Plusieurs jours se passèrent sans que M. de Nangis osât faire usage de cette permission ; enfin, dans le même voyage, s’étant trouvé auprès de Bontemps (le valet de chambre) dans le salon de Marly, Bontemps lui dit qu’il savait quelqu’un qui irait bientôt à la chasse à tirer avec le roi. […] Le cardinal rougit et se tut. — Une autre fois, pendant un voyage à Compiègne (juin-juillet 1739), une petite circonstance paraît digne de remarque au duc de Luynes ; c’est encore une légère velléité d’indépendance : M. le cardinal de Fleury était dans l’usage d’entrer dans les cabinets du roi par une porte de derrière dont il avait la clef. […] Il est amusant, quand on sait de quoi il retourne, de suivre de l’œil jour par jour le train de cette Cour et de ses plaisirs, ces continuelles parties à La Muette, à Madrid, à La Rivière, à Choisy, ces voyages intimes du roi et des quatre sœurs ainsi qu’on les appelle, c’est-à-dire des deux princesses du sang, Mlle de Charolais et Mlle de Clermont, et des deux sœurs, Mme de Mailly et Mme de Vintimille ; car Mme de Mailly, à un certain moment, s’était adjoint une de ses sœurs, avec laquelle elle paraît avoir vécu en parfaite intelligence, quoique celle-ci fût d’une humeur plus hardie et plus inégale.
La question de l’Algérie fut une de celles qu’il étudia le plus à fond ; il fit pour cela deux voyages en Afrique. […] Pour celui qui étudie les formes différentes et caractéristiques des esprits, il est curieux de suivre M. de Tocqueville en Allemagne, dans son voyage à la recherche de cet ancien régime qui le préoccupe tant : il ne parvient pas d’abord à trouver ce qu’il espérait, et à découvrir un ordre de symptômes précurseurs de 89 et corrélatifs aux nôtres. […] Bref, l’objet de sa recherche, et pour lequel, dans son zèle d’investigateur, il a fait le voyage, paraît se dérober.
A cette date où nous sommes, il n’avait rien, ou bien peu de chose, du chrétien encore ; c’est dans un voyage à Rome, où il était allé avec un de ses amis par simple curiosité, qu’il se convertit. […] Il nous livre là le secret de sa rhétorique tant naturelle qu’artificielle, telle qu’il se la fit à lui-même un peu avant le voyage de Rome et après. […] Veuillot a beaucoup écrit, et je ne puis parler de tous les livres qu’il a composés : le volume les Français en Algérie (1845) résume avec intérêt les souvenirs d’un voyage qui remonte à 1841, et dans lequel il fut l’hôte, le commensal et presque lesecrétaire du maréchal Bugeaud, nouvellement nommégouverneur général.
Le voyage inopiné du roi de Saxe à Paris, dans l’hiver de 1809, ne fit que retarder son entrée en fonction. […] J’avais ces présomptions avant mon voyage d’Espagne ; ce qui ne m’a pas empêché de l’y faire venir, ni de le voir à Paris à mon retour. […] Voyage en Allemagne et en Pologne, par G.