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634. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Préface de la seconde édition »

La mentalité des groupes n’est pas celle des particuliers ; elle a ses lois propres. […] Si la psychologie était plus avancée, elle constaterait, sans doute, que chaque catégorie d’états mentaux a ses lois formelles qui lui sont propres. […] Ce sont des choses qui ont leur existence propre. […] En vain des expériences répétées lui ont appris que cette toute-puissance, dans l’illusion de laquelle il s’entretient avec complaisance, a toujours été pour lui une cause de faiblesse ; que son empire sur les choses n’a réellement commencé qu’à partir du moment où il reconnut qu’elles ont une nature propre, et où il se résigna à apprendre d’elles ce qu’elles sont.

635. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Maurice Rollinat »

Rollinat est aussi son propre rhapsode, mais c’est un rhapsode d’un autre pincement de voix que l’ironique Baudelaire, ce diable en velours… Lui, Rollinat, c’est un diable en acier aiguisé, qui coupe et fait froid en coupant. […] Comme si ce n’était pas trahir et déshonorer sa propre admiration à soi-même que d’exprimer, après elle, un pareil soupçon ! […] Elle a dit, à propos des Névroses, ses goûts ou ses dégoûts, à elle, ses préférences et ses horreurs, tirant tout de sa propre personnalité, faisant comme les peintres, qui se peignent plus que les gens qu’ils peignent, dans leur peinture. […] Nous, les décadents d’une race qui s’éteint dans les amollissements convulsifs et la pourriture de sa propre civilisation, nous avons été trempés dans un bien autre Érèbe que le grand poète anglais.

636. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre II. — De la poésie comique. Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul » pp. 97-110

. — L’humoriste installe sa propre personne sur le trône130, parce que le petit monde intérieur, plus vaste que le vaste monde extérieur, ouvre à l’imagination un champ infini ; mais s’il élève son moi, c’est pour l’abaisser et l’anéantir poétiquement comme le reste de l’univers. — Il déborde de sensibilité131 : lorsque, planant sur le monde, il se balance dans sa légère nuée poétique, ses larmes brûlantes tombent comme une pluie d’été qui rafraîchit la terre. […] Dans cette comédie unique, si je ne me trompe, sur le théâtre français, Molière met en scène sa propre personne, et se joue hardiment de tout le monde comme de lui-même : ce qui est, vous le savez, Monsieur, un des éléments du vrai comique. […] Il faut dans la comédie que celui qui se joue lui-même paraisse manquer de jugement… le poète doit exprimer son idéal en l’alliant à des grimaces de singe et à un langage de perroquet… Il doit savoir écrire sa propre écriture à rebours.

637. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Préface »

Goethe choisit, pour titre de ses Mémoires, Vérité et Poésie, montrant par là qu’on ne saurait faire sa propre biographie de la même manière qu’on fait celle des autres. […] S’imaginer que les menus détails sur sa propre vie valent la peine d’être fixés, c’est donner la preuve d’une bien mesquine vanité. […] J’ai donc changé plusieurs noms propres.

638. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre III : Le problème religieux »

Bien plus, ajoutera-t-on, cette sorte de déisme est si vague qu’il peut envelopper toute autre chose que le déisme même, à savoir le panthéisme et jusqu’à cette forme d’athéisme poétique et sentimental qui est propre à notre temps. […] Sans renoncer aux différences propres qui caractérisent chaque école et même chaque nuance d’école, ne serait-il pas possible de chercher à s’entendre, à se comprendre, à s’associer, au lieu de se perdre dans une multitude de petites hérésies, impuissantes dans leur isolement ? De même que Luther et Calvin se sont aujourd’hui réconciliés, au point qu’on voit journellement les pasteurs d’une Église passer dans l’autre et y exercer leur ministère, pourquoi, sans aucun sacrifice d’opinion propre, ne verrait-on pas une réconciliation s’opérer entre des opinions qui la plupart du temps ne se combattent que dans leurs excès ?

639. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 32, que malgré les critiques la réputation des poëtes que nous admirons ira toujours en s’augmentant » pp. 432-452

Mais de leur temps les tranpositions vicieuses étoient à la mode, l’abus des mots étoit autorisé, et l’on les emploïoit sans égard à leur signification propre, soit dans des épithetes insensées, soit dans ces figures dont le faux brillant ne presente point une image distincte. […] Il y a véritablement ajoûté trois scénes à la fin du cinquiéme acte, et comme elles sont propres à faire connoître le goût de la nation de Monsieur Philips, je dirai ce qu’elles contiennent. […] Cependant il a plu à quelques critiques d’interpreter ce vers comme si leur auteur avoit voulu opposer le systême de Copernic, qui fait tourner les planetes autour du soleil placé dans le centre de notre tourbillon, au sentiment de ceux qui soutiennent que le soleil a un mouvement propre par lequel il tourne sur son axe.

640. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Jean Richepin »

Il a mis le pied sur sa propre flamme. […] Il pourrait donc bien être le dictateur de son propre esprit. […] Dictateur de son propre esprit, nous demandons à M. 

641. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Malot et M. Erckmann-Chatrian » pp. 253-266

Or, qu’est-ce qui appartient, en propre, à M.  […] Hector Malot tout ce qui appartient à notre époque et ce qui passera avec elle, toutes les choses qui sont le domaine commun pour qui plante sa plume dans un sujet moderne, et les lectures contemporaines et la langue générale des romans actuels, que resterait-il à ce communiste littéraire qui vit sur l’apport social bien plus que sur son propre talent ? […] Quand Chateaubriand, à son début, imitait Rousseau, il était plus déclamatoire, plus faux que lui, plus ardemment morbide ; il élevait les défauts de Rousseau à leur plus haute puissance, mais c’était sur ces défauts exagérés et rejetés plus tard qu’il devait monter jusqu’à la hauteur de son propre talent, à lui-même.

642. (1900) Molière pp. -283

Nous avons étudié ce que le premier procédé d’observation pure et simple du monde extérieur et des passions humaines a donné à Molière ; je voudrais vous montrer maintenant comment il transforme ses propres passions, ses propres souffrances, et en tire, pour une part aussi, la comédie. […] Dom Juan, jeune, brillant, arrogant, plein d’honneur, ne lui aurait été alors qu’un prétexte à exposer ses propres opinions, à lancer en son propre nom ces mots si étranges à la date où ils sont lancés : « Je crois que deux et deux font quatre. » Ou, quand Dona Elvire invoque le ciel contre Dom Juan, à faire dire à Dom Juan : « Sganarelle, le ciel !  […] Plus encore que Dona Elvire et que Dom Louis Tenorio, le Pauvre soutient la cause du ciel de la noblesse de son caractère propre, de l’énergie absolue de sa résistance contre Dom Juan. […] Voilà un droit qui au premier abord semble très propre à assouplir le caractère des femmes et à les maintenir dans le bon chemin. […] ——— Rien n’est propre à nous guérir des femmes comme de voir qui réussit auprès d’elles.

643. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Académie française — Réception de M. Biot » pp. 306-310

Biot n’a eu, pour le tracer, qu’à se souvenir de sa propre vie, et à proposer pour idéal un exemplaire dont tous ceux qui le connaissent savaient déjà bien des traits. […] Une réflexion toutefois qu’on ne pouvait s’empêcher de faire en assistant aujourd’hui à cette fête de l’esprit, c’est que si pareil intérêt est excité par une réunion académique, si des hommes qui autrefois se sont combattus dans l’arène parlementaire, et qui n’ont certes pas été exempts d’injustices les uns envers les autres, étaient assis là sur le même banc, tout prêts à écouter et à applaudir une parole élevée, à jouir d’un noble talent ; si bien des préventions, des colères ont complètement disparu, et si les esprits, délivrés des craintes et comme désintéressés de leurs propres passions, s’étaient donné là rendez-vous dans un concours d’admiration et de bienveillance, on le devait à quelqu’un et à quelque chose.

644. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 40-47

Il est certain qu’il n’eut jamais d’autre guide que son propre génie, qui, créé pour le sublime, entraîné par cette vigueur, cette énergie & cette fécondité qui lui étoient si naturelles, le portoit de lui-même vers les plus grands objets, & la Tragédie seule pouvoit développer ses richesses, en lui présentant des sujets dignes de son activité. […] Cette assertion, qui trouvera sans doute des contradicteurs, n’en est pas moins fondée, & ne sauroit être démentie que par des Esprits étroits, plus jaloux des petites convenances, que propres à s’élever à la hauteur des grandes idées, & par cette raison incapable d’apprécier les grands traits.

645. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Introduction »

Il s’agit, en somme, de savoir quel est le rôle, quelle est l’action et la force propre de l’intelligence en face du monde. […] Le monde, conclut Schopenhauer, l’objet de la connaissance, c’est « ma représentation » ; l’étendue, le temps, la causalité, ma pensée les met dans le monde, organise le chaos des phénomènes selon sa propre loi et prononce le fiat lux.

646. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre II. Des Époux. — Ulysse et Pénélope. »

Elle ajoute des choses dont il n’y a pas un mot dans le texte ; enfin elle supprime quelquefois les idées d’Homère, et les remplace par ses propres idées, et c’est ainsi qu’elle change ces vers charmants : Τὼ δ’ ἐπεὶ οὖυ φιλότητος ἐταρπήτην ἐρατεινῆς, Τερπέσθην μύθοισι πρὸς ἀλλήλους ἐνέποντε. […] S’il fut jamais un siècle propre à fournir des traducteurs d’Homère, c’était sans doute celui-là, où non seulement l’esprit et le goût, mais encore le cœur, étaient antiques, et où les mœurs de l’âge d’or ne s’altéraient point en passant par l’âme de leurs interprètes.

647. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 5, que Platon ne bannit les poëtes de sa republique, qu’à cause de l’impression trop grande que leurs imitations peuvent faire » pp. 43-50

Platon appuie de sa propre experience les raisonnemens qu’il fait sur les mauvais effets de la poësie. […] Comme il est aussi propre par sa nature à peindre les actions qui peuvent porter les hommes aux pensées vertueuses, que les actions qui peuvent fortifier les inclinations corrompuës : il ne s’agit que d’en faire un bon usage.

648. (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Taine — III »

Ce ne sont pas seulement ses papiers qu’il faut défendre, mais encore sa propre personne. […] Ce problème de l’individualisme radical, qui est une des plus fécondes questions de ce temps, et qui ne va rien moins qu’à poser qu’il n’existe pas d’autres droits que ceux de l’individu, et à nier qu’il faille sacrifier l’individu à la collectivité, n’apparaît à ce haut fonctionnaire qu’un trait de prétention littéraire très propre à servir de thème à sa verve facétieuse !

649. (1903) Articles de la Revue bleue (1903) pp. 175-627

Il rejoint par là certaines conceptions stoïciennes et monistes, mais il les dépasse, car il croit que chaque individu peut, par son effort propre, se faire une immortalité. […] Et toutes ses analyses aboutissent à cette notion que les âmes individuelles se développent suivant un rythme qui leur est propre. […] Ils ont chacun leur valeur propre ; chacun d’eux répond à une réalité particulière, et tout le tort de nos devanciers fut de s’attacher uniquement à l’un d’eux pour nier les autres, ou de mélanger naïvement et grossièrement comme certains symbolistes le firent, des principes qui étaient sans rapports entre eux. […] Ces vers obéissent à leur loi propre. […] Voilà donc déjà deux modes d’expression de la poésie française qui, loin de se nier l’un l’autre, comme on l’avait cru, se complètent et se suppléent, à la seule condition que leurs lois propres soient respectées.

650. (1882) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Deuxième série pp. 1-334

Mais comme on comprend, — ce sont ses propres expressions, — que son cœur se soulevât à la lecture de ce fatras mystique ! […] Ce n’est pas un hasard, c’est une manière propre à Massillon, sa signature, en quelque sorte, ainsi mise au bas du tableau. […] Marivaux n’aimait pas Molière : il a lui-même pris soin de le dire en propres termes. […] Une brève énumération de noms propres et de titres le démontre péremptoirement. […] Le propre en effet d’un véritable encyclopédiste, — le propre de Diderot, de d’Alembert, de Grimm, de Marmontel, de Morellet, — c’est d’ignorer l’homme, et de l’ignorer complètement.

651. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIe entretien. Suite de la littérature diplomatique » pp. 5-79

Dépendante de l’Angleterre par les unions de famille et par la solde des subventions, dépendante de la Russie par la crainte d’être dévorée si elle n’est pas complice, la Prusse n’est pas une puissance assise sur ses propres bases : c’est une puissance debout, mécontente, inquiète de sa mauvaise assiette territoriale entre la Russie, l’Angleterre, la France, et prête à toutes les infidélités d’alliances si on lui offre le prix de sa versatilité. […] Détruire de nos propres mains ce boulevard autrichien, ne serait-ce pas découvrir la France et livrer l’Italie, comme l’empire d’Orient, aux Souwarofs futurs ? […] Ces conflits de race, de schisme et d’orthodoxie sont tels qu’en 1817 les antagonistes incendièrent le saint sépulcre pour l’arracher à leurs rivaux chrétiens, et que, sans les Turcs, arbitres de ces querelles, le saint sépulcre aurait déjà disparu sous la jalousie stupide de ces sacrilèges profanateurs de leur propre sanctuaire. […] Devons-nous au Piémont l’invasion inopinée, par cent mille Piémontais, dans ces États du pape avec lesquels le Piémont n’était pas en guerre, et pendant que nos propres troupes, par leur présence à Rome, semblaient devoir garantir au moins l’inviolabilité de fait des territoires ? […] Lui doit-elle à tout prix des conquêtes italiennes faites contre son avis, contre ses intérêts français, contre le droit des nations, contre la liberté même des États italiens, qui préféreraient à la monarchie piémontaise un gouvernement propre ?

652. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — IV. La Poësie dramatique. » pp. 354-420

Mais l’amour qu’il veut bien tolérer au théâtre, est un amour peint de ses propres couleurs & non du faux coloris de nos opéra, de nos romans & de la plupart de nos tragédies modernes ; un amour accompagné de tous ses effets tragiques, du trouble, du crime, des remords, de l’état le plus affreux & le plus capable de guérir de cette passion. […] Chaque bon comique a un caractère qui lui est propre. […] Il traite ce genre d’espèce bâtarde, de monstre né de l’impuissance de réussir dans le comique ainsi que dans le tragique, & propre à faire manquer l’objet de tous les deux. […] Le propre de la comédie est, dit-on, d’exciter les passions ; mais les excite-t-elle en effet ? […] Cromwel, sans périr sur la scène, mais toujours tourmenté par sa propre conscience, toujours environné de spectres, toujours défiant & livré à une agitation plus cruelle que la dissolution même de son être, ne seroit-il pas un sujet théâtral ?

653. (1932) Le clavecin de Diderot

Mais on n’assiste pas impunément à sa propre apothéose, fût-elle arrangée par le plus finaud des n.r.fiens. […] Le sol n’est pas trop propre, mais à l’hôtel, il y a un portier pour cirer les souliers des touristes. […] C’est, d’ailleurs, le propre de l’homme religieux que de vouloir rouler l’omnipotent dont l’omnipotence, à ses dépens s’exerce. […] Il est le kilo d’un système de mesures dont l’unité fondamentale est une verge, sa propre verge en état d’érection. […] Les idéalistes enchantés de leurs propres sursauts, ou n’accordent nul intérêt au bruit, ou ne lui en accordent qu’en fonction de ce sursaut.

654. (1907) Jean-Jacques Rousseau pp. 1-357

Au reste Jean-Jacques, de son propre aveu, n’en a guère rencontré que de tels. […] Et il y était obligé aussi par sa propre expérience. […] Ses propres sottises l’avaient formé, lui avaient appris la morale et la vie. […] Peut-être y a-t-il là un ressouvenir de sa propre adolescence.) […] Mais de la partie originale, de la partie propre à Rousseau, je le répète, on n’a rien pu retenir.

655. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « M. de Rémusat (passé et présent, mélanges) »

Ce fut comme le premier but de son sarcasme et de son dédain, dès que sa propre nature se déclara ; ce fut le jeu de ses premières armes. […] C’est de cette époque, dit-il, qu’il commença à penser, à contracter un goût constant pour la philosophie, et qu’il prit l’habitude d’employer pour son propre compte les procédés analytiques recommandés dans l’école expérimentale. […] Guizot, dont il se plaît à dire qu’aucun esprit n’a plus agi sur le sien, M. de Rémusat garda, comme on peut croire, sa propre originalité. […] Ce furent même, à les envisager de loin, les seules années durant lesquelles la Restauration aurait pu réellement se fonder par ses propres mains et s’affermir. […] Si l’on prenait des noms propres parmi les plus éminents de nos jours en religion, en poésie comme en politique, on serait frappé de cette rapidité avec laquelle les sujets et les trains d’idées se sont usés en peu d’espace.

656. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 5482-9849

La naïveté & la rapidité d’un dialogue familier, excluent ce mérite, propre à toute autre poésie. […] Un grand esprit peut tomber dans cette foiblesse, mais ce n’est pas le propre des grands esprits. […] Facile n’est-là, par rapport à Claude, qu’un adoucissement, le mot propre est foible. […] Ces deux expressions sont quelquefois également employées au figuré & au propre. […] Les verbes auxiliaires qui alongent & qui énervent les phrases dans les langues modernes, rendent encore la langue françoise peu propre pour le style lapidaire.

657. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre X. De la simplicité du style »

Les mots propres à être ouïs de tous, et les phrases propres à ces mots, sont ridicules, lorsqu’on ne doit parler qu’aux yeux et pour ainsi dire à l’oreille de son lecteur. » On ne parle pas devant cent personnes comme devant une seule ; le choix de mots, la correction de phrases, qui sont nécessaires, quand on écrit, deviennent ridicules quand on cause ; et je ne sais pas de gens plus fastidieux que ceux qui, dans la conversation, parlent comme un livre.

658. (1899) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Septième série « Les brimades. » pp. 208-214

Ces rites brutaux et ces momeries servent donc, en somme, à relever le « prestige » de l’X à ses propres yeux. […] Il les remplit d’illusions sur leur propre mérite ; il les emprisonne ; il risque de leur enlever à jamais le sens et l’intelligence de la réalité et de faire d’eux, pour toute la vie, des écoliers, — tout flambants du prestige emprunté de l’École, mais des écoliers.

659. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Girac, et Costar. » pp. 208-216

L’une est sa propre apologie, & l’autre est la suite de la Défense de Voiture. […] Bayle trouve fort singulier que Costar ait voulu faire un procès criminel à un homme de lettres, qui s’étoit servi de ses armes propres.

660. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 44, que les poëmes dramatiques purgent les passions » pp. 435-443

Par exemple, quand la tragédie nous dépeint Médée qui se vange par le meurtre de ses propres enfans, elle dispose son tableau, de maniere que nous prenions en horreur la passion de la vengeance, laquelle est capable de porter à des excès si funestes. […] Qu’on flétrisse donc cette piece odieuse, mais qu’on tombe d’accord en même-temps que les comédies de Terence, et la plûpart de celles de Moliere, sont propres à purger les passions.

661. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 8, des instrumens à vent et à corde dont on se servoit dans les accompagnemens » pp. 127-135

Nos instrumens à corde qui ont un manche, à l’aide duquel on peut tirer avec facilité differens tons d’une même corde qu’on racourcit à son plaisir en la pressant contre le manche, auroient été bien plus propres pour un accompagnement, d’autant plus que nous les touchons encore d’un archet fort long et garni de crin, avec lequel on unit et on prolonge aisément les sons, ce que les anciens ne pouvoient point faire avec leur archet. […] D’ailleurs les instrumens à vent sont si propres pour les accompagnemens, que nous nous en servons dans nos basses continuës, quoique nous aïons des violes et des violons de plusieurs especes.

662. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « LEOPARDI. » pp. 363-422

Ce goût philologique qu’il avait développé et aiguisé dans la lecture des anciens, Leopardi le portait aussi dans l’étude et l’usage de sa propre langue ; il revenait à Dante et aux vrais maîtres d’avant la Crusca. […] Enfin, dans ses préventions pessimistes, contre lesquelles protestaient assez hautement ses propres efforts et ceux de plusieurs de ses nobles compatriotes, il estimait que la différence littéraire actuelle entre la France et l’Italie, c’est qu’en France il y avait encore quelques personnes qui cherchaient à bien écrire, et qu’en Italie il n’y en avait plus. […] Dans la préface en prose de cette canzone, Leopardi rappelait le mot de Pétrarque : Ed io son di quei che’l pianger giova (Et moi aussi je suis de ceux qui se plaisent à la plainte) : « Je ne dirai pas, ajoute-t-il, que la plainte soit ma nature propre, mais une nécessité des temps et de la fortune. » Et en effet on ne peut douter, rien que d’après ces débuts, de la nature avant tout mâle et antique de Leopardi ; elle continuera de se dessiner de plus en plus. […] Ce séjour de Rome fut peu propre d’ailleurs à faire revenir Leopardi de certaines préventions et aversions déjà conçues. […] Ce petit traité fait songer à celui de Cicéron sur la Gloire, qu’on a perdu ; il en est la réfutation subsistante. — Sous le titre des Dits mémorables de Philippe Ottonieri, Leopardi nous donne son propre portrait en Socrate, ses propres maximes pratiques ; c’est là encore qu’on sent à chaque mot un Ancien né trop tard et dépaysé.

663. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 octobre 1885. »

Remarquez que tout ce que j’ai écrit au sujet de l’esprit français, je l’ai écrit en allemand, exclusivement pour les Allemands : il est donc clair que je n’ai pas eu l’intention d’offenser ou de provoquer les Français, mais simplement de détourner mes compatriotes de l’imitation de la France, de les inviter à rester fidèles à leur propre génie, s’ils veulent faire quelque chose de bon. […] En second lieu, rien n’est plus faux que de prétendre, — comme le fait la note annonçant la nouvelle en question, — que les ouvrages de Dumas s’adaptent, mieux que tous les autres, au cadre de l’Opéra, sont, plus que d’autres, propres à fournir des livrets, à être mis en musique. […] Elle nous fournit, uniquement, un moyen rationnel d’améliorer notre vie par nos propres forces (p. 124). […] Wellgunde L’héritage du monde, en propre celui gagnerait, qui en l’Or du Rhein créerait l’Anneau, d’où immesurable puissance lui serait donnée. […] Alberich Du monde l’héritage, gagnerais-je en propre par toi ?

664. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIVe entretien. Épopée. Homère. — L’Odyssée » pp. 445-524

C’est par ces tableaux naïfs, pathétiques, si propres à colorer de couleurs vraies et à toucher de sentiments justes l’imagination et le cœur des enfants, qu’elle voulut à cette époque nous lire elle-même l’Odyssée d’Homère. […] À côté de lui Euryclée portait des flambeaux éclatants, — la sage Euryclée, fille d’Aps, elle que Laërte, le père d’Ulysse, avait achetée jadis de ses propres richesses, et, quoiqu’elle fût encore alors presque dans l’enfance, il donna vingt taureaux pour l’obtenir. […] Le génie sait voir les choses les plus communes sous un aspect qui ne frappe pas les hommes ordinaires, et c’est cet aspect qu’on appelle poésie. » Elle poursuivit sa lecture sans s’interrompre jusqu’au passage où Ménélas raconte à ses hôtes ses propres voyages. […] C’est là qu’étaient creusés de larges lavoirs où coulait avec abondance une eau pure propre à nettoyer les vêtements, même les plus souillés. […] Là, dans sa propre demeure, il allait souffrir une indigne insulte des chiens ; mais le gardien des porcs, s’élançant d’un pied rapide, franchit le vestibule, et le cuir de bœuf tombe de sa main.

665. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Jouffroy »

A propos de son cours sur la Destinée humaine, où il semblait n’indiquer qu’à peine aux jeunes âmes inquiètes un sentier religieux qu’on aurait voulu alors lui entendre nommer, on disait dans un article du Globe de décembre 1830 : « Comme un pasteur solitaire, mélancoliquement amoureux du désert et de la nuit, il demeure immobile et debout sur son tertre sans verdure ; mais du geste et de la voix il pousse le troupeau qui se presse à ses pieds et qui a besoin d’abri, il le pousse à tout hasard au bercail, du seul côté où il peut y en avoir un. » Le propre de M.  […] Dubois, bien que venue à l’occasion de l’autre, était évidemment l’idée active, saillante et nécessaire ; aussi imprima-t-il au Globe le caractère de sa propre physionomie. […] Du reste, occupés de leurs propres travaux, ces messieurs n’ont jamais contribué de leur plume à l’illustration du journal ; une seule fois, s’il m’en souvient, M.  […] Jouffroy, il est une œuvre qu’avant de finir nous ne pouvons nous empêcher de lui demander, parce qu’il nous y semble admirablement propre, bien que ce soit hors de sa ligne apparente. […] Son illusion est de croire pouvoir aller au-delà de ce sentiment d’observation contemplative ; car, s’il veut tirer le poisson hors de l’eau, s’il agite sa ligne, comme, en cette sorte de pêche, le poisson, c’est sa propre image, c’est soi-même, au moindre effort et au moindre ébranlement, tout se trouble, la proie s’évanouit, le phénomène à saisir n’est déjà plus.

666. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre IV. Services généraux que doivent les privilégiés. »

Pour mieux défendre leurs propres intérêts, ils ont défendu les intérêts des autres, et, après avoir été les représentants de leurs pareils, ils sont devenus les représentants de la nation. — Rien de semblable en France. […] L’un d’eux, le Parlement, simple rejeton sorti du grand chêne, a cru parfois posséder une racine propre ; mais sa sève était trop visiblement empruntée pour qu’il pût se tenir debout par lui-même et fournir au peuple un abri indépendant. […] Ce sont les nobles de cour, qui vivent à portée des grâces, exercés dès l’enfance à demander, obtenir et demander encore, uniquement attentifs aux faveurs et aux froideurs royales, pour qui l’Œil-de-bœuf compose l’univers, « indifférents aux affaires de l’État comme à leurs propres affaires, laissant gouverner les unes par les intendants de province, comme ils laissent gouverner les autres par leurs propres intendants ». […] Car le propre d’une aristocratie qui ne songe qu’à soi est de devenir une coterie. […] Sous la direction du Conseil du roi, trois fonctionnaires superposés, au centre le contrôleur général, dans chaque généralité l’intendant, dans chaque élection le subdélégué, mènent toutes les affaires, fixent, répartissent et lèvent l’impôt et la milice, tracent et font exécuter les routes, emploient la maréchaussée, distribuent les secours, réglementent la culture, imposent aux paroisses leur tutelle, et traitent comme des valets les magistrats municipaux. « Un village, dit Turgot127, n’est qu’un assemblage de maisons, de cabanes et d’habitants aussi passifs qu’elles… Votre Majesté est obligée de décider tout par elle-même ou par ses mandataires… Chacun attend vos ordres spéciaux, pour contribuer au bien public, pour respecter les droits d’autrui, quelquefois même pour user des siens propres. » Par suite, ajoute Necker, « c’est du fond des bureaux que la France est gouvernée… Les commis, ravis de leur influence, ne manquent jamais de persuader au ministre qu’il ne peut se détacher de commander un seul détail ». — Bureaucratie au centre, arbitraire, exceptions et faveurs partout, tel est le résumé du système

667. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIe entretien. Poésie lyrique » pp. 161-223

Les poètes sont les instruments sacrés sur lesquels les races humaines entendent résonner leurs propres mélodies. […] Ils se pleuraient eux-mêmes en harmonieux gémissements, et leurs oreilles semblaient jouir de leurs propres lamentations. […] Il le trouva dans son jardin, bêchant de ses propres mains des laitues d’hiver. […] C’est ainsi qu’il apprit le nom de son propre ouvrage. […] La Révolution en démence ne reconnaissait plus sa propre voix !

668. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIVe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (3e partie) » pp. 365-427

« Le libre et mâle langage de Copernic, témoignage d’une conviction profonde, contredit assez cette vieille assertion, qu’il aurait donné le système auquel est attaché son nom immortel, comme une hypothèse propre à faciliter les calculs de l’astronomie mathématique, mais qui pouvait bien être sans fondement. […] On peut conjecturer, sans le savoir, que tous ces mouvements des cieux étoilés sont gouvernés de plus loin par un grand astre universel, dont notre propre soleil dépend. […] L’homme est profondément humilié de sentir que l’antique forêt n’est point encore propre à lui servir de demeure. […] On voit des plantes parasites en saisir d’autres comme avec des griffes, et les exploiter pour ainsi dire avec impudence, comme des instruments de leur propre prospérité. […] On voit alors ce spectacle étrange du parasite égoïste qui étouffe encore dans ses bras le tronc inanimé et décomposé qu’il a sacrifié à sa propre croissance.

669. (1707) Discours sur la poésie pp. 13-60

Les uns ont cru qu’elle n’étoit propre qu’à corrompre l’esprit ; les autres qu’elle avoit pour fin de l’instruire : mais les uns et les autres, au lieu de l’examiner en elle-même, se sont fondés sur l’usage différent que les hommes en ont fait. […] Les actions vertueuses qu’elle représente quelquefois, ne lui sont pas plus propres que les licentieuses, qu’elle met aussi souvent sous les yeux. […] Il y pouvoit recevoir en un seul lieu les suffrages de toute la Gréce ; et les vainqueurs excités à la libéralité par leur propre gloire, payoient les loüanges avec profusion. […] Pour les sentimens, on peut bien être touché des plus foibles et de ceux qui nous sont les plus familiers : mais nous n’admirons que ceux qui sont au-dessus des foiblesses communes, et qui par une certaine grandeur d’ame qu’ils nous communiquent, augmentent en nous l’idée de notre propre excellence. […] Cet usage a commencé avec les poëtes, et on diroit qu’ils se sont copiés depuis les uns les autres, pour célébrer leur mérite et se couronner de leur propre main.

670. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « La princesse Mathilde » pp. 389-400

L’œil bien encadré, plus fin que grand, d’un brun clair, brille de l’affection ou de la pensée du moment, et n’est pas de ceux qui sauraient la feindre ni la voiler ; le regard est vif et perçant ; il va par moments au-devant de vous, mais plutôt pour vous pénétrer de sa propre pensée que pour sonder la vôtre. […] La famille régnante fut parfaite en ces années pour la fille des Napoléon : la princesse Mathilde ne l’a jamais oublié ; et depuis, dans une circonstance pénible où la politique impériale eut à exercer sur les biens de la maison déchue une de ces mesures d’État, commandées sans doute et nécessaires, elle et la duchesse d’Hamilton, n’écoutant que leurs sentiments particuliers et de leur propre mouvement, s’honorèrent par une démarche dont l’intention doit leur être comptée. […] Élevée dans le pays de la lumière, des grands horizons, des belles formes et des nobles contours, elle avait reçu l’organisation la plus propre à en profiter et à s’en inspirer : le moule en elle était en parfait accord avec le spectacle et avec les images.

671. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « FLÉCHIER (Mémoires sur les Grands-Jours tenus à Clermont en 1665-1666, publiés par M. Gonod, bibliothécaire de la ville de Clermont.) » pp. 104-118

» C’était bien un maître de Fénelon en effet, celui qui, avec Pellisson, Bussy et Bouhours, et plus qu’aucun d’eux, contribua à mettre en honneur la culture polie, la régularité ornée et simple, à conduire la langue, selon sa propre expression, dans un canal charmant et utile 42. […] Fléchier a repris exactement l’œuvre de prose de Balzac, un peu du côté de l’hôtel Rambouillet, et sans entrer dans le mouvement de Boileau ; il a rendu ce service dans sa propre ligne, directement, ayant reçu la tradition et la culture par ce coin un peu précieux du monde ; sorti de là, et sur les pas de Montausier, il s’est bientôt associé et assorti avec gravité à la décoration auguste du grand règne. […] Veut-on savoir comment s’exprime sur sa propre personne l’agréable prélat, celui que madame Des Houlières appelait Damon, que Senecé appelait Acaste ?

672. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Des soirées littéraires ou les poètes entre eux »

Au xviiie  siècle, la philosophie, en imprimant son cachet à tout, mit bon ordre à ces récidives de tendresse auxquelles les poëtes sont sujets si on les abandonne à eux-mêmes ; elle confisqua d’ailleurs pour son propre compte toutes les activités, toutes les effervescences, et ne sut pas elle-même en séparer toutes les manies. […] Il leur importe donc beaucoup de ne se livrer que discrètement à la faveur, d’avoir toujours en eux, dans le silence et la solitude, une portion réservée où ils entendent leur propre conseil, et de se redresser aussi par le commerce d’amis éclairés qui ne soient pas poëtes. […] Là il rencontre, comme Dante au vestibule de son Enfer, les cinq ou six poëtes souverains dont il est épris ; il les interroge, il les entend ; il convoque leur noble et incorruptible école (la bella scuola), dont toutes les réponses le raffermissent contre les disputes ambiguës des écoles éphémères ; il éclaircit, à leur flamme céleste, son observation des hommes et des choses ; il y épure la réalité sentie dans laquelle il puise, la séparant avec soin de sa portion pesante, inégale et grossière ; et, à force de s’envelopper de leurs saintes reliques, suivant l’expression de Chénier, à force d’être attentif et fidèle à la propre voix de son cœur, il arrive à créer comme eux selon sa mesure, et à mériter peut-être que d’autres conversent avec lui un jour.

673. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Réception de M. Vitet à l’Académie française. »

Saint François de Sales ne se hasardait jamais à dire d’une femme qu’elle était belle, il se contentait de dire qu’elle était spécieuse : mot charmant et prudent qui se pourrait détourner sans effort pour qualifier le genre de beauté propre à cette poésie séduisante. […] On ne puise qu’en soi-même, quoi qu’on fasse, et l’on ne met que son âme ou sa vie sur sa toile ou dans ses écrits. » Cette dernière vérité a une portée plus grande et une application plus rigoureuse qu’on n’est tenté de se le figurer, lorsqu’on est artiste de métier et qu’on croit avant tout à la puissance propre du talent et à une certaine verve de la nature. […] On sait les vers de Voltaire. — Voir encore sur lui le jugement de d’Alembert et ses propres lettres dans le volume intitulé Correspondance inédite de madame Du Deffand (2 vol., 1809) ; l’opinion de d’Alembert sur le président s’y peut lire au tome I, pages 232 et 251.

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