De même (je préviens tout de suite qu’ici les membres de phrases sont plus courts) : « Celui qui règne dans les Cieux et de qui relèvent tous les empires, | à qui seul appartient la gloire, la majesté et l’indépendance, | est aussi le seul qui se glorifie de faire la loi aux rois | et de leur donner quand il lui plaît de grandes et terribles leçons. | Soit qu’il élève les trônes, soit qu’il les abaisse, | soit qu’il communique sa puissance aux princes, soit qu’il la retire à lui-même et ne leur laisse que leur propre faiblesse, | il leur apprend leurs devoirs d’une manière souveraine et digne de lui. | Car en leur donnant sa puissance, il leur commande d’en user comme il fait lui-même pour le bien du monde, | et il leur fait voir en la retirant que toute leur majesté est empruntée | et que pour être assis sur le trône | ils n’en sont pas moins sous sa main et sous son autorité suprême », Nous avons ici des membres de phrase presque toujours de dix-sept, dix-huit, dix-neuf ou vingt syllabes, donc presque égaux, plus égaux que dans le précédent exemple, et, puisque en même temps ils sont plus courts, obéissant à un rythme plus marqué ; la phrase est essentiellement nombreuse.
En effet le genre d’influence que la femme exerçait en France et en Europe, aux temps chevaleresques de leur double histoire, n’est plus, et toute trace en est effacée ; mais elle a été remplacée par une autre, moins généreuse et plus grossière, — et cette autre espèce d’influence tend à devenir un empire, — le Bas-Empire d’un temps où les Monarchies ne tombent plus en quenouille, mais les Mœurs, — si on peut dire de quelque chose « tomber en quenouille » alors que les femmes n’en veulent plus !
Par le relief et par le mouvement, par la sensation du pittoresque et la flamme de l’imagination, teinte de guerre depuis la jeunesse, le capitaine d’Arpentigny serait un magnifique historien militaire, et nous le croirions dans un milieu plus vrai que celui qu’il s’est choisi s’il nous écrivait quelque grand épisode de l’histoire de cet Empire pour lequel il est si dur et si injuste.
Faut-il invoquer le témoignage de ceux qui sont sortis de sa Revue sans esprit de retour, ou de ceux qui en sont sortis pour y rentrer, sous l’empire de je ne sais quelle terreur ; car Buloz exerce sur quelques-uns de ses écrivains un véritable terrorisme.
ni au temps des querelles et des déchirements du Sacerdoce et de l’Empire, ni quand Luther rompit avec Rome, ni, plus tard, quand la foi, ébranlée, ne pouvant pas tomber plus bas, chuta dans la philosophie.
Or, si avec ces quelques mots toujours cités, quand on parlait d’elle, elle exerçait je ne sais quel irrésistible empire sur les imaginations les plus ennemies, que sera-ce quand on pourra lire et goûter tant d’écrits marqués à l’empreinte d’une âme infinie, de cette âme qui, sans en excepter personne dans l’histoire de l’esprit humain, — quand elle fut obligée d’écrire, soit pour se soulager d’elle-même, soit pour remplir un grand devoir, fit tenir, dans les limites étouffantes d’une langue finie, le plus de son infinité ?
C’est sous l’empire de ce système — qui, scientifiquement, vaut, certes !
Tu vins, et d’un ton compassé, Un pied sur l’avenir, l’autre sur le passé, Tu chantas à grands flots ces créations pures… Pour la beauté d’abord tu nous donnas Hélène, Forme terrible et pure, en son manteau de laine, Pour laquelle à jamais les hommes et les Dieux Se livrent sans relâche un combat odieux… Hélène qui, riant sur sa couche fatale, Tuait dans un baiser l’Asie orientale, Et serrant sur son sein l’enfant aux blonds cheveux, Étouffait un empire entre ses bras nerveux !
Solon, comme s’il eût prévu de quel appui et de quelle gloire Salamine serait un jour pour Athènes, vient, non pas comme un poëte, mais comme un malade dont l’esprit est troublé, sur la place publique ; et, bravant une loi tyrannique, il commence par ces paroles célèbres : Je viens, messager de l’aimable Salamine, avec le chant pour parure à mes paroles, en guise de harangue. » Et, sans être interrompu, il récite en cent vers un appel aux Athéniens, qui se terminait par ce cri de guerre75 : « Allons à Salamine combattre pour la possession de cette île aimable, ayant, chassé loin de nous le poids insupportable de la honte. » Jamais poésie n’eut tant d’empire : la loi est abrogée, la guerre décrétée et le poëte élu général.
Aux plus beaux lieux de cet empire ? […] Mais la vérité sur cet empire, c’est qu’il n’est donné de pouvoir s’y soustraire qu’à de rares génies, et Malherbe n’est pas un génie rare, ni même, je pense, du tout un génie. […] Parmi le fracas des grands empires qui s’écroulent les uns sur les autres, c’est la perpétuité de la religion qui fait aux yeux de Bossuet la preuve de sa divinité, mais cette perpétuité même ne saurait résulter que du « rapport des deux Testaments ». […] Mais tandis qu’elles se rapportent toutes à la seconde partie, il ne s’en est point trouvé pour les Époques, ni pour les Empires, ou de tellement insignifiantes qu’il est inutile d’en parler. […] Elle étouffait le peu de liberté qui continuât de subsister encore sous l’empire de la tradition.
Il y a plusieurs goûts qui se partagent et se disputent l’empire. […] Ç’a été son moyen d’échapper à la conscription aux dernières années de l’Empire. […] Cette nuit historique, dans tous les sens du mot, où tu m’as résumé toute l’histoire naturelle et sociale d’une famille sous le second Empire ! […] Rappelez-vous les imprécations de Lamartine, vers 1825 contre le temps du premier Empire. […] L’envie aux doigts crochus a sur nous autres hommes tant d’empire que nous ne pouvons pas souffrir, ni au théâtre ni dans le roman, les hommes trop aimés.
Femmes, enfants, mouchicks, boyards, popes, prélats, se jetèrent à ses pieds, et lui prouvèrent, non sans peine, que la Russie était perdue s’il n’acceptait l’empire. […] Boris régnait depuis sept ans, lorsqu’une nouvelle inouïe, impossible, incroyable, et par cela même très facile à croire, commença à se répandre sur toute la surface de son empire. […] Peut-être son Sextus, l’élégant et voluptueux patricien, est-il en avance de quelques siècles, et conviendrait-il mieux au déclin de la République ou au commencement de l’Empire. […] Lorsqu’elles parurent pour la première fois, elles concoururent à la réaction de l’art nouveau contre la littérature du dix-huitième siècle et celle de l’Empire, en même temps que les leçons purement philosophiques de M. […] Années gigantesques dont l’étreinte enveloppe vingt révolutions, quatre royautés, deux républiques, trois empires !
Il y mûrit au double souffle de la religion et de la morale ; on sait quels sont leur popularité et leur empire au-delà du détroit. […] Vous voyez là un caractère qui ne pouvait se produire que dans un pays dont le commerce embrasse le monde, où les négociants sont des potentats, où une compagnie de marchands a exploité des continents, soutenu des guerres, défait des royaumes, et fondé un empire de cent millions d’hommes. […] La dignité roide, l’empire sur soi, le besoin de commander, la dureté dans le commandement, la morale stricte sans ménagement ni pitié, le goût des chiffres et du raisonnement sec, l’aversion pour les faits qui ne sont pas palpables et pour les idées qui ne sont pas utiles, l’ignorance du monde invisible, le mépris des faiblesses et des tendresses du cœur, telles sont les dispositions que le courant des faits et l’ascendant des institutions tendent à établir dans les âmes.
Ce besoin de régler n’est que le désir secret de se débarrasser de toute contradiction et de jouir tranquillement de l’empire. […] On sait quel a été au dix-septième siècle l’empire de ce qu’on y appelait la direction. […] « Pardon, Monseigneur, écrit-il au duc de Bourgogne qu’il vient de fort maltraiter ; j’écris en fou. » Non, mais en homme habitué à l’empire, et qui, soit prudence mondaine, soit plutôt vertu, se cachait à lui-même, sous ces aimables reproches, son désir ardent d’être écouté et obéi.
Il avait compris que son œuvre était trop considérable pour que la scène pût en être un milieu de pure fantaisie ; comme il se proposait aussi de toucher à toutes les questions débattues aujourd’hui, il choisit comme cadre l’histoire de l’empire, dont il attaque bravement l’origine pendant que Napoléon régnait encore. […] Roman de la débâcle : Faire revenir Aristide, Eugène et les autres, étudier les journaux de la fin de l’Empire. […] Cet Empire pourri, pétrifié, saignait terriblement, étalait, aux yeux des passants, de hideuses plaies, que le fouet du poète semblait envenimer encore ; les Bathylles des danses impures, les Locustes, les Astrées impudiques, les Tijellinus éhontés avaient horreur d’eux-mêmes en s’apercevant tachés de boue, souillés de sang, infects, dans le miroir du satirique.
Sous l’empire d’une passion violente, alors que mon cerveau brûle, que mon sang bout, que mon cœur saute dans ma poitrine, que ma chair s’horripile, vous venez à moi, me prenez les mains et votre amitié en sollicitant la confidence hâte mon soulagement. […] Seulement, pour l’atteindre, cet absolu, et communier avec tout le réel, il faut que mon âme ne soit pas « un empire dans un empire », mais « une partie dans un tout ».
C’était sous l’Empire. […] La culture antique s’est effondrée sous la victoire du christianisme, parce que l’empire romain, chef-d’œuvre d’organisation politique, avait le tort de négliger ses millions d’esclaves et de déshérités. […] » Il en parle à son aise parce qu’il est né dans l’empire du soleil. […] Mais nous devons à l’empire Romain, puis à la Renaissance, toute une ère civilisée : et M. […] Les années passeront, les empires s’écrouleront, la face de la terre sera changée, peut-être M.
Leurs personnages ont cette justesse d’esprit, cette netteté de logique, cette élévation de jugement qui instituent dans l’homme des maximes arrêtées et l’empire de soi. […] Sitôt qu’il croit Cléopatre fidèle, l’honneur, la réputation, l’empire, tout disparaît. « Qu’est-ce que cela, Ventidius ? […] donnez à votre petit garçon, à votre César, — ce monde, un hochet pour jouer avec, — ce colifichet d’empire. […] And thus, when Charles return’d, our empire stood.
Il étend son empire jusqu’à la critique, la science, la philosophie, elles-mêmes, qu’on veut non éclairantes, mais, a tout prix, émouvantes. […] Il imputait à l’empire excessif que la femme s’est acquis sur notre société et nos mœurs l’avènement et la faveur de cet émotionnisme universel, la propagation de cette perversion molle et subtile qui ne va qu’à l’énervement de toute virilité mentale. […] Il valait mieux pour nos Russes livrer leur âme aux voix de la steppe que de la lier au mol empire des parfaites élégances de Mendelssohn. […] Pendant toute la durée de l’Empire, il fut le nourricier attitré de la jeunesse républicaine ou opposante des écoles, de l’Université, du barreau. […] Au temps de ma jeunesse, l’élite de ceux qui y avaient fréquenté sous l’Empire figuraient parmi les notabilités de la Chambre, du Sénat, du Conseil municipal de Paris.
Elles furent classiques durant la Révolution et les premières années de l’Empire, jusqu’à ce que vinssent Mme de Staël et Chateaubriand. […] Balzac peignit en pied l’Empire, la Restauration, la Monarchie de Juillet ; il copia d’après nature, avec une incroyable fidélité, les physionomies de la noblesse légitimiste. […] La cause de ce succès, il est triste de le dire, était en grande partie due à ce que le roman était émaillé d’indiscrétions, c’est-à-dire de nouvelles anecdotiques relatives à une certaine période du second empire et à des personnages de haut rang qui y firent figure. […] Le cycle de romans, auquel Zola doit sa tapageuse renommée, a pour titre les Rougon-Macquart, histoire naturelle et sociale d’une famille sous le second empire. […] Par suite de cet empire des femmes, le roman anglais tend à enseigner et à prêcher beaucoup plus qu’à réaliser la beauté.
Les bannis rentraient, les persécutés devenaient les vainqueurs : c’était Sadowa, la Prusse triomphante, la confédération de l’Allemagne du Nord ; c’était Versailles, et l’Empire germanique. […] Et réelles, en ce sens, elles l’ont été pour tout être humain qui, par suite de quelque erreur des sens, s’est cru à un moment quelconque sous l’empire d’une puissance surnaturelle. […] Jusques à quand usurperez-vous sur elles l’empire de la Raison ? […] Mon Empire n’a point de limites. […] On la crut tout à fait morte, sous l’Empire.
L’imagination sympathique était absente ; on ne savait pas sortir de soi-même, se transporter en des points de vue distants, se figurer les états étranges et violents de l’esprit humain, les moments décisifs et féconds pendant lesquels il enfante une créature viable, une religion destinée à l’empire, un État qui doit durer. […] Pour combattre le préjugé héréditaire, on lui en oppose d’autres dont l’empire est aussi étendu et dont l’autorité n’est pas moins reconnue.
Il rentra en Allemagne comme un triomphateur futur, capable à lui seul de restaurer ou de fonder un empire littéraire nouveau pour la Germanie. […] La cour et le peuple avaient accepté sans discussion cette espèce de partage de l’empire entre le souverain légal et le souverain intellectuel du nord de l’Allemagne.
Rousseau, presque de nos jours, écrivit de verve trois livres d’un style entraînant qui vous empêche de réfléchir : un livre chimérique sur l’éducation, appelé Émile ; un livre immoral et raisonneur sur l’amour, appelé Héloïse ; enfin un livre de fanatique, sur la législation des empires, appelé le Contrat social, livre où toutes les lois sont faites à l’inverse de l’homme, un livre qui exalte la liberté et finit par la plus atroce des tyrannies. […] La charité populaire a ses excès, qui sont des erreurs, et qui feraient simplement mourir de faim, dans un grand empire, d’abord dix ou douze millions d’ouvriers prolétaires de l’industrie, dont le travail est le seul patrimoine, et le salaire la seule Providence ; ensuite vingt ou trente millions de propriétaires, dont la consommation est la seule richesse, et qui laisseraient toute la terre inculte, si l’aisance, le luxe, le commerce, ne consommaient pas et ne payaient pas leurs produits.
C’est sous l’empire des plus tendres rêveries de son âge qu’il interrompit alors ses chants épiques, et qu’il écrivit sa délicieuse pastorale de l’Aminta, drame amoureux et tragique dont l’amour est le sujet, dont des bergers et des bergères sont les personnages, et dont les vallées, les montagnes, les forêts, sont la scène. […] XI Quoi qu’il en soit de cette tolérance ou de cette connivence probable de la cour de Ferrare à la fuite du malade, le Tasse, sous l’empire des terreurs du fer, du poison, de la damnation, qui obsédaient son imagination, s’évada de ses appartements dans la nuit du 30 juillet 1579, et seul, à pied, sans argent, fuyant les chemins fréquentés, s’enfonça dans les gorges des Apennins.
Sujet d’un intérêt éternel et toujours pressant, le premier qui s’offre à la pensée sitôt qu’elle est libre de l’autorité, de l’imitation, de l’exemple, et rendue à elle-même ; problème dont tous les esprits ont l’instinct, mais auquel la plupart se dérobent, sous l’empire des choses qui ne souffrent pas de délai ! […] Mais sous l’empire de cette règle, qui ne gêne que nos défauts, la prose française allait recevoir de grands accroissements de la variété des sujets et du génie propre de chaque auteur.
Alexandre Dumas fils lance cette épigramme à l’adresse des boursicotiers : « Les affaires, c’est l’argent des autres. » Emile Augier, contemporain de la fièvre de spéculation qui sévit sous le second Empire, revient dix fois à la charge contre les agioteurs. […] » En revanche, après des années où les forces vives de la nation ont été détournées vers d’autres activités, comme ce fut le cas dans l’orgie militaire du premier Empire, il semble qu’un chemin de velours s’ouvre aux débutants : « Michelet raconte63 que, quand il sortit du collège, les libraires se jetaient sur le moindre écolier pour en faire un homme de lettres.
L’aiguë et pénétrante sensibilité de celui d’entre nos écrivains qui a le plus fidèlement exprimé l’anxiété mortelle et vague qui pèse sur une époque préoccupée de l’anéantissement final, — la cruelle nostalgie du poète expert à rendre, d’une façon crispée jusqu’à l’oppression, la fuite irréparable des choses, la ruine des civilisations et des empires, — ont trouvé des moyens nouveaux d’expression et éveillé en nous des impressions non ressenties encore. […] Tout le passé fantasmagorique qui se résume aux yeux de nombreuses générations éblouies dans cette expression « Céleste Empire », s’abolit sous nos yeux : et cette débâcle tragique, Pierre Loti l’a décrite en quelques tableaux effrayants, éclairés d’une observation directe, mais imprégnés inoubliablement d’une mélancolie recrue et d’une sorte d’horreur.
Mais je viens de lire Renée Mauperin pour la première fois, au moment où je finissais cette caricature historique de l’Empire (La Curée) par Zola, décidément le Ponson du Terrail du réalisme et du matérialisme. […] Il a traversé une République et l’Empire, et il est toujours le même jeune bourgeois, comme il l’était au Globe, pédant, pincé, spécialiste, économiste, réformiste, avocat, ambitieux sur toutes ses roulettes, jouant la froideur anglaise pour se faire une physionomie politique, n’écrivant plus de Satire Ménippée comme les vieux bourgeois du xvie siècle, qui s’amusaient, eux, en haïssant, mais de longs journaux doctrinaires.
Parny, je dois le dire, a fait quelques concessions de détail, quelques corrections que je n’approuve pas dans ses élégies revues par lui sous l’Empire.
Sous l’Empire, M. de Bausset, qui avait débuté par une intéressante et agréable Histoire de Fénelon, continue par une Histoire de Bossuet, utile, agréable encore, mais où la critique proprement dite est un peu vague, où la louange est un peu trop généralement répandue, et où toutes les sources contemporaines ne sont pas consultées d’assez près.
Comme le solitaire de Bethléem, il avait assisté aux révolutions des empires ; il avait vu tomber Versailles et persécuter le Christianisme ; comme lui, victime d’une mélancolie native que les événements du monde avaient nourrie, il avait cherché dans de lointains exils le remède de ses douloureuses contemplations ; la foi lui était venue de ses larmes, et, purifiant tout à coup son génie jusque-là sans règle, elle lui avait inspiré, sur les ruines de l’Église et de la monarchie, les premières pages qui eussent consolé le sang des martyrs et les tombes de Saint-Denis.
Mais sa volonté plus forte prit l’empire.
Sous prétexte de correction et de sagesse, on a fréquemment offert en exemple aux élèves les pseudo-classiques du xviiie siècle et du premier Empire.
À l’écart d’une troupe de virtuoses : les Parnassiens voués aux apparences, soucieux de sonorités verbales, exaltant de la même encre aujourd’hui le Bouddha et demain Apollon, dignitaires de cet empire du néant : l’Art pour l’Art, il écoutait la vie hurler, rire ou se plaindre dans son âme.
Je retirai ma lame, l’essuyai et la rentrai au fourreau, puis m’en allai en laissant là Scarabombardin et l’empire.
Fénélon est scandalisé de la proposition ; &, révolté de cet air d’empire, il répond qu’on ne verra jamais son nom au bas d’un libèle .
Ce fut là son empire !
Voici trois textes qui ont été écrits presque simultanément, sous l’empire de la même impression pourrait-on dire, et qui semblent révéler de la part de leurs auteurs, une certaine tendance momentanée à l’esprit de comparaison et au sentiment de la réalité.
Les Capitaines d’Alexandre, en partageant son Empire après sa mort, n hériterent pas tous de son penchant pour les Arts. […] L’Empire des Calyfes succomba sous l’effort des Sultans. […] reprit-il, avec étonnement, est-ce ainsi qu’on accueille celui qui retira du bûcher la libératrice de cet Empire ? […] Vous avez, lui disait le Génie comique, étendu les limites de mon Empire. […] L’Histoire du Bas Empire n’attira pas le même reproche à son Auteur(a).