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1530. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXIII » pp. 291-293

On est tenté d’en vouloir à la politique d’avoir ainsi détourné de sa voie, abreuvé et noyé dans ses amertumes, une nature si fine, si délicate, si faite pour goûter elle-même les pures jouissances qu’elle prodiguait.

1531. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXXIV » pp. 337-339

FIN 55.

1532. (1875) Premiers lundis. Tome III « M. Buloz et le Messager de Paris. »

Plus le régime de la presse est libre et ouvre un vaste champ à toutes les haines, à toutes les injures, et plus il est du devoir de tous ceux qui veulent s’en servir à bonne et longue fin, d’apporter envers les adversaires, et ne serait-ce que par égard pour soi-même, une certaine modération de ton dont rien ne saurait dispenser.

1533. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Croisset, Francis de (1877-1937) »

Fernand Séverin Je regrette cependant, pour ma part, que ce livre (Les Nuits de quinze ans) où la volupté charnelle parle seule, soit dépourvu de tristesse, de mélancolie, ou, du moins, de gravité (car les pièces de la fin, où l’auteur a mis quelque chose qui ressemble à des remords, n’ont guère l’accent de la sincérité).

1534. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Mockel, Albert (1866-1945) »

Albert Mockel a jeté de fines et légères orchestrations prosodiques.

1535. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rouquès, Amédée (1873-1935) »

Rouquès, ce sont ses pièces de rythmes variés, impressions brèves d’un dessin concis et d’une musique fine.

1536. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — T — Trarieux, Gabriel (1870-1940) »

Émile Faguet Joseph d’Arimathée n’est pas précisément un drame, c’est une étude psychologique très attentive et très fine sur l’état d’esprit des premiers adeptes d’une religion et sur la manière dont un sentiment religieux se forme et se développe peu à peu dans les âmes… J’ai déjà dit qu’il n’est point du tout dramatique, et qu’il ne pourra jamais, au théâtre, soutenir et retenir l’intérêt d’un public un peu nombreux ; mais, comme étude psychologique, Joseph d’Arimathée est excellent… Il s’y trouve de grandes, de profondes beautés.

1537. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 414-416

Bouhours cite souvent, avec éloge, quelques morceaux des Placets qu’il adressoit au Roi pour obtenir la fin de sa disgrace : ces morceaux sont éloquens, pleins de pensées délicates & bien exprimées, sans intéresser toutefois le sentiment, quoiqu’ils aient l’appareil du sentiment.

1538. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 88-90

Son Ouvrage des causes de la corruption du goût, sera toujours, malgré les mépris de l’Auteur du Siecle de Louis XIV, un Ouvrage rempli d’analyses exactes, de vûes saines, de réflexions fines, & de sages critiques.

1539. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 328-330

Une bonne Histoire des Ouvrages qui ont paru au commencement, au milieu, & vers la fin de chacun de ces Ages, pourroit nous instruire & de ce qui peut féconder, nourrir, perfectionner les esprits, & de ce qui peut les resserrer, les énerver & les engourdir.

1540. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 378-380

On se trouve à la fin de l’Ouvrage, sans avoir été instruit du fond de la question, & sans que les propositions accessoires vous aient dédommagé : ce qui prouve combien la démangeaison de discuter est dangereuse.

1541. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — N. — article » pp. 408-410

Celui qui a pour titre, les quatre fins de l’Homme, peut sur-tout être regardé comme un des meilleurs Traités de Morale Chrétienne, c’est-à-dire, de vraie Philosophie.

1542. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des romans — Préfaces de « Han d’Islande » (1823-1833) — Préface de janvier 1823 »

L’auteur de cet ouvrage, depuis le jour où il en a écrit la première page, jusqu’au jour où il a pu tracer le bienheureux mot FIN au bas de la dernière, a été le jouet de la plus ridicule illusion.

1543. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre IV. Shakspeare. » pp. 164-280

Étrange fin, qui, au premier regard, semble plutôt celle d’un marchand que d’un poëte. […] Les répétitions sans fin sont la démarche primitive de l’esprit. […] —  Autrefois, quand la cervelle était répandue, l’homme mourait, —  et c’était la fin. […] Deux fins gentilshommes passent. […] la fin de Gérard de Nerval.

1544. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre IV. Le mécanisme cinématographique de la pensée  et l’illusion mécanistique. »

De là vient que nous nous tendons tout entiers sur la fin à réaliser, nous fiant le plus souvent à elle pour que, d’idée, elle devienne acte. […] Et si la sommation se poursuit sans fin, n’ayant jamais commencé, c’est que le terme unique qui lui équivaut éminemment est éternel. Une perpétuité de mobilité n’est possible que si elle est adossée à une éternité d’immutabilité, qu’elle déroule en une chaîne sans commencement ni fin. […] La science peut être spéculative dans sa forme, désintéressée dans ses fins immédiates : en d’autres termes, nous pouvons lui faire crédit aussi longtemps qu’elle voudra. […] FIN DU LIVRE.

1545. (1939) Réflexions sur la critique (2e éd.) pp. 7-263

Je ne le pensais pas, et, bien que je défère ici à la fine expérience de M.  […] Une fin de paragraphe splendide, toute flaubertienne. […] Il y a vingt-cinq ans, on se disait volontiers fin de siècle. Nos grammairiens sont amèrement fin de langue. […] La fin, très nourrie, du livre de Curtius peut provisoirement en tenir lieu.

1546. (1896) Écrivains étrangers. Première série

Aucun n’a eu un goût aussi fin, aussi naturellement porté vers la mesure et la perfection formelle. […] Il se décidait malaisément à parler ; il avait, avec les personnes les plus familières, des accès de silence dont on ne pouvait ni comprendre la cause, ni prévoir la fin. […] Jusqu’à la fin, le génie de Poe s’est développé et a vécu dans une solitude tragique, sans que personne se soit trouvé pour en deviner la grandeur. […] Quelque temps avant la fin de la guerre, il fut atteint pour la seconde fois. […] Balfour estime que l’esprit humain ne saurait se passer d’un système philosophique, d’une doctrine d’ensemble touchant les origines et la fin des choses.

1547. (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre I. Les personnages »

Une mouche s’était posée sur le nez de son ami ; il invente pour la chasser un stratagème fin, et s’en applaudit d’avance. […] A la fin, il regimbe contre les conseils et devient têtu comme son baudet. […] ma foi, monsieur     Dit avec un ton de rieur Le gaillard savetier, ce n’est point ma manière De compter de la sorte, et je n’entasse guère     Un jour sur l’autre ; il suffit qu’à la fin J’attrape le bout de l’année. […] De petites sentences bien tournées, des détails fins, agréables à la curiosité des délicats ou des érudits, ne composent ni un monde ni un jugement sur le monde, et c’est un monde avec un jugement sur le monde, que La Fontaine nous a donnés. […] La Mort vient à la fin : Que veux-tu ?

1548. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIIe entretien. Littérature cosmopolite. Les voyageurs »

Le tout est d’or fin. […] Il est fermé d’une grille d’argent haute de dix pieds et massive, distante de demi-pied du tombeau, et couronnée aux coins de quatre grosses pommes de fin or. […] Le plancher est couvert de tapis de laine fort fins. […] Quatre harnais étaient d’émeraudes, deux de rubis, deux de pierres de couleurs mêlées avec des diamants, deux autres étaient d’or émaillé et deux autres de fin or lisse. […] Les chevaux étaient attachés aux pieds et à la tête avec de grosses tresses de soie et d’or à des clous d’or fin.

1549. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre septième »

Ce ne fut pas une pure idée de rhétorique qui fit faire à Balzac son Prince ; il en trouva le sujet dans ce désir universel qu’on avait alors d’une royauté forte, respectée, qui mît fin aux guerres civiles et à l’anarchie. […] « On y découvrait, dit-il, un esprit d’équité et de désir de connaître la vérité, quoique en colère quelquefois, et cela jusqu’à la fin de sa vie. » Mais ce sont là seulement des qualités de commerce. […] Le théâtre surtout et la chaire se sont ressentis de sa fréquente présence : le théâtre, pendant la plus glorieuse époque de son règne ; la chaire, depuis la fin de son âge mûr jusqu’à sa mort, après avoir été un goût sérieux dans ses plus belles années. […] » Tous ces propos hardis, d’un tour si fin et si charmant, où l’esprit n’est que le sel d’une courageuse raison, ne firent que le rendre plus agréable au roi. […] Voir la fin du chapitre III.

1550. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Cromwell » (1827) »

Cependant l’âge de l’épopée touche à sa fin. […] Quand l’art est conséquent avec lui-même, il mène bien plus sûrement chaque chose à sa fin. […] Certes, celui qui a dit : les français n’ont pas la tête épique, a dit une chose juste et fine ; si même il eût dit les modernes, le mot spirituel eût été un mot profond. […] C’est qu’il y a plus d’un rapport entre le commencement et la fin ; le coucher du soleil a quelques traits de son lever ; le vieillard redevient enfant. […] Il rend plus solide et plus fin le tissu du style.

1551. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIe entretien. Sur le caractère et les œuvres de Béranger » pp. 253-364

On ne connaît pas la lettre, mais on peut s’en rapporter en fait de nuance à la dignité fière et fine de Béranger, un des plus habiles écrivains qui aient jamais aiguisé sur une page la pointe d’une plume de diplomate. […] C’est le vice du genre, et c’est en même temps sa trop grande facilité ; le refrain remplace le coup de massue que doit frapper l’ode à la fin de la strophe. […] Les hommes de génie ont l’oreille fine, ils entendent de loin venir la postérité ; on peut se fier à eux quand ils parlent pour elle. […] Quand Béranger, s’arrêtant tout à coup comme saisi au pan de sa redingote par quelque main invisible, et prenant à deux mains son gros bâton de bois blanc à pommeau d’ivoire, il dessinait sur le sable des figures inintelligibles, tout en dissertant avec une éloquence rude, mais fine, sur les plus hautes questions de religion, de philosophie ou de politique ! […] Il faut avoir assisté cent fois comme moi à ces consultations de ce médecin des âmes, dans son antichambre, pour se faire une idée du bien qu’il avait fait à la fin de sa journée, avant de reposer sa tête sur son oreiller de bonnes œuvres.

1552. (1888) Épidémie naturaliste ; suivi de : Émile Zola et la science : discours prononcé au profit d’une société pour l’enseignement en 1880 pp. 4-93

Que diraient ces beaux et solides gars, ces filles bien taillées, à la carnation éclatante, ces vieillards encore robustes, à l’air calme, à l’œil fin que je rencontre parmi les ruraux aussi fréquemment que parmi les citadins ? […] Cependant l’auteur, sur la fin de sa vie, regretta, amèrement, suivant le dire de son éditeur, certains passages propres, pensait-il, à blesser la décence. […] Elle n’a pu encore nous informer de nos origines et de nos fins ; mais nulle doctrine n’a pu le faire avant elle sans se livrer à la plus complète fantaisie. […] Dans la Curée, l’auteur prétend que la chevelure d’une blonde a des tons beurre fin. […] Et c’est à cette fin qu’elle a décrété la juste répartition des lumières.

1553. (1929) Amiel ou la part du rêve

À onze ans il perdit sa mère. « Je crois, disait-il à Berthe Vadier sur la fin de sa vie, que, si mon père avait vécu, j’aurais eu beaucoup à souffrir de lui. […] Mme Weber n’eut aucune raison sérieuse de ne pas lire plus avant, et Amiel se garda d’aller plus avant… Mais la fin de son séjour en fut inquiétée. […] Il s’obstinera jusqu’à la fin, et malgré toutes les déceptions, à être quelqu’un, à publier, à ramasser les miettes de réputation. […] Voici l’ancien élève-d’Amiel à Naples, le riant et l’heureux Marc Monnier, et ce fin jeune homme de vingt-quatre ans, fils et petit-fils des vieux libraires genevois, l’Anatole France du cru, Victor Cherbuliez. […] Sa fin avait été, en somme, mais sans extrême tension, et comme celle de Heim, une fin stoïcienne.

1554. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — D — Dujardin, Édouard (1861-1949) »

. — La Fin d’Antonia (1893). — Les lauriers sont coupés, avec trois poèmes et les Hantises (1898). — L’Initiation au péché et à l’amour (1898).

1555. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — X — Xanrof, Léon (1867-1953) »

Xanrof dont on sait le talent fin, le tour ingénieux.

1556. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 2-5

Mais comment avec une maniere de s’exprimer presque toujours insipide, grossiere, dégoûtante, inintelligible, Rabelais a-t-il pu passer pour un Ecrivain ingénieux, plaisant, agréable, & rempli d’allusions aussi fines que profondes ?

1557. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 441-443

Les préceptes n’en sont ni fins ni nouveaux ; tout ce qu’on peut dire, c’est que la versification en est facile & correcte, sans que ces deux qualités puissent faire oublier qu’elle manque de noblesse & d’élégance.

1558. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Sur les exercices, des. Cadets russes. » pp. 549-546

Sans cesse mêlés, conduits, éduqués par des instituteurs de différentes nations, ils apprendront, sans s’en apercevoir, à distinguer les hommes, non par leur croyance, mais par leurs vertus ; et comme dans les courtes instructions que le pope grec et le pasteur luthérien leur donnent, il n’est question ni de diable ni d’enfer, vos enfants n’auront pas le torticolis des nôtres. » FIN DU TOME TROISIÈME.

1559. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Ampère »

On en a eu, à la fin du xviiie  siècle et au commencement du nôtre, de grands et sublimes exemples ; Lagrange, Laplace, Cuvier et tant d’autres à des rangs voisins, ont excellé dans cette faculté de trouver les rapports élevés et difficiles des choses cachées, de les poursuivre profondément, de les coordonner, de les rendre. […] Ainsi son jeune esprit préludait à cette universalité de connaissances qu’il embrassa jusqu’à la fin. […] Cet ouvrage, qui avait été mené presque à fin, n’a jamais paru. […] Ces exemples lui donneraient l’air d’un ouvrage d’écolier. » A la fin de 1802, MM.  […] Jusqu’à la fin, et pendant les années qui suivirent, nous l’avons toujours vu allier et concilier sans plus d’effort, et de manière à frapper d’étonnement et de respect, la foi et la science, la croyance et l’espoir en la pensée humaine et l’adoration envers la parole révélée.

1560. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre troisième. La connaissance de l’esprit — Chapitre premier. La connaissance de l’esprit » pp. 199-245

. — Mais nous avons montré que la sensation postérieure, soit par elle-même, soit par son image, exerce sur l’image de la sensation précédente une contradiction qui cesse lorsque son commencement rencontre la fin de son antagoniste, d’où il arrive que l’image refoulée semble soudée par sa fin au commencement de l’image ou sensation refoulante. Partant, lorsque l’image d’une sensation passée évoque l’image de la sensation postérieure et l’image de la sensation antérieure, elle est refoulée par la première, elle refoule la seconde, elle se soude par sa fin au commencement de la première, par son commencement à la fin de la seconde, et s’emboîte ainsi entre les deux. […] Voir la note à la fin du volume.

1561. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque (2e partie) » pp. 81-155

« Vivre m’est un ennui si lourd et si long que je ne cesse d’en implorer la fin par le désir infini de revoir celle après laquelle rien ne me parut digne d’être jamais vu !  […] « Espérant trouver à la fin, par la vertu de ces plantes secourables et par l’influence de ces beaux regards dont je fus consumé, quelque repos après les lassitudes de la vie, « J’ai servi un maître cruel et avare (l’amour), et j’ai brûlé tant que le foyer de mon cœur a été visible sous mes yeux ; et maintenant je vais pleurant sa cendre éparse au vent de la mort !  […] Il voyait sans effroi ces signes de sa fin prochaine. […] « J’ai bâti, écrit-il à cette époque à un de ses amis, une maison petite et décente sur les collines euganéennes, où je passe la fin de mes jours, préférant à tout la liberté. » Il n’écrivait plus que des sonnets à Laure, des hymnes adressés au Ciel et quelques lettres à Boccace, son ami, à Florence. […] Nous nous retrouvâmes à la fin dans un chemin creux bordé d’un côté de peupliers qui, en frissonnant aux brises d’automne, laissaient pleuvoir déjà sur nos têtes leurs premières feuilles jaunies ; nous étions ombragés de l’autre côté par une rangée de chênes très élevés qui, par l’opacité ténébreuse de leurs branches, faisaient contraste avec le pâle et doux feuillage des peupliers.

1562. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre neuvième »

La fin du seizième siècle avait vu naître, de la double imitation des anciens et des Italiens modernes, un essai de comédie où des traits de mœurs véritables et des indications de caractères sont perdus parmi des scènes de nuit, des travestissements, des reconnaissances, dans un dialogue assaisonné d’obscénités. […] Contrarié dans toute la pièce, il est violemment secoué à la fin ; c’est mérité. […] Esprits très cultivés, formés par le monde, c’est de la raison la plus fine qu’ils emploient pour attaquer ou pour se défendre. […] Ses colères contre sa fille Armande, sur le dos de laquelle il battrait volontiers sa femme, s’il n’était si bon homme ; sa résolution de résister à Philaminte, quand elle est loin ; sa première charge, pleine de vigueur, quand elle paraît ; le secours qu’il tire d’abord de son bon sens et de la révolte involontaire d’un esprit droit contre un esprit faux, puis, à mesure que Philaminte élève la voix, sa fermeté tombant, son caractère retirant peu à peu ce que son bon sens a avancé, le mari cédant avec la persuasion qu’il ne fait que transiger ; tout cela, c’est la nature observée avec profondeur et rendue avec la plus fine gaieté. […] Il met de la force comique jusque dans des comédies-ballets, de la grâce mâle jusque dans ses ballets, du sel le plus fin jusque dans ses bouffonneries, qui sont toujours la charge de quelque vérité profonde.

1563. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VI »

Mais la fin admirable des développements logiques et séculaires, l’idéal des vocations puissantes et des fortes institutions spirituelles, le chef-d’œuvre d’un art très affiné en sa spécialité, voici : une peinture, où sous la pure évocation des sensations linéaires de la nature pointent les flux d’idées et d’émotions d’elles issues ; une littérature puissante de visions et de sentimentalités, et en mots, toute de mots, et rien que des mots ; et une musique où soit la profondeur des choses senties en leur forme comme en leur essence, mais tout entraînées au seul tourbillon des innommables, des irreprésentables sensations qui sont l’objet de la musique ; arts spéciaux, et spéciaux strictement en leurs langages, mais capables chacun des émotions universelles. […] Charles Gounod est l’âme la plus délicieusement et sensuellement artistique, la plus légère et fine, la plus séduisante. […] Dans les seules scènes se rapportant directement à Wotan, la parole apparaît de nouveau et évoque devant nous la vision du dieu… mais, pour le reste, Wagner sur le poème a construit la symphonie la plus grandiose — peut-être — que jamais il ait écrite… Au fond, il n’y a qu’une chose ici : la musique… On sait qu’à la fin du drame il y avait des vers résumant l’idée poétique du Ring, et que Wagner, lorsqu’il vint à parachever la musique, les supprima ; il les a supprimés, nous dit-il, « parce que c’eût été essayer de substituer à l’impression musicale une autre impression », et « parce que le sens de ces vers est exprimé par la musique avec la plus exquise précision… » Ainsi apparaît décisif ce couronnement du tétraptyque wagnérien par l’unique et glorieuse musique. […] Dans la Tétralogie, le symbolisme général de l’Or et de la Charité (die Liebe, et primitivement Freia) expliquait l’homme par l’opposition des deux contraires désirs, fin et cause de tous actes sensibles ; métaphysique un peu factice et à laquelle d’ailleurs échappent des parties du quadruple drame. […] (Le Sauveur alors brise la chair de Kundry ; le cadavre de Kundry parmi un écroulement cyclique tombe (fin du second acte).

1564. (1889) Les artistes littéraires : études sur le XIXe siècle

Voici bien deux mille ans que l’on saigne l’agneau ; Il est mort à la fin et sa gorge épuisée N’a plus assez de sang pour teindre le couteau. […] La certitude même et l’horreur de la fin inévitable ne doivent-elles pas entrer en ligne de compte comme agents instigateurs de la foi nihiliste ? […] Tous les lyriques de tous les temps ont traité ce thème avec plus ou moins de bonheur, et, d’ordinaire, ils ont porté l’effort principal de leur lyrisme sur le spectacle de la vie immortelle et de l’union sans fin des amants. […] Pour le croyant, accoupler l’idée d’une jouissance essentiellement fugitive et l’idée de douleurs atroces et sans fin, c’était réaliser l’antithèse la mieux déterminée qui se puisse concevoir. […] Nous en trouvons surtout la certitude tragique dans la fin prématurée de Jules de Goncourt, après la secousse terrible que lui causa l’échec de Madame Gervaisais.

1565. (1895) Les mercredis d’un critique, 1894 pp. 3-382

« — Il suffit, disait-il, qu’il ait l’ouïe un peu fine, qu’il sache monter et descendre une corde. […] Grand éloge de lord Clarendon, l’homme le plus aimable, le plus fin, le plus habile. […] J’aurais mis la jeunesse à la fin de l’existence humaine. […] Anatole France est que c’est la force et la bonté des religions d’enseigner à l’homme sa raison d’être et ses fins dernières. […] Il sera obligé de partir pour l’armée avant la fin du mois.

1566. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre second » pp. 200-409

A la fin de la journée, retiré dans sa chambre à coucher, Sextius s’asseyait sur la sellette. […] A-t-on jamais exprimé ce mépris d’une manière plus simple et plus fine ? […] pourquoi ces meubles recherchés, ces vins, plus vieux que vous, ces projets qui se succèdent sans fin, ces arbres qui ne rendent que de l’ombre ? […] Être bizarre, tu crains la fin de ta vie, et, en une infinité de circonstances, tu hâtes la célérité du temps ! […] la fin de tes maux d’un hasard ?

1567. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

La première lecture qu’en fit Molière se fit chez Ninon de Lenclos, cet honnête homme d’un goût exquis, d’une beauté fine, d’une philosophie pleine de grâce et de malice. […] Toute la fin de son art, c’est qu’on soit comme son héros, épris des belles personnes, qu’on les serve comme des divinités, en un mot, qu’on leur sacrifie tout, si ce n’est peut-être la gloire !  […] À la fin, le feu pénétra jusqu’à lui. […] C’est justement ainsi qu’Armande Béjart avait perdu Molière, pour n’avoir pas voulu renoncer à cette vie de galanteries sans fin. […] un esprit doué d’une vue plus fine et plus déliée ?

1568. (1891) Lettres de Marie Bashkirtseff

Voilà qui serait une fin extraordinaire. […] Je m’aperçois, à la fin, que ce que j’exige de vous est insensé. […] C’est fin, c’est profond, c’est formidable, c’est grandiose. […] La fin de cette lettre se retrouve dans le journal de Marie Bashkirtseff (page 65), avec quelques variantes. […] La fin de la lettre est en français, on la trouve à la suite de la traduction ci-dessous.

1569. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

Comment donner à cette fin de l’éclat, de la sonorité ? […] Si vous arrivez au spectacle avec cette opinion préconçue, vous vous gâterez vous-même tout votre plaisir, et vous ne jouirez pas, comme il faut, du jeu si fin, si varié, de Delaunay. […] Mais Beauvallet était déjà vieux, de visage sévère et même grognon ; il avait de plus adopté, sur la fin de sa vie, un système de déblayage qui était insupportable. […] C’est lui qui a voulu cette reprise de Psyché : c’est lui qui l’a menée à bonne fin, à travers tous les obstacles et malgré toutes les oppositions. […] Elle change d’intonation aussi souvent qu’elle répète le même mot ; ces intonations sont toutes très fines et fort spirituelles.

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