Formée pour nos misères et pour nos besoins, la religion chrétienne nous offre sans cesse le double tableau des chagrins de la terre et des joies célestes ; et, par ce moyen, elle fait dans le cœur une source de maux présents et d’espérances lointaines, d’où découlent d’inépuisables rêveries.
Les dessins de Cochin sont de très-bons tableaux d’histoire, bien composés, bien dessinés, figures bien groupées, costume bien rigoureusement observé et dans les armes et dans les vêtemens, et dans les caractères.
Dans cette salle de l’intérieur du palais, qui est nommée salle des purifications, il y a un tableau dont l’inscription porte ces quatre caractères : véritable grandeur, brillante gloire. Ce fut derrière ce tableau qu’il mit ce billet à l’insu de tout le monde. […] Un peu avant sa mort il se fit apporter le tableau, en retira le billet qu’il avait inséré lui-même dans l’épaisseur du cadre, et, après en avoir fait lire le contenu, il expira. […] Je fis tomber mon choix sur lui ; j’écrivis son nom et mes intentions sur un billet que je plaçai derrière le même tableau où celui qui contenait mon nom avait été placé par mon père. […] Les trente-deux livres suivants sont comme le tableau et le précis philosophique des lois fondamentales de l’État, des principes invariables du gouvernement et des règles générales de l’administration et de la justice.
Au lieu d’en tracer des tableaux passionnés, c’est sous les formes pacifiques de la spéculation qu’il les déshonore et les livre à la haine des peuples. […] Rousseau s’est fait illusion, en croyant que ce qu’il appelle « le doux coloris de l’innocence » y serait un correctif des « tableaux voluptueux. » Un précepteur qui séduit son élève, une jeune fille « qui se laisse vaincre à l’amour », seront toujours de mauvais professeurs de morale. […] Aujourd’hui ces sermons paraissent encore plus longs ; le coloris de l’innocence a passé, et les tableaux voluptueux restent. […] Rousseau, en traçant les tableaux voluptueux de la Nouvelle Héloïse, entendait bien qu’on les vît avec le plaisir sensuel qu’il avait eu à les peindre ; mais il voulait en même temps qu’on y prît des leçons de morale. […] Ses descriptions ne sont pas des tableaux où l’auteur a concentré sur lui toute la lumière, et s’est placé de façon que de tous les côtés du paysage on n’aperçût que sa personne.