Vitet a été large, brillant, facile, d’une ordonnance lumineuse ; les parties en sont aisément liées, et le tout semble disposé de telle sorte que l’air et le jour y circulent.
Les relations actives avec le monde, avec la nature, et toutes les excitations du dehors leur semblaient funestes, et la perfection pour eux consistait à les retrancher.
La petite histoire intitulée un Ménage d’autrefois, et qui peint la vie monotone et heureuse de deux époux dans la Petite-Russie, est pourtant d’un contraste heureux avec les scènes dures et sauvages de Boulba : rien de plus calme, de plus reposé, de plus uni ; on ne se figure pas d’ordinaire que la Russie renferme de telles idylles à la Philémon et Baucis, de ces existences qui semblent réaliser l’idéal du home anglais et où le feeling respire dans toute sa douceur continue : Charles Lamb aurait pu écrire ce charmant et minutieux récit ; mais vers la fin, lorsque le vieillard a perdu son inséparable compagne, lorsque le voyageur, qui l’a quitté cinq années auparavant, le revoit veuf, infirme, paralytique et presque tombé en enfance, lorsqu’à un certain moment du repas un mets favori de friandise rappelle au pauvre homme la défunte et le fait éclater en sanglots, l’auteur retrouve cette profondeur d’accent dont il a déjà fait preuve dans Boulba, et il y a là des pages que j’aimerais à citer encore, s’il ne fallait se borner dans une analyse, et laisser au lecteur quelque chose à désirer. — En homme, le nom de M.
Ceux qui pensent que leurs opinions, en fait de gouvernement, les obligent à combattre la perfectibilité de l’esprit humain, font, ce me semble, un grand acte de modestie.
La langue anglaise, quoiqu’elle ne soit pas aussi harmonieuse à l’oreille que les langues du Midi, a, par l’énergie de sa prononciation, de très grands avantages pour la poésie : tous les mots fortement accentués ont de l’effet sur l’âme, parce qu’ils semblent partir d’une impression vive ; la langue française exclut en poésie une foule de termes simples, qu’on doit trouver nobles en anglais par la manière dont ils sont articulés.
Mais dans un pays où la philosophie n’aurait point d’application réelle, où l’éloquence ne pourrait obtenir qu’un succès littéraire, l’une et l’autre, à la fin, sembleraient des études oisives, et leur mobile s’affaiblirait chaque jour.
Mais il m’a semblé que ce n’était là que la moitié de la bibliographie nécessaire.
De ses dents ses ongles rognait ; Me semble point qu’elle ait de ventre… Les pieds avait crevés dessus, Dessous navres que plus ne put.
Parfois même elle semble aspirer à une sociabilité supérieure, exemple d’hypocrisie, éprise d’intelligence et de science (Vigny, La Bouteille à la mer, Le Pur Esprit) ; puissante, par la science accrue et la solidarité élargie (Ibsen, l’Ennemi du peuple).
Il ramène sur l’auditoire enfiévré la douceur fleurie et tranquille du ciel d’Hellas, et tandis qu’il récite, il semble qu’on entende le bruissement des lauriers-roses au long des rives harmonieuses… Je naquis au bord d’une mer dont la couleur Passe en douceur le saphir oriental… On attendait les chansonniers de Montmartre.
Personne plus que moi n’est disposé à placer haut ce peuple unique, dont le don particulier semble avoir été de contenir dans son sein les extrêmes du bien et du mal.
Il me semble que voilà du bien pour la nécessité, et que le reste n’est plus qu’une avidité qui n’a pas de bornes.
La rime semble se présenter à lui, d’elle-même.
Le noir essaim voltige autour d’eux, aiguillonnant leurs fureurs ; et il semble qu’on le voit entrer et ressortir par leurs bouches, comme les démons d’une possession.
Des expressions qui semblent de terribles lieux communs reviennent avec insistance ; il faut les comprendre : Dans la bouche des filles, mon cœur volage, mon cœur en gage, mon avantage, etc., sont toujours un euphémisme pour un mot trop clair et devenu trop brutal, que le vieux français traitait avec moins de réserve.
il y a des heures où il semble qu’on voudrait entendre les pierres murmurer contre la lenteur de l’homme !
Nisard a donc, à ce qu’il nous semble, deux principes, deux genres de critérium qu’il applique tour à tour, croyant toujours appliquer le même : c’est d’une part le principe des vérités générales, et de l’autre le principe de la discipline.
Le Père Castel, à son tour, semble se plaire à rabaisser le sujet sur lequel il a lui-même écrit.
Il y a quelques années qu’on étoit rassasié de Romans ; ce goût semble reprendre le dessus depuis peu ; parce qu’il est aisé, suivant un homme d’esprit, de les faire.
Il me semble qu’il vaudrait autant ne pas faire les choses à demi, et qu’il n’en coûterait pas plus de rendre la santé avec la vie.
monsieur le procureur général, mais je vous avais prévenu, ce me semble, que je désirais garder l’incognito.
Dans de certaines contrées de l’Asie ou de l’Afrique, des colonnes tronquées s’élèvent au milieu de vastes déserts qui furent jadis des villes florissantes, et attestent encore aujourd’hui la puissance des vastes empires qui, depuis tant de siècles, ont cessé de régner : nous ne souffrirons point que de pareils débris continuent de peser sur la terre de la patrie, pour nous retracer une civilisation qui n’est plus, pour nous rappeler des souvenirs qui semblent nous importuner.
On trouve tout, hommes et choses du temps présent et du passé, dans ce livre qui semble un vomitorium de lectures indigérées et qui reviennent.
Il s’est mis à ramper dans de tortueuses circonlocutions de prudence et à se retirer dans des livres sur des sujets indifférents, à ce qu’il semble, et protégé par la cuirasse transparente et sûre des allusions.
Et comme cela n’est utile qu’à l’âme, — à l’âme immortelle à laquelle ils ne croient point, — cela semble inutile à ces jouisseurs grossiers, à ces sybarites d’auge et de chenil, et la marque d’infamie est pour eux cette inutilité.
Guizot, qui a bien d’autres motifs d’être heureux et tranquille, semblait depuis longtemps l’avoir aussi oublié que le public, quand le succès, très vif et très mérité, de François-Victor Hugo a réveillé tout à coup cette antique prétention de traduction et de critique, qu’on croyait morte et qui n’était qu’endormie.
Comme tous les aigus, il était sec, et il semble le père de toute une race d’esprits secs comme lui : Goethe, cette âme de plâtre, Charles de Brosse, l’épicurien latin, Stendhal, qui avait au moins du feu dans sa sécheresse, et Mérimée qui n’avait rien, en descendent.
Quand on dit cela, on semble avoir tout dit.
L’occasion était bonne, à ce qu’il semblait.
Les considérations supérieures que la modestie de l’auteur ou sa fausse manière de concevoir l’histoire semble avoir redoutées, nous en avons signalé l’absence, mais non l’impuissance, à coup sûr.
Il n’a, comme les dandys, de respect pour rien, ni pour les traditions, ni pour les solennités, ni pour les témoignages de l’Histoire, appuyés par les plus grands noms… Si vous mettez, entre parenthèses, son incroyable amour pour Cléopâtre, qui détonne avec son dandysme, et qui rappelle l’amour sénile du philosophe Cousin pour la duchesse de Longueville, Blaze de Bury semble revenu de l’Histoire comme d’autre chose.
Ce rire à tordions, de TOUTE la Grèce, me semble une calomnie de l’esprit grec, qui ne peut pas rire d’un si gros rire sous peine d’être cruellement dégénéré.
Pour un être surnaturel et de cette splendeur morale divine, il semble qu’il ne suffise plus d’être juste, et que la justice serait l’enthousiasme !
Mais, quoique ces noms soient bien retentissants et bien pleins, et même pleins de ces choses restées mystérieuses pour l’Histoire et que l’auteur de La Renaissance pénètre et dévoile, ce n’est pas seulement ces cinq personnalités, qui semblent de leur grandeur agrandir l’Italie, que le comte de Gobineau nous a fait parler, mais c’est toutes les personnalités éclatantes, à différents degrés d’éclat, ou vulgaires, qui fourmillent dans l’histoire de cette époque ressuscitée de 1492 à 1559.
Personne ne s’est plus vivement cabré que moi devant ses livres, qui me semblaient des précipices fascinateurs et dans lesquels je voyais tomber tant d’esprits.
Et je prie ceux qu’un tel mot révolterait et auxquels il semblerait une irrévérence, de vouloir bien se rendre compte avec moi des œuvres de Humboldt et surtout de la nature de son esprit.
« Si on excepte — mandait-il — l’étourderie des mousquetaires et deux à trois petits maîtres impertinents, les Français me semblent plus inanimés que les Allemands.
C’était une grande place pour le sourire, qui semble s’y étendre, même quand elle ne sourit pas.
Il semble ignorer que Dieu soit un acte pur et ce que c’est même qu’un acte pur !
Flourens semble avoir oublié la sienne.