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323. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « L’abbé Gratry »

Il devait sortir des mortes données de l’abstraction pour entrer dans la vie, et il y est entré dans ce traité de la Connaissance de Dieu, où se cachent sous les plus éclatantes questions d’une théodicée, les arêtes d’une méthode profonde ; il y est entré en observateur qui ne scinde pas l’homme et son esprit pour mieux le connaître, qui ne le mutile pas pour l’étudier : « Je ne puis m’empêcher d’affirmer — dit-il à la page 122 de son second volume : — que l’idée d’être bien déployée, si l’on sait mettre de côté l’habitude que nous avons de tout restreindre, de tout abstraire, de placer, même dans l’être, la négation, qui n’est faite que pour le néant, et de n’oser jamais pleinement soutenir l’universelle affirmation, l’idée d’être est identique à celle de force, d’intelligence, de volonté, de liberté, d’amour. […] Et n’est-ce pas le plus frappant caractère de ce nouveau traité de la Connaissance de Dieu, que d’avoir creusé dans l’être et de n’y avoir vu jamais que ce qu’il y a dans la croyance universelle du monde, dans le sens traditionnel du genre humain, affermi et illuminé par la Révélation chrétienne, sans que la philosophie y puisse trouver un iota de plus !

324. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Achille du Clésieux »

Mais quant à ce qu’on appelle un succès littéraire, — un violent retentissement de publicité, — j’en suis moins sûr que d’un succès intime, avec l’abaissement universel de nos esprits et de nos mœurs. […] Il faut avoir le courage amer de le dire : la Famille, telle que le Christianisme l’avait constituée, tombe, se détrempe et se fond dans l’égoïsme universel.

325. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Stendhal et Balzac » pp. 1-16

» Voilà pourquoi elle décidera partout du succès instantané, immédiat et universel. […] Il procède de lui-même et de l’esprit universel.

326. (1895) La vie et les livres. Deuxième série pp. -364

Comment le cénacle des Apôtres est-il devenu l’Église universelle ? […] S’afflige qui voudra de cette universelle maîtrise. […] malgré ses inventions et ses industries, il est accablé par l’universelle pesée des choses, et perdu dans le bourdonnement du mécanisme universel. […] Ils n’ont déchiffré qu’un fragment de l’universel et éternel grimoire. […] Que deviendraient le dévouement et le sacrifice au milieu du bonheur universel ?

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