Son livre a un sens plus profond qu’on ne croit quand on l’appelle simplement par son titre : LES FEMMES DE GOETHE, par Paul de Saint Victor. […] Ce qu’on a dit de Le Tourneur, que sa traduction de Shakespeare fut retraduite en Angleterre, va devenir vrai pour Paul de Saint-Victor, mais pour une raison meilleure et plus haute ; car les Femmes de Goethe ne sont pas, malgré leur titre, une traduction.
L’auteur, qui n’en a pas cherché le titre dans la lune, mais à côté, est un diplomate pourtant, et des plus positifs, de notre globule terraqué. […] Un roman aussi étonnant que son titre, dans lequel le bout de l’oreille du diplomate qui n’est pas un âne perce sous la peau du romancier qui n’est pas un lion, car nous y avons une petite cour d’Allemagne et l’histoire de cœur d’un souverain qui abdique, non par amour de son peuple, mais par amour d’une petite personne de sa cour, absolument comme il le ferait dans un opéra-comique de M. de Saint-Georges.
On voit par ces passages qu’il n’était pas permis de louer indistinctement tous les morts ; on célébrait les grandes actions ou les vertus et non pas les titres, et le patricien qui n’avait pour lui qu’un grand nom, n’avait à espérer que des mépris pendant sa vie, et l’oubli après sa mort. […] De son temps on avait encore plusieurs de ces discours ; les familles les conservaient comme des titres de noblesse, et la vanité vigilante transmettait souvent à la paresse ce dépôt de l’orgueil : tous ces monuments sont aujourd’hui perdus.
Répondre à cette question avec des titres et des noms serait également impossible. […] Le Mérimée des Nouvelles, — son vrai titre de gloire est là, — remplit l’une et l’autre condition. […] On lui donnera encore ces titres dans la cérémonie qui se prépare. […] Quand je l’ai connu là-bas, en 1893, c’était le titre de sa chaire. […] Elles portent simplement comme titre : Verdun — mars, avril, mai 1916.