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1056. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre VII. De l’esprit de parti. »

Ils n’entendent, ni ne voient, ni ne comprennent : avec deux ou trois raisonnements ils font face à toutes les objections ; et lorsque ces traits lancés n’ont pas convaincu, ils ne savent plus avoir recours qu’à la persécution. […] L’esprit de parti est la seule passion qui se fasse une vertu de la destruction de toutes les vertus, une gloire de toutes les actions qu’on chercherait à cacher, si l’intérêt personnel les faisait commettre ; et jamais l’homme n’a pu être jeté dans un état aussi redoutable, que lorsqu’un sentiment qu’il croit honnête, lui commande des crimes ; s’il est capable d’amitié, il est plus fier de la sacrifier ; s’il est sensible, il s’enorgueillit de dompter sa peine : enfin, la pitié, ce sentiment céleste, qui fait de la douleur un lien entre les hommes ; la pitié, cette vertu d’instinct, qui conserve l’espèce humaine, en préservant les individus de leurs propres fureurs, l’esprit de parti a trouvé le seul moyen de l’anéantir dans l’âme, en portant l’intérêt sur les nations entières, sur les races futures, pour le détacher des individus ; l’esprit de parti efface les traits de sympathie pour y substituer des rapports d’opinion, et présente enfin les malheurs actuels comme le moyen, comme la garantie d’un avenir immortel, d’un bonheur politique au-dessus de tous les sacrifices qu’on peut exiger pour l’obtenir.

1057. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XIV. La commedia dell’arte au temps de Molière (à partir de 1662) » pp. 265-292

— Et les perdrix aussi », reprit le roi qui avait compris le trait. […] « Rien, madame, répond-il, vous trépaner seulement, pour vous désennuyer en attendant que le Docteur vienne. » Et comme, en s’en allant, elle le traite de fou : « Vous en avez besoin, lui crie-t-il, servez-vous de l’occasion, vous ne la trouverez pas toujours si commode. » Ces traits sont pris parmi les meilleurs que l’on puisse glaner dans le recueil.

1058. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXIV. Arrestation et procès de Jésus. »

Les disciples de Jésus nous apprennent, en effet, que le crime reproché à leur maître était la « séduction 1102 », et, à part quelques minuties, fruit de l’imagination rabbinique, le récit des évangiles répond trait pour trait à la procédure décrite par le Talmud.

1059. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Monsieur Walckenaer. » pp. 165-181

Plus j’avançais dans ma lecture, plus j’apercevais dans vos regards et dans tous vos traits une expression de compassion et de terreur, qui me remplissait moi-même d’inquiétude et de crainte. — Quand parut le malencontreux cuisinier et que vous vîtes briller le fer qu’il portait à la main, vous vous précipitâtes aussitôt sur moi. […] Letronne) où il a montré beaucoup de finesse et de distinction dans le choix des traits qui rendent la physionomie.

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