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218. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre IV. — Molière. Chœur des Français » pp. 178-183

Shakespeare, plus grand dans la tragédie que dans la comédie, parce que la première comporte mieux les fantaisies de l’imagination, et que la seconde doit ressembler davantage à une peinture265, Shakespeare ne met presque jamais la vie réelle sur la scène comique266. […] La comédie est plus près de la peinture que la tragédie.

219. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 309-314

Tanevot consistent en deux Tragédies non représentées, l'une intitulée Séthos, l'autre, Adam & Eve ; en des Fables, des Contes, des Epîtres, des Chansons, & autres petites Poésies, dont la derniere Edition forme 3 volumes in-12, Ses deux Tragédies offrent de beaux morceaux.

220. (1854) Nouveaux portraits littéraires. Tome II pp. 1-419

Guizot parle des tragédies de Shakespeare avec un discernement que je me plais à reconnaître. […] C’est une manière victorieuse de prouver qu’il a souvent lu et analysé les tragédies dont il nous entretient. […] Le récit de Saxo Grammaticus nous émeut sans doute ; mais quel abîme entre le récit et la tragédie de Shakespeare ! […] Guizot, qui a longtemps vécu dans la familiarité de ce puissant génie, démontre, avec la dernière évidence, que ses tragédies sont très supérieures à ses histoires. […] Il assiste au dénouement de cette tragédie, comme il écouterait le troisième terme d’un syllogisme.

221. (1920) Action, n° 2, mars 1920

La tragédie est de l’individu, qui est à lui seul avec ses passions tout un monde, et une cité dans la cité. […] Pour faire croire à la tragédie, les modernes abusent du fait tragique. […] Mais son génie préfère quitter la tragédie à s’y fixer, après avoir parcouru les cimes les plus tragiques. […] On y saisit la magie de Shakespeare et comment il peut, du même coup, soustraire le drame à la comédie et à la tragédie. […] L’essentiel de son œuvre est rassemblé dans Tragédie des temps volages (Paris, Seghers, 1955).

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