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334. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XX. Le Dante, poëte lyrique. »

Mais ici toute prétention exclusive est vaine ; la poésie lyrique est née partout, avec les premiers et les plus vifs sentiments de l’âme. Si notre Montaigne croyait la reconnaître dans la chanson du cannibale Iroquois célébrant une couleuvre, dont il voudrait dérober les vives couleurs pour en parer le collier de sa maîtresse, si ce chant barbare semble au philosophe français tout anacréontique, même passion, même fantaisie ne dut-elle pas cent fois se produire dans les épreuves de la vie du moyen âge ? […] À peine la langue italienne, sortant toute vive des ruines de l’idiome romain, fut-elle balbutiée par des chanteurs vulgaires, que toutes les affectations de la pensée, toutes les fadeurs de la fausse passion, vinrent gâter l’art des vers : il semblait que la scolastique pesât même sur l’amour. […] L’art, du reste, a tué la passion ; et il semble que ces natures si vives, si guerrières, soient soumises à toutes les gênes d’une science technique et raffinée.

335. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Camille Jordan, et Madame de Staël »

. — Qui, par tout le reste de la France, fit couler aux cris redoublés de : Vive la liberté ! […] On lui voudrait sans doute plus d’entraînement, un élan plus vif vers cette sœur de génie qui lui faisait signe tant de fois de venir. […] Je lui ai exprimé le plus vif désir de voir Mme Camille. […] J’ai lu avec un vif intérêt ce qu’on nous dit dans les journaux de votre discours. […] Ces fragments ont été écoutés avec un vif intérêt ; on y a retrouvé le talent de M. 

336. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Bossuet. Œuvres complètes publiées d’après les imprimés et les manuscrits originaux, par M. Lachat. (suite et fin) »

Les glorieuses bassesses du christianisme, tel est son sujet ; il est, en parlant ainsi, dans le plus vrai sens et dans le plus vif du christianisme ; il nous en dit le secret, il nous en fait toucher du doigt la clef de voûte au moral, au sens divin. […] Ici il s’écrie : Vive l’Éternel !

337. (1874) Premiers lundis. Tome I « [Préface] »

J’y ai donné d’assez rares articles littéraires, dont quelques-uns se trouvent recueillis dans les précédents volumes ; quelques autres que je pourrais regretter sont empreints d’une personnalité assez vive pour que je les y laisse… » Ce n’était plus son avis quand il est mort. […] Des entrefilets politiques portent également sa marque — une empreinte vive et brûlante (comme on en écrivait dans ces mois où la lave fumait encore) — mais il n’a pas eu le temps d’avouer ou de rejeter la paternité de chacun d’eux, et nous devons nous borner à celui que nous avons déjà donné dans Ma Biographi.

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