Si notre jeunesse, si notre force servent à assurer leur existence d’homme, nous nous serons battus pour notre idéal qui reste vivant, souriant, à travers les éclairs et le tonnerre. […] Peu avant cette belle fin, Lapierre avait écrit à ses amis de l’Humanité cette page testamentaire : Nous sommés soldats des armées de la République menacée par le militarisme allemand, mais nous restons tous inébranlablement attachés à notre grand idéal et à l’organisation qui en est la forme vivante… Socialistes au cœur humain et au sentiment généreux, nous avons un devoir sacré à remplir, au milieu de tant de colères et de haines : éviter que les bas instincts ne sèment dans l’âme de nos camarades de combat les idées de vandalisme et de sauvagerie.
Quelles ressources pour un romancier, dans cet empire colonial universel, vivant et fréquemment parcouru ; quelles inspirations multiples et toujours dominées par le souvenir de l’immense cité du bord de la Tamise ; quelle saine rénovation des thèmes les plus communs ! […] Vous nous voyez, nous vous voyons, nous sommes nos preuves vivantes et parlantes.
Nous avons fait jadis une hypothèse de ce genre en ce qui concerne les espèces vivantes. […] Elle réinsuffle de la durée vivante au temps desséché en espace.
« Vous savez la force meurtrière d’Ajax2, et comment, à une heure avancée de la nuit, se perçant de son propre glaive, il mit un reproche éternel sur tous les enfants des Hellènes venus il Troie ; mais Homère l’a honoré parmi les hommes ; et, en relevant toute la vertu d’Ajax, il a ordonné, de par le rameau de feuillage, au reste du monde, de se plaire toujours à ses chants inspirés ; car, si quelqu’un dit quelque chose en beaux vers, cette parole, une fois proférée, chemine toujours vivante ; et sur la terre et à travers les mers le rayon de la gloire a marché, sans s’éteindre jamais ! […] Le corps, chez tous, suit la loi de la mort irrésistible ; mais il reste de nous une image vivante du principe éternel : car seule, elle vient des dieux.