Il paraît résulter de ces lettres, que les enfants habitaient encore la maison de Paris ; que, cependant, l’aîné, âgé de quatre ans, qui amusait déjà ses parents, était fréquemment amené à Saint-Germain ou à Versailles, par madame Scarron ; qu’ainsi le roi avait habituellement occasion de la voir, et n’avait plus besoin, pour s’en donner le plaisir, d’aller en cachette à Paris, Madame Scarron avait donc une raison de moins de tenir sa maison de Paris fermée ; ce qui faisait qu’on la voyait un peu. […] Cette dernière circonstance accrédite l’assertion de La Beaumelle, sur le mot il et l’occasion du nouveau bienfait du roi.
À l’occasion de ce mot l’oiseau, qui finit le vers 12, et qui recommence une autre phrase, je ferai quelques remarques que j’ai omises jusqu’à présent sur la versification de La Fontaine. […] Il est plaisant de voir l’importante question de la propriété très-bien discutée à l’occasion d’un trou de lapin.
Réflexions sur la poésie, écrites à l’occasion des pièces que l’Académie française a reçues en 1760 pour le concours On voit tous les jours des gens d’esprit, et même des gens de goût, qui ayant été dans leur jeunesse enthousiastes de la poésie, et ayant fait leurs délices de cette lecture, s’en dégoûtent en vieillissant, et avouent franchement qu’ils ne peuvent plus lire de vers. […] De toutes les sottises que ces rimailleurs m’ont imputées, et de toutes celles qu’ils ont dites à cette occasion, le reproche auquel je réponds ici, monsieur, est le seul qui mérite d’être relevé, parce qu’il tient à un objet respectable.
Mais ne cherchons point ici l’analogie que d’autres ont cru trouver : les rapports qui peuvent exister entre les temps où s’établit le christianisme, et les temps où nous vivons, ne sont que des rapports d’apparences grossières : nous aurons plus d’une fois occasion de remarquer les différences réelles et intimes. […] En même temps que nos opinions étaient entraînées vers la démocratie, nos mœurs s’attachaient avec plus de force aux bienséances de l’aristocratie et à tous les goûts monarchiques : cette désharmonie, que bientôt nous aurons occasion d’examiner avec quelque détail, et qui subsiste toujours, nous fournira peut-être d’utiles aperçus.
Je saisis également cette occasion pour prier M. le baron d’Eckstein d’agréer l’expression de ma reconnaissance pour la manière dont il veut bien quelquefois entretenir ses lecteurs, de mes divers écrits. […] Je pourrais, sans doute, aujourd’hui reproduire ces objections, afin de les discuter : ce serait une occasion que j’aimerais à saisir de rendre hommage à la mémoire d’un homme qui eût pu laisser un nom s’il eût voulu se mettre en rapport avec le public, et dont d’inexprimables chagrins ont causé la mort prématurée ; mais il faudrait discuter de nouveau les grandes et immenses questions relatives à l’institution du langage, à la formation des sociétés, aux traditions, aux castes : au point où j’en suis, je dois abandonner à ma pensée le soin de se compléter elle-même, et ensuite de se défendre.
Sainte-Beuve Je puis assurer les élégiaques et les rêveurs que Lamartine, qui effleura cette vie de l’Empire dans sa jeunesse, apprécie fort et sait très bien rappeler à l’occasion certaines des plus belles chansons de Désaugiers.
On doit être peu étonné, après cela, des éloges que M. de la Chalotais donne à cet Auteur, dans le Réquisitoire prononcé par lui, à l’occasion de l’affaire des Jésuites.
Ils en sont l’occasion et non la cause.
Prenez-le cependant, comme un gage certain de la disposition où nous sommes de vous accorder davantage à la première occasion.” […] Au moment où il me chargea de saluer de sa part le duc Braschi, son neveu, qui habitait Venise et qu’il avait eu la douleur, peu auparavant, de voir arracher d’auprès de lui dans cette même Chartreuse, je jurai à ses pieds que je considérerais partout, en tout temps et dans n’importe quelle occasion, comme une dette la plus sacrée, d’être attaché à sa famille jusqu’au point de devenir pour elle un autre lui-même. […] Ce parti aurait le mérite de l’avoir désigné, et ses membres n’avaient aucun grief à articuler contre lui, — si ce n’est tout au plus son âge peu avancé, qui pouvait porter obstacle aux espérances des personnages se flattant de monter sur le trône dans le futur conclave. » Ce cardinal, inventeur d’une trame aussi bien ourdie, se promenant un jour dans les corridors du conclave avec Consalvi, dont depuis longtemps il était l’un des amis, vint à parler de la longueur du conclave et des embarras de la nouvelle élection, — car tel était le sujet des conversations journalières et communes à tous. — Il s’ouvrit dans cette occasion au secrétaire, et lui manifesta non-seulement en général le projet qu’il nourrissait de faire qu’une faction choisît le nouveau pape dans la faction contraire, afin qu’à l’heure de l’élection la part fût égale pour tous, mais encore il lui confia l’idée spéciale de briser le grand obstacle qui s’offrait aux cardinaux cherchant le pape dans le parti Mattei. […] Cette circonstance nous fournit la plus opportune occasion de nous servir de lui pour faire naître dans l’esprit du cardinal chef de ce parti les idées que nous venons d’expliquer tout à l’heure. […] Il voyait encore, dans l’espoir qu’il avait de vaincre ces embarras, l’occasion de se faire un grand mérite auprès de l’élu à qui il aurait obtenu ce que Chiaramonti lui-même devait alors regarder comme chimérique.
Ses émotions lui sont ainsi constamment soufflées ; on le pousse du coude pour lui faire sentir la solennité d’une occasion, ou solliciter son rire aux endroits comiques, et il n’est pas de personnage, de tableau, de scène, de dialogue dont on ne sache, aux premières phrases, ce que l’auteur en pense et ce qu’il veut en faire penser. […] Ce qui lui importe à savoir, c’est si les hommes et les institutions sont nuisibles ou inoffensifs, et cela non tout compte fait, mais dans l’occasion même où il les considère. […] Or l’écrivain affectif étant de nature émotionnelle, ressent les dispositions imaginaires dans lesquelles il se met, avec une violence extrême ; de plus, au moment où il écrit, l’inspiration, l’excitation intérieure le porte ; l’occasion commande une sorte de transport. […] Pas un billet qu’il écrive pour proposer une promenade en commun, pour inviter à dîner, pour expliquer une affaire, qui ne soit conçu en termes rapides, d’un style concité, frémissant de passion, de vitalité, d’exubérante bonne humeur ; il y narre à ses correspondants les petits faits qui arrivent chez lui, avec autant de drôlerie et de vivacité qu’il en met dans ses livres ; ses pages les plus célèbres ne sont ni meilleures ni autres que la lettre dans laquelle il raconte au pied levé, avec tout l’humour des grandes occasions, le lamentable trépas d’un corbeau familier qu’il tenait à sa villa. […] « Je me parus être haut de douze pieds », écrit-il à cette occasion.
Même à ce point de simplification, il nous paraît garder cette indéniable utilité de donner à son auteur une occasion publique de manifester sa gratitude à l’égard de tous ceux qui lui furent bienveillants, efficaces et doux, de lui permettre un partiel acquittement de la dette accumulée, — et, ayant reçu pendant vingt années, de rendre à son tour.
Ce n’est point pour lui une fonction, une de ces places de jurés-experts comme l’entendent messieurs les critiques ; il ne sent là qu’une occasion de dire, au hasard de l’actualité, ce qu’il voit « dans les faits journaliers de la vie des lettres de Paris ».
Sa réputation a depuis longtemps engagé l’Académie Françoise à le recevoir au nombre de ses Membres, & nous l’avons vu, avec satisfaction, nous offrir, en qualité de Directeur, les hommages de cette Académie, la premiere fois que nous avons bien voulu l’admettre à nous les présenter, à l’occasion de notre avénement à la Couronne.
Il place dans un de ces livres une dissertation faite à l’occasion des présages du soleil, et il traite avec toute l’invention dont la poësie est capable, le meurtre de Jules Cesar et les commencemens du regne d’Auguste.
Il y fut nommé presque aussitôt commissaire pour la confection du catalogue des livres nationaux : il vit dans cette humble fonction une occasion d’être utile, si petite qu’elle fût : Ma besogne bibliographique a été reçue et approuvée au Comité d’instruction publique, sauf quelques observations… C’est une pitié que cette besogne-là, ajoutait-il, et cependant il a fallu m’y donner comme si elle était importante et profitable pour mon esprit. […] M. de Chateaubriand, par exemple, qu’il eut occasion de voir vers l’époque d’Atala et du Génie du christianisme, et à qui il adressa de belles observations critiques dans son Ministère de l’homme-esprit (observations que M. de Chateaubriand ne lut jamais), n’avait gardé de Saint-Martin qu’un souvenir inexact et infidèle ; il lui est arrivé de travestir étrangement, dans un passage des Mémoires, la rencontre qu’il eut avec lui ; et lorsqu’il eut été averti par moi-même que Saint-Martin avait parlé précisément de cette rencontre et en des termes bien différents, il ne répara qu’à demi une légèreté dont il ne s’apercevait pas au degré où elle saute aujourd’hui à tous les yeux. […] J’aurais beaucoup gagné à le connaître plus tôt : c’est le seul homme de lettres honnête avec qui je me sois trouvé en présence depuis que j’existe ; et encore n’ai-je joui de sa conversation que pendant le repas : car aussitôt après parut une visite qui le rendit muet pour le reste de la séance, et je ne sais quand l’occasion renaîtra, parce que le Roi de ce monde a grand soin de mettre des bâtons dans les roues de ma carriole.
La disgrâce de M. de Chauvelin, qui survint alors (février 1737), fut pour lui un fâcheux contretemps : en prenant part à cette disgrâce en loyal ami, il crut y voir cependant une occasion d’arriver. […] Peut-être est-ce un défaut, et je le reconnais pour tel dans les occasions où le premier mouvement m’ôte le sang-froid ; mais quant à l’affection, ordinairement cela me donne joie et succès à ce que je fais ; cela peut plaire à ceux qui servent avec moi, me les attacher davantage et surtout à leur besogne. […] On l’avait fait passer en dernier lieu près du roi pour « incapable de toutes affaires publiques (pour un utopiste comme nous dirions)19 ; et toutes voies désormais lui étaient fermées. » Le fond de son cœur, à cette occasion, nous est révélé dans une sorte d’épanchement involontaire qui se trouve au milieu de ses Remarques sur ses lectures, et qui a pour titre assez singulier, De la Providence : « Que l’idée de la Providence est aimable !
J’ignorais ce que je sentais, mais cette voix se faisait entendre à chaque occasion ; je sentais un ver rongeur quand j’avais eu soupçon de honte, et je ne me consolais pas quand je n’avais rien de bon à répondre à ce soupçon. […] L’occasion et lui n’étaient pas faits l’un pour l’autre. […] Il a dit du maréchal de Saxe, sous le titre de Génie, esprit : On n’a jamais si bien reconnu les effets de l’esprit et du génie qu’à l’occasion du maréchal de Saxe ; il n’avait point l’esprit de la guerre, mais il en avait le génie.
Je compterai sur votre indulgence, je la réclamerai souvent, parce que j’en aurai souvent besoin ; mais je me flatte que, dans les erreurs même qui m’échapperont, vous distinguerez facilement un homme dont le caractère n’est peut-être pas indigne de quelque estime, et qui s’applaudira quand vous ne la lui refuserez pas. » Quelques jours après (19 septembre 1802), le ministre Chaptal lui écrivait : « L’exécution de l’arrêté des Consuls du 11 messidor dernier va faire cesser, Citoyen commissaire général, les rapports qu’en cette qualité vous avez entretenus jusqu’ici avec l’administration générale, et je ne laisserai point échapper cette nouvelle occasion de vous faire connaître ma satisfaction de la sagesse qui a dirigé votre surveillance et vos actes dans cette importante partie de la République. […] Le temps, l’occasion, lui ont manqué. […] Beugnot, en effet, était d’une tout autre origine politique que Jean-Bon, et d’inclinations primitivement royalistes ; mais il faut voir en quels termes francs et nets il parle de l’homme qu’il eut l’occasion de connaître personnellement à Mayence pendant l’armistice de 1813 : « Il s’y montrait sous beaucoup de rapports, dit-il, le préfet modèle.
Catinat avait là-dessus une certaine inquiétude : « Je l’ai faite si agité et avec tant de précipitation, écrivait-il à son frère, que je ne sais si tu la trouveras bien ; je te prie que le tout ne soit que pour toi. » Et en apprenant l’approbation qu’elle avait reçue : « Je l’écrivis dans l’enthousiasme ; quand elle fut partie, je la relus et je n’en avais pas trop bonne opinion, je te l’ai même mandé : c’est qu’il y a des occasions où il faut laisser parler la nature. […] Il y eut pourtant bien de la peine et de la difficulté avant d’en pouvoir saisir l’occasion. […] Cependant la maladie du duc de Savoie, le ralentissement qui s’en était suivi dans les opérations militaires, avaient donné naturellement à Tessé l’occasion de renouer les fils si souvent rompus.
C’est dans un autre ouvrage de lui, Mes Rêveries, qu’on trouverait de quoi suppléer (et très incomplètement encore) à ces trop courts Mémoires par quelques anecdotes et souvenirs qu’il y a fait entrer à l’occasion. […] Il faut lui en fournir les occasions. […] Et puisque le nom de Denain se présente, je saisis l’occasion de protester contre une singulière découverte que vient de faire un récent historien, secondé et suivi par le secrétaire perpétuel de l’Académie française.
Berthier, dans ses hautes fonctions et dans son aptitude limitée, flaira de bonne heure en Jomini un talent supérieur, un rival possible auprès de Napoléon ; les missions de confiance que Jomini va remplir au quartier général impérial dans les campagnes de 1806-1807 éveilleront surtout la jalousie du major général, qui ne perdra aucune occasion dès lors de rabaisser, de retarder, s’il était possible, et finalement de décourager, d’ulcérer et d’outrer, jusqu’à le jeter hors des gonds, un étranger de mérite, et de l’ordre de mérite le plus fait pour lui porter ombrage. […] Le maréchal en rendit compte à l’Empereur, en demandant l’autorisation de faire dans l’occasion des exemples sévères. » Mais, avant d’en venir à la répression exemplaire, que d’excès, que d’horreurs restent en deçà ! […] Au point de vue militaire, Jomini insistait sur les chances désastreuses d’une guerre d’hiver dans les marais, sans vivres, sans hôpitaux, sans munitions, sans abri ; l’Autriche épiant l’occasion de déboucher de la Bohême sur nos derrières et de prendre d’un seul coup toute sa revanche.
Lorsque, en 1827, à l’occasion du sujet proposé par l’Académie française, qui avait demandé le Tableau de notre littérature au xvie siècle, quelques esprits curieux se portèrent plus particulièrement vers la poésie de ce temps-là, leur première impression fut la surprise : on leur avait tant dit que cette poésie, celle qui remplissait l’intervalle de Clément Marot à Malherbe, était barbare et ridicule, qu’ils furent frappés de voir, au contraire, combien elle l’était moins qu’on ne le répétait de confiance ; combien elle offrait, après un premier et rude effort, d’heureux exemples de grâce, d’esprit, et parfois d’élévation. […] C’est alors que, sur le déclin du moyen âge, un poème qui ne semblait point destiné d’abord à la grande fortune qu’il eut depuis, le Roman de la Rose, causa, parmi les esprits cultivés, une vive distraction, et apporta dans le courant des idées poétiques une perturbation étrange ; ce qui n’était d’abord qu’un accident devint (comme cela s’est vu souvent en France) l’occasion d’un entraînement général, d’une véritable révolution dans le goût. […] En conscience, on ne saurait demander aux hommes d’avoir des horizons historiques tout à fait hors de leur temps, de savoir ce que nul alors ne savait, de deviner ce qui était caché et ce qui s’était perdu ou altéré au point d’être méconnaissable ; je reviendrai, à l’occasion d’un chapitre de Du Bellay, sur cet article des romans de chevalerie sons lesquels on aurait voulu qu’il retrouvât les chansons de geste.
1839 Nous avons eu occasion déjà, dans cette série d’écrivains français, d’en introduire plus d’un qui n’était pas né en France, et d’étonner ainsi le lecteur par notre louange prolongée autour de quelque nom nouveau. […] Vingt ans s’étaient passés depuis qu’il avait écrit le Voyage autour de ma chambre ; un jour, en 1810, à Saint-Pétersbourg, dans une réunion où se trouvait aussi son frère, la conversation tomba sur la lèpre des Hébreux ; quelqu’un dit que cette maladie n’existait plus ; ce fut une occasion pour le comte Xavier de parler du lépreux de la Cité d’Aoste qu’il a avait connu. […] Ici un nouveau point de comparaison, une nouvelle occasion de triomphe lui a été ménagée, et, je suis fâché de le dire, sur une dame encore.
Il sembla donc à M. de Barante que, par une construction artistement faite de ces scènes originales et en se dérobant soi-même historien, il était possible de produire dans l’esprit du lecteur, à l’occasion des aventures retracées de ces âges et avec l’intérêt d’amusement qui s’y mêlerait, une connaissance effective et insensiblement raisonnée, un jugement gradué et fidèle. […] Il n’en restera pas moins vrai en principe que, puisqu’après tout l’historien fait toujours quelque peu l’histoire, soit qu’il articule à l’occasion ses pensées, soit qu’il se borne à extraire, à disposer les faits de manière à produire indirectement l’effet qu’il désire, il n’y a pas lieu, dans le champ ordinaire de ce noble genre, à tant de scrupule artificiel, à tant d’effacement de soi, à tant de confiance surtout en la réflexion du lecteur. […] Toutes les fois qu’il a dû prendre la parole dans des solennités publiques (et il l’a fait récemment en plusieurs occasions), on a retrouvé avec plaisir son esprit ingénieux et grave ; l’idée morale, la disposition religieuse, qu’il a témoignée de tout temps, semble même prévaloir en lui avec les années, et rien n’altère cette sorte d’autorité légitime qu’on accorde volontiers, en l’écoutant, à l’écrivain éclairé, à l’homme de goût et à l’homme de bien.
M. de Murçay était un caractère très à part, fort peu extérieur et tout nuancé, qu’elle n’aurait jamais eu l’occasion d’apprécier sans doute, si, pour lui rendre service dans l’angoisse touchante où il la vit, il ne s’était approché d’elle avec plus d’entraînement qu’il n’avait coutume. […] L’hiver, à Paris, multipliait les occasions naturelles de se voir, chez Mme de Noyon et ailleurs ; leur vie put donc s’établir sans rien choquer. […] si je n’avais insisté presque contre la convenance tout à l’heure, je manquais, après des mois, la première occasion de vous parler ?
Taschereau a eu pour but de recueillir et de lier tout ce qui nous est resté de traditions sur la vie de ces illustres auteurs, de fixer la chronologie de leurs pièces, et de raconter les débats dont elles furent l’occasion et le sujet. […] Outre les galanteries amoureuses et les beaux sentiments de rigueur qu’on prêtait à ces vieux républicains, on avait une occasion, en les produisant sur la scène, d’appliquer les maximes d’état et tout ce jargon politique et diplomatique qu’on retrouve dans Balzac ; Gabriel Naudé, et auquel Richelieu avait donné cours. […] Ce morceau a été écrit à l’occasion de l’Histoire de la Vie et des Ouvrages de Pierre Corneille, par M.
Jusqu’alors il n’avait fait qu’entremêler avec agrément les camps et la cour, cultiver la littérature légère, et arborer les goûts de son âge, non sans profiter vivement de toutes les occasions de s’éclairer ou de se mûrir au sein de ces inappréciables sociétés d’alors, qu’il appelle si bien des écoles brillantes de civilisation. […] J’eus occasion de lire votre Galerie morale et politique : bientôt un peu de calme entra dans mon sein ; je suivais avec intérêt le voyageur que vous guidez dans l’orageux passage de la vie ; j’aurais voulu l’être, ce voyageur, je le devins. […] Les succès qu’il avait eus dans la société avaient enflé son ambition, il crut avoir dans la Révolution une occasion de s’élever promptement, et se flattant, d’être l’oracle de l’Assemblée, il quitta une Cour (la Cour de Russie) où quelques agréments dans l’esprit et des connaissances en littérature lui avaient obtenu un accueil flatteur.
Cet honneur, à l’occasion, peut faire broncher, comme, d’autres fois, relever ou retenir l’homme. […] En plus d’une occasion, il a peur, et grand’peur : il sue et tremble, et le dit sans vergogne, d’autant qu’il n’en fait pas moins ce qu’il faut. […] Point de sentimentalité du reste, ni de mélancolie : la joie domine et dans l’âme et dans la parole de Joinville ; mais il a dans l’occasion, sur les misères de ses amis ou de ses compagnons, des expressions de tendresse et de piété, fines comme le sentiment qui un moment attrista sa belle humeur.
Il n’est pas jusqu’à Chantecler le coq qui ne lutte à l’occasion de renardie avec Renart : que l’épisode presque pathétique de dame Copée ne nous fasse pas illusion. […] Mais cette question, qu’on pourrait poser chez nous presque à chaque siècle et pour chaque période du développement de la littérature d’imagination, va se représenter à nous plus impérieusement encore à l’occasion des Fabliaux. […] Il n’y a point de femme, une entre mille peut-être, qui résiste à l’argent, à l’adresse ou à l’occasion : qui se lie à la femme est un niais ; qui en est dupé est ridicule ; qui la dupe est fort.
Nous n’en voulons pour preuve que le fait que partisans et détracteurs ont dû s’accorder, à cette occasion, pour voir en M. […] Bourget pour avoir tendu à dénaturer ainsi le caractère du roman, il serait injuste néanmoins de ne pas lui savoir tenir compte de cette circonstance, qu’il a su faire qu’on en prit son parti, à son égard, non sans plaisir ; sans compter qu’il n’aurait pas trouvé différemment l’occasion de ces formules, dont on doit dire que le nombre est grand, parmi elles, qui pourrait servir à un recueil de pensées détachées d’une saveur unique. […] Et ce n’est même pas assez l’occasion d’en reparler à cause de M.
À l’époque de son mariage, on avait fait pour elle un emblème et une devise : une mouche à miel, avec ces mots tirés de l’Aminte du Tasse : « Piccola si, ma fa pur gravi le ferite… Elle est petite, mais elle fait de cruelles blessures25. » On en prit occasion plus tard, dans les premiers temps de Sceaux, de former une société des personnes qui avaient le plus souvent l’honneur d’y venir, sous le titre de l’ordre de la Mouche à miel. Il y eut des règlements dressés, des statuts ; une médaille fut frappée à cette occasion : tous ceux de l’ordre devaient la porter avec un ruban citron, quand ils seraient à Sceaux. […] Les curieux peuvent chercher dans le Recueil dit de Maurepas (Bibliothèque nationale) les couplets et noëls sanglants dont le duc et la duchesse du Maine furent l’objet à l’occasion de ces faveurs odieuses ; ces couplets ne sont pas assez spirituels et sont, en général, trop scabreux pour être cités ici.
Il se montre désireux d’ailleurs, en toute occasion, de diminuer l’influence de Paris et sa prédominance sur les provinces. […] Le temps le frappera assez pour moi. » En attendant, dans les notes à la Cour qu’il eut bientôt l’occasion d’adresser, Mirabeau ne cessa de s’élever de toutes ses forces contre « cette dictature ignominieuse qui séparait le roi de ses peuples, le tenait en quelque sorte en état de guerre avec eux, leur servait d’intermédiaire, et, dans ce rôle non moins indécent que perfide, usurpait l’autorité, le respect et la confiance », absorbant à son profit toute la popularité, et ne laissant remonter au trône que le blâme : tout justement le contraire d’un vrai ministère constitutionnel ! […] Les développements seront faciles, les occasions fréquentes, la prestesse et l’habileté ne manqueront pas dans le conseil secret ; des chefs même, on en trouvera.
En ce moment une occasion s’offre à tous de le connaître mieux encore, de le pratiquer plus particulièrement et plus personnellement qu’on n’avait fait jusqu’ici. […] M. de Maistre pensa alors qu’il y avait peut-être à tirer parti de cette occasion singulière ; qu’il y aurait quelques bonnes raisons à faire valoir dans les intérêts de son souverain, dépossédé du Piémont et à peu près rayé de la liste des rois. […] On s’est même emparé de phrases très vives qui lui étaient échappées sur le pape à l’occasion du couronnement de Napoléon et les voltairiens ont pu se réjouir, tout en ayant l’air de se scandaliser.
Un des ancêtres, calviniste, avait même été martyr dans les guerres des Camisards, et Maury, menacé plus tard de la lanterne, eut plus d’une fois l’occasion de songer à ce pendu qu’il n’était pourtant pas jaloux d’imiter. […] L’Académie française avait pour usage, en ce temps-là, de célébrer tous les ans la fête du roi dans la chapelle du Louvre, et d’entendre, à cette occasion, le panégyrique de saint Louis. […] Pour toutes ces parties que je ne puis qu’indiquer en passant à cause de la gravité des sujets, l’abbé Maury mérite la plus sérieuse estime, une estime qui lui sera accordée, je ne crains pas de l’affirmer, par quiconque, voulant étudier nos grands orateurs de la chaire, aura l’occasion de vérifier ses jugements si sains, si substantiels et si solides.
S’ils n’ont pas fait tous les beaux vers de leur temps, ils les ont du moins favorisés, aidés et protégés ; surtout ils n’ont laissé à personne l’occasion et la gloire d’en trouver de sanglants et d’immortels contre eux-mêmes. […] Palissot publia pour le 1er janvier 1802 un petit pamphlet intitulé : étrennes à m. de la harpe, à l’occasion de sa brillante rentrée dans le sein de la philosophie. […] On trouva en effet, dans les papiers saisis chez Robespierre, une lettre, pleine de flagorneries, que lui avait adressée La Harpe à l’occasion du discours prononcé, le 20 prairial an II, en l’honneur de l’Être suprême.
Toujours il débutera vivement, brillamment, mêlant l’esprit à l’audace, la repartie à la bravoure ; il se montrera capable, des plus prompts à l’occasion, plein de promesses qu’il ne tient qu’à lui, ce semble, de réaliser : puis tout à coup, à un certain moment, une affaire d’honneur, de vrai ou de faux point d’honneur, l’arrêtera court, le fera sortir de la route tracée et le lancera dans une sphère d’action différente : il a en lui comme une force excentrique secrète qui le déjoue. […] Le sentiment moderne de patrie était créé, et Saint-Simon s’en fait, en cette occasion, l’organe éloquent et incorruptible : il qualifie cette désertion comme nous le ferions aujourd’hui. […] Dans les campagnes de 1710 et 1711, il eut l’occasion de rendre service à plus d’un officier français blessé ou prisonnier : il le faisait avec cette générosité de cœur et cette effusion qui lui était naturelle, et qui lui conciliait l’affection de tous ceux qui l’approchaient.
Cosnac, qui se sent en sous-ordre, épie les occasions de s’élever. […] Cosnac, qui n’était jamais en reste, riposta : « À tel évêque ce maréchal se serait adressé, qu’on peut dire que de sa vie il n’eût vu une occasion si chaude. » Cela fit rire, et aux dépens de Villeroi. […] Les conseils qu’il lui donna en cette occasion et depuis étaient de ceux qui auraient formé un prince estimable, un digne frère de Louis XIV, soumis mais respecté, et forçant la considération de son frère et celle du public par son mérite.
L’Encyclopédie, qui rallie les gens de lettres, lui paraît une excellente occasion ; quand l’existence de cette grosse machine est menacée, il ne parle que de mettre, tous, l’épée à la main et de faire « un bataillon carré » pour la défendre. […] C’était assez pour que les chefs de l’ordre, ceux même qui n’avaient nul grief personnel contre lui, se crussent dispensés à son égard, dans l’occasion, de tout procédé et de toute justice. […] Mentez, mes amis, mentez, je vous le rendrai dans l’occasion. » Quand on joue ainsi de bonne heure et si gaiement avec le mensonge, il nous devient un instrument trop facile dans toutes nos passions ; la calomnie n’est qu’un mensonge de plus ; c’est une arme qui tente ; tout menteur l’a dans le fourreau, et on ne résiste pas à s’en servir, surtout quand l’ennemi n’en saura rien.
Il n’était pas de ceux qui n’aimaient dans la conquête d’Afrique qu’une distraction périlleuse et brillante, une occasion d’avancement, ou la satisfaction détournée d’une idée politique à l’intérieur.
Armand Silvestre J’ai rarement l’occasion de signaler un volume de vers de la valeur de celui que M.