Enfin, après avoir travaillé à différens Journaux, il a rédigé, pendant plusieurs années, celui qui a pour titre : Annonces & Affiches de Province, dont la rédaction est aujourd’hui confiée à M. l’Abbé de Fontenai.
Les Journaux ont parlé très-avantageusement de ses Poésies, dont le Recueil parut il y a quelques années : on a laissé dire les Journalistes, & la très-grande dose d'encens que l'Auteur du Mercure*, entre autres, leur avoir prodiguée, n'a pas aveuglé les Connoisseurs sur la médiocrité de ces Poésies.
Avant-propos Aujourd’hui que l’Œuvre des deux frères est terminé — l’un étant mort depuis des années, l’autre se trouvant trop vieux pour entreprendre à nouveau un travail d’imagination ou même un travail d’histoire de longue haleine, — il a paru intéressant au survivant de réunir, dans un volume, les préfaces et les manifestes littéraires, jetés en tête des diverses éditions de leurs livres.
Il y a quelques années qu’en visitant, ou, pour mieux dire, en furetant Notre-Dame, l’auteur de ce livre trouva, dans un recoin obscur de l’une des tours, ce mot gravé à la main sur le mur : ἈNΆГKH.
C’est ce que nous avons essayé de faire dans une série d’études publiées d’abord dans la Revue des deux mondes, année 1869, sous la forme d’articles que nous recueillons dans ce petit livre, en y ajoutant quelques nouvelles citations et quelques développements.
Delavigne ceux qui décidaient, dans les dernières années du quinzième siècle, les destinées de la Grande-Bretagne. […] Enfin, dans les derniers mois de l’année dernière, il commença Stello, achevé cette année seulement. […] Ses premières années se passèrent dans une obscurité paisible. […] Entre Chatterton et Kitty, le sage mûri par l’expérience et les années. […] D’année en année, il révélait une face nouvelle de son talent, et en même temps un nouvel ordre d’idées.
L’Empereur sourit et répète : « Oui, huit années ! […] Que t’importe de l’avoir été pendant cinq ou pendant cent années ? […] D’année en année, sa nature s’efféminait, son caractère tombait en enfance. […] Toutes les années, il va au mesme temps à ses maisons de plaisance. […] Comme lui Philippe V devint fou de tristesse, après quarante années de royauté cellulaire.
quand ces trois hommes eurent passé, qu’ils furent morts dans la même année, nommée par le peuple une année miraculeuse qu’avaient signalée une comète et des pestes, que resta-t-il après eux ? […] Les semaines, les mois, les années, tout m’est égal. […] Il y avait bien des années que les saints même se plaignaient de la conduite des prêtres. […] On peut lire dans l’histoire comment il répare en quelques années le mal que la croisade avait fait à ses États. […] L’année suivante, à un beau tournoi qui se donnait en Champagne, une foule de seigneurs prennent la croix.
[L’Année des poètes (1893).]
Tête d’or dramatise des pensées ; cela impose aux cerveaux un travail inexorable à l’heure même où les hommes ne veulent plus que cueillir, comme des petites filles, des pâquerettes dans une prairie unie ; mais il faut être impitoyable à la puérilité : c’est pourquoi nous exigeons de l’auteur de Tête d’or et de La Ville, l’œuvre inconnue de sept années de silence.
C’est ainsi que ces poèmes mûrissent pendant des années avant de se produire au grand jour, selon le précepte d’Horace, que Jasmin a retrouvé à son usage, et c’est ainsi que ce poète du peuple, écrivant dans un patois populaire et pour des solennités publiques rappelant celles du moyen âge et de la Grèce, se trouve être, en définitive, plus qu’aucun de nos contemporains, de l’école d’Horace que je viens de nommer, de l’école de Théocrite, de celle de Gray et de tous ces charmants génies studieux qui visent dans chaque œuvre à la perfection.
Gaillard est chargé de la partie Littéraire du Journal des Savans ; ce qui est certain, c’est que, depuis quelques années, depuis sur-tout que la Philosophie cherche à s’emparer des Tribunaux littéraires, ce Journal est devenu, comme la plupart des autres, un dépôt d’encens pour les Philosophes du jour, ou de critiques injustes à l’égard de ceux qui ne le sont pas.
Un ami poète, qui l’avait souvent entourée de ses soins, mais dont l’absence s’était fait remarquer un jour, dans un des deuils trop fréquents qui enveloppèrent ses dernières années, devint l’occasion, l’objet de ce cordial et vibrant appel : La voix d’un ami Si tu n’as pas perdu cette voix grave et tendre Qui promenait ton âme au chemin des éclairs Ou s’écoulait limpide avec les ruisseaux clairs, Éveille un peu ta voix que je voudrais entendre. […] Cette mère qui avait tant souffert du silence de sa charmante et sauvage enfant et de la voir ainsi mourir sans épanchement et sans plainte, arrivée elle-même aux dernières années et aux derniers mois qui précédèrent sa fin, s’enveloppa dans un silence résigné et profond, admettant à peine la lueur du jour, les soins du médecin ami, et les soulagements passagers par lesquels s’entretient l’illusion des mourants : elle s’éteignit elle-même, lentement, muette et sans illusion.
Thiers continue le récit de la Révolution depuis le 9 thermidor et le poursuit jusqu’à la fin de l’année 1796 ; il nous donne la dernière moitié de la Convention et le commencement du Directoire. […] La réaction antijacobine, commencée par les thermidoriens, et à laquelle la masse de la Convention prit part jusqu’au 29 prairial de l’année suivante, frappa tour à tour les choses et les hommes de la Terreur.
qu’on était heureux il y a dix années, lorsque entrant dans le monde plein de confiance dans ses forces, dans les amis qui s’offraient à vous, dans la vie qui n’avait point encore démenti ses promesses, on ne rencontrait ni des partis injustes, ni des haines envenimées, ni des rivaux, ni des jaloux ! […] Vainement les goûts se modifient, les inclinations changent ainsi que le caractère ; il faut rester la même puisqu’on vous croit la même ; il faut tâcher d’avoir quelques succès nouveaux puisqu’on vous hait encore pour les succès passés ; il faut traîner cette chaîne des souvenirs de vos premières années, des jugements qu’on a portés sur vous, de l’existence enfin telle qu’on vous la suppose, telle qu’on croit que vous la voulez.
La mort de son fils Marc-Antoine l’affola : bien des années auparavant, il avait écrit à sa femme, sur la mort de leur fille, une lettre déchirante. […] Ce docteur en langue vulgaire avait accoutumé de dire que depuis tant d’années il travaillait à dégasconner la cour et qu’il ne pouvait pas en venir à bout.
« Si félicité n’est pas français, écrivait Chapelain, il le sera l’année prochaine : M. […] L’abondance des termes de chasse, de blason et de guerre marque le caractère aristocratique de cette société, mais les termes techniques y font si absolument défaut, qu’un académicien, Thomas Corneille, se hâte de faire imprimer la même année un Dictionnaire des Arts et des Sciences, en même format.
Années d’aventures, voilà le roman que je cherchais depuis longtemps, débarrassé enfin des sempiternels adultères et des élégances équivoques. […] Années d’aventures !
L’ordre naturel de ce livre, qui n’est autre que l’ordre même des périodes diverses de ma vie, amène une sorte de, contraste entre les récits de Bretagne et ceux du séminaire, ces derniers étant tout entiers remplis par une lutte sombre, pleine de raisonnements et d’âpre scolastique, tandis que les souvenirs de mes premières années ne présentent guère que des impressions de sensibilité enfantine, de candeur, d’innocence et d’amour. […] Quant au second Empire, si les dix dernières années réparèrent un peu le mal qui s’était fait dans les huit premières, il ne faut pas oublier combien ce gouvernement fut fort lorsqu’il s’agit d’écraser l’esprit, et faible lorsqu’il s’agit de le relever.
L’auteur nous y montre en acte « l’effroyable stupidité des maritimes », leur caractère avili par « de longues années passées dans la servitude » et par « les galons acquis un à un et payés d’obéissance anéantie ». […] Dans ces Maritimes où s’étalent tant d’exemples de couardise et le continuel besoin de paraître sans être, le Paul Adam qui, depuis quelques années, flagorne toutes les puissances, prétend, avec l’incompréhension la plus voulue et la plus lâche, rencontrer je ne sais quel « héroïsme des idées et des actes ».
Seulement, commencé par l’ivresse de l’espérance, ce livre, qui n’embrasse qu’un si petit nombre d’années, finit bientôt par le jugement du désespoir. […] Il faisait lui-même, par semaine et par mois, le compte de tout ce qu’il avait abattu, et ce compte s’élève pour une année à huit mille quatre cents têtes de gibier.
qui est devenue, en quelques années, la monstruosité inaperçue d’abord et plus tard affirmée et nommée : le réalisme, et que voilà établie partout, dans les lettres et les arts du xixe siècle, et y souillant tout, comme les Harpies à la table des Troyens. […] C’est ce que firent MM. de Goncourt, entassant ces cent années dans l’étroitesse d’un volume qui les étreignait, — les pressant dans un fourmillement éblouissant, enlevant à la force du poignet cette surcharge des livres d’une époque qui a immensément écrit, et la lançant d’un train si rapide qu’on pourrait regarder les deux auteurs de La Femme au xviiie siècle comme les deux plus brillants postillons de l’Histoire, et qui l’aient jamais menée avec la vigueur de ce train-là !
… Après des années, après la fuite de ce char rapide des années qui passe sur tout et entraîne tout, quand le Romantisme a été mort et enterré comme Malbrough s’en va-t’en guerre (il y était allé !)
Il eut dans le cœur, et sans défaillance, pendant ces longues années, l’enthousiasme, le courage, la pureté dans la passion, qui en est la vertu, la fidélité dans le souvenir et toutes les transcendances morales de l’amour le plus exalté et le plus délicat dans son dévouement et dans son expression. […] … Walter Scott s’acquitta en quelques années et racheta son honneur de l’esclavage d’une obligation contractée par dévouement à une amitié.
Il n’est pas heureux en France, depuis quelques années… On l’a mis en chansons… mais avant d’être la proie des musiciens (il n’aimait pas la musique, et peut-être était-ce là un pressentiment de ce qui devait lui arriver !) […] Comme elle, saisi par l’embonpoint bien avant sa trentième année, il fut tellement épouvanté de la déformation menaçante de sa beauté, qu’il s’infligea un régime d’ascète et passa sa vie à prendre des torrents de soda-water et à mâcher du mastic.
L’auteur du livre ou du mémoire que nous annonçons l’avait médité et l’avait écrit depuis bien des années, ajoutant chaque jour à ses observations et à ses premières expériences. […] Nous avons fait partie de cette jeune école qui, dans les dix premières années de la Restauration, ramenée à la foi chrétienne par l’étude des de Maistre, des Bonald et des Frayssinous, succédait, non pas à l’école légère et railleuse de Voltaire, morte déjà depuis longtemps, mais à l’école positive et raisonneuse de l’Empire… Pleine d’amour pour la vérité, mais, après tout, fille de son siècle, et pleine aussi d’admiration pour la science, l’école dont nous parlons accueillait avec respect une foi dont elle sentait la grandeur et les bienfaits, mais elle n’en restait pas moins fidèle à la raison, dont elle comprenait l’autorité… La science était déjà venue en aide aux vérités chrétiennes… Cuvier montrait partout les traces du déluge et l’accord parfait des nouvelles découvertes géologiques avec le récit génésiaque.
Il contient des poésies publiées il y a un certain nombre d’années, mais on y trouve, à une date plus récente, d’autres poésies sur lesquelles la Critique, accoutumée à l’inspiration de M. de Banville, n’avait pas le droit de compter. […] L’auteur des Funambulesques s’amusait alors à la bagatelle, comme toute la France, et cependant, quelques années plus tard, il devait être non pas son Tyrtée, hélas !
Je ne dormais pas sur les livres de Laurent Pichat, qui a, paraît-il, écrit beaucoup de vers, mais je dormais à côté… Je ne les lisais pas, indifférent, presque incrédule, sachant vaguement, il est vrai, que Laurent Pichat, depuis de longues années, voulait être un poète, mais elle est si rare, la poésie, que je ne crois à elle que forcé dans mes gardes et qu’à la dernière extrémité ! […] Laurent Pichat, ce cygne des années lointaines qui s’est mis, comme un jeune coq, à chanter l’aurore qui se lève sur un monde nouveau le poulailler de la Démocratie, aurait, assurément, plus de grâce et de profondeur dans ses chants s’il chantait les heures crépusculaires, voisines de la nuit qui nous menace.
Le Maurice Berthaud, ce type honteux de l’enfant gâté et de l’artiste, a-t-il au moins l’originalité d’une seule turpitude à laquelle n’aient pas pensé ceux qui lèchent et pourlèchent, depuis des années, soit dans le roman, soit au théâtre, ce type accusateur du dix-neuvième siècle ? […] Avoir fait d’Hoffmann et d’Edgar Poë une combinaison honnête, avoir fait d’Hoffmann, l’halluciné de fumée de pipe, le nerveux suraigu, le labes dorsal qui vécut des années avec une moelle épinière à feu, et d’Edgar Poë, plus étonnant encore, d’Edgar Poë, l’ivresse la plus noire et la plus rouge qui se soit allumée jamais dans une tête humaine sans la faire éclater, le mangeur d’opium arrosé d’eau-de-vie, le delirium tremens devenu homme jusqu’à ce que l’homme fût entièrement tué par le delirium tremens, faire de ces deux puissants génies malades une petite créature qui ne se porte pas trop mal, et qui nous trempe l’esprit comme une mouillette dans une mixture… sans inconvénient, n’est-ce pas un début magnifique ?
Cette année, que le peintre Grasset avait illustrée du fameux calendrier de la Belle Jardinière, est l’année de la mort de Verlaine. […] Quant aux œuvres que produisit cette année féconde, on ne sait dans quel ordre les citer : c’est Le Trésor des Humbles de M. […] Les antiquaires les négligent, que l’on vit dans ces dernières années faire une prodigieuse fortune à du bouquin de bien moindre valeur. […] Nous en avons fait la réflexion, voyant dans ces dernières années au hasard des lectures de petites compositions ou des fragments qui semblaient reliés entre eux par des analogies. […] Henry Bidou, L’Année dramatique, 1912-1913.
Le désespoir le précipite dans les barricades de je ne sais plus quelle année du règne de 1830. […] Misères du corps qui ont plus de noms que l’année n’a de jours ! […] » Et quelle éternité que ce nombre indéfini d’années ajouté à nos courtes années par ces philosophes de la chair et de la vie, occupés à se partager équitablement et à dévorer en commun cette ration exactement égale de nectar inépuisable ou d’ambroisie nourrissante ! […] Il lui faut attendre une autre occasion pendant des années ou des siècles ; c’est à recommencer !
À la fin de ma troisième année de rhétorique j’obtins les onze premiers prix de ma classe. […] C’est là qu’il vivait depuis longtemps, livré à lui-même, ne voyant jamais personne, excepté le prêtre qui de temps en temps allait lui porter les secours de la religion, et l’homme qui chaque semaine lui apportait ses provisions de l’hôpital. — Pendant la guerre des Alpes, en l’année 1797, un militaire, se trouvant à la cité d’Aoste, passa un jour, par hasard, auprès du jardin du lépreux, dont la porte était entrouverte, et il eut la curiosité d’y entrer. […] Enfin l’année s’écoule, et, lorsqu’elle est passée, elle me paraît encore avoir été bien courte. […] Les maux et les chagrins font paraître les heures longues ; mais les années s’envolent toujours avec la même rapidité. […] Depuis quelques années un petit chien s’était donné à nous : ma sœur l’avait aimé, et je vous avoue que depuis qu’elle n’existait plus ce pauvre animal était une véritable consolation pour moi.
Dans les années 1890, associé à Henry Beaunis, il fonde le laboratoire de psychologie physiologique de la Sorbonne, puis la revue L’année psychologique. Dans les années 1900, il sera un des grands pionniers des études de psychométrie (L’Etude expérimentale de l’intelligence, 1903 ; avec Th. […] Nicolas, « L’hérédité psychologique d’après Théodule Ribot (1873) : la première thèse française de psychologie “scientifique” », L’Année psychologique, 1999, vol. 99, p. 295-348. […] Le culte des héros et l’héroïque dans l’histoire (1841), traduit par le philosophe Jean Izoulet (1854-1929), paraît pour la première fois en français en 1888, soit la même année que La Critique scientifique.
Cependant, comme nous avons de fortes raisons pour croire que quelques espèces ont gardé la même forme spécifique pendant des périodes très longues, énormément longues même, si on les mesure au nombre des années, il ne faut pas accorder trop d’importance aux objections qu’on peut tirer de la diffusion parfois considérable de ces mêmes espèces ; car, pendant de si longues périodes, elles auront toujours eu des occasions favorables et des moyens nombreux de dispersion lointaine. […] J’ai trop lourdement senti ces difficultés pendant de longues années pour douter de leur poids ; mais il faut expressément noter que les objections les plus importantes se rapportent à des questions sur lesquelles nous confessons notre ignorance, sans savoir même jusqu’à quel point nous sommes ignorants. Nous ne savons rien de toutes les gradations possibles entre les organes les plus simples et les plus parfaits ; nous ne pouvons prétendre que nous connaissions tous les moyens possibles de migration pendant une longue suite d’années, ni combien sont incomplets nos documents géologiques. […] L’entendement ne peut aisément saisir toute l’étendue de ce terme : cent millions d’année ! […] Quoique je sois pleinement convaincu de la vérité des principes exposés dans ce volume, il est vrai sous une forme trop abrégée, je n’espère nullement entraîner la conviction de certains naturalistes expérimentés, mais dont l’esprit est préoccupé par une multitude de faits considérés pendant une longue suite d’années d’un point de vue directement opposé au mien.
où abreuver un troupeau d’années laborieuses. […] Pendant près d’une année on le garde au secret. […] Or, depuis plusieurs années, ses publications constituent des outrages constants à la langue. […] Depuis plusieurs, années il se survivait. […] Dites-moi plutôt ce que vous avez fait pendant mon année d’absence.
[Cours familier de littérature (1856 et années suivantes).]
[L’Année des poètes (1895).]
En cette même année, Guy de Maupassant publia Boule de suif et Des vers.
[L’Année littéraire (7 juin 1887).]
Or, les poèmes du Verger doré furent écrits à des dates diverses ; quelques-uns, lorsque l’auteur était dans sa quinzième année.