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2094. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, le 8 décembre 1885. »

Un instant, les danseuses se tinrent, et une jeune voix, en des rhythmes et des harmonies molles, chantait un Alléluia d’amour, caressant aux oreilles comme les danses aux yeux. […] … chants qui vont et qui vont, s’éparsemant dans l’âme de celui que tient l’angoisse mortuaire du proche crucifîment ; dans son âme il les ouit murmures ; et les paroles de ces silences, comme de ces chants, autour de son âme bourdonnent. […] Ce motif tient les 15/100 de l’espace occupé par l’ensemble des motifs, ce qui marque nettement l’importance du personnage de Sachs, le savetier-poète. […] J’ai suivi la grande édition in-4 de l’éditeur Schott, plus complète que l’édition in-8 : pour cette raison j’ai dû m’en tenir au texte allemand ; la réduction française de M. 

2095. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — CHAPITRE IX »

Ce sont les coquillages de ces perles fausses ; elles y tiennent, elles y adhèrent, elles s’y cramponnent ; il en est qui ne se vendent que pour avoir le droit d’y rester ; il leur faut, pour respirer à l’aise, cette moite atmosphère de renfermé et de patchouli qui asphyxie les cerveaux qui pensent et les cœurs qui battent. […] On y lisait en toutes lettres : « Aime-moi, et ne t’afflige pas si quelque autre me possède. » Ce qui choquerait plus encore si l’émotion, à ce moment palpitant du drame, vous permettait de juger, c’est le moyen qu’emploie Marguerite pour tenir la promesse qu’elle a faite à M.  […] C’en est fait, Taupin est vaincu ; elle le tient, elle le domine, elle le gouverne, elle a posé sur sa tête la bottine qu’elle-même a piquée. […] Heureusement que ce Maximilien est chose légère, et que, d’ailleurs, il n’y tient pas autrement.

2096. (1830) Cours de philosophie positive : première et deuxième leçons « Première leçon »

Ce fâcheux effet est sans doute inévitable jusqu’à un certain point, comme inhérent au principe même de la division ; c’est-à-dire que, par aucune mesure quelconque, nous ne parviendrons jamais à égaler sous ce rapport les anciens, chez lesquels une telle supériorité ne tenait surtout qu’au peu de développement de leurs connaissances. […] Ne tiendrait-elle pas à ce même caractère général, propre à tous les corps organisés, qui fait que, dans aucun de leurs phénomènes, il n’y a lieu à concevoir des nombres invariables ? […] Ils savent surtout que la grande crise politique et morale des sociétés actuelles tient, en dernière analyse, à l’anarchie intellectuelle. […] En me rattachant à la loi fondamentale énoncée au commencement de ce discours, je crois pouvoir résumer exactement toutes les observations relatives à la situation actuelle de la société en disant simplement que le désordre actuel des intelligences tient, en dernière analyse, à l’emploi simultané des trois philosophies radicalement incompatibles : la philosophie théologique, la philosophie métaphysique et la philosophie positive.

2097. (1830) Cours de philosophie positive : première et deuxième leçons « Deuxième leçon »

Ainsi, par exemple, non seulement l’étude spéciale de la terre, considérée sous tous les points de vue qu’elle peut présenter effectivement, exige la connaissance préalable de la physique et de la chimie, mais elle ne peut être faite convenablement, sans y introduire, d’une part, les connaissances astronomiques, et même, d’une autre part, les connaissances physiologiques ; en sorte qu’elle tient au système entier des sciences fondamentales. […] Ils tiennent à ce qu’il y a nécessairement d’artificiel dans notre division du travail intellectuel. […] De quelque manière qu’on explique les différences de ces deux sortes d’êtres, il est certain qu’on observe dans les corps vivants tous les phénomènes, soit mécaniques, soit chimiques, qui ont lieu ans les corps bruts, plus un ordre tout spécial de phénomènes, les phénomènes vitaux proprement dits, ceux qui tiennent à l’organisation. […] Dans tous les phénomènes sociaux, on observe d’abord l’influence des lois physiologiques de l’individu, et, en outre, quelque chose de particulier qui en modifie les effets, et qui tient à l’action des individus les uns sur les autres, singulièrement compliquée, dans l’espèce humaine, par l’action de chaque génération sur celle qui la suit.

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