Il a su donner à chacun de ses sujets, avec autant de jugement que de grace, la vraie tournure du style qui leur convenoit, & le Lecteur délicat ne s’apperçoit pas que ce soient des Productions de Collége.
Celui des quatre Saisons, offre quatre tableaux du grand genre, où le même génie se fait sentir, quoique sur un ton plus noble, plus vigoureux, plus varié, plus riche, ainsi que l’exigeoit le sujet.
Les Poésies de Bertaud roulent presque toutes sur des sujets de piété, où la Morale présentée avec des graces intéressantes, est propre à se faire goûter des Lecteurs de toutes les classes.
Si les Muses plaintives ont été d’abord les objets de son culte ; s’il a débuté dans la carriere poétique par des Héroïdes peu propres à l’élever au dessus du commun des Poëtes de nos jours, il s’est livré dans la suite à des sujets plus agréables, qu’il a traités de maniere à dédommager ses Lecteurs de la foiblesse de ses premiers essais.