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1041. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Femmes d’Amérique » pp. 95-110

Comme vous le voyez, de telles affirmations ressemblent à une gageure, et à une gageure qui n’a pas coûté de grandes entorses de cerveau au triste esprit qui l’a risquée !

1042. (1880) Goethe et Diderot « Note : entretiens de Goethe et d’Eckermann Traduits par M. J.-N. Charles »

Charles 8 I Si jamais j’avais eu pour Gœthe la passion qu’ont certaines personnes, voici une publication qui me rendrait fort triste, car ce livre d’un innocent, qui ne se doutait guères de ce qu’il écrivait quand il écrivait, ôte, d’un seul coup, à Gœthe, pour les esprits de sang-froid et fermes, les grandes qualités à travers lesquelles on est accoutumé de le voir.

1043. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « MM. Jules et Edmond de Goncourt » pp. 201-216

Sans amitié, sans préférence, sans chaleur, sans passion, indifférent à tout, et ne faisant acte de pouvoir, et d’un pouvoir jaloux, que dans la liste des invités de ses soupers, Louis XV apparaissait, dans le fond des petits appartements de Versailles, comme un grand et maussade et triste enfant, avec quelque chose dans l’esprit de sec, de méchant, de sarcastique, qui était comme la vengeance des malaises de son humeur… Un sentiment de vide, de solitude, un grand embarras de la volonté et de la liberté, joint à des besoins physiques impérieux et dont l’emportementrappelait les premiers Bourbons, c’est là Louis XV à vingt ans, c’est là le souverain en lequel existait une vague aspiration au plaisir et le désir et l’attente inquiète de la domination d’une femme passionnée, ou intelligente, ou amusante… Il appelait, sans se l’avouer à lui-même une liaison qui l’enlevât à la persistance de ses tristesses, à la paresse de ses caprices, qui réveillât ou étourdît sa vie en lui apportant les violences de la passion ou le tapage de la gaieté.

1044. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Émile de Girardin » pp. 45-61

c’est un triste spectacle, mais c’en est un qui même n’est pas rare, que du talent, que beaucoup de talent au service de l’absurde et du faux.

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