» * * * — Il y a dans Paris, un étranger bizarre, à la moralité entamée, dont la profession est de prêter de l’argent aux gens très en vue, et qui leur impose, pour leur prêter cet argent, de venir lui faire une visite dans sa loge, aux Italiens, le jour du grand monde de ce théâtre. […] Coquelin est tout à fait amusant par son enfantine admiration pour l’œuvre qu’il a couvée : « Vous verrez comme c’est fait… c’est ça du théâtre ! […] Des meubles recouverts d’une imitation de velours, chargée de fleurs-rosaces, dont le relief pourpre se détache d’une trame d’or : une imitation très mal faite, et flétrie de cette flétrissure particulière au théâtre, et donnant à la laine, à la soie, au coton des ameublements, quelque chose de la pourriture que l’on voit dans les couronnes des cimetières.
Le comte Lucanor Essais de résurrection du théâtre antique Lope de Vega Les pétrarquistes Les mystiques Romans chevaleresques Cervantès Roman picaresque Calderón Quevedo Imitation de la France Imitation de l’Angleterre Hartzenbusch Breton de los Herreros, etc. […] Francisque Sarcey (1827-1899), Normalien, puis journaliste et conférencier, fut une grande figure de la critique théâtrale des débuts de la Troisième République, avec ses chroniques du Temps, très attendues, qui furent recueillies entre 1900 et 1902 sous le titre « Quarante ans de théâtre ». […] Descotes, Henry Becque et son théâtre, Minard, Lettres modernes, 1962.
Paul Porel, Directeur du théâtre national de l’Odéon, comme témoignage et vive reconnaissance et de sincère amitié, je dédie le recueil de ces quinze conférences. […] 1° Nous étudierons donc d’abord la tragédie française dans sa période de formation, c’est-à-dire depuis les origines, depuis la Cléopâtre et la Didon de Jodelle jusqu’au théâtre de Robert Garnier ou d’Antoine de Monchrétien. […] D’autres marquis, quelque vingt ans auparavant, à Londres, encombraient la scène du « Théâtre du Globe », et n’empêchaient point Shakespeare ni ses contemporains de se soustraire à la « règle des trois unités ». […] Rappelez-vous, à ce propos, les paroles de Racine, dans la préface de son Iphigénie. « J’ai reconnu avec plaisir par l’effet qu’a produit sur notre théâtre tout ce que j’ai imité ou d’Homère ou d’Euripide, que le bon sens et la raison étaient les mêmes dans tous les siècles. […] Et, comme les morts eux-mêmes ne laissaient pas de porter ombrage à son amour-propre, c’est ainsi que Voltaire prenant peur de la gloire de Shakespeare, on l’en crut sur sa parole ; et, perdu pour l’art dramatique, le profit qu’on eût pu tirer de la connaissance du théâtre anglais le fut également pour la critique française.
Il se moque des femmes qui reçoivent les visiteurs à leur toilette et parlent haut au théâtre […] Lisez cette petite satire contre le mauvais goût du théâtre et du public936 […] « Rien n’a plus amusé la ville, dans ces dernières années, que le combat du signor Nicolini contre un lion, à Haymarket, spectacle qui a été donné fort souvent, à la satisfaction générale de la noblesse haute et basse, dans le royaume de la Grande-Bretagne… Le premier lion était un moucheur de chandelles, homme d’un naturel colérique et entêté qui outrepassait son rôle, et ne se laissait pas tuer aussi aisément qu’il l’aurait dû… Le second lion était un tailleur par métier, appartenant au théâtre, et qui avait dans sa profession le renom d’homme doux et paisible. […] Quand il va au théâtre, il munit ses gens de gourdins pour se garder des bandits qui, à son avis, doivent infecter Londres.