L’auteur des Promenades dans Rome cite à ce sujet telles anecdotes qui ne laissent subsister aucun doute, et qui éclairent d’un jour cru toute sa pensée. […] Vielé-Griffin aligne ces mots : Vieille Rome, Force Hautaine et triste, Vaine et sans art que pour l’hégémonie, Qui foulas d’un pied lourd le verger d’Ionie Et fis stérile le vrai sang du Christ, etc. […] Edmond Barthélémy ne connaît pas ces timidités. « Rome, Byzance, Thèbes lui sont familières, et ne disait-il pas un jour que, s’il était tout à coup transporté à Constantinople, il s’y promènerait sans s’égarer, rien qu’en se souvenant des plans de Byzance qu’il sait par cœur ? […] Stendhal, Promenades dans Rome, I, 209. — Voyez sur ce sujet l’étude de M.
Je ne doute point pourtant que dans cette Rome émancipée et où les patriciennes avaient jeté le voile, au temps d’Ovide, le poète n’ait dû bien des succès et des bonnes fortunes à ses vers ; mais ce n’est point les bonnes fortunes que nous demandons pour l’auteur et le poète, c’est un sentiment pur, vif, dévoué, durable, indépendant de la jeunesse et du temps.
Il écrivait à madame Lebrun, bientôt réfugiée à Rome : « La politique a tout perdu, on ne cause plus à Paris. » Il n’émigra point pourtant ; mais inoffensif, généralement aimé, se couvrant du nom de Montanier-Delille, et de plus en plus rapproché de sa gouvernante, qui passa bientôt pour sa nièce34 et devint plus tard sa femme, il baissait la tête en silence durant les années les plus orageuses.
Comment se persuader que, tant de siècles avant Alexandre, ces barbares de l’extrême Orient eussent pris dans leurs livres un ton si sublime de vérité, de noblesse, d’éloquence, de majesté de pensées, dont on ne trouve que des lueurs dans les chefs-d’œuvre de Rome, et qui mettent ces livres (les Kings) au premier rang après nos livres saints pour la religion, la morale, la plus haute philosophie ?
Ses Considérations sur la France éclatèrent de Lausanne à Turin, à Rome, à Londres, à Vienne, à Coblentz, à Pétersbourg, comme un cri d’Isaïe au peuple de Dieu.
IX Nous avons dit en commençant que tous les manuscrits originaux d’Aristote, recueillis à Athènes par Sylla, furent emportés par lui à Rome.
Il est le blason de la liberté d’Amérique ; il servit de type à Rome dans ses conquêtes, à Napoléon dans ses entreprises.
Ce frère Loup a des bulles à Rome ; son sénéchal est Chevance, et son frère germain Intrigue.
Vous ne trouverez plus sur les corps modernes les attitudes grandies et raidies à Rome par la vie à la dure, en beaux gestes longs et tranquilles, en poses héroïques à larges tombées de plis.
Sur ces hauts sommets, le voyageur jouit de la pureté de l’air, comme un gourmet d’eau, jouit à Rome, de la bonté de l’ aqua felice .
Cette négation de tout le passé théologique, philosophique, poétique, architectural, historique même, de l’humanité antérieure à nous, leur est nécessaire ; car, sans cela, comment pourraient-ils se justifier à eux-mêmes cette progressivité indéfinie et continue de l’esprit humain, progressant de Brahma, de Job, de l’Égypte, de la Judée, de la Grèce et de Rome, jusqu’à Paris, au siècle de Louis XV, et au nôtre ?
Charles Didier, l’auteur nébuleux de Rome souterraine. […] dit l’éditeur, mais ne pourriez-vous rien me faire sur le Pape et les cardinaux de Rome ; une espèce de contrepartie au dernier ouvrage de M. de Lamennais… on signerait ça. — On signerait ça l’abbé H***, répond M.
Ainsi évoquent-ils Néron, l’incendie de Rome, Pétrone qui, et que sais-je encore ? […] L’Église, tous les chemins lui sont bons, et elle s’en vante : Tous les chemins mènent à Rome.
Voyez l’Égypte, la Grèce, Rome, l’Empire d’Orient, même la Chine. […] (Les peuples sans luxe ont été forts : ainsi la Perse de Cyrus, les Scythes, l’ancienne Rome, les Francs, les Saxons, les Suisses contre Charles le Téméraire, les Hollandais contre Philippe II.) […] Cependant, — pour changer un peu, — Saint-Preux est parti pour Rome, où l’appelle mylord Édouard. Wolmar, ayant vu Saint-Preux désespéré au moment de partir, lui donne de loin ces conseils délicats : « … Faites votre sœur de celle qui fut votre amante… Pensez le jour à ce que vous allez faire à Rome : vous songerez moins la nuit à ce qui s’est fait à Vevey. » Mais Saint-Preux est bientôt de retour. […] Ainsi, le peuple souverain, qui ne devait prendre à chaque citoyen que la part de sa liberté « dont l’usage importe à la communauté », lui prend finalement tout. — Et, comme sans doute Rousseau prévoit qu’il y aura de mauvais esprits qui essayeront de résister ou de se dérober, il imagine par surcroît un tas de magistratures imitées des républiques antiques pour maintenir l’ordre : — la dictature, bien entendu, dans les grandes crises ; mais aussi la censure, pour surveiller les mœurs, dénoncer les méchants et réglementer ce qui pourra rester de plaisirs aux malheureux citoyens, — et le tribunat, « conservateur des lois et du pouvoir législatif » et qui « servira quelquefois à protéger le souverain contre le gouvernement » (c’est-à-dire le peuple contre ses commissaires), comme faisaient à Rome les tribuns du peuple, quelquefois à soutenir le gouvernement contre le peuple, comme fait à Venise le Conseil des Dix ; et quelquefois à maintenir l’équilibre de part et d’autre, comme faisaient les Éphores à Sparte.
Et c’est ainsi, Monsieur, que l’on s’amende à Rome ? […] Il a dit l’admirable : « Je vais à Rome », d’une façon digne du texte. — Il me semble qu’il meurt mal. […] Oui, sans doute, oui : c’est là qu’il faut saisir Les seuls objets qu’on voit avec plaisir… Et, bien entendu, arrive l’éloge de Shakespeare, que les créateurs du drame populaire croyaient leur maître, sans songer que Shakespeare a fait de la tragédie historique à sa manière, mais n’a guère fait que de la tragédie historique et est parfaitement, lui aussi, un « homme à casque » : Ainsi pensait cet Anglais, ce grand homme Qui fit parler les savetiers de Rome, Le Caliban, les fossoyeurs danois. […] Qu’on ne trouverait pas, de Pékin jusqu’à Rome, Un mari plus complet que ne l’est le pauvre homme !
Fouillant partout, en France comme en Italie, comme en Piémont, comme à Metz, les papiers d’État, les archives municipales, les correspondances diplomatiques et littéraires, consultant les poésies, les monuments, les estampes, l’auteur a suivi Rabelais dans toutes ses pérégrinations, depuis ses voyages à Rome jusqu’à sa fuite à Metz, quand la Sorbonne menaçante songeait, peut-être à lui faire partager le bûcher d’Étienne Dolet. […] En effet, dans son voyage à Rome il ne s’agit rien moins que d’engager le Pape à rompre le mariage de Catherine d’Aragon avec Henri VIII ; en un mot, à retirer à l’Espagne le crédit que lui donnait en Angleterre une souveraine tante de Charles-Quint. […] Toutes les luttes du statuaire avec le pape Jules II, luttes mesquines dont les ajournements de paiement tiennent la plus grande place, sont rapportées dans ce livre rempli d’épisodes inédits et curieux, comme l’arrestation d’Érasme à Rome parce que les passants avaient pris son rabat blanc pour le linge de cette couleur qu’on attachait à l’épaule des pestiférés.
La liberté qui fut si féconde dans les temps anciens, sous le ciel de Rome et d’Athènes, ne serait-elle plus qu’une Muse ingrate ou une mauvaise conseillère, et le poète des temps modernes, qui ne doit à l’État que son nom quand il vient au monde et quand il en sort, maître qu’il est de son corps et de sa pensée, serait-il plus mal servi par la liberté que par l’imitation et la dépendance ? […] La Grèce qui le consacrait à Jupiter, croyait qu’il était là pour cacher une hamadryade ; Rome, pour couronner le soldat qui avait sauvé la vie à son camarade. […] Ainsi de mes projets. — Quand vous verrai-je, Espagne, Et Venise et son golfe, et Rome et ses campagnes ; Toi, Sicile, que ronge un volcan souterrain, Grèce qu’on connaît trop, Sardaigne qu’on ignore, Cités de l’aquilon, du couchant, de l’aurore, Pyramides du Nil, cathédrales du Rhin ? […] Je sais que, depuis ma première déclaration, le drame est monté au Capitole, et a dit aux Romains de la jeune littérature : « Il y a six ans, à pareil jour, j’ai sauvé l’art dramatique ; allons en rendre grâce aux dieux. » Mais, moi, je suis resté au bas de l’escalier ; et, comme les poètes campaniens qui poursuivaient Scipion de leurs sarcasmes patriotiques et raillaient ce Grec qui imposait à Rome la langue et la littérature des vaincus, je me suis permis de siffler le triomphateur, et de dire qu’il n’y avait pas lieu à remercier les dieux de sa dernière victoire, mais bien plutôt à les accuser de ne prendre aucun souci des affaires humaines, puisque leurs foudres dorment au ciel pendant qu’on profane ici le temple où ont sacrifié Molière et Shakespeare.
Le premier consul l’envoya à Rome comme premier secrétaire d’ambassade. […] Ecarté du ministère, où ses collègues lui faisaient de l’opposition, il rentre dans la presse indépendante jusqu’en 1828 A cette époque, il eut l’ambassade de Rome, mais s’en démit à l’arrivée du ministère Polignac. […] « S’il faut dire tout ce que je pense, je crois que ce système est une des causes de la supériorité que les grands hommes d’Athènes et de Rome ont sur les grands hommes des temps modernes. […] Et ce n’est rien encore auprès des Martyrs ; il y a là Grèce antique, Rome antique, Rome chrétienne, Gaule, Pays-Bas, Armorique, Paris au ive siècle, Gaulois, Francs, Grecs, Romains. […] Je ferai sa statue aussi charmante qu’elle… Je la contemplerai pendant des mois entiers… Ce bloc prendra sa forme éblouissante et rare ; Elle restera chaste et candide à côté… On dira : « Le sculpteur a deux filles : Beauté Et Pudeur ; Ombre et Jour ; la Vierge et la Déesse Quel est cet ouvrier de Rome ou de la Grèce Qui, trouvant dans son art des secrets inconnus, En copiant Marie, a su faire Vénus ?
— Asham, lui dis-je, vous savez avec quelles délices je lisais avec vous les philosophes et les poètes de la Grèce et de Rome ; les beautés mâles de leur langage, l’énergie simple de leur âme resteront à jamais incomparables.
On sait le luxe, le bon goût, les dîners exquis, l’admirable représentation du cardinal de Bernis à Rome. « On l’appelait le roi de Rome, et il l’était en effet par sa magnificence et par la considération dont il jouissait… Sa table donnait l’idée des possibles… Dans les fêtes, les cérémonies, les illuminations, il était toujours au-dessus de toute comparaison. » Il disait lui-même en souriant : « Je tiens l’auberge de France dans un carrefour de l’Europe202 » Aussi bien leurs traitements et indemnités sont-ils deux ou trois fois plus amples qu’aujourd’hui. « Le roi donne 50 000 écus pour les grandes ambassades.
C’est qu’il y a une architecture classique pour les idées comme pour les pierres, amie comme l’autre de la clarté et de la régularité, de la majesté et du calme ; comme l’autre, elle a été inventée en Grèce, transmise par Rome à la France, par la France à l’Angleterre, et un peu altérée au passage.
Avec lui ne mourut pas un homme, mais une doctrine, qui ne disparut un moment que pour faire explosion dans le monde, lorsque plus tard Sylla vint s’emparer d’Athènes, et qu’ayant retrouvé les innombrables manuscrits d’Aristote, il les remit à des collecteurs de dépouilles opimes pour les transporter à Rome et en remplir, jusqu’à nos jours, l’univers.
Mais il serait à souhaiter du moins qu’ils fussent simples spectateurs dans cette société forcée, et spectateurs assez attentifs pour n’avoir pas besoin de retourner trop souvent à une comédie qui n’est pas toujours bonne à revoir ; qu’ils assistassent à la pièce comme le parterre qui juge les acteurs, et que les acteurs n’osent insulter : qu’en un mot ils y fussent à peu près dans le même esprit qu’Apollonius de Thyane allait autrefois à Rome du temps de Néron, pour voir de près, disait-il, quel animal c’était qu’un tyran.
XVII Ainsi, Henri V est un homme, — Henri V, qui, sous la plume de Shakespeare, est César et Alcibiade tout ensemble, César et Alcibiade sans leurs vices, — Henri V est un homme comme César, qui était aussi un homme avant d’être Romain, et comme Alcibiade, qui l’était avant d’être Grec, et qui, partout où ils auraient été, chez les Lestrygons ou chez les Scythes, auraient eu les qualités charmantes qu’ils avaient à Rome ou à Athènes.
Mais cette seconde enfance n’en est pas moins sénile, stérile et l’art l’abandonnerait : heureusement que la civilisation antique, facticement consolidée, va s’effondrer… — Il en va de même à Rome où, toutefois, moins de sincérité qu’en Grèce unit l’Art à la Religion, à cause, sans doute, que la race, non autochtone, vit de traditions plutôt transmises par la mémoire qu’inventées par l’intuition. […] On vit alors le vieux Corneille ranimer les héros de Rome, et, de par la magie de Racine, se redresser de l’oubli le peuple majestueux de Sophocle et d’Euripide. […] Un Chrétien, Auguste ; une catéchumène, Andromaque ; Phèdre, une repentie… Et n’est-ce pas pour symboliser ce sens profond de leur œuvre, que Corneille et Racine y érigèrent — ainsi que les deux colonnes d’un arc de-triomphe où passe en procession tout le siècle, — Athalie et Polyeucte 19. — L’œuvre double était accomplie : les poëtes avaient repris à leurs maîtres païens les grandes fables pour les dédier au Christ — comme avaient t’ait les Papes, à Rome, des temples transformés en basiliques — et les docteurs de la Religion triomphante en avaient réinformé toute vie publique et intime, comme par l’immense expansion d’un principe unique et inépuisable. — Mais à peine accomplie l’œuvre se laissait voir de peu de durée. […] Dans les livres de ceux-là et jusque dans la chaire, l’enseignement de la Théologie se souvient d’Athènes et de Rome ; sous la plume de ceux-ci et jusque sur la scène, le sens sacré des fables d’Homère s’atténue, s’efface, s’anéantit pour ne laisser plus subsister que l’âme même de l’humanité baptisée.
Nos grands-hommes, fatigués par de pareils adversaires, en bute aux calomnies & aux injures qu’ils ne peuvent meme repousser, sont bien plus estimables que ceux de la Grèce & de Rome, parce qu’ils ont à dompter chaque jour de nouveaux obstacles, & qu’ils ne sont pas excités aux nobles actions d’une maniere si puissante. […] Le tyran aux sourcils élevés, le confident toujours humble & toujours supposé discret, la Princesse amoureuse & fiere, le jeune Prince malheureux & chéri, ne font que changer de place, comme à une table de jeu : ils étoient à gauche ; le Poète, par un coup étonnant de génie, les met à droite : ils avoient un casque, il leur donne un turban : ils respiroient à Rome, il les transporte en Perse ; & à l’aide des lampions & du souffleur, cette sérieuse caricature passe comme si elle n’étoit pas étrangement risible.
Quinet fait parler le Sphinx, la reine de Saba, les mages, les fées, Attila, les cathédrales, Charlemagne, Babylone, Béatrix, Héloïse, Rome, l’Océan, Athènes, le Vatican, le Christ17. […] Ferrero nous a montré dans Rome la crise économique et sociale, trop négligée chez Mommsen ; et Saint-Évremond, par sa seule observation piquante, a mérité le titre de prédécesseur de Montesquieu. […] A Rome, à la table de l’ambassadeur de France, Montaigne défendit les mérites d’Amyot.
Tout ce qui se rapporte au gouvernement républicain, dans son livre, est tiré de l’étude qu’il a faite et de la vision qu’il a gardée de la vieille Rome. […] Il a affirmé très énergiquement que le peuple ne se trompe point dans le choix de ses représentants, et il en donne comme exemple Athènes et Rome, ce qui est bien un peu étrange. Pour Athènes, cela ne peut pas se soutenir, et figurez-vous Rome sans le Sénat. […] Qu’importe, reprend Voltaire : « On chantait publiquement sur le théâtre de Rome : Post mortem nihil est …. » et ces sentiments ne rendaient les hommes ni meilleurs ni pires. […] La même à Rome qu’à Athènes, comme dit Cicéron, universelle et constante dans l’humanité.
Ensuite il racontait comment, et quand étaient venus les fils de Rome, bâtisseurs de cités et dictateurs de lois, et Caiüs Calvinus et Caiüs Marius, le grand vainqueur démocratique qui, à Aix, broie sous son char le front d’un monde chauve et derrière lui a enchaîné les rois ; et le tyran qui désole et déflore sa patrie, César, que le destin frappe d’un coup tardif, car, grâce à lui, l’aigle romaine ruée contre sa sœur Marseille abat un peuple valeureux, et par lui la vertu désespère de Dieu ! […] Sénèque l’avait créé à Rome, ce genre fatal ; au dix-septième siècle, c’est Ledesma qui le retrouve, et on le nomme le Conceptisme. […] le long des murailles, couvrant de leur ombre les immortels chefs-d’œuvre des Prix de Rome illustres dont nul ne saura jamais le nom.
» Plus loin, Octavie, l’épouse légitime d’Antoine, gémit en silence des infidélités de son mari, elle déploie une sensibilité délicate, mélancolique, un peu mignarde, qui nous transporte à mille lieues de l’Égypte et de Rome. […] On joua une petite pièce de lui, intitulée le Bourgeois de Rome, qui succomba devant une bourrasque d’étudiants telle qu’il en éclate parfois dans ce parterre, bruyante province du pays latin. […] Mais du moment qu’il s’agit d’une pièce, puisée dans les archives de notre histoire, beaucoup plus inconnue pour nous que celle de la Grèce et de Rome, du moment qu’au lieu du péplum et de la tunique de laine nous voyons paraître la soie, le velours, l’acier, la visière, les gantelets, nous n’admettons plus qu’on puisse nous intéresser au moyen de trois ou quatre personnages, se mouvant dans une action simple et sobre, sans coup de théâtre et sans péripétie : nous demandons que l’intérêt aille en croissant, que l’imprévu ait sa part, que l’auteur nous tienne sans cesse suspendus au fil d’événements que chaque acte noue et dénoue, embrouille et débrouille : il nous faut du mouvement, du bruit, du tumulte, des flots de gentilshommes ou de populaire se déroulant sur la scène, un reflet de cette vie compliquée du moyen âge, dont le drame moderne, à défaut d’autre mérite, avait si bien saisi le côté matériel et pittoresque. […] « Ce n’est pas tout : parti de nouveau, comme ces grands capitaines que les Césars de Rome exilaient dans une lointaine conquête, il avait, en quinze mois, soumis l’Égypte, repris Alexandrie comme sa ville natale, défait une grande armée turque, occupé l’isthme de Suez, menaçant de loin les Anglais dans le plus court passage qui conduise aux Indes ; puis, maître du Delta, il avait envahi le Désert et la Syrie, conquis comme un croisé les villes de Gaza et de Jaffa, et gagné des batailles au pied du Thabor, comme devant les Pyramides : et maintenant, à travers ces bruits de renommée qu’un lointain mystérieux rend plus éclatants, avec cet attrait pour les imaginations qui est nécessaire à la gloire, il arrivait inattendu, au jour le plus favorable, à l’heure de l’impatience et de la crise. […] Un éloquent orateur a appelé Rome la seconde patrie de tout le monde : sainte et sublime patrie où nous devrions tous être naturalisés par la foi !
Un marchand de truffes s’y présenta, et le parfum de sa marchandise vint animer les physionomies béates et contrites des courtisans de l’envoyé de Rome : « Tartufoli, signor nunzio, tartufoli », s’écriaient-ils en lui présentant les plus belles. […] Camoëns a donné aussi, sous ce titre, une imitation de Plaute, très pâle et très indigne de l’auteur des Lusiades ; mais tel était l’attrait de ce sujet, que ces imitations, toutes faibles qu’elles étaient, ont obtenu des succès de vogue dans les lieux qui les virent naître : l’original, on le pense bien, n’avait pas reçu un accueil moins éclatant à Rome ; car, quelques siècles encore après la mort du poète latin, on le représentait aux fêtes de Jupiter.
Le goût a passé de Paris à Londres… « L’anglomanie est ici une maladie épidémique contractée exprès pour avilir les chefs-d’œuvre de l’autre siècle et se couronner à peu de frais de la nation rivale de Rome et d’Athènes.
Sur la république de Saint-Marin : Nothing can be a greater instance of the natural love that mankind has for liberty and of their aversion to an arbitrary government, than such a savage mountain covered with people, and the Campania of Rome, which lies in the same country, almost destitute of inhabitants.
L’acquisition de ces habitudes, de ces facultés et de cet esprit, jointe au hasard d’une ancienne hostilité contre Rome et de ressentiments anciens contre une Église oppressive, a fait naître une religion orgueilleuse et raisonneuse qui remplace la soumission par l’indépendance, la théologie poétique par la morale pratique, et la foi par la discussion.
Bien des choses ont vieilli dans ce poème : le ciel d’abord, qui a été dépeuplé de ses dieux ; les nations ensuite, telles que les Troyens et les Hellènes, petits groupes d’hommes qui n’ont laissé que des cendres sur le cap Sigée et un nom sur les pages impérissables de leur poète ; les mœurs enfin, qui ne ressemblent pas plus aux nôtres aujourd’hui que la barbarie à la civilisation et que Troie ou Argos, bourgades classiques, ne ressemblent à Paris, à Rome, à Constantinople ou à Londres.
Cette théorie des lois somptuaires, qu’il faut, dit Fénelon dans ce même plan, imiter des Romains, comme si l’expérience de Rome n’en avait pas prouvé l’inefficacité, Mentor en fait l’application la plus étendue au peuple de Salente.
Il avait acquis des terrains à Florence, et une partie de ces terrains lui était achetée 250 000 francs, pour le percement d’un boulevard, quand le transfèrement de la capitale d’Italie à Rome a fait abandonner le projet.
Il parle du théâtre, dont, dit-il, il est dégoûté, mais cependant, où il sent qu’il pourrait se renouveler, et est au fond, tenté de faire une pièce entre ses romans de Lourdes et de Rome.
Ils disent comme nous, avec des nuances d’orthographe, Séville, « Venice », Florence, Rome, Naples.
Il venait de prendre part à Bruxelles au concours de Rome pour la musique. […] L’objet raisonnable des concours, c’est de sélectionner les bons praticiens et les professeurs qui, doués ou non de la faculté créatrice, qui est la chose la plus rare et la plus imprévisible du monde, sauront au moins par leur goût consommé, par leur initiation profonde et complète aux traditions des maîtres et à la science d’école, maintenir les fondements nécessaires et le niveau élevé de l’art II y a un concours de Rome tous les ans.