Je vous donne ici une partie de ceux qu’elles corrigèrent : Teste, tête. […] (Épître de Cettophile à la tête des Dialogues.) […] « Elles penchent, dit-elle, la tête sur l’épaule, font des mines des yeux et de la bouche, ont une mine méprisante et une certaine affectation en tous leurs procèdes, qui est extrêmement déplaisante. » La princesse ajoute : « Il y en a peu qui dansent, parce qu’elles dansent mal. […] « C’était, à tout prendre, comme l’a dit Boileau, une fille qui avait beaucoup de mérite, et passait pour avoir encore plus d’honneur et de probité que d’esprit. » Un certain mérite est toujours nécessaire à qui veut être à la tête d’un parti ; et, après tout, le ridicule de la préciosité n’était pas ignoble.
Sainte-Beuve, dans son Tableau de la poésie française au seizième siècle, ouvrage d’une grande utilité et d’un grand charme, qui restera comme un monument de l’art, comme un modèle de critique, et qui ne pouvait sortir que de la tête d’un érudit, d’un philosophe et d’un poète. […] L’éducation musicale commence à se faire parmi nous, le goût de la peinture est déjà fort répandu ; et cependant combien de gens d’esprit, sans compter ceux qui n’en ont pas, préfèrent encore un nocturne bien doux, ou l’ancien plein-chant de notre opéra, aux plus délicieuses modulations ou aux plus riches harmonies ; et un intérieur de cuisine, ou un effet de neige avec un peu de feu, aux plus sublimes têtes et aux compositions les plus inspirées et les plus étudiées. […] La poésie, repoussée des salons, va encore se briser, comme sur un écueil, contre le stoïcisme des têtes exclusivement philosophiques ou politiques. […] Alfred de Vigny, et les autres traductions que nous achevons chacun séparément, sont des travaux entrepris de conscience ; nous pourrions écrire en tête, comme Montaigne : ceci est une œuvre de bonne foi.
Les forces disponibles de la société, refaites à peine des excès et des prodiges de l’action, se portèrent à la tête ; on se jeta dans les travaux et les luttes de l’esprit. […] Qu’autour du vase pur, trop beau pour la bacchante, La verveine se mêle à des feuilles d’acanthe ; Et plus bas, lentement, que des vierges d’Argos S’avancent d’un pas sûr en deux chœurs inégaux, Les bras pendants le long de leurs tuniques droites, Et les cheveux tressés sur leurs têtes étroites Le bas-relief est parfait ; on croit voir un beau vase antique. — Je ne trouve à redire qu’à ce mot d’extase un peu excessif, et que la rime a imposé au lieu d’enthousiasme.
Royer-Collard si Louis XVIII, vers la fin, lorsqu’il accepta et subit les royalistes ultra (Villèle, Corbière), auxquels il avait résisté tant qu’il avait pu, avait bien toute sa tête. — « Il avait un peu baissé, me répondit M. […] i, p. 438), et l’historien le sait bien, puisqu’il le replace ensuite à la tête de la Cour des comptes