Les deux premiers volumes de Proverbes dramatiques de M. Théodore Leclercq parurent en 1823, et les volumes suivants continuèrent de se publier jusqu’au nombre de neuf ou dix. […] Théodore Leclercq mit en tête de son premier volume en 1823 : J’ai aimé, disait-il, à jouer des proverbes, et j’en ai fait. […] Ce mot du proverbe, caché dans l’action, semblait d’abord assez important pour qu’on ne le dît pas, et Carmontelle a soin de donner à chacun de ses proverbes un autre titre, en en rejetant le mot tout à la fin du volume, pour que le lecteur puisse le deviner lui-même, s’il est habile. […] Théodore Leclercq continua de produire encore et de publier le recueil de ses volumes : pourtant, si sa réputation était dès lors tout à fait établie, le grand moment de vogue et d’attention était passé.
Sous ce titre impropre d’Œuvres, il existe six volumes des plus intéressants et des plus authentiques, qu’il serait plus juste d’intituler Mémoires de Louis XIV ; ils se composent, en effet, de véritables mémoires de son règne et de ses principales actions, qu’il avait entrepris d’écrire pour l’instruction de son fils. […] Les originaux, déposés par le duc de Noailles à la Bibliothèque du roi, y ont été conservés ; c’est d’après ces manuscrits que se fit en 1806 la publication des six volumes dont je parle, et auxquels, je ne sais pourquoi, le public n’a jamais rendu la justice ni accordé l’attention qu’ils méritent. Ces volumes se vendent depuis longtemps à vil prix. […] Mais il est plus utile d’insister sur les ressorts élevés qu’il trouvait dans cette foi et dans cette conscience royale, ce qui lui faisait dire au milieu des hasards de la politique : « Mais au moins, quel qu’en soit l’événement, j’aurai toujours en moi toute la satisfaction que doit avoir une âme généreuse quand elle a contenté sa propre vertu. » Parlant de ces six volumes de Mémoires au moment où ils parurent, M. de Chateaubriand les a très bien jugés en disant : Les Mémoires de Louis XIV augmenteront sa renommée : ils ne dévoilent aucune bassesse, ils ne révèlent aucun de ces honteux secrets que le cœur humain cache trop souvent dans ses abîmes. […] Charles Dreyss, a publié les Mémoires de Louis XIV (2 volumes, 1860), avec une étude critique fort détaillée.
Les deux Introductions qu’il a placées à la tête de son volume de Saint-Simon portent la marque de son talent, à lui, — talent très vivant et très personnel. […] Elle est consacrée à Saint-Simon tout seul, au Lazare délivré, qui sortira prochainement tout entier de son sépulcre, mais qui n’en sort qu’une partie de lui-même aujourd’hui… Nous n’avons en ce présent volume que Saint-Simon dans une des spécialités de sa vie… Ce n’est plus le Saint-Simon des Mémoires. […] Nulle d’affaires, comme je l’ai dit plus haut, l’ambassade d’Espagne n’eut d’autre importance politique que des mariages entre des enfants, et sans ces stupéfiantes adorations à Dubois, qui jurent si cruellement avec le caractère connu de Saint-Simon, de cet homme qui semblait fait d’un seul morceau comme un bloc de granit volcanisé, il n’y aurait rien à y chercher… Le portrait du roi et de la reine d’Espagne, l’esquisse du grand portrait des Mémoires, ne fait point partie des dépêches de l’ambassadeur, et il est rejeté à la fin du volume. […] Il le verse dans un volume de cette édition Hachette dans laquelle il n’est pour rien, bien entendu, et n’intervient que par de faibles et pâles préfaces. […] Cela rappelle le petit poisson au nez du requin ; mais le petit poisson y voit clair, et Faugère n’y voit goutte. — Ce volume prouvera, du reste, une fois de plus, que la supériorité d’un homme, quand il est supérieur, se retrouve partout.
Les Géorgiques furent sur les toilettes comme un volume de l’Encyclopédie ou comme le livre de l’Esprit ; on crut lire Virgile. […] Clément de Dijon seul, Clément l’inclément, comme dit Voltaire avec son volume d’Observations critiques (1771), que suivit bientôt un second volume de Nouvelles Observations (1772), vint troubler le succès du traducteur des Géorgiques et du poëte des Saisons. […] En tête du volume se voyait une caricature d’après le dessin d’un élève de David. […] En tout, ce n’était pourtant que deux volumes, qu’on gonfla et qu’on doubla de notes. […] Mais si, le doigt s’égarant, on remontait dans le volume à quelques pages de là, si on lisait à haute voix le portrait de Jean-Jacques : Hélas !