir littéraire et poétique de la France, ses éloquents et ingénieux présages à ce sujet, un an avant l’apparition de M. de Lamartine, compliquaient encore la question de succès, en choquant des préjugés non moins irritables en tout temps que les passions politiques.
— Il y a des jours aussi où Mme de La Fayette va encore faire une petite visite à la cour, et le roi la place dans sa calèche avec les dames et lui montre les beautés de Versailles comme ferait un simple particulier ; et un tel voyage, un tel succès, si sage qu’on soit, fournit matière, au retour, à des conversations fort longues, et même à des lettres moins courtes qu’à l’ordinaire de la part de Mme de La Fayette qui aime peu à écrire ; et Mme de Grignan de loin est un peu jalouse ; elle l’est encore à propos de quelque écritoire de bois de Sainte-Lucie dont Mme de Montespan fait présent à Mme de La Fayette108 ; mais Mme de Sévigné raccommode tout cela par les compliments et les douceurs qu’elle arrange et quelle échange sans cesse entre sa fille et sa meilleure amie.
Il faut tout dire : le bon chevalier Croft, qui n’était pas tout à fait sir Grove, se montra un peu jaloux de son élève et du succès de cette brochure populaire, comme il la qualifia non sans quelque intention de dédain : sur deux ou trois points de textes comparés, il revendiqua même, à mots couverts, la priorité de la note.
Après avoir flatté la France, à laquelle l’auteur s’adresse comme à l’arbitre de tous les succès en littérature sacrée ou profane, il établit nettement la base d’une théocratie.
XXIII Madame Récamier était visiblement fébrile par l’inquiétude du succès de la lecture pour le grand homme.
Que n’ai-je donc pas à craindre aujourd’hui que je m’engage dans un autre genre d’écrire, où le peuple, sur lequel je comptais pour le succès de mes discours, ne peut m’être bon à rien ?