Mais, du moins, s’il ne le connaît pas, il nous inspire à chacun le désir de ce qu’il aurait écrit, s’il l’avait connu… » Dans le temps que ces choses furent écrites, c’était peut-être trop doux, et, on l’a vu, inutile. […] Si, en effet, il est resté, lui, jusqu’à la fin, tout ce que, malheureusement, il a voulu être, l’opinion des hommes que le prestige de son talent entraîna n’est déjà plus ce que, de son temps, elle était. […] Il refusa : « Je ne sais pas faire les lois, — dit-il, — je ne sais rien que les défendre. » C’était le temps du déchaînement des ambitions. […] Vous reconnaissez là l’idée philosophique et utopique de tous les abolisseurs d’immortalité, qui veulent la justice absolue dans l’espace et dans le temps et le Paradis sur la terre, parce qu’ils ne croient qu’à la terre.
Il était fils de ministre, de ce Robert Walpole, le Robert-le-Diable de la corruption, qui savait le taux des consciences de son temps et qui les achetait, ces laides filles, comme si elles avaient été belles et qu’il eût été un marchand turc… Horace Walpole était un lettré sur toutes les coutures. […] Dans la correspondance publiée par M. de Baillon, Walpole, entouré des plus délicieuses femmes de France, qu’il met, pour ce qu’il en veut faire, bien au-dessus des hommes de leur temps, n’en voit qu’une qui le fait rêver ou dont il voudrait rêver pour une nuit, et, le croira-t-on ? […] C’était le temps, dit-il, de la gravité en conscience . […] Seulement, l’homme qui n’est dupe de rien, dans Walpole, l’est des deux faux bonshommes Turgot et Malesherbes, comme tous les niais du temps le furent.
Voilà l’homme, — le seul homme calme, comme un Ancien, d’un temps ivre de vin de Champagne et de pire encore ; voilà le Buffon que M. […] Flourens l’a prouvé, ce qui distingue Buffon des hommes de son temps que la gloire rendit fous, comme Rousseau et Voltaire, de vrais parvenus, c’est que sa belle tête calme sut résister à cette syrène ! […] Sachant le prix du temps, le prix de tout, planant sur les préoccupations de son âme et les distractions de la vie, ne permettant pas à ces distractions d’emporter jamais sa pensée hors de l’atmosphère où, sans effort, il la maintenait, Buffon, comme Rousseau, ne jouait pas au hibou de Minerve. […] Quand les sciences naturelles, qui sont d’hier, auront grandi et seront développées, Buffon en sera probablement l’Hésiode, — un Hésiode dont les hypothèses seront les fables, — mais qui seront inviolables au Temps, sous la garde d’un langage assez beau pour être immortel.
les gestes passent ; le temps de décrire leur courbe éphémère, ils n’ont pas laissé de traces. […] si je lui avais offert pareille aubaine au temps où il vivait de pain noir chez un charbonnier… hein ! […] … Je pars pour Waterloo à six heures… Il n’est que temps ! […] Quelques mémorialistes, connaissant à fond les dessous de ce temps, insinuent aussi que M. […] On savait causer en ce temps-là et faire des folies généreuses !