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2424. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre premier. Le Moyen Âge (842-1498) » pp. 1-39

. — Qu’il se peut qu’en effet quelques fabliaux nous soient venus de l’Inde ; — mais qu’en général on a de notre temps beaucoup abusé des « origines orientales » ; — et que la plupart de nos fabliaux, comme Brunain, La Vache au Prêtre, ou Le Vilain Mire, ou La Bourgeoise d’Orléans, ne supposent pas un effort d’invention qui passe la capacité de l’expérience la plus vulgaire. — Grossièreté des fabliaux ; — et difficulté d’en transcrire seulement les titres ; — pour cause d’obscénité. — De la portée satirique des fabliaux ; — et, à ce propos, qu’ils semblent avoir évité d’attaquer les puissants du monde. — Comment, en revanche, ils traitent le prêtre, le « curé de village », non le moine, ni l’évêque ; — et comment ils traitent la femme. — De la valeur « documentaire » des fabliaux ; — et s’ils nous apprennent quelque chose de plus que les Dits, par exemple ; — ou tant d’autres « documents » de tout ordre. — Fortune européenne des fabliaux ; — et, au cas que l’origine n’en soit pas française, — du peu de gré qu’il faut savoir à nos trouvères de la forme d’esprit que les fabliaux ont propagée dans le monde.

2425. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Edgar Poe »

Edgar-Allan Poe, mort en 1849, à l’âge de Lord Byron, et à l’hôpital comme Gilbert, a senti sur son cœur le poids de ses désordres, plus douloureux peut-être que celui de ses malheurs, et ce poids affreux de misère et de fautes a dû faire, en quelque endroit de ses écrits, jaillir ces gouttes de sang, vermeil ou pâli, qui donne encore la plus belle couleur aux œuvres de l’homme et qui inspirait à Lord Bacon ce mot fortifiant et sublime : « Pour que les fleurs versent tous leurs parfums, il faut qu’elles soient écrasées. » II41 Le premier volume des Histoires extraordinaires par l’américain Edgar Poe, le conteur et le poète dont le nom commence d’imposer à l’Amérique un respect qu’elle ne connaît guères quand il s’agit uniquement de la beauté ou de la gloire de la pensée, vient de paraître.

2426. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XVIII. »

« Mais toi, élevant tes ailes, tu as franchi les voûtes bleues du ciel, et tu t’es arrêté dans le milieu le plus limpide des sphères intellectuelles, à l’origine du bien suprême, là où le ciel est silencieux, où n’existent plus ni le temps inépuisable, infatigable, attirant dans son cours tout ce qui vient de la terre, ni les maux sortis du vaste sein de la matière, mais seulement l’éternité exempte de vieillesse, ou plutôt jeune et vieille à la fois, distribuant aux êtres divins leur part du bienheureux séjour. » Le pontife chrétien, le défenseur, le père du peuple de Ptolémaïs, est ici redevenu le disciple enthousiaste de Platon.

2427. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome I pp. 5-537

[Épigraphe] Summa sequar fastigia rerum. Virg. Æneid. Avertissement. Les Discours qui composent la première partie de ce Cours de Littérature ont été prononcés à l’Athénée de Paris, en 1810 et 1811, tels que je les publie.

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