[La Revue bleue, citée dans l’Anthologie des poètes français du xixe siècle (1887-1888).]
[Anthologie des poètes français du xixe siècle (1887-1888).]
Elle diffère donc de la première édition française et de la traduction anglaise.
Un traîneau découvert était destiné à son domestique, et il donna ordre d’y faire placer le jeune Français. […] M. de Villebois était né Français, et ne démentait pas cette noble origine. […] Tous affectaient les manières et la politesse françaises. […] Son retour coïncidait avec le commencement de la Révolution française. […] Son nom était écrit avec des larmes dans le cœur de tous les Français.
[Anthologie des poètes français du xixe siècle (1887-1888).]
[Anthologie des poètes français du xixe siècle (1887-1888).]
[Anthologie des poètes français du xixe siècle (1888).]
Ils nous faisaient observer que plusieurs avaient été traduites et éditées séparément, dans divers pays, en forme de brochure : l’une d’elles (l’Introduction à la métaphysique) était maintenant à la disposition du public en sept ou huit langues différentes, mais non pas en français.
Quand l’auteur reparaîtra dans un an ou dix-huit mois avec un nouveau drame en main, il sortira comme Épiménide de son antre, on lui demandera peut-être qui il est, ce qu’il veut : il aura tout à refaire, — surtout la curiosité si vive, si mobile, si passagère et inconstante, qui se porte toujours ailleurs, et, à tous ces titres, plus française de nos jours qu’elle ne fut jamais.
Comédie française. […] Il lui prête leur esprit, l’esprit français, l’ironie, la grâce, la vivacité du langage. […] Bien français aussi, don Juan éconduisant Monsieur Dimanche. […] Comédie française : Jean Baudry, pièce en quatre actes, de M. […] Comédie française : Francillon, pièce en trois actes, de M.
C’était le style affecté du vieux français mal ressuscité pour donner au français une apparence de naïveté par le cynisme. […] Il rallia par là l’armée française à la maison des Bourbons, et fit rentrer la gloire sous ses drapeaux. […] Il va de là avec un guide d’aventure visiter une troupe de sauvages et de sauvagesses, bohémiens du désert, qui dansent aux sons de la pochette d’un musicien français.
Rêverie d’un poète françaisbq Un poëte français contemporain, exclu de toute participation aux déploiements de beauté officiels, en raison de motifs divers, aime, ce qu’il garde de sa tâche pratiquée ou l’affinement mystérieux du vers pour de solitaires Fêtes, à réfléchir aux pompes souveraines de la Poésie, comme elles ne sauraient exister concurremment au flux de banalité charrié par les arts dans un faux-semblant de civilisation. — Cérémonies d’un jour qui gît au sein inconscient de la foule : presque un Culte ! […] Si l’esprit français, strictement imaginatif et abstrait, donc poétique, jette un éclat, ce ne sera pas ainsi : il répugne, en cela d’accord avec l’Art dans son intégrité, qui est inventeur, à toute Légende. […] La chose paraîtra sans doute exorbitante à des lecteurs accoutumés à la centralisation française. […] Le 8 août 1885, Mallarmé n’a rien vu de Wagner mais il avait lu les Quatre poèmes d’opéras traduits en prose française, précédés d’une lettre sur la musique, publiés en 1861.
Et il a été chanté en italien, en anglais, en français, sans que son succès en ait paru diminué. […] La Valkyrie, version française de Victor Wilder (partition piano et chant, in-8° à 20 francs ; livret in-16 à 2 francs ; chez Schott, éditeur). […] Nous avons la confiance d’avoir réussi : les Wagnéristes français ont eu la curiosité de ces œuvres prodigieuses ; ils savent que Wagner ne fut pas seulement un musicien extraordinaire, mais qu’il fut encore et surtout le réformateur de l’art, le glorieux initiateur, fondant ses théories artistiques sur les plus profondes notions philosophiques. […] Il est important de noter quelle place centrale tient le wagnérisme dans la naissance du symbolisme, et comment cette revue, à l’origine consacrée à un compositeur allemand, devient le lieu privilégié de l’expression d’un mouvement littéraire typiquement français.
Et nous ne disons pas plus don Christophe que vous ne dites mademoiselle Jeanne d’Arc. » Après les rois et princes, les gens titrés forment une seconde catégorie, ducs, marquis ou comtes, dont le roman français, jusqu’en ces derniers temps, a fait une grande consommation. […] C’est le fond vivace, sous l’amas des préjugés, c’est la vieille générosité française, c’est la belle fraternité chrétienne inconsciente peut-être, qui s’éveille et va au secours. […] Ils mélangent dans le dialogue des mots de patois ; ils ont soin d’attribuer au personnage des fautes de prononciation et de français soigneusement recueillies par la typographie. […] Il y avait là des Françaises, des Anglaises, des Américaines du Nord et du Sud, des Italiennes, des Espagnoles, des Allemandes, des Belges, des femmes venues des îles de l’archipel grec et de l’Asie Mineure, et la race se reconnaissait à la forme des traits, à la nuance de la peau, à un peu plus de raideur, ou d’abandon, ou de volonté tranquille dans la tenue, bien que les chaises fussent toutes exactement alignées, les tailles droites, les mains posées à plat ou jointes sur les robes tombant à plis pareils.
Conclusions L’évolution de la littérature française m’a servi de démonstration positive ; la littérature italienne a été une contre-épreuve. […] La littérature nous révèle l’homme, à la fois, comme individu isolé (l’individu Racine, l’individu Boileau) et comme être social (dans Racine et dans Boileau, les Français du xviie siècle) ; en chacune de ces deux qualités l’homme est encore à la fois effet et cause. […] Reprenons d’abord les trois ères de la littérature française. […] La raison universelle reporte sur la terre le but de la vie qu’on avait mis dans l’au-delà ; l’humanité retrouve en elle-même sa raison d’être ; c’est une renaissance, une nouvelle délivrance ; ici encore, le principe universel et absolu ne peut se réaliser que dans la relativité des groupes de contiguïté ; en politique, c’est la royauté absolue, qui donne à la nation française sa forme solide et précise. — Ce travail étant fait, l’autorité passe du monarque au peuple ; autre étape vers la liberté ; la démocratie est à la fois un achèvement de la nationalité, par un acte de volonté et par la participation de chaque citoyen, et déjà une préparation à une unité plus grande, par la solidarité sociale, conséquence directe de la démocratie.
Étienne, qui lui ont donné des bons points pour ses compositions françaises ! […] et la vieille gaieté française ? […] Irez-vous lui dire que ce titre est d’un singulier français ? […] Il le sait aussi bien que vous, que cela n’est pas du français, lui de l’Académie française. […] Gidel : « Les Français du dix-septième siècle », est la première que M.
Son début en littérature lui valut un prix extraordinaire de poésie, que lui décerna, en 1822, l’Académie française, et dont le sujet était la Peste de Barcelone.
[Anthologie des poètes français du xixe siècle (1887-1888).]
[Anthologie des poètes français du xixe siècle (1887-1888).]
[Anthologie des poètes français du xixe siècle (1887-1888).]
Nommé il y a dix ans à l’Académie française, il y trouva une carrière toute préparée et enfin régulière pour ses facultés sérieuses, pour ses études les plus chéries. Ce qu’il avait entrepris et déjà exécuté de travaux et d’articles pour le nouveau Dictionnaire historique de la langue française ne saurait être apprécié en ce moment que de ceux qui en ont entendu la lecture ; ce qui est bien certain, c’est qu’il gardait, jusque dans des sujets en apparence voués au technique et à une sorte de sécheresse, toute la grâce et la fertilité de ses développements ; il n’avait pas seulement la science de la philologie, il en avait surtout la muse192.
Les notes, « farcies » de citations françaises, latines, grecques, tiennent dix fois plus de place que le texte : on y trouve de l’histoire, de la géographie, de la littérature, de la philologie, de la philosophie, des gaillardises469, mais surtout de l’histoire religieuse et de la théologie. […] Biographie : Bernard Le Bovier, sieur de Fontenelle, « membre de l’Académie française, de celle des Inscriptions et Belles-Lettres, membre de la Société royale de Londres et de l’Académie de Berlin », naquit à Rouen en 1657.
L’analyse est la méthode française par excellence. […] Du libéralisme français.
Les négociations racontées dans ce premier volume sont celle de Parme, commencée sous le ministère de Richelieu, et celle de Rome, au conclave de 1656, qui ne finirent, ni l’une ni l’autre, dans le sens, d’abord voulu, des intérêts français. […] Or, on sait avec quelle majesté s’impose l’ennui à ce singulier peuple français, qui ne le pardonnait pas autrefois et qui passait, dans sa légèreté séculaire, pour vouloir, avant tout, s’amuser !
Rivarol, qui avait eu un prix à l’Académie de Berlin sur une question de langue française, n’en était pas moins compétent en matière de langage et a pu n’être pas compromis par son prix. […] Qui sait si la plupart des pensées les plus individuelles de Rivarol lui-même ne passeront pas un jour dans la langue française et ne feront pas corps avec elle, comme des inscriptions sur le marbre où elles sont gravées, — et si, comme tant de mots dont le génie qui les a prononcés a été exproprié, pour cause d’utilité publique, avant le Code Napoléon, elles ne seront pas recueillies par quelque Quitard de 1990 ?
Et Villon, du reste, n’est-il pas le mois d’avril de la Poésie française ? […] Tout le monde sait que Villon est l’auteur d’un grand nombre de ballades, parmi lesquelles les deux fameuses : Les Dames du temps jadis et L’Honneur français, et de deux poèmes d’assez longue haleine : Le Petit Testament ou les Legs et Le Grand Testament, qui est vraiment une épopée personnelle.
Mais à la distance où nous en sommes, nous, les fils du xviiie siècle et de la Révolution française, nous ne pouvons embrasser d’un regard pur de tout préjugé une politique qui avait son unité comme elle avait son principe, et parce qu’elle choque la personnalité de notre siècle, inconséquente et raccourcie d’intelligence, nous la condamnons sans réserve, en vertu de nos idées d’hier. […] Quand, de ce côté-ci de la Révolution française, avec des idées de liberté religieuse que cette révolution a créées, nous ne voyons qu’une passion indigne du grand roi dans la révocation de l’Édit de Nantes, une passion odieuse et payée d’un immense désastre industriel, nous ne discernons réellement que la moitié des choses, et nous mettons entre nous et les mobiles de Louis XIV l’épaisseur de nos propres conceptions.
Les suites des fautes commises sont longues, et leur résultat quelquefois incommensurable… Les royautés européennes, filles du Christianisme, qui avaient pour strict devoir de charité et de politique chrétienne de voler, dans l’atroce péril qui la menaçait, au secours de la Royauté française, quelles que fussent l’incapacité et les fautes personnelles de Louis XVI (il ne s’agissait pas de cela pour elles !) […] Il y a des notes, je crois, à partir de 1783 ; des lettres écrites par Fersen à son père ; il y a l’épisode de la guerre d’Amérique, qu’il fit comme officier français.
Le rire, comprimé par la Révolution, repartit, quand elle fut finie, avec une force de gaieté, la vraie furie française ! […] , ni Favart, ni Panard, — des dates dans la chanson bien plus que des illustrations, — qui sont les pères de la chanson française.
Caro, qui est une claire intelligence française, répugnant de nature aux obscurités des Lycophron allemands, lesquels ne sont clairs que quand ils sont fous, et répugnant aussi à leurs extravagances, a pu penser que la philosophie était compromise par les systèmes de Schopenhauer et de Hartmann et il s’est inscrit en faux contre eux, pour la sauvegarde et pour l’honneur de la Philosophie. […] Caro, en sa qualité de philosophe, se garde bien de rire en discutant un tel sujet, mais, français, il ne peut s’empêcher de couper sa gravité de philosophe par de petits sourires que je trouve spirituels.
A force de vouloir lui faire faire ce à quoi répugne son génie vigoureux, net, leste et d’une sobriété si fière, la langue française un jour n’y tiendra plus, et il ne leur en restera que le panache et les caparaçons dans la main. Je pourrais citer bien des phrases que je regarde comme des éclopements, comme des désarticulations de la langue française, si MM. de Goncourt, qui ont pris leur mesure contre la Critique, ne disaient pas, dans leurs Hommes de lettres, que son plus affreux procédé est de citer en italiques les phrases d’un auteur.
nous ne sommes plus ici dans la littérature, pas même dans la littérature à quatre sous, — puisque, la démocratie de nos mœurs ayant passé dans nos esprits, nous avons maintenant dans la langue française la littérature à quatre sous. […] Le Maudit, ce livre qui crève de sérieux, est écrit par un Prudhomme pédantesque et dissertateur qui irait à la messe chez l’abbé Châtel, si l’abbé Châtel la disait encore en français dans son hangar de roulage du faubourg du Temple !
Ils ont loué enfin cet amour des lettres et des arts, qui, au milieu des agitations de l’Europe qu’il ébranlait, lui fit fonder l’Académie française, dont il fut le chef ; amour des lettres qu’il avait par goût, et qu’il fit naître, dit-on, par politique, qui substitua, chez les Français, l’ambition des talents à celle des cabales, et une activité plus douce, à cette activité féroce, nourrie de factions et de crimes.
[Les Poètes français, recueil par Eugène Crépet (1861-1863).]
Tourguéneff dit à mi-voix : « C’est particulier, un Russe de mes amis, un homme de grand esprit, affirmait que le type de Jean-Jacques Rousseau était un type français, et qu’on ne trouvait qu’en France… » Zola, qui n’a pas écouté, continue à gémir, et, comme on lui dit, qu’il n’a pas à se plaindre, qu’il a fait un assez beau chemin pour un homme n’ayant pas encore ses trente-cinq ans : « Eh bien ! […] Puis à quoi bon rompre des lances dans ce monde, à propos de l’art français qu’ils ne sentent pas plus que les autres, mais dont ils n’ont pas encore appris le respect. […] Dans des boutiques d’imageries, sont seulement exposées des feuilles à un sol, représentant tous les costumes de l’armée française. […] Il s’est montré causeur, fin, délicat, ténu, argutieux presque, et parlant des choses, avec le tour d’une pensée qui a cessé d’être française et qui s’est faite italienne. […] Cousin de déclarer que le mot n’était pas français.
élection d’alfred de vigny et de m. vitet a l’académie française.
[Anthologie des poètes français du xixe siècle (1887-1888).]
[Anthologie des poètes français du xixe siècle (1887-1888).]
Nos ouvrages dramatiques et nos bons romans sont pleins de traits de cette espèce ; et les Français ont en ce genre poussé très loin la science du cœur. […] Ou cite encore, dans Corneille, la délibération où Attila examine s’il doit se joindre aux Français pour achever d’accabler l’empire romain, ou défendre l’empire romain contre les Français. […] Mais c’est triompher de l’art que de réussir en ce genre ; et c’est ce qui fait la gloire de Crébillon sur le théâtre français. […] Le bon goût et la raison ont proscrit du théâtre français ces scènes, où deux confidents seuls s’entretiennent des intérêts de leurs maîtres. […] Le genre comique français, le seul dont nous traitons ici, comme étant le plus parfait de tous, se divise en comique noble, comique bourgeois et bas comique.
Ceci pouvait paraître vrai avant la Révolution française. […] Mais la Révolution française, en créant définitivement l’individu, fonda les droits de l’homme à la comédie et destitua les grands hommes. […] C’est pitié de voir comme cette pauvre langue française se tord, se disjoint, se déhanche et se désosse, aux prises avec ces jumeaux de l’extravagance. […] Celui-ci, dédaignant d’estropier plus longtemps la langue française, vu son indigence d’adverbes et sa pénurie d’adjectifs, est revenu à l’idiome et au pays de la choucroute ; quant à M. […] De l’état actuel des lettres françaises. — Que l’école du bon sens ne date pas de M.