Les passions que ces imitations font naître en nous ne sont que superficielles Quand les passions réelles et veritables qui procurent à l’ame ses sensations les plus vives ont des retours si facheux, parce que les momens heureux dont elles font joüir sont suivis de journées si tristes, l’art ne pourroit-il pas trouver le moïen de separer les mauvaises suites de la plûpart des passions d’avec ce qu’elles ont d’agréable ?
Émile Augier travaille donc en vieux et en petit, mais ses nielles dramatiques ne se relèvent pas par la pureté, la précision, le vif étincelant du détail.
L’intérêt de telles études, c’est qu’elles sont entendues au point de vue historique et philosophique et qu’elles n’impliquent pas chez celui qui se plaint de notre législation le naïf espoir, ni même le désir très vif de la voir modifier.
Il sait que pour donner à des hommes une idée nette et vive, il faut les reporter à leur expérience personnelle. […] Il avait une idée précisément aussi vive de l’insurrection de Bénarès que de l’émeute de lord George Gordon, et de l’exécution de Nuncomar que de l’exécution du docteur Dodd. […] Il a le plus vif sentiment des causes ; et ce sont les causes qui lient les faits. […] J’ai omis un tiers du morceau sur l’Acte de Tolérance ; et les esprits vifs diront que j’aurais dû en omettre un autre tiers. […] Bien plus, par la structure de son esprit, par son éloquence et par sa rhétorique, il est latin ; en sorte que la charpente intérieure de son talent le range parmi les classiques ; c’est seulement par son vif sentiment du fait particulier, complexe et sensible, par son énergie et sa rudesse, par la richesse un peu lourde de son imagination, par l’intensité de son coloris, qu’il est de sa race.