Dupanloup, aujourd’hui évêque si éloquent d’Orléans et membre de l’Académie française, étaient en relation avec le duc de Rohan. […] En 1829, l’Académie française daigna me choisir. […] Quelques jours avant que je prononçasse mon discours à l’Académie, M. […] VI Peu de jours auparavant, le duc de Rohan, qui était devenu déjà archevêque de Besançon et cardinal, vint me prendre dans sa voiture, en se rendant aux Tuileries, pour me dissuader d’une déclaration constitutionnelle que je devais faire dans mon discours à l’Académie.
On observa que les intéressés dans les Couplets étoient précisément les personnes avec lesquelles il étoit le plus brouillé, qu’il accusoit d’avoir causé la chûte de sa comédie du Capricieux, de lui avoir fait manquer une pension de la cour aussi-bien qu’une place à l’académie Françoise. […] M. l’abbé d’Olivet fit lecture de cet écrit dans une séance de l’académie Françoise. […] A l’égard de Lamotte, il n’avoit jamais voulu solliciter, pour ce même Boindin, une place à l’académie Françoise, en lui disant toujours que la profession publique qu’il faisoit d’athéisme, lui donneroit l’exclusion.
lui, lui, il est à sa place à l’Académie ! […] [Les Quarante Médaillons de l’Académie (1863).]
Le Savant du pays de Gex étonné, se mit aussi-tôt à crier : Je suis Seigneur de Ferney, Gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, & Membre de cent Académies. […] Il est encore Auteur d’un Mémoire sur Vénus, auquel l’Académie Royale des Inscriptions a adjugé le Prix de la Saint-Martin 1775.
Quand je me présentai à l’Académie française, Royer-Collard était mort. […] Le bonhomme croyait qu’on entre à l’Académie à l’ancienneté. […] — L’Académie, me disait-il, ne laisse pas d’avoir des petites besognes à faire ; je suis prêt pour les plus humbles. […] Cette disgrâce m’arriva le jour où l’Académie donnait pour successeur à Jules Favre M. […] Certes, s’il y avait un homme à qui l’Académie française dût ouvrir ses portes, c’est au candidat qui méritait cet éloge.
… Et c’est ce qui vous explique pourquoi Michelet ne fut pas de l’Académie, et pourquoi moi, j’en suis. […] — Vous pensiez déjà à l’Académie ? […] — Mais, à propos d’Académie ! […] … À rien… Voyez donc ce que deviennent les luttes des individus contre les Académies ! […] … fis-je… — Supprimez les Académies… toutes les Académies !
Jamais je ne serai de l’Académie ! […] malgré tout cela, je ne veux pas me présenter à l’Académie. […] » cm bien : « Pour l’Académie, il faudrait faire telle chose ! […] pensez à l’Académie ! […] Et l’Académie !
— Il y a eu l’inauguration de la statue de Molière au carrefour de la rue Richelieu et de la rue Traversière ; le préfet de la Seine, l’Académie en corps, la Comédie française, etc., ont composé la cérémonie ; on a fait des discours en plein air par un froid très-vif. […] Cette mort de Nodier fait une troisième vacance à l’Académie française : Campenon, Casimir Delavigne et Nodier.
Sur cette table, une petite écritoire de cabinet, et un petit portefeuille d’académie. […] Je vous jure que si j’étois, je ne vous dis pas le ministre ; je ne vous dis pas le directeur de l’académie ; mais pur et simple agréé, je protesterois pour l’honneur de mon corps et de ma nation ; et je protesterois si fortement que Mr Hallé garderoit ce tableau pour faire peur à ses petits-enfants, s’il en a et qu’il en exécuterait un autre qui répondît un peu mieux au bon goût, aux intentions, de sa majesté polonoise.
Bouhours voulait concilier Voiture et Boileau, c’est-à-dire son goût et son intérêt ; Trublet, à son exemple, veut concilier le précieux de Fontenelle et le naturel de Voltaire, pour avoir deux voix à l’Académie. […] Je vous donne à deviner ce qui s’appelait, en ce temps-là, tour à tour, « une bibliothèque vivante où l’on apprend tout sans peine et sans étude ; une salle de musiciens où l’on entend les plus savants concerts ; un théâtre magnifique où tout ce qui frappe les yeux étonne l’esprit et glace la voix ; une école toute céleste où les esprits, de quelque étage qu’ils soient, peuvent, en y arrivant, s’élever à tous moments, et, par l’approche et la communication d’un corps lumineux, acquérir tous les jours des clartés nouvelles ; un parterre orné de fleurs de toutes les couleurs ; un corps qui marche à frais communs et à pas égaux vers l’immortalité ; le sanctuaire et la famille des Muses ; une si haute région d’esprit, que l’on en perd la pensée, comme, quand on est dans un air trop élevé, on perd la respiration. » C’est l’Académie française à qui s’adressaient ces louanges à la fois si énigmatiques et si outrées, dans des discours de réception où les nouveaux élus se donnaient toute cette peine pour ne pas se dire simplement reconnaissants. […] Le précieux s’abritait sous sa célébrité, et s’insinuait derrière lui aux Académies.
Il dort, moyennant nuances, à l’Arsenal et à l’Académie. […] Je n’ai pas besoin de vérifier les dates pour avancer que José-Maria de Heredia, ce Leconte de Lisle de poche, est entré à l’Académie plus jeune que Leconte de Lisle. […] Même les indulgents — oubliant les basses flatteries, les intrigues serviles, les lâchetés rampantes que représentent tant de succès : grade dans la Légion d’honneur, Académie, sinécure de l’État, sinécure chez Letellier, pensions de toutes sortes — diront aimablement : — Le lanceur de lentilles est peut-être un naïf honorable.
Il s’occupait de mathématiques, traduisait les Fluxions de Newton, mais déjà il se mettait en mesure avec l’avenir par des mémoires sur les végétaux qui le firent passer, à l’Académie, de la classe de mécanique dans celle de botanique, et décidèrent plus tard de sa nomination à l’intendance du Jardin du Roi, qu’il visait depuis longtemps avec la tranquillité de regard de la prévoyance. […] En effet, il ne venait à Paris que dans quelque occasion solennelle, par exemple, pour prononcer un jour, à l’Académie française, le seul discours de réception que la postérité n’ait pas oublié… et il s’en retournait après, reprendre l’immense travail auquel il avait consacré sa vie. […] Flourens s’occupe, avec une compétence dont nous ne sommes point juge, du détail de toutes les questions techniques, que nous ne saurions aborder dans ce livre, nous qui n’écrivons ni pour une spécialité, ni pour une académie.
La gloire est si bête, que ce fut une Académie — l’Académie de Copenhague — qui commença sa renommée, comme l’Académie de Dijon avait commencé celle de Rousseau.
Il a eu un prix ou une moitié de prix à l’Académie. […] Buloz, passée dans la manche d’un lauréat d’académie, pour rendre plus solennels les coups que l’on veut porter à l’une des plus grandes gloires littéraires du dix-neuvième siècle ? […] D’un autre côté, la Revue des Deux-Mondes, cette Marianne parlementaire, cet arsenal académique de mécontents où les poltrons conspirent, n’a pas pu faire l’apologie d’un homme qui se souciait peu des académies, qui aimait le pouvoir et qui glorifiait Napoléon.
À l’institution des académies en France, il fut réglé qu’on prononcerait l’éloge de chaque académicien après sa mort. […] Les éloges de l’Académie française, tous composés par des mains différentes, portent chacun le caractère de leur auteur. […] M. de Boze, médailliste, antiquaire, et de plus, écrivain correct et facile, a composé trois volumes d’éloges prononcés dans l’Académie des Inscriptions, dont il était secrétaire : le mérite de ces éloges est d’être très simples et naturels ; peut-être aujourd’hui cette simplicité paraîtrait trop uniforme, et ce naturel ne serait point assez piquant.
En 1903, l’Académie Goncourt donna son prix à M. […] Cela tient d’abord à l’importance des sommes et surtout à ce que l’Académie consacre des réputations et ne les établit pas. L’Académie Goncourt, en outre, n’a pas tenu compte de certains scrupules. […] Sur les trois lauréats de l’Académie Goncourt (MM. […] L’Académie Française, fidèle à sa mission, n’a pas refusé l’exequatur aux meilleurs poètes et romanciers d’aujourd’hui : MM.
Scribe est aujourd’hui la providence, faisaient tort à l’Académie française. […] Toutes ces déductions ont paru au public de l’Académie très savantes et très probantes. […] L’Académie, en admettant dans son sein des hommes d’un mérite aussi douteux que M. […] Il faut que l’Académie consente à le croire, les parenthèses envenimées de M. […] Les salons et les académies s’en occupent.
Une fois, écrivant sur l’Académie française à propos d’une publication de M. Livet, il cherche et trouve des raisons subtiles et profondes à une institution et à une durée mémorable dont il ne me convient pas assurément de vouloir amoindrir le prestige ; mais il semble croire qu’il en est de l’Académie comme de Rome, qu’elle est vouée à l’éternité ; « Qu’on essaye, dit-il, de se figurer un pouvoir, quelque autorisé à tout faire qu’on le suppose, qui ose porter atteinte à ce chiffre de quarante, devenu sacramentel en littérature ; on n’y réussira pas. » Grâce à Dieu, l’Académie n’est pas et n’a jamais été bien menacée de nos jours ; mais pour cela je ne crois pas que ce chiffre de quarante ait une telle vertu historique. […] C’est dans cet article sur l’Académie que M.
Que lit-on, en effet, dans l’Éloge officiel de Foucault par M. de Boze, Éloge prononcé au sein de l’Académie des inscriptions dont il était membre honoraire ? […] » Et comme on est à l’Académie des inscriptions, on n’oublie pas de citer la médaille frappée en l’honneur de Foucault par décision des États du Béarn, au revers de laquelle étaient représentés les députés venant en foule signer, à la face des autels, l’abjuration de leurs erreurs, avec une légende latine qui signifiait : « La Religion catholique rétablie dans le Béarn par des délibérations publiques de toutes les villes. » Au contraire, j’ouvre l’ouvrage d’Élie Benoît Histoire de l’Édit de Nantes, à la date de 1685 : qu’y vois-je ? […] L’année où il mourut (1721), M. de Boze, secrétaire de l’Académie, fit son éloge78. […] Foucault, l’avait comparé en pleine Académie à Cicéron, questeur en Sicile, découvrant aux portes de Syracuse le tombeau d’Archimède.
D’autres hommages attendent encore sa mémoire au sein des académies dont il était membre. […] Trois boutons de roses blanches, qui devaient être offerts à Lina pour sa fête, n’ont fleuri que pour orner son cercueil : « Si je voyais de jeunes femmes, disait l’auteur, placer dans leurs cheveux trois boutons de roses blanches, en mémoire d’un événement réel que j’ai retracé, je le déclare, je serais plus fier que si toutes les Académies de l’Empire décidaient que mon ouvrage est sans défaut. » On m’assure que son vœu fut accompli, et que les roses à la Lina eurent leur mode d’une saison. […] Droz concourut pour l’éloge de Montaigne, et son discours aimable, qui fut distingué par l’Académie, forme comme le complément de l’Essai sur l’art d’être heureux. […] Plusieurs de ceux qui composaient cette petite réunion étaient déjà membres de l’Académie française ; bientôt ils y appelèrent les autres.
Il écrit à Voltaire (lettre CV) : « J’ai annoncé à l’Académie votre Héraclius de Calderon ; elle le lira avec plaisir comme elle a lu l’arlequinade de Gilles Shakespeare. » Que tout soit perpétuellement remis en question, que tout soit contesté, même l’incontestable, qu’importe. […] Tout était bon pour l’attaquer, tout était prétexte : Mesdames de France, Newton, madame du Châtelet, la princesse de Prusse, Maupertuis, Frédéric, l’Encyclopédie, l’Académie, même Labarre, Sirven et Calas. […] Un membre célèbre de l’Académie des sciences, Napoléon Bonaparte, voyant en 1803 dans la bibliothèque de l’Institut, au centre d’une couronne de lauriers, cette inscription : Au grand Voltaire, raya de l’ongle les trois dernières lettres, ne laissant subsister que Au grand Volta. […] Ne nous étonnons donc pas des plaintes faites, des réclamations incessantes, des colères et des prudences, des cataplasmes apposés par une certaine critique, des ophthalmies habituelles aux académies et aux corps enseignants, des précautions recommandées au lecteur, et de tous les rideaux tirés et de tous les abat-jour usités contre le génie.
Quelques bas-bleus fidèles à son cours du Collège de France, à ce professeur qui avait, disons-le (c’était son défaut), un peu de bas-bleu dans l’esprit ; puis parfois un article, çà ou là, une ébullition attardée d’un talent qui avait régulièrement et vastement déferlé longtemps sur la plage du Journal des Débats, voilà tout ce qui restait de Philarète Chasles, l’Impossible à l’Académie ! […] On sait la passion qu’il eut longtemps pour l’Académie. […] Philarète Chasles, quarante fois littérateur, ne put entrer pour un dans cette Académie, de si bonne heure visée par lui, ajustée, aspirée et manquée toujours. […] Sainte-Beuve, avec la demi-lune rousse de sa tête, pelée comme le derrière d’un renard attaqué d’alopécie, son teint hortensia, son oreille rouge comme celle de Tartuffe et prête à chaque instant à monter au violet de la colère, le tout recouvert du vieux foulard qu’il étendait là-dessus quand il rentrait, échauffé, de l’Académie, et le beau Scaramouche de Chasles, à la face pâle, aux yeux italiens, aux moustaches callotiques, longues, peintes, relevées, qui ne devinrent que le plus tard possible la barbe blanche sans transition de gris qui apparut soudainement, comme celle d’un alchimiste, un jour, à son cours, et fut pour les femmes qui y venaient le coup de pistolet de la surprise.
On voyoit, dans l’endroit le plus apparent de l’académie, les trois Graces représentées avec leurs attributs, pour montrer qu’elles peuvent s’allier à la philosophie, & que l’utile ne doit paroître que sous les dehors de l’agrément. […] L’Académie & le Lycée furent longtemps inconsolables de la perte de Platon & d’Aristote.
… Dans une pièce de vers qui obtint, il y a peu d’années, le prix à l’académie de Lausanne, je trouve ces beaux traits de nature ; il s’agit d’un voyageur : Il voit de là les monts neigeux Et les hauts vallons nuageux : Puis il entend les cornemuses Des chevriers libres et fiers, Perdus dans la pâleur des airs Par-dessus les plaines confuses ; et cette autre gracieuse peinture des ébats auxquels se plaisent les nains et les sylphes de la montagne : Sur les bords de l’eau claire, à l’ombre des mélèzes. […] Il est élève de l’académie de Lausanne. Sorti du village de Crassier ou Crassy10, qui avait été déjà le lieu de naissance de Mme Necker, il fit tout le cours de ses études à cette académie, dont la discipline était alors fort désorganisée par suite des événements publics. […] Vinet, nommé depuis professeur d’éloquence de la chaire dans l’académie de Lausanne, a quitté l’université de Bâle, et sa patrie l’a reconquis. — Ayant donné sa démission après les événements de février 1845, il a été renommé presque aussitôt par l’académie de Lausanne, mais cette fois comme professeur de littérature française.
Daunou, dans l’Oratoire, une grande réputation d’écrivain, que venait confirmer au même moment un accessit remporté à l’Académie de Berlin. […] Une piqûre assez irritante qu’il reçut au sein de l’Académie des sciences morales et politiques, lorsque celle-ci, à sa renaissance, osa lui préférer M. […] Mignet), — cette blessure fut ensuite fermée et guérie par le choix que fit de lui en cette même qualité l’Académie clés inscriptions (1838). […] Daunou a toujours été très-ironique (j’ai regret à le dire) contre l’Académie française. […] Daunou, en dépit de sa prévention peu justifiable, demeure surtout littéraire et d’une littérature d’académie.
Toute cette exquise partie de la Lettre à l’Académie, où Fénelon traite de la poésie, aboutit là : les anciens respectent plus la nature et se font une plus haute idée de l’art que les modernes. […] Puis vint la fameuse séance du 27 janvier 1687, où l’Académie entendit jusqu’au bout la lecture du Poème sur le Siècle de Louis le Grand : grande fut l’indignation de Boileau qui s’épancha en injurieuses épigrammes contre l’Académie des Topinamboux. […] L’Académie avait des séances orageuses : c’était un jour de triomphe pour les modernes, quand on recevait Fontenelle ; mais les anciens avaient leur revanche, quand ils faisaient entrer La Bruyère : tous ces incidents du débat sont connus, et il suffit de les rappeler.
Quand de Brosses visita le Vatican, il y trouva les élèves de notre Académie de peinture occupés à copier les tableaux de Raphaël, et il n’en fut point satisfait du tout : leur dessin lui parut correct, le contour exact : « Mais on n’y retrouve plus, disait-il, ce feu ni ce trait hardi des originaux. […] Il est un des principaux de la petite Académie qui s’assemble dans la maison du président Bouhier, et plus tard dans celle du président de Ruffey, en attendant que l’Académie des inscriptions et belles-lettres se l’associe. […] Cet épisode mérite un chapitre à part ; la conséquence fut que de Brosses ne put jamais être de l’Académie française.
à laquelle, l’autre jour, l’Académie des Inscriptions, je crois, a jeté une moitié de prix ou de mention, avec la rogneuse justice d’une académie, mais dont aucune critique vulgarisatrice n’a parlé, malgré ce titre si promettant Histoire de la Comédie, qui, du moins, aurait dû piquer la curiosité d’un temps comme le nôtre, si profondément histrion ! […] En France, l’a-t-elle seulement fait membre de cette Académie des Inscriptions qui donne aux philologues les Invalides, mais qui ne les donne que quand on l’est, et du Méril, certes ! […] Du Méril a eu encore pour lui quelquefois, pas toujours, les petites gens de la Revue des Deux Mondes, et dernièrement le suffrage de la maternelle Académie, qui lui a donné cette gimblette partagée d’un prix !
Un de nos amis et confrères à l’Académie, un de nos bons et très bons écrivains en prose, M. de Sacy, venant prendre séance à la place de M. […] Auger à l’Académie d’alors. […] Vous vous en moquez à votre aise en famille, et pour la commodité de votre discours, le jour où vous entrez à l’Académie ; mais devant l’Europe, supposez-la absente, quelle lacune !
Il en fit le sujet d’un mémoire, d’une véritable dénonciation (1843) adressée à l’Académie française ; il mit le feu à la matière par le zèle et le souffle qu’il y déploya. […] « Jamais, dans nos réunions intérieures de l’Académie, à propos de n’importe quelle question soulevée à l’improviste, je n’ai entendu mieux causer littérature que par M. […] « Nous avions été tellement liés, dans un temps déjà bien ancien, que malgré la rupture à la suite de procédés qu’il est mieux d’ensevelir, nous nous remettions irrésistiblement à chaque rencontre, — et l’Académie les faisait fréquentes, — à causer presque comme auparavant, à discuter, à nous prendre à témoin sur des points communs.
Il eût été digne d’être de l’Académie de la Crusca, non-seulement en Italie, mais de toutes les Cruscas, s’il y en avait eu une pour chaque littérature étrangère. […] Villemain par exemple, ce grand et bel esprit, si libéral dans ses livres, ce haut et puissant seigneur qui régnait à l’Académie comme à l’Université et à qui chacun rendait sans qu’il se crût obligé à rien en retour, — à son sujet, M. […] Et puisqu’il est si avare des avances d’une vraie et abondante bienveillance, je me rejette sur la conviction qu’il aimera à parer son prochain Rapport à l’Académie d’une tirade sur le De Oratore, qui sera de meilleur aloi que l’inexacte réminiscence sur Bernardin de Saint-Pierre.
Pierre a dit qu’il n’y avait pas deux peintres dans l’académie capables de sentir le mérite de ce morceau, et Pierre pourrait bien avoir raison. […] Descamp eût mon talent chétif en littérature, il désolerait l’académie, sans en excepter le bon Chardin. […] état actuel de l’école française. voyons maintenant quel est l’état actuel de notre école, et revenons un peu sur les peintres qui composent notre académie.
En 1864, il publiait un livre intitulé : La Cité antique, qu’il nommait, avec une modestie qu’il est impossible de prendre au mot, une Étude sur le culte, le droit et les institutions de la Grèce et de Rome, — ouvrage couronné par l’Académie, et c’est ce que j’en puis dire de pis… En matière d’Histoire, je connais et j’ai souvent signalé les tendances, odieusement païennes, de l’Académie. […] Au jeu de billard, les plus maladroits peuvent quelquefois caramboler ; l’Académie fit ce carambolage de couronner le livre de M.
La fondation de son Académie réaliste, qu’il prétendait opposer à la bourgeoise Académie française, fut une sorte de mainmise sur la postérité . […] disait-il, Goncourt se moque de l’Académie des 40 et il veut fonder l’Académie des 10 ! […] Heredia le fit ajuster à sa taille, et c’est sous ce costume qu’il fut reçu à l’Académie. […] C’était la semaine de sa réception à l’Académie. […] Il s’était juré qu’Aicard serait de l’Académie : il a tenu parole.
La voici : « Je fus autrefois de l’académie. […] Déjà, depuis août 1793, les anciennes académies, regardées comme le réceptacle de doctrines fausses ou erronées, étaient détruites. […] Les Suisses du pape avaient formé le projet de mettre le feu à l’Académie et de massacrer les pensionnaires. […] J’avais demandé à faire celles qui devaient servir pour l’Académie, et chacun le désirait. […] Mon bon modèle nous donna l’hospitalité chez lui, d’où je l’envoyai plusieurs fois à l’Académie.
Nous étions à table chez un de nos confrères à l’Académie, grand seigneur et homme d’esprit. […] De là un déluge de plaisanteries sur la religion ; l’un citait une tirade de la Pucelle ; l’autre rapportait certains vers philosophiques de Diderot… Et d’applaudir… La conversation devient plus sérieuse ; on se répand en admiration sur la révolution qu’avait faite Voltaire, et l’on convient que c’était là le premier titre de sa gloire. « Il a donné le ton à son siècle, et s’est fait lire dans l’antichambre comme dans le salon. » Un des convives nous raconta, en pouffant de rire, qu’un coiffeur lui avait dit, tout en le poudrant : « Voyez-vous, monsieur, quoique je ne sois qu’un misérable carabin, je n’ai pas plus de religion qu’un autre » On conclut que la révolution ne tardera pas à se consommer, qu’il faut absolument que la superstition et le fanatisme fassent place à la philosophie, et l’on en est à calculer la probabilité de l’époque et quels seront ceux de la société qui verront le règne de la raison Les plus vieux se plaignaient de ne pouvoir s’en flatter ; les jeunes se réjouissaient d’en avoir une espérance très vraisemblable, et l’on félicitait surtout l’Académie d’avoir préparé le grand œuvre et d’avoir été le chef-lieu, le centre, le mobile de la liberté de penser. « Un seul des convives n’avait point pris de part à toute la joie de cette conversation… C’était Cazotte, homme aimable et original, mais malheureusement infatué des rêveries des illuminés.
L’Académie lui donna un de ses prix. […] … Merci à la noble Académie française !
Il arrive qu’on la signale à l’Académie. L’Académie ne peut pas la nommer officier de la Légion d’honneur : elle lui octroie cinq cents francs, — auxquels elle joint, il est vrai, un mot spirituel et, quelquefois, un compliment ironique.
L’Académie, dont Bois-Robert était membre, députa près du ministre pour demander son rappel, cette grâce fut refusée. […] Messieurs de l’Académie obéirent ponctuellement et maladroitement. […] Richelieu ne pouvait se passer de Bois-Robert, dont il fit un conseiller d’État et un membre de l’Académie. […] Il fut membre de l’Académie en 1666 et mourut en 1698. […] — L’auteur du Parnasse Réformé. — Leclerc, de l’Académie Française
Fénelon charge l’Académie française de fabriquer des mots de ce titre. […] C’est ce puéril travail de découvertes sans audace et de créations à froid que Fénelon propose à l’Académie. […] Que dire de cette chimère de mots nouveaux introduits par l’Académie française et essayés d’abord dans les conversations ? […] Tout est charmant dans les Dialogues sur l’Éloquence et dans la lettre sur les Occupations de l’Académie française. […] Je ne trouve, chez les anciens, que l’Épître aux-Pisons qui soit comparable à la lettre de Fénelon sur les Occupations de l’Académie.