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1076. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Du génie critique et de Bayle »

A dix-neuf ans, il fit une maladie causée par ses lectures excessives ; il lisait tout ce qui lui tombait sous la main, mais relisait Plutarque et Montaigne de préférence. […] La poitrine, qu’il avait toujours eue délicate, se prit ; il tomba dans l’indifférence et le dégoût de la vie à cinquante-neuf ans. […] Se sont-elles rendues, c’est un bénéfice qui « demande résidence… Il est rare qu’on ne tombe qu’une fois dans « cette espèce d’engagement ; on ne s’en retire qu’avec un morceau de chaîne qui forme bientôt une nouvelle captivité.

1077. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre neuvième »

Ceux qui avaient applaudi sur le passage du parlement marchant de la grand’chambre au Louvre après ce coup d’État, n’étaient pas, disait-on, cette foule qui bat des mêmes mains à ce qui s’élève et à ce qui tombe ; c’étaient les gens de bien, les sages. […] Comment une société tombée en dissolution parce que tout le monde veut la gouverner, et personne gratuitement, va-t-elle se relever sur ses bases, et quelles sont ces bases ? […] Voltaire ne tombe point dans cette philanthropie des gens de son siècle, qui fait douter de leur humanité.

1078. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre VI. Le Bovarysme essentiel de l’humanité »

Une de ces dynasties vient-elle à tomber, est-elle remplacée par un pouvoir nouveau, voici changées les lois divines qui émanaient du moi ; il apparaît aussitôt que tout ce qui fut accompli au nom du pouvoir précédent a servi d’autres fins que celles de la personne humaine, des fins propres à un instinct particulier d’un corps humain déterminé. […] Vient-il d’ailleurs à perdre la faculté de ressentir le besoin, qu’il tombe dans l’ennui. […] L’homme, dévoué à la contemplation esthétique, et qui ne considère plus les choses qu’au point de vue de leur beauté, est condamné à périr par l’oubli où il tombe de ses intérêts vitaux : il se trouve bientôt exclu d’un monde où le commun des êtres, aiguillonné par le souci matériel, s’empare des choses nécessaires au détriment de qui ne fait plus effort pour les posséder ou les conserver.

1079. (1913) La Fontaine « III. Éducation de son esprit. Sa philosophie  Sa morale. »

Tous ces animaux qui tombent dans une disgrâce — presque tous du moins — y tombent parce qu’ils ont manqué de prévoyance, de prudence, qu’ils n’ont pas été avisés. […] La cigale, comme vous le savez, tombée dans la misère, demande quelque subsistance à la fourmi, et la fourmi la lui refuse très nettement.

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