puisqu'il a encore ajouté en prose, dans une note, que le même Poëte est supérieur, dans la Tragédie, à Corneille & à Racine ; que Racine n'a su peindre que des Juifs, tandis que Phédre, Monime, Néron, Burrhus, Mithridate, Bajazet, Acomat, sont nés si loin de la Judée !
On trouve en effet d’excellentes vûes dans ses Entretiens sur les Tragédies, & des idées très-justes dans ses Réflexions sur les défauts d’autrui, témoin celle-ci, plus vraie qu’élégamment exprimée : le signe de la médiocrité, dans les Auteurs, est la révolte contre la critique.
La tragédie de cette mort, que Bossuet raconte avec des éclats de tonnerre, madame de La Fayette nous la dit avec cette émotion contenue de grande dame de son temps, où le cœur ne rompait pas le busc, et où la Convenance, sœur de l’Opinion et reine comme elle, n’empêchait pas les larmes de naître, mais les empêchait de tomber.
Une telle catastrophe peut figurer dans une tragédie, mais non terminer un Poëme Epique. […] On y retrouve celui des pieces qui ont précédé les tragédies de Corneille. […] Elle eut aussi peu de succès que la Tragédie de l’Abbé Daubignac qui avait lui-même donné d’excellentes regles sur la Tragédie. […] On connaît la dureté de ses vers dans l’Epopée, la Tragédie & l’Ode héroïque. […] Le dénouement de cette Tragédie était même alors une innovation sur notre scene.