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115. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 8, des plagiaires. En quoi ils different de ceux qui mettent leurs études à profit » pp. 78-92

Je n’approuve point, par exemple, que M. de La Fosse ait pris l’intrigue, les caracteres et les principaux incidens de la tragédie de Manlius, dans la tragédie angloise de Monsieur Otwai, intitulée, Venise preservée, sans citer l’ouvrage dont il avoit tant profité. […] Par exemple, Racine composa sa premiere tragédie dans le goût de Corneille, quoique son talent ne fût pas pour traiter la tragédie comme Corneille l’avoit traitée. […] Voilà d’où viennent les défauts qui sont dans le plan des dernieres tragédies du grand Corneille.

116. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Soumet, Alexandre (1788-1845) »

. — Cléopâtre, tragédie (1824). — Jeanne d’Arc (1825). — Pharamond, opéra (1825) […] — Le Gladiateur, tragédie (1841). — Le Chêne du Roi, tragédie (1841).

117. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — C — article » pp. 76-79

En vain chercheroit-on dans ses Tragédies une versification brillante, une harmonie flatteuse, une diction toujours pure ; emporté par son génie, il s’est peu occupé des accessoires. […] La Tragédie d’Idomenée fut son début, & annonça les premiers traits de cette touche sombre qui devoit se développer dans la suite avec encore plus de vigueur & de génie, dans Atrée & Tieste, Radamiste & Zénobie. […] Nous ne parlons pas de ses autres Tragédies : on y voit constamment briller le grand maître, au milieu même des défauts qui lui échappent & qu’on a un peu trop exagérés.

118. (1895) Hommes et livres

Quand Montchrétien fait des tragédies, c’est un talent qu’il développe, non une carrière où il entre. […] Oubliez que ce sont des tragédies ; disloquez, démembrez ces actes et ces scènes. […] Rigal, les causes réelles qui ont imposé à notre tragédie sa forme originale. […] De là la tragédie de Corneille et de Racine, si éloignée du drame synthétique de Shakespeare. […] De là le « palais à volonté », la durée vague des tragédies de la décadence.

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