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1257. (1888) Épidémie naturaliste ; suivi de : Émile Zola et la science : discours prononcé au profit d’une société pour l’enseignement en 1880 pp. 4-93

Il suffit que le tempérament soit dénommé, qualifié par l’auteur pour que le public soit édifié et qu’il prévoit la diversité des conduites et des dénouements. […] C’est qu’en vérité, il suffit d’annoncer ou de signaler un scandale pour qu’immédiatement chacun, en le désapprouvant, veuille le connaître. […] « Il ne suffit pas d’avoir du talent, dit-il, il faut y joindre le goût ; le talent imite la nature, le goût en inspire le choix ; le technique s’acquiert à la longue, l’idéal ne vient point, il faut l’apporter en naissant. » « Qu’est-ce donc que le goût ? […] Pour que l’ouvrier se garde de ces habitudes abrutissantes et meurtrières, il suffit qu’il ait de bons sentiments et le goût du travail.

1258. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers. Tome xviii » pp. 84-92

Il suffit chez une nation vive qu’un goût l’ait longtemps dominée pour qu’elle soit prête à en éprouver un autre.

1259. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Les poëtes français. Recueil des chefs-d’œuvre de la poésie française »

. — Dieu, nous dit-il encore, m’a fait mon petit nid au bord du Rhône, sur une balme plantée d’arbres maladifs, mais d’où je vois le Mont-Blanc et les Alpes, et où m’arrivent les bruits de Paris. » Ces bruits lui suffisent ; je crois qu’il n’a jamais mis les pieds dans la grande ville.

1260. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Virgile et Constantin le Grand par M. J.-P. Rossignol. »

Rossignol, que depuis la majestueuse épopée jusqu’à la vive épigramme aiguisée en un simple distique, chaque poëme eut son style et son harmonie, ses mots, ses locutions, son dialecte propre, son rhythme particulier ; et quoique la limite qui séparait deux genres fût quelquefois légère et peu sensible, il n’en fallait pas moins la respecter, sous peine d’encourir l’anathème d’un goût difficile et ombrageux. » L’auteur donne ici de piquants exemples tirés de la métrique des anciens ; le déplacement d’un seul pied suffisait pour changer tout à fait le caractère et l’effet d’un chant.

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