Jean de Falaise, de l’Académie de Ville-Franche, né en Bourgogne en 1709.
LACROIX, [Pierre-Firmin] Avocat au Parlement de Toulouse, de l’Académie des Jeux Floraux, né en 173..
NEUVILLÉ, [Didier-Pierre Chicanneau de] Avocat au Parlement de Paris, de l’Académie de Nancy, sa patrie, né en 1720.
Louis Riccoboni raconte que, dans sa jeunesse, il avait connu une vieille actrice nommée Lavinia qui avait trouvé dans l’héritage de son père, comédien comme elle, un assez grand nombre de ces précieux canevas revêtus de la signature de Charles Borromée. » Les Académies, si nombreuses et si influentes en Italie, s’empressaient de recevoir dans leur sein les comédiens et les comédiennes distinguées. […] Tous ces personnages ramassés sur la place publique, la commedia dell’arte les mit en scène et les fit servir au divertissement, non seulement du peuple, mais des cours les plus brillantes et des plus doctes académies.
Le capitaine Giglio baragouine plaisamment l’espagnol dans Gli Ingannati (les Abusés) de l’Académie des Étourdis de Sienne (1531). […] Giordano Bruno composa et fit imprimer à Paris, en 1582, une comédie intitulée Il Candelaio, comedia del Bruno Nolano, achademico di nulla achademia, detto il Fastidito, « le Chandelier (fabricant de chandelles), comédie de Bruno de Nola, académicien de nulle académie, surnommé le Dégoûté. » Avec cette épigraphe : In tristitia hilaris, in hilaritate tristis.
Le docteur Hefele est essentiellement un homme d’académie. […] En érudition, ils avaient beaucoup lu les mémoires de notre académie des Inscriptions, et, en littérature, ils renouvelaient souvent des formes oubliées.
Sainte-Beuve l’a laissée) à celui qui doit très prochainement prononcer son Éloge à l’Académie française, à M.
GLATIGNY, [Gabriel de] premier Avocat général de la Cour des Monnoies de Lyon, de l’Académie de la même ville, sa patrie, né en 1690, mort en 1755.
MONGAULT, [Nicolas-Hubert de] Abbé de Villeneuve, de l’Académie Françoise & de celle des Inscriptions, né à Paris en 1674, mort en 1746.
Cinq ou six prix de Poésies remportés dans plusieurs Académies, & deux Discours, l’un sur le Goût, l’autre sur la Frivolité, prouvent qu’il est en état d’écrire également bien en Vers & en Prose.
PEREFIXE, [Hardouin de Beaumont de] Archevêque de Paris, Précepteur de Louis XIV, de l’Académie Françoise, mort à Paris en 1670.
PORTAL, [Antoine] Professeur de Médecine au Collége Royal, de l’Académie Royale des Siences de Paris, & de la Société Royale de Montpellier, né à Gailhac en 1742.
Il va sans doute à l’Académie.
Je ne sais s’il fallait recevoir à l’Académie M.
Les Dissertations qu’on a de cet Auteur dans les Mémoires de l’Académie des Inscriptions, sont également l’ouvrage d’un homme instruit, qui intéresse par la méthode & la clarté.
Blanc, [Jean-Bernard le] Abbé, Historiographe des Bâtimens du Roi, de l’Académie della Crusca, de celle des Arcades de Rome, de l’Institut de Boulogne, Honoraire de la Société académique des Arts de Dijon, sa patrie, né en 1707.
Boileau, [Jacques] Docteur de Sorbonne, frere du précédent, de l’Académie Françoise, né à Paris en 1635, mort dans la même ville en 1716, ne mérite pas ce qu’en a dit l’Auteur des Querelles Littéraires, qui l’appelle un Esprit bizarre qui n’a rien donné que de bizarre.
DANDRÉ-BARDON, [Michel-François] de l’Académie des Belles-Lettres de Marseille, Associé des Académies de Toulouse & de Rouen, né à Aix en Provence, en 1700.
LAMOIGNON, [Chrétien-François de] Avocat-Général du Parlement de Paris, de l’Académie des Inscriptions, fils de Guillaume, né à Paris en 1644, mort dans la même ville en 1709, n’avoit pas moins de talens que son pere, & eut plus d’occasion de les faire briller.
MONTFAUCON, [Bernard de] Bénédictin, de l’Académie des Inscriptions & Belles-Lettres, né en Languedoc en 1655, mort en 1741.
Tour, [Bertrand de la] Docteur de Sorbonne, de l'Académie de Montauban, né à Toulouse en 17..
Campigneules, [Charles-Claude-Florent Thorel de] Trésorier de France, des Académies d’Angers, de Ville-Franche, de Lyon, de Caen & des Arcades de Rome, né à Montreuil sur mer en 1737 ; Auteur qui a débuté par un Roman intitulé le Temps perdu, titre des plus convenables au temps qu’il a employé à le composer, & à celui que le Lecteur emploieroit à le lire.
Camus, [Antoine le] Médecin, Associé des Académies d’Amiens, de la Rochelle, & de Châlons, né à Paris en 1722, mort dans la même ville en 1772 ; Auteur de plusieurs Ouvrages qui annoncent également l’homme d’esprit & l’Ecrivain élégant.
GEDOYN, [Nicolas] Abbé de Notre-Dame de Beaugency, de l’Académie Françoise & de celle des Inscriptions, né à Orléans en 1667, mort en 1744.
GOUJET, [Claude-Pierre] Abbé, des Académies de Marseille, de Rouen, d’Angers & d’Auxerre, né à Paris en 1697, mort dans la même ville en 1767.
LAFOSSE, [Antoine de] premier Gentilhomme de la Chambre du Roi, de l’Académie des Apatistes de Florence, né à Paris, mort en 1708, âgé d’environ 55 ans.
MALLET, [Paul-Henri] Professeur d’Histoire à Geneve, ci-devant Professeur des Belles-Lettres Françoises à Coppenhague, de l’Académie d’Upsal & de celle de Lyon, né en 17..
Quant à ses Vers François, l’honneur qu’ont eu la plupart d’être couronnés par l’Académie Françoise, n’a pas été capable de les soustraire aux destins de la médiocrité.
Duhamel à qui Maupertuis disait : convenez qu’excepté vous, tous les physiciens de l’académie ne sont que des sots, et qui répondait ingénuement à Maupertuis : je sais bien, monsieur, que la politesse excepte toujours celui à qui l’on parle. ce Duhamel a inventé une infinité de machines qui ne servent à rien, écrit et traduit une infinité de livres sur l’agriculture qu’on ne connaît plus ; fait toute sa vie des expériences dont on attend encore quelque résultat utile ; c’est un chien qui suit à vue le gibier que les chiens qui ont du nez font lever, qui le fait abandonner aux autres et qui ne le prend jamais.
Maurice Barrès, de l’Académie française Ce stupide xixe siècle ! […] Eugène Brieux, de l’Académie française Vous avez fait vous-même la meilleure réponse au questionnaire que vous me faites l’honneur de m’adresser. […] Lucien Descaves, de l’Académie Goncourt (Extrait d’un article paru dans La Lanterne) Le Blond a raison de rendre les auteurs de manuels scolaires en grande partie responsables de la mauvaise opinion qu’on a du siècle dernier. […] Rosny, Aîné, de l’Académie Goncourt Le siècle de Balzac, de Stendhal, de Hugo, de Baudelaire, de Vigny, de Flaubert, des Goncourt, des naturalistes, des symbolistes… Le siècle de l’électromagnétisme, des principes de Carnot, de la chimie organique, de la biologie supérieure, de la radioactivité… Le siècle où la peinture française devint la première du monde. […] Rosny, Jeune, de l’Académie Goncourt Soyez sûr que le xixe siècle est le nœud de la haute civilisation : il n’a pas le droit de mépriser les autres siècles, mais il peut affirmer que jamais héritier n’a mieux fait valoir un admirable héritage.
» * * * — Du moment que, cette fois-ci, deux poètes se présentaient à l’Académie : l’un qui s’appelait Autran, l’autre qui s’appelait Théophile Gautier, et que l’Académie a choisi Autran, ma conviction est qu’elle est composée de crétins, ou de véritables malhonnêtes gens. […] … L’Académie, vous avez vu, c’est la même chose. […] Venons au blasphème du petit parvenu politique, entré à quarante ans dans cette Académie, où Balzac n’a pas eu sa place. […] ce désir de l’Académie ! […] Une toux profonde lui ébranle, de temps en temps, la poitrine, et alors la plaisanterie cruelle circule dans le salon, qu’il tousse pour entrer à l’Académie.
Cet écrivain, un de ceux qui, faute d’invention & d’idées, se bornent à disserter sur celles des autres & à donner au public de laborieuses inutilités, agita, dans une séance de l’académie des inscriptions & belles-lettres, le point de contestation entre l’abbé De Pons & ses érudits adversaires. […] Un autre membre de l’académie des inscriptions & belles-lettres entra dans cette dispute. […] Il donna la forme aux académies de peinture, de Sculpture & d’architecture. […] Le sçavant prince de Conti, dit un jour qu’il iroit à l’académie Françoise écrire sur la place de Despréaux : Tu dors Brutus. […] L’académie de la Crusca a porté le même jugement dans son Apologie du Rolland furieux de l’Arioste.
Au duc Albert de Saxe-Teschen, qui venait de perdre la bataille de Jemmapes et d’être gravement malade, et qui lui demandait, en le revoyant à Vienne, comment il le trouvait : « Ma foi, monseigneur, répondit le prince de Ligne, je vous trouve passablement défait. » Il disait encore très joliment du prince royal de Prusse qui s’était trouvé indisposé et pris d’un étourdissement à une séance de l’Académie des sciences à Pétersbourg : « Le prince, au milieu de l’Académie, s’est trouvé sans connaissance. » Tout ceci est du meilleur : mais après une visite qu’il avait faite au cardinal de Luynes, archevêque de Sens, au sujet d’un procès, il outrepassait le mot, il le cherchait et le tirait de bien loin quand il répondait à M. de Maurepas, qui lui demandait comment il avait trouvé le cardinal : « Je l’ai trouvé hors de son diocèse », voulant dire hors de sens. […] [NdA] Il existe une bonne biographie du prince de Ligne, une notice sur lui par M. de Reiffenberg (Nouveaux Mémoires de l’Académie des sciences et belles-lettres de Bruxelles, t.
L’Académie française, il faut lui rendre cette justice, n’a pas été des dernières à appeler les esprits dans cette voie plus libre et à la proclamer ouverte désormais. […] Après avoir commencé par demander un Lexique de Molière, l’Académie a mis au concours, en 1858, un Lexique de Corneille, indiquant assez par là même que le Commentaire de Voltaire sur le grand tragique était remis en question, et entièrement à refaire. […] Vinet53, une suite de leçons professées à l’Académie de Lausanne en 1844-1845 par cet homme si distingué qui, placé à Paris, eût pris son rang dans la haute critique éloquente tout aussitôt après MM.
Mais, dès 1684, nous avons de lui un admirable Discours en vers, qu’il lut le jour de sa réception à l’Académie française, et dans lequel, s’adressant à sa bienfaitrice, il lui expose avec candeur l’état de son âme : Des solides plaisirs je n’ai suivi que l’ombre, J’ai toujours abusé du plus cher de nos biens : Les pensers amusants, les vagues entretiens, Vains enfants du loisir, délices chimériques, Les romans et le jeu, peste des républiques, Par qui sont dévoyés les esprits les plus droits, Ridicule fureur qui se moque des lois, Cent autres passions des sages condamnées, Ont pris comme à l’envi la fleur de mes années. […] Les détails de cette pénitence sont touchants ; La Fontaine la consacra publiquement par une traduction du Dies irae, qu’il lut à l’Académie, et il avait formé le dessein de paraphraser les Psaumes avant de mourir. […] J’en reviens volontiers et je m’en tiens sur lui à ce jugement de La Bruyère dans son Discours de réception à l’Académie : « Un autre, plus égal que Marot et plus poëte que Voiture, a le jeu, le tour et la naïveté de tous les deux ; il instruit en badinant, persuade aux hommes la vertu par l’organe des bêtes, élève les petits sujets jusqu’au sublime : homme unique dans son genre d’écrire, toujours original, soit qu’il invente, soit qu’il traduise ; qui a été au-delà de ses modèles, modèle lui-même difficile à imiter. » — Voir aussi le joli thème latin de Fénelon à l’usage du duc de Bourgogne sur la mort de La Fontaine, in Fontani mortem.
Boileau, à dater de 1677, époque de son épître à Racine, jusqu’en 1693, temps où parut la satire des Femmes, ne publia aucun autre écrit que son discours de réception à l’Académie française, en 1684. La Fontaine, entraîné par son goût pour le plaisir, suivait le torrent ; et cependant il avait déjà quelques pressentiments du nouveau système de vie qu’il devait professer plutôt qu’embrasser deux ans plus tard, système dont il reconnut la convenance quand il fut élu à l’Académie, et que madame de La Sablière se livra sans partage à la vie pieuse. […] Au mois de mai 1684, dans son discours de réception à l’Académie française, il fit amende honorable sur ses contes, qui avaient longtemps empêché le roi d’approuver son élection.
Né en 1798 dans le Jura, à Poligny, il avait fait ses premières études dans sa ville natale, et, de là, était allé suivre son cours de philosophie à l’Académie de Besançon. […] Il y a longtemps que je me suis dit : Si l’on avait jamais à nommer un ecclésiastique à l’Académie française, comme je sais bien d’avance quel serait mon choix ! […] [NdA] L’abbé Gerbet n’a pas été nommé de l’Académie, mais il est évêque de Perpignan depuis le mois de décembre 1853.
Et c’était encore un maigre garçon, aux longs cheveux gras, nommé Eggis, qui en voulait personnellement à l’Académie ; et c’était Delaage, l’Ubiquité faite homme et la Banalité faite poignée de main, un garçon pâteux, poisseux, gluant, et qui semblait un glaire bienveillant ; et c’était l’ami Forgues, un Méridional congelé, ayant quelque chose d’une glace frite de la cuisine chinoise, et qui apportait, d’un air diplomatique, des articles artistiquement pointus ; et c’était Louis Énault, orné de ses manchettes et de sa tournure contournée et gracieusée de chanteur de romances de salon ; enfin Beauvoir, se répandait souvent dans les bureaux comme une mousse de champagne, pétillant et débordant, et parlant de tuer les avoués de sa femme, et jetant en l’air de vagues invitations à des dîners chimériques. […] « Votre très dévouée, « *** » Et ces vers de Tahureau, nous ne les avions pas pris dans Tahureau, dont les éditions originales sont de la plus grande rareté, nous les avions pris dans le Tableau historique et critique de la poésie française et du théâtre français au xvie siècle de Sainte-Beuve, — oui, dans ce livre couronné par l’Académie. […] En dépit de tout ce qu’on écrira, de tout ce qu’on dira, il est indéniable que nous avons été poursuivis en police correctionnelle, assis entre les gendarmes, pour une citation de cinq vers de Tahureau imprimés dans le TABLEAU HISTORIQUE ET CRITIQUE DE LA POÉSIE FRANÇAISE par Sainte-Beuve — couronné par l’Académie.
Auguste Lacaussade En 1877, l’Académie lui décerna une mention honorable pour un éloge d’André Chénier.
Bougainville, [Jean-Pierre de] Secrétaire de l’Académie des Inscriptions, & Membre de l’Académie Françoise, né à Paris en 1722, mort en 1763.