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1703. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1863 » pp. 77-169

19 juin Tantôt Dieu m’apparaît comme un bourreau et un tortureur de la vie universelle, tantôt comme un mystificateur qui s’amuserait à couper des crins dans le lit du monde, enfin comme un empoisonneur des Paradis d’ici-bas, des ciels bleus, des beaux climats, des pays chauds, avec les fièvres, les féroces, les insectes.

1704. (1925) Proses datées

Ce remarquable sens critique, Baudelaire eut l’occasion d’en donner la preuve dans la série d’articles que le Pays inséra en 1855, sous ce titre : Exposition Universelle — Beaux-Arts. […] Nous y trouverons bien plutôt, exprimés en un langage de poète, le charme des pays lointains et des cieux inconnus, la beauté du monde, la face universelle de la terre et ce qu’il a vu en ses longues courses marines … Mais les rivages où il a abordé n’ont jamais eu pour lui de brisants et d’écueils.

1705. (1836) Portraits littéraires. Tome I pp. 1-388

Une langue universelle est aussi introuvable que la paix perpétuelle. […] À supposer que tout le monde eût naturellement et toujours le cœur sur les lèvres, on ne dépenserait peut-être plus une moitié de la vie pour apprendre comment on se conduira dans l’autre ; je dis peut-être, car cette utopie n’est rien moins que certaine, et, pour ma part, jusqu’à plus ample informé, je me réserve de croire qu’une franchise universelle et constante ne serait pas un moindre embarras qu’une dissimulation adroite et ménagée. […] C’est un dessein très louable à coup sûr, mais qui prendra sa place à côté de la langue universelle de Leibnizai et de la paix perpétuelle de l’abbé de Saint-Pierre.

1706. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff (suite) » pp. 317-378

Ivan ne fut pas élevé à la maison paternelle, mais auprès d’une tante riche et vieille fille, la princesse Koubensky, qui promit de faire de lui son légataire universel (autrement son père ne l’eût pas laissé partir), l’habilla comme une poupée, lui donna des professeurs de toutes sortes, et lui choisit pour précepteur un Français, ex-abbé, disciple de J.

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