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260. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Histoire de Louvois et de son administration politique et militaire, par M. Camille Rousset. »

La paix pour lui était un élément nouveau : il l’accommoda à son usage. « Les mots, selon la remarque de M.  […] La nature en eux y suppléait ; chaque grand ambitieux n’a pas tant d’effort à faire pour réinventer cette sorte de machiavélisme à son usage. […] Rousset) que Mme de Chamilly était janséniste, « adonnée aux nouveautés », qu’elle allait être considérée par le parti comme une Mère de l’Église, et que cela fut poussé au point qu’à la mort du maréchal on crut devoir lui refuser la pension qu’il était d’usage d’accorder aux veuves des maréchaux22.

261. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre dixième »

L’humanité se révolte contre ces traitements odieux que l’avidité du gain a mis en usage, et qu’elle renouvellerait peut-être tous les jours, si nos lois n’avaient pas mis un frein à la brutalité des maîtres et resserré les limites de la misère de leurs esclaves. […] « Si les enfants, dit-il, avaient les bras hors du maillot, l’exercice prématuré du toucher leur donnerait plus d’esprit. » L’usage de laisser aux nouveau-nés les bras libres est devenu général ; en avons-nous plus de gens d’esprit ? […] Du jour où nous examinerons les animaux par leurs rapports avec nous et d’après leur utilité, notre imagination, nos usages, nos goûts, nos dégoûts corrompront notre étude.

262. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Patru. Éloge d’Olivier Patru, par M. P. Péronne, avocat. (1851.) » pp. 275-293

On sortait de la langue du xvie  siècle : que cette prose de Rabelais, de Montaigne, de d’Aubigné et de tant d’autres, fût en partie très regrettable et préférable même à celle qu’on essayait de former, ce n’était pas la question, puisque la société n’en voulait plus et prétendait, depuis Malherbe, s’en composer une moderne, plus choisie et toute réformée à son usage. […] J’ai lu ces deux pamphlets de deux gens d’esprit si en renom, et je n’en saurais rien extraire à notre usage. […] Cette reine savante, qui ne parut pas comprendre que le plus bel et le plus haut usage qu’on peut faire de l’esprit, c’est de bien gouverner les hommes, quand la naissance vous a mis en condition et en demeure de le faire, après avoir abdiqué le pouvoir, s’en vint amuser sa curiosité à Paris, où elle fit une entrée triomphante (8 septembre 1656).

263. (1912) Le vers libre pp. 5-41

Mais s’ils avaient cherché à analyser le vers classique, avant de se précipiter sur n’importe quel moyen de le varier, ils eussent vu que dans le distique : Oui, je viens dans son temple adorer l’Éternel, Je viens selon l’usage antique et solennel le premier vers se compose de deux vers de six pieds dont le premier est un vers blanc Oui, je viens dans son temple et dont l’autre Oui, je viens dans son temple                         adorer l’Éternel serait également blanc, si, par habitude, on n’était sûr de trouver la rime au vers suivant, c’est-à-dire au quatrième des vers de six pieds groupés en un distique. […] Si l’on pousse plus loin l’investigation on découvre que les vers sont ainsi scandés           3                          3                     3                3 Oui je viens — dans son temple — adorer — l’Éternel      2                   4                      2                    4 Je viens — selon l’usage — antique — et solennel soit un premier vers composé de quatre éléments de trois pieds ternaires, et un second vers scandé 2, 4, 2, 4. — Il est évident que tout grand poète ayant perçu d’une façon plus ou moins théorique les conditions élémentaires du vers, Racine a empiriquement ou instinctivement appliqué les règles fondamentales et nécessaires de la poésie et que c’est selon notre théorie que ses vers doivent se scander. […] Oui, sans doute, pour se conformer aux usages et se cramponner (c’est notre devoir) à la tradition.

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