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669. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Première partie. — Chapitre II. Quelques traditions sur Pindare. »

Elle vainquit, ce me semble, à la faveur de son dialecte, ne se servant pas de la forme dorique comme Pindare, mais de celle que les Éoliens devaient mieux saisir, et aussi parce qu’elle était la plus belle femme d’alors, comme on peut le supposer d’après son portrait. » Ne le cédant qu’à une telle rivale, le poëte thébain n’en passa pas moins pour inspiré.

670. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre premier. » pp. 15-203

Mais je vous le demande à vous-mêmes, cette indulgence, cet avilissement, peut-on les supposer dans des âmes austères et grandes, dont l’inflexibilité, la hauteur, la fierté, amenèrent si souvent l’exil et la mort ? […] « Et comment supposer que Sénèque n’ait pas approuvé la passion du prince ?  […] Il faut convenir qu’à côté d’un Tibère, un plaisant personnage à supposer, c’est un casuiste de Sorbonne. […] Que Jean-Jacques dédaigne tant qu’il lui plaira le jugement de la postérité, mais qu’il ne suppose pas ce mépris dans les autres. […] Je suppose qu’un de nos aristarques hebdomadaires dise familièrement à son ami : « Vous voyez ce qui m’est arrivé depuis que je me suis engagé dans cette triste et misérable carrière.

671. (1907) Jean-Jacques Rousseau pp. 1-357

Cela signifie sans doute qu’elle lui a dit un jour, je suppose : « Tu ne vois donc pas que madame d’Épinay te traite comme un valet ?  […] Comment expliquer cela (à supposer que Garat n’exagère point) ? […] Il raconte ce qu’il suppose, et l’on peut bien dire ce qu’il rêve. […] Ce luxe, ce raffinement, cette « vie inimitable » ne peut que rappeler à Jean-Jacques l’amas prodigieux d’injustices et de misères qu’elle suppose au-dessous d’elle et dont elle se nourrit. […] Il y a, à l’origine des sociétés, un pacte, connu ou supposé.

672. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome III pp. 5-336

Les historiens démentent cette déposition qu’on suppose arrachée à Lucain mourant, contre sa mère. […] Tout l’imaginaire que nous supposions en ces tableaux a reçu l’empreinte de la réalité. […] La solitude même se peuple autour de vous ; et le passé, le présent, et l’avenir, vous offrent partout des témoins qui vous renouvellent ces entretiens imaginaires que l’on supposait entre les messagers célestes et nos premiers aïeux. […] Je supposai donc un peuple antérieur aux autres, et le plaçai dans l’île Atlantide, dont la submersion précède toutes les annales. […] On ne peut l’y suivre sans être ébloui des flots de clarté qu’y répand son imagination sur une croix plus démesurée que la voie lactée, et composée d’autant dames réunies sous cette figure, qu’on suppose en celle-ci d’innombrables étoiles.

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