Pour lire Corneille avec fruit, les jeunes gens doivent acheter ses œuvres avec le commentaire de M. de Voltaire ; ouvrage écrit sensément & rempli de réfléxions dictées par le goût. […] Jamais de sublime hors d’œuvre ; jamais de ces tirades qui sentent le déclamateur ; jamais des dissertations étrangeres au sujet. […] La meilleure édition de ses œuvres est celle que M. […] Les fables de l’Abbé de Grecourt, qu’on a si soigneusement ramassées dans toutes les éditions des œuvres de ce sale écrivain, & sur-tout dans la derniere de 1761., sont si bizarres ou si licencieuses, qu’il ne mérite pas d’être mis au nombre de nos fabulistes. […] in-12. ; le Pere Barbe de la Doctrine Chrétienne, à qui l’on doit aussi un recueil de fables publiées en 1762. ; M. d’Ardenne, de l’Académie de Marseille, dont les œuvres imprimées en 4. vol.
— Œuvres poétiques de Barthélemy et Méry, 4 volumes (1831)
L’idéal lyonnais — nous ne savons quelle douceur rayonnante répandue là-bas chez les hommes et surtout chez les femmes — se marque bien, sinon dans la personne, du moins dans l’œuvre poétique et même dans la prose de M.
À vrai dire, le Verger doré n’est pas une œuvre composée en vue d’une fin logique, mais ce que M.
Réja et son vocabulaire s’adaptent remarquablement à ce genre de littérature, et quand on s’y est habitué, ils aident à comprendre d’une façon définitive cette œuvre originale et considérable, pour laquelle Henri Héran a dessiné une superbe couverture.
Louis Denise Léon Riotor publie sous ce titre : Le Pêcheur d’anguilles, une fort belle légende hollandaise, qu’il a traitée en une suite de tableaux parfaitement adaptés à l’agencement du sujet primitif, En dehors du récit et seulement par l’allure générale de l’œuvre, cela fait penser à L’Albertus, de Théophile Gautier.
Sans rien ôter de sa gloire littéraire, on auroit pu retrancher du Recueil de ses Œuvres un grand nombre de Pieces, & les réduire à trois ou quatre qui méritoient seules d’être recueillies.
Il étoit d’une figure avantageuse ; sévere observateur des Loix, moyen dont il se servoit pour gagner la bienveillance du Peuple ; fourbe, imposteur, hypocrite, faisant servir la Religion à ses desseins, mettant en œuvre les révélations & les visions, pour s’autoriser, effronté jusqu’à se vanter d’affermir l’autorité du Pape, dans le même temps qu’il la sapoit par les fondemens ; fier dans la prospérité, prompt à s’abattre dans l’adversité, étonné des moindres revers ; mais, avec la réflexion, capable de se servir des moyens les plus hardis pour se relever ».
Odes et Ballades, in Œuvres complètes de Victor Hugo.
Ainsi les groupes hétérogènes sont purifiés, simplifiés, par un esprit toujours attentif aux essences, et bientôt, devenus homogènes et accompagnés chacun d’un nom désormais arbitraire, ils forment autant d’habitudes positives, œuvres réfléchies de la pensée, matériaux excellents pour toute construction nouvelle que pourra entreprendre le même entendement qui les a formés. […] Or, plus une pensée est générale, plus l’activité de l’esprit a eu de part à sa formation ; une pensée absolument particulière, quelque nombreux que soient d’ailleurs ses éléments constitutifs, est un simple datum de l’expérience, tandis qu’une pensée générale est une œuvre de l’esprit. […] C’est que la poésie est avant tout une œuvre sensible et une œuvre émouvante ; elle parle à l’oreille et au cœur plus qu’elle ne parle à l’esprit ; la part de conscience qui revient à la pensée est alors plus faible que jamais, et le contraste entre les mots qui signifient quelque chose et ceux qui ne signifient rien passe facilement inaperçu ; si le mot inconnu est un son brillant, si par sa sonorité propre il contribue pour sa part à renforcer le sentiment qu’éveille l’ensemble du morceau, l’esprit ne lui demande pas autre chose : les heures consacrées à la poésie ne sont pas des heures de réflexion. […] Pour servir de suite aux Salons, Œuvres complètes, Garnier Frères, t. […] I avec deux Houyhnhnms pour le rapport avec l’onomatopée chevaline, Swift, Œuvres, Gallimard, « Pléiade », 1965, p. 234-235).
Emmanuel Des Essarts Reprenant en quelque sorte l’office de l’aimable Méry, il multiplia les strophes de circonstance, vers d’anniversaires, dédicaces, cantates, etc… Il porta à la perfection ce que l’on pourrait appeler l’improvisation savante, tant il y a d’étalage d’érudition dans ces œuvres liées d’un jet facile.
Les Grands Cœurs sont dédiés à un publiciste plus vaillant qu’équitable ; et l’œuvre se ressent çà et là de la dédicace.
[Les Œuvres et les Hommes : les Poètes (1869).]
Privas ; pas une souillure dans son œuvre.
On a fort bien fait de donner aux Poésies qu’il a composées dans notre langue, le titre d’Œuvres en rime de Baïf.
Il étoit fils d’un Chef d’Escadre, ainsi qu’il le dit lui-même dans l’Epître Dédicatoire de la troisieme Partie de ses Œuvres, où il nous apprend que son pere avoit commandé, pendant vingt-deux ans, une Escadre d’Elisabeth, Reine d’Angleterre, & qu’ayant été pris dans une de ses courses, il resta trois ans prisonnier à Constantinople.
Cet Ouvrage, spécialement composé pour tourner en ridicule les Zélateurs du grand Œuvre & les Freres de la Rose-croix, excede les bornes de la plaisanterie, & contient des allusions personnelles qui le firent supprimer par ordre du Gouvernement.
Bug-Jargal, texte établi par Gustave Simon, in Œuvres complètes de Victor Hugo.
Le propos délibéré de mettre une doctrine morale en lumière est, d’expérience faite, le moyen (un des moyens, car il y en a d’autres) de ne pas bien faire une œuvre dramatique, non plus, d’ailleurs, qu’aucune autre œuvre littéraire. […] Toute grande œuvre dramatique suppose une question morale et la suggère. […] » La Pitié ; et c’est là le beau de cette belle œuvre. […] Examinons donc les œuvres mêmes du seizième siècle. […] Brunetière sur l’esprit général de l’œuvre de Molière.
Jules Mazé Charles Grandmougin, artiste puissant, au talent souple et robuste, fait partie de la petite et glorieuse phalange des poètes qui relient notre époque d’industrie et de prose aux temps heureux qui virent éclore des œuvres immortelles.
S’il y paraît à quelques réminiscences décadentes, nous n’en revendiquons pas moins cette œuvre pour issue de la règle romane, et c’est à juste titre que sa couverture s’orne la première de l’image de la Déesse où, pour nous, s’identifient la Pallas grecque et la Minerve latine.
Le nom seul de Leopardi est connu en France ; ses œuvres elles-mêmes le sont très-peu, tellement qu’aucune idée précise ne s’attache à ce nom résonnant et si bien frappé pour la gloire. […] Des hommes de talent au xviiie siècle, Parini, Alfieri et Monti, essayent un retour généreux et sévère ; mais la révolution française interrompt et contrarie les efforts ; l’invasion implante moins de gallicismes qu’on ne dit, elle nuit pourtant comme toute invasion ; il fallut que cette œuvre de Parini et d’Alfieri fût reprise par Manzoni, Leopardi et autres, et elle le fut avec un vrai succès. […] Le tout se résume dans cette épitaphe composée par Ottonieri pour lui-même : les os de philippe ottonieri, né pour les œuvres de vertu et pour la gloire : il a vécu oisif et inutile ; il est mort sans renom, non pas sans avoir connu sa nature et sa fortune. […] Depuis ce temps, Ranieri prépare l’édition complète des œuvres, qui a subi tous les retards ordinaires en ces contrées de lenteur et d’entraves ; mais nous espérons que l’entreprise pieuse aura son issue. […] Deux volumes, publiés par Ranieri, contiennent les poésies, les œuvres morales au complet, augmentées de plusieurs dialogues et de pensées inédites, et quelques traductions.
Quelquefois aussi nous dansons avec les jeunes filles de Bizaccio, un des divertissements qui lui fait le plus de plaisir ; mais plus souvent nous restons assis au coin du feu, et nous y revenons souvent sur l’esprit qu’il prétend lui être apparu à Ferrare ; et véritablement il m’en parle de telle sorte que je ne sais trop qu’en dire et qu’en penser. » Pendant cette douce détente de l’âme et de l’adversité du poète, son poème, revu et perfectionné, se multipliait en Italie et en France avec la rapidité surnaturelle d’une œuvre qui correspondait précisément au siècle, aux mœurs, à la religion, aux contrées de l’Europe, dans lesquelles il devenait, en naissant, national. C’est ici le moment de juger l’œuvre pendant le repos et le glorieux salaire de l’ouvrier. […] Un tel poème n’est pas l’œuvre d’un homme, il est l’œuvre d’un temps. […] Malheur aux poètes qui refont leurs œuvres : la poésie est de premier mouvement, ce n’est pas le travail et la réflexion qui la donnent, c’est l’inspiration ; on ne respire pas à midi le souffle matinal de l’aurore ; la jeunesse dans le poète fait partie du charme ; le génie est comme la beauté, il a son instant. […] Le poète passa l’hiver à se préparer à la mort plus qu’à ce vain triomphe ; on lit avec attendrissement une lettre de lui à Ingegneri, son éditeur de Venise, dans laquelle il lui recommande d’imprimer toutes ses œuvres, avec ou sans profit pécuniaire pour l’auteur.
Je le trouvai à déjeuner, et je m’assis en face de lui, pour causer sur les travaux qui nous occupent et qui se rapportent à la nouvelle édition de ses œuvres. […] Dans son inconcevable poème du Jugement dernier, il a écrit l’œuvre extrême qu’il pouvait écrire. » L’entretien se tourna ensuite sur le poète italien Torquato Tasso, et sur ses différences avec Byron. […] Je pus en même temps vanter son talent, qui n’est pas ordinaire, et Goethe, qui connaît quelques-unes de ses œuvres, la loua comme moi. » « Une de ses poésies, dit-il, dans laquelle elle décrit un site de son pays, a un caractère très original. […] Son discours pour le Portugal est l’œuvre d’une grande conscience. […] Ces hommes pensent, agissent et sentent presque tout à fait comme nous, et l’on se sent bien vite leur égal ; seulement chez eux tout est plus clair, plus pur, plus moral ; tout est raisonnable, bourgeois, sans grande passion et sans hardis élans poétiques, ce qui fait ressembler ce roman à mon Hermann et Dorothée et aux œuvres de Richardson.
J’en trouve la preuve dans la première préface de ses œuvres ; lisez-la. […] Nous avons été quinze ans son ami, et, pendant les innombrables entretiens que nous avons eus ensemble, nous ne lui avons pas parlé une seule fois de ses chansons, de même qu’il ne nous a jamais parlé de nos œuvres en vers. […] Je suis donc très libre aujourd’hui de parler de son talent poétique dans la mesure juste de mon estime et de mon admiration, sans ajouter et sans retrancher un gramme au poids vrai de ses œuvres dans la balance de l’avenir. […] Le poète pindarique s’adresse, dans sa pensée et dans ses œuvres, à l’auditoire le plus vaste, le plus élevé de cœur et d’esprit, le plus universel et le plus éternel qu’il puisse concevoir. […] Avec une affectation inverse des ridicules affectations de fausses noblesses, il répudie l’origine plus illustre que la particule DE, jointe dans ses premières œuvres à son nom de Béranger, donnait à sa naissance.
Qu’on daigne relire dans mes Œuvres complètes le dernier avis du Conseiller du peuple, que je me permettais de donner aux républicains provocateurs de l’assemblée, huit jours avant le coup d’État qui releva un trône, on verra que j’en avais le pressentiment et la tristesse anticipés. […] Ils y verront par quelles séries d’événements et de dégoût de la monarchie d’Orléans et du gouvernement à suffrage restreint dit parlementaire, je fus induit à composer cette Histoire des Girondins si violemment et souvent si injustement accusée, et dans quel esprit je la juge, je la justifie ou je la condamne aujourd’hui où l’âge qui apaise tout et où la mort qui n’a plus d’ambition sur la terre laissent parler la conscience de l’écrivain et de l’homme politique, comme la postérité parlera de lui si elle daigne en parler, car nos œuvres et nos livres meurent souvent avant nous. […] Je voulais essayer mon talent, encore douteux pour moi-même, dans une grande œuvre en prose ; l’histoire me paraissait et me paraît encore la première des tragédies, le plus difficile des drames, le chef-d’œuvre de l’intelligence humaine, la poésie du vrai. […] On peut le relire dans mes Œuvres complètes.
Œuvres de Clotilde de Surville I Il y a une inspiration ineffaçable dans certains lieux, dans certains climats, dans certaines impressions de jeunesse et dans certaines mémoires qui nous reportent plus tard à ces premières caresses de la vie. […] La plupart de ses œuvres périrent avec elle, il n’en resta que la renommée. […] Ses amis et sa veuve, à Lausanne, recueillirent son héritage, et chargèrent plus tard M. de Vandenborg, membre de l’Institut français, d’épurer encore et d’éditer les œuvres de Clotilde. […] Nous attendions avec impatience que M. de Vandenborg, ayant achevé son œuvre de critique et d’enthousiasme, publiât enfin les poésies de Clotilde qu’on disait prêtes à voir le jour.
Ses grands hommes dans les Vies ; dans les Œuvres morales, ses philosophies, sa religion, ses mœurs, sa vie domestique et anecdotique ; que de sources fécondes, que de termes de comparaison avec la société d’alors ! […] La traduction des œuvres de Plutarque ne fut pas un moindre événement dans l’histoire politique de notre pays que dans l’histoire de la littérature. […] Au contraire, la préface des Œuvres morales (1574), en beaucoup d’endroits, sent le sermon. […] Tous les magasins et tous les trésors sont dans les œuvres de ce grand homme.
Pétrus Borel, à bien chercher, a laissé quelques pages ; mais son œuvre, à cinquante ans de distance, ne me paraît pas viable.
Lacroix, Jules (1809-1887) [Bibliographie] Traduction en vers des Œuvres de Juvénal (1840). — Les Pervenches, poésies (1846). — Œdipe-Roi, traduction (1862). — Macbeth, traduction (1877).
Heureusement, cette fois, il s’agit d’un bel et bon ouvrage, de l’œuvre d’un véritable poète, des Légendes des bois et Chansons marines, de M.
Tiercelin publia son premier volume de vers : Les Asphodèles, œuvre qui, dit un critique, « est éclose dans l’atmosphère très catholique de l’ancienne famille bretonne à laquelle appartenait le poète, et qui est comme le pur reflet de ses impressions premières ».
Alexandre Boutique Bon sens et logique, ces frère et sœur… syntaxe remarquable et, par conséquent, clarté… recherche du trait de caractère, de préférence à la charge vaudevillesque et aux ridicules de pure extériorité… Tous mots trouvant le mot et ne cousinant point avec le calembour, ce parent pauvre… enfin, ce que tant de chansonniers négligent — sans préjudice d’ailleurs pour leur succès à l’interprétation : une composition rigoureuse tenant compte de trois points, sans quoi il n’est pas d’œuvre en aucun genre, depuis l’article jusqu’au drame ; une facture éloignant toute idée de ces nuls couplets dits — ô ironie !
Les Châtiments, in Œuvres complètes de Victor Hugo.
Dix ans à peine écoulés, voilà toute une génération nouvelle qui se met à s’éprendre de ses œuvres, à le rechercher, à l’étudier en tous sens presque comme un ancien, presque comme un classique ; c’est autour de lui et de son nom comme une renaissance. […] Quand il ne fait que se prendre corps à corps aux adversaires du moment, à ceux qui parlent de Shakespeare sans le connaître, de Sophocle et d’Euripide sans les avoir étudiés, d’Homère pour l’avoir lu en français, et dont toute l’indignation classique aboutit surtout à défendre leurs propres œuvres et les pièces qu’ils font jouer, il a raison, dix fois raison. […] Beyle ne croit pas assez dans les lettres à ce qui ne vieillit pas, à l’éternelle jeunesse du génie, à cette immortalité des œuvres qui n’est pas un nom, et qui ressemble à celle que Minerve, chez Homère, après le retour dans Ithaque, a répandue tout d’un coup sur son héros.
S’agissait-il de Florus qu’il faisait lire à sa fille, il savait très bien remarquer que l’ouvrage de ce distingué et très élégant écrivain n’a point de valeur historique, et ne doit se lire que comme une œuvre oratoire et un panégyrique tout en l’honneur du peuple romain109. […] C’est par tous ces travaux utiles, agréables à leur heure et qui étaient d’une élégance relative, qu’elle préludait à son œuvre véritable, qui a été la traduction d’Homère. […] Il en a passé au contraire quelque chose dans l’œuvre d’étude et de prud’homie de Mme Dacier.
La vie de ce poète original, à la fois grave et charmant, est des plus singulières, toute simple au-dehors et semée au-dedans d’écueils et de précipices ; il est arrivé à composer ses œuvres si morales et si attachantes par un chemin très détourné, très éloigné des voies communes, et qu’il n’eût conseillé à personne. […] Southey, poète et critique, avait publié en 1835 une ample biographie de Cowper en tête d’une édition des œuvres ; on réimprime le tout aujourd’hui. Cette édition de Cowper et cette biographie par Southey, et de plus l’édition donnée par le révérend Grimshawe (1850), fournissent les documents d’une étude complète, ou, pour mieux, dire, cette étude est déjà faite par Southey lui-même : mais la correspondance de Cowper, qui égale en mérite et en pensée ses œuvres poétiques, et qui est encore plus naturelle et surtout plus aisée, offre une lecture où chacun peut choisir sa matière de réflexion et ses coins d’agrément.
Le recueil de ses œuvres nous donne le sentiment de cette aridité, recouverte d’une écorce assez mince. […] Dans l’édition aujourd’hui terminée des Œuvres de Frédéric, qui s’est publiée à Berlin sous les auspices du gouvernement et par les soins de M. […] Maupertuis, au contraire, sentait bien en lui-même qu’il n’était pas un grand homme, qu’il n’avait point de monument qui subsisterait après lui, qui maintiendrait son renom auprès de la postérité, et il ne se consolait pas d’être si cruellement atteint dans cette considération viagère à laquelle il avait trop sacrifié les œuvres illustres et patientes, ce qui dure et ce qui se voit de loin dans l’avenir.
Mais ce que Richelieu voulait décidément, ce qu’il a fait voir tout d’abord en demandant à l’Académie ses sentiments publics sur Le Cid, c’était (et indépendamment, je le crois, de la passion personnelle qu’il apportait dans cette question particulière du Cid) —, c’était de la faire juge des œuvres d’éclat qui paraîtraient ; de la constituer haut jury, comme nous dirions, haut tribunal littéraire tenu de donner son avis sur les productions actuelles les plus considérables qui partageraient le public. […] Il l’aurait voulu avoir sur le Génie du christianisme le lendemain de la publication ; plus tard, sur les grandes œuvres poétiques qui ont fait schisme (je suppose toujours un Richelieu permanent et immortel) ; il aurait exigé, en un mot, que les doctes parlassent, n’attendissent pas l’arrêt du temps, mais le prévinssent, le réglassent en quelque sorte, et qu’ils donnassent leurs motifs ; qu’ils fendissent le flot de l’opinion et ne le suivissent pas. […] Qu’on se figure, sur chaque œuvre capitale qui s’est produite en littérature, un rapport, un jugement motivé de l’Académie prononcé dans les six mois ; et qui (toute proportion gardée, et en tenant compte des temps et des convenances diverses) n’eût pas été inférieur pour le bon sens, pour l’impartialité et la modération, à ces sentiments sur Le Cid.
. — Découverte du feu, ses créations et ses œuvres. […] Quand la Femme fut accomplie, les dieux s’étonnèrent de leur œuvre, ils n’avaient pas cru si bien faire. — « L’admiration les saisit dès qu’ils eurent vu cette belle calamité. […] Des sculptures et des camées antiques le montrent à l’œuvre.