Séparer le séminaire des écoles, c’est séparer la théorie de la pratique, c’est donner la préférence à la science sur les mœurs ; cependant il est évident qu’un prêtre, sinon ignorant, du moins très-médiocrement instruit, peut être un très-bon prêtre, et cela aussi facilement qu’un savant ecclésiastique peut être un très-mauvais ecclésiastique.
L’érudit grand seigneur, qui a dédaigné d’apporter une seule note justificatrice à l’appui d’affirmations qu’il n’a pas craint de voir démenties n’a dans son livre actuel ni théorie ambitieuse ou paradoxale, ni enthousiasme faux ou travaillé, ni impertinence de sceptique qui écrit l’histoire pour la troubler et l’ébranler.
Or, comme il n’est pas d’idée plus familière et plus chère à l’école historique, qui a fondé la théorie des classes moyennes dans l’histoire pour la réaliser dans le gouvernement, que l’invincible et l’inévitable supériorité de la bourgeoisie, M.
Dans son énorme livre, dont l’énormité est une raison de plus ajoutée à tant d’autres pour ne pas être lu par les superficiels de cet âge d’ignorance frivole ; dans ce livre qui est tout à la fois une histoire et une théorie, il a mis en présence la Monarchie et la Révolution comme elles n’y avaient, je crois, été mises jamais, du moins avec cette largeur de vue historique, cette prodigieuse abondance de détails, cette implacable impartialité… Beau, mais désespérant spectacle !