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2329. (1924) Souvenirs de la vie littéraire. Nouvelle édition augmentée d’une préface-réponse

Ce fut la fatalité de Moréas, de ne pouvoir composer quelques beaux vers qu’à condition d’en écrire nombre d’inégaux. […] Au courant de tout ce qui touchait la librairie et l’érudition, il avait chez lui une vaste bibliothèque, uniquement composée de beaux livres reliés, qui faisaient honneur à son goût bibliophilique. […] Moi aussi, j’ai été souteneur. » Je ne crois pas que Moréas soit allé souvent chercher l’inspiration aux Halles et qu’il y ait composé beaucoup de vers. […] C’est ainsi que furent composées les Stances, son plus parfait ouvrage. […] Il nous récitait tous les jours les vingt ou trente vers composés la veille.

2330. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Gui Patin. — II. (Fin.) » pp. 110-133

Les dix mille volumes dont se composait sa bibliothèque purent y être bien rangés « en belle place et en bel air ».

2331. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « De la tradition en littérature et dans quel sens il la faut entendre. Leçon d’ouverture à l’École normale » pp. 356-382

C’est l’âme légère de la Grèce qui, passant en elle et se combinant avec le sens ferme et judicieux de ces politiques et de ces vainqueurs, a produit, à la seconde ou à la troisième génération, ce groupe de génies, de talents accomplis, qui composent le bel âge d’Auguste.

2332. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Journal et Mémoires, de Mathieu Marais, publiés, par M. De Lescure  »

Il est vrai que, pour bien faire, votre imprimeur devrait être en ce pays-ci : il faudrait avoir deux corps, l’un à Paris pour y ramasser ces matériaux, et l’autre en Hollande pour y faire imprimer l’ouvrage que l’on en composerait… » J’ai eu souvent, je l’avoue, une idée analogue.

2333. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Appendice. Discours sur les prix de vertu »

L’état le plus naturel à l’homme qui étudie, comme à celui qui compose avec suite, même dans l’ordre de l’imagination, et qui par conséquent a besoin de longues heures de travail, est encore la vie domestique, régulière, intime.

2334. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Nouvelle correspondance inédite de M. de Tocqueville (suite et fin.) »

« Quand je songe, écrivait-il à son ancien collègue, aux épreuves qu’une poignée d’aventuriers politiques ont fait subir à ce malheureux pays ; lorsque je pense qu’au sein de cette société riche et industrieuse on est parvenu à mettre, avec quelque apparence de probabilité, en doute l’existence même du droit de propriété ; quand je me rappelle ces choses, et que je me figure, comme cela est la vérité, l’espèce humaine composée en majorité d’âmes faibles, honnêtes et communes, je suis tenté d’excuser cette prodigieuse énervation morale dont nous sommes témoins, et de réserver toute mon irritation et tout mon mépris pour les intrigants et les fous qui ont jeté dans de telles extrémités notre pauvre pays. » C’était peut-être, il est vrai, pour consoler le chef de l’ancienne Opposition de gauche et le promoteur des fameux banquets qu’il écrivait de la sorte : quoi qu’il en soit, le philosophe est ici en défaut, et il paraît trop vite oublier ce qu’il a reconnu ailleurs, que ce ne sont pas les partis extrêmes qui ont renversé Louis-Philippe, mais que c’est la classe moyenne le jour où elle fit cause commune avec eux.

2335. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

Sa famille immédiate se composait de cinq êtres les plus chers : un mari, la probité et la droiture même, qui souffrait en homme de son inaction forcée, et qui ne demandait qu’emploi honnête et labeur73 ; trois enfants de rare nature, un fils né en 1820, et deux filles, Ondine née vers 1822, et Inès née vers 1826.

2336. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [IV] »

Mais le grief principal qu’on alléguait, c’était le retard dans l’envoi des états de situation qu’on dressait tous les quinze jours, et qu’il avait cru pouvoir différer, parce qu’il n’avait pas reçu à temps de la division Souham, toute composée de régiments provisoires, les états nécessaires pour rédiger le sien.

2337. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Chateaubriand, Vie de Rancé »

J’étudiai néanmoins ; je lus, et c’est le résultat de ces lectures qui compose aujourd’hui la vie de Rancé. » Cette humble origine de l’ouvrage sied à l’humilité du sujet ; cette docilité de l’illustre auteur est touchante ; mais le vieux confesseur avait raison ; avec le coup d’œil du simple, il lisait dans le cœur de René plus directement peut-être que René lui-même ; il avait touché les fibres secrètes par où René était fait pour vibrer à l’unisson de Rancé. 

2338. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. EUGÈNE SUE (Jean Cavalier). » pp. 87-117

S’il n’a pas d’ordinaire composé avec une concentration très-profonde, il a presque toujours fait avec soin.

2339. (1875) Premiers lundis. Tome III «  À propos, des. Bibliothèques populaires  »

Composé de tant de lumières, qu’il daigne réfléchir, qu’il ose résister à la faute qu’on lui propose.

2340. (1858) Cours familier de littérature. V « XXVIIIe entretien. Poésie sacrée. David, berger et roi » pp. 225-279

Les livres sacrés sont presque universellement composés de chants, comme si le chant était la forme du langage qui descendît le plus naturellement du ciel et y remontât le plus naturellement aussi.

2341. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVIIe entretien. De la monarchie littéraire & artistique ou les Médicis »

Je composai aussi quelques sonnets sur ce sujet ; et pour les rendre plus touchants, je m’efforçai de me persuader que j’avais perdu moi-même l’objet de mon amour, et de faire naître dans mon âme tous les sentiments qui pouvaient me rendre capable d’émouvoir la compassion des autres.

2342. (1892) Boileau « Chapitre IV. La critique de Boileau (Suite). Les théories de l’« Art poétique » » pp. 89-120

Le Bossu, chanoine de Sainte-Geneviève : et dans les grandes lignes, abstraction faite du choix des sujets, ce type est celui sur lequel ont été composés l’Alaric, le Saint Louis, la Pucelle, le Clovis, tous ces poèmes dont Boileau lui-même a immortalisé le ridicule.

2343. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Ferdinand Fabre  »

L’Église souffre ce qu’elle ne peut empêcher : elle consent que les fidèles, qui ne sont que le troupeau, se composent un mélange de morale humaine et de morale chrétienne ; elle ne leur demande que d’accepter ses dogmes en bloc et d’observer certaines pratiques.

2344. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Victor Hugo, Toute la Lyre. »

La preuve, c’est que Toute la Lyre se compose de pièces écrites par le poète aux diverses époques de sa vie, et que cependant l’unitéd’impression est parfaite, va presque jusqu’à l’ennui.

2345. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre douzième »

Cependant le tableau est composé, et le peintre s’y met le premier, au beau milieu de la toile, en s’efforçant de s’y faire voir plus grand que nature parmi les objets diminués.

2346. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — Y. — article » pp. 529-575

Un Gouvernement éclaire aura bien le même but ; mais il ne maintiendra l’ordre & la subordination de chaque individu, qu’autant que la Religion lui prêtera son secours ; car il faut nécessairement l’action d’une Puissance qui influe sur les cœurs, qui les adoucisse, les réprime, les compose & en écarte les passions tumultueuses, dont l’impétuosité bouleverse les plus solides établissemens.

2347. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Bussy-Rabutin. » pp. 360-383

Dans une orgie célèbre qu’il fit, lui, homme de plus de quarante ans, avec quelques débauchés de sa connaissance, durant la Semaine sainte de 1659, il fut accusé, non sans vraisemblance, d’avoir composé des couplets, d’horribles Alléluia qui offensaient à la fois la majesté divine et les majestés humaines ; et, à dater de ce moment, devenu particulièrement suspect à la reine mère et au roi, bien loin de se surveiller, il accumula les imprudences.

2348. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Mirabeau et Sophie. — I. (Dialogues inédits.) » pp. 1-28

Il tira de sa poche une lettre de son père, qu’il composa sur-le-champ conformément à ses vues, la commenta, et conversa avec la même netteté que s’il eut fait une visite ordinaire.

2349. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des romans — Préface des « Derniers Jours d’un condamné » (1832) »

Tel vieux procureur général, blanchi dans la robe rouge, qui avait mangé toute sa vie le pain trempé de sang des réquisitoires, se composa tout à coup un air piteux et attesta les dieux qu’il était indigné de la guillotine.

2350. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre I : La politique — Chapitre III : Examen de la doctrine de Tocqueville »

L’histoire du monde se compose de grandeur et de décadence, de justice et d’injustice : il y a lutte entre les bons et les mauvais principes.

2351. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre IX. Eugénie de Guérin »

je me saisis de votre tendresse, de votre bonté, de votre amitié, de votre douceur et de tout cela, je me compose un bonheur présent et un bonheur à venir… » Nous ne croyons pas que jamais l’amabilité ait eu des nuances plus délicieuses et plus fines que cette philosophie de l’amitié, professée par une servante de Jésus-Christ…… L’abêtissante eau bénite aurait donc un meilleur parfum que toutes les verveines des sorcières du monde ?

2352. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre vi »

Que de réflexions nous suggère ce vaillant soldat, quand du milieu de la dure guerre il trouve un joyeux réconfort dans la perspective du combat qu’il livrera, aussitôt la paix venue, à ceux de ses compatriotes dont il se compose une image qu’il déteste !

2353. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « II — La solidarité des élites »

Ces derniers composent le troupeau mortel ; et vrai dire, l’élite intellectuelle existe seule ».

2354. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Chapitre III. De la nature du temps »

Nous aurons alors, empilées les unes sur les autres, toutes les toiles sans fin nous donnant toutes les images successives qui composent l’histoire entière de l’univers ; nous les posséderons ensemble ; mais d’un univers plat nous aurons dû passer à un univers volumineux.

2355. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre I. La conscience et la vie »

Ce que nous percevons en fait, c’est une certaine épaisseur de durée qui se compose de deux parties : notre passé immédiat et notre avenir imminent.

2356. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre XI. »

« Je m’éloigne, dit-il enfin ; et je vais composer mon chant à l’honneur de cette ville.

2357. (1887) Essais sur l’école romantique

Ces hommes rares ne s’écoutent pas quand ils composent ; ils auraient, peur de se faire illusion ; c’est pourquoi ils appellent leur servante, et ils lui disent : « Ceci est-il vrai ?  […] Ce n’est pas la description que nous admirons dans les antiques épopées, cette description simple, sommaire, qui se compose de peu de traits, et qui s’attache bien plus à faire sentir la vie d’un objet qu’à en représenter l’aspect matériel ; cette description plus philosophique que physique, dont l’effet est bien plutôt de faire rêver l’âme que de déployer des panoramas devant l’imagination ; c’est la description des littératures en décadence, plus physique que philosophique, exacte et minutieuse comme un état de lieux, et rendant les choses non plus avec ces formes adoucies et fondues qu’elles ont dans la nature visible, mais avec ce luxe de couleurs, d’aspérités, d’angles, et ce grossissement des proportions que leur prête le microscope. […] L’ode, cette chose légère, qui se compose d’ordinaire d’une pensée commune enveloppée de beau langage, espèce de cocon grossier et de peu de prix, autour duquel le poète file son riche tissu de strophes colorées et harmonieuses, l’ode sied admirablement à un poète dont le fond est mince, et qui est plutôt décorateur que penseur.

2358. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [1] Rapport pp. -218

Certes, on sait ce qu’il faut croire de l’ivrognerie et du rut de François Rabelais ; littérature, pas autre chose ; en dépit des quelques anecdotes bouffonnes dont on a composé l’histoire de sa vie, ce colossal farceur fut un esprit grave, triste même, et je le vois, jeune, dans sa cellule de moine, vieillard, dans son presbytère, écrire lentement, patiemment, ne s’interrompre que pour boire à sa cruche pleine d’eau quand son front ruisselle par l’effort de la pensée. […] Mais les poèmes dont se composaient ces recueils étaient depuis assez longtemps connus, sinon de tout le public, du moins des lecteurs lettrés, et si l’on se souvient des époques, que j’ai indiquées plus haut, à l’occasion d’Alfred de Vigny, il deviendra bien difficile de décider si c’est Lamartine, adolescent précoce, ou Victor Hugo, enfant de génie, qui se manifesta le premier. […] Il est donc bien certain que je n’ai pas rédigé moi-même le discours que je vais vous tenir ; mais il fut composé par des poètes, âgés de dix-huit avrils, qui me l’apprirent et m’engagèrent à le réciter devant vous, parce que ma voix est aussi délicieusement susurrante que la brise de mai entre les roseaux de l’Eurotas ou que la voix de Mademoiselle Aventurine Meyer, des Bouffes-Parisiens. » Puis,-ce discours, elle le dirait, mélodieuse : « Inventeur d’odes étincelantes, vous qui lancez au loin la double flèche des rimes d’or, « Le plus grand des musiciens de tous les temps, en parlant de Balzac, avait coutume de dire : “Homère de Balzac” ; c’est pourquoi nous vous nommons Orphée de Banville ! […] D’ailleurs, dans son petit livre intitulé la Poétique nouvelle et qui parut chez Alphonse Lemerre en 1880, Della Rocca va jusqu’à dire : « composez des vers Nicarins, c’est-à-dire des vers libres et fiers !  […] ne fut-ce pas, peut-être, à l’imitation des strophes traduites de Henri Heine, gardant quelque rythme dans la version française et quelque air de mesure dans la disposition typographique, qu’elle composa les premiers de ses délicats et émus ouvrages ?

2359. (1896) Les idées en marche pp. 1-385

L’art de composer, qui fait les trois quarts de l’artiste, a rarement été poussé aussi loin que dans cette extraordinaire mise en œuvre de remarques, documents et souvenirs. […] Tandis que dans le récent livre de Jean Lahor, l’Illusion, lequel est aussi un chef-d’œuvre, la pensée mène sa route philosophique à travers une harmonie fixée et volontaire, que la métaphysique hindoue, les problèmes de la mort et de l’évolution pénètrent le rythme à coups de symboles, dans les pièces qui composent les Trophées, la plupart des images dépendent d’une image mère, laquelle dépend elle-même d’une émotion auditive. […] Les sensations commencent à peine à se réunir en sentiments et ceux-ci sont des bouquets aux parfums violents et immédiats comme les fleurs qui les composent, mais aussi hâtifs et précaires. […] D’abord les articles dont ils se composent sont écrits dans une belle langue, ferme et nette, traversée de lueurs soudaines, et qui serre maternellement l’idée ; puis cette idée toujours personnelle ne vient pas seulement de l’esprit d’un poète.

2360. (1895) La vie et les livres. Deuxième série pp. -364

Elle ne résista pas à des remarques pareilles à celles-ci : 1º le livre de Daniel, que toute l’orthodoxie rapporte au temps de la captivité, est un apocryphe, composé en 169 ou 170 avant Jésus-Christ ; 2º l’attribution du Pentateuque à Moïse est insoutenable ; 3º que devient ce miracle, si fort admiré de Bossuet : Cyrus nommé deux cents ans avant sa naissance ? que deviennent les soixante-dix semaines d’années, base des calculs de l’Histoire universelle, si la partie du livre d’Isaïe où Cyrus est nommé a été justement composée du temps de ce conquérant, et si le Pseudo-Daniel est contemporain d’Antiochus Épiphane ? […] On pourrait presque dire de lui ce qu’il dit d’un poète, un des héros de son récit : « Il est comme un joaillier, les mains pleines ; perles et verroteries, diamants étincelants, agates vulgaires, jais sombres, roses de rubis, tout ce que l’histoire et l’imagination ont pu tailler et ramasser pendant des siècles, tout ce qui a roulé jusqu’à lui, entrechoqué, rompu ou poli par le courant des siècles et par le grand pêle-mêle de la mémoire humaine, il l’a sous la main, il le dispose, il en compose une longue parure nuancée, à vingt pendants, à mille facettes, et qui, par son éclat, ses variétés, ses contrastes, peut attirer et contenter les yeux les plus avides d’amusement et de nouveauté. » Eh bien ! […] Un composé de Condillac et de Théophile Gautier. […] L’Assemblée sera composée de bourgeois et de royalistes.

2361. (1936) Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours pp. -564

Les composés, dit Leibniza, symbolisent avec les simples. […] Mais nous sentons en de nombreuses pages que Chateaubriand, est, comme Virgile, un génie vivant, supérieur à sa corvée, un composé délicat d’antiquaire, d’artiste et de créateur. […] » C’étaient ses comédies de salon, telles qu’elle en composait volontiers (sait-on que le dernier acte de Sapho est une des plus belles choses qu’elle ait écrites ?) […] De même les mœurs romantiques étaient composées des habitudes des peuples du Nord et des restes de la civilisation romaine ». […] De pompe les malintentionnés n’ont nul peine à composer le substantif d’usage, et toute cette partie factice de la destinée de Hugo a pris la figure que voyait Corbière, quand il l’appelait un garde national épique.

2362. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIIIe entretien. Littérature cosmopolite. Les voyageurs »

Nous mettions, jour par jour, les rôles en latin pour nous les communiquer ; et quand nous vîmes nos docteurs épuisés, nous nous mîmes à examiner leurs mémoires sur les lieux, et à en composer une relation, chacun en particulier. […] Dans le même enclos où est ce superbe salon, il y en a deux autres: l’un composé de cinq étages octogones, ouverts l’un sur l’autre en perspective ou en étrécissant, chacun soutenu sur quatre piliers tournés et dorés, et orné d’un bassin au milieu.

2363. (1899) Préfaces. — Les poètes contemporains. — Discours sur Victor Hugo pp. 215-309

Des trois livres qui composent ce premier recueil, le Livre mystique est le plus remarquable, sans contredit. […] Ne sont-ce pas deux épopées que Notre-Dame de Paris et les Misérables, l’une plus régulièrement composée, plus condensée ; l’autre, touffue, complexe, excessive, entrecoupée d’admirables épisodes ?

2364. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre septième. Les altérations et transformations de la conscience et de la volonté — Chapitre deuxième. Troubles et désagrégations de la conscience. L’hypnotisme et les idées-forces »

L’oubli des phénomènes hypnotiques pendant la veille, qui est un des effets les plus remarquables de l’hypnose, est dû à ce que : 1° les associations formées durant l’hypnose entre les idées sont recouvertes par un système cohérent composé d’innombrables contre-associations et ayant pour soutien, dit Lehmann, la multitude d’impressions venues du monde extérieur ; 2° les idées appartenant à l’hypnose sont associées avec un état de la sensibilité organique profondément différent de celui qui, à l’état normal, forme la base de la conscience personnelle. […] Max Dessoir ajoute que la personnalité humaine se compose d’au moins deux sphères schématiquement séparables, dont chacune reste cohérente par une chaîne de souvenirs.

2365. (1895) La science et la religion. Réponse à quelques objections

Les pauvres, au même titre que les riches, sont de par le droit naturel des citoyens, c’est-à-dire du nombre des parties vivantes dont se compose, par l’intermédiaire des familles, le corps entier de la nation, pour ne pas dire qu’en toutes les cités ils sont le grand nombre… Comme donc il serait déraisonnable de pourvoir à une classe de citoyens, et d’en négliger l’autre, il devient évident que l’autorité publique doit prendre les mesures voulues pour sauvegarder le salut et les intérêts de la classe ouvrière… Pour ce qui est des intérêts physiques et corporels, l’autorité publique doit tout d’abord les sauvegarder, en arrachant les malheureux ouvriers aux mains de ccs spéculateurs qui, ne faisant point de différence entre un homme et une machine, abusent sans mesure de leurs personnes pour satisfaire d’insatiables cupidités. […] Si la civilisation, comme nous le disions, n’est qu’une « rencontre » de forces qui doivent « se composer » ensemble pour se faire équilibre, nous dirons maintenant qu’il n’en faut méconnaître, ni vouloir expulser aucune du « système » dont elle fait comme les autres une partie nécessaire.

2366. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Troisième partie. Dictionnaire » pp. 243-306

Paul Briquel a composé plusieurs ouvrages de médecine). […] Delisle a composé divers recueils satyriques : Les Exploits de M. 

2367. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Vernet » pp. 130-167

Il y a des sensations composées, et c’est la raison pour laquelle il n’y a de beaux que les objets de la vue et de l’ouïe. écartez du son toute idée accessoire et morale, et vous lui ôterez la beauté. […] L’imagination ne crée rien, elle imite, elle compose, combine, exagère, agrandit, rapetisse, elle s’occupe sans cesse de ressemblances.

2368. (1903) Articles de la Revue bleue (1903) pp. 175-627

Sully Prudhomme eût-il concouru quand il composait les Épreuves ou les Solitudes ? […] Charles Baudelaire, avec son intelligence pénétrante de voyant douloureux, l’avait admirablement compris, lui qui composa ses exquis Petits Poèmes en prose, et qui écrivit les lignes suivantes : « Quel est celui de nous qui n’a pas, dans ses jours d’ambition, rêvé le miracle d’une prose poétique, musicale, sans rythme10 et sans rime, assez souple et assez heurtée pour s’adapter aux mouvements lyriques de l’âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience ? 

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