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1185. (1888) Poètes et romanciers

La vertu ne leur suffit pas. […] Plusieurs de ses chansons, inspirées de haut, viendraient d’elles-mêmes fortifier ce témoignage, s’il ne suffit pas. […] Et cela lui suffit pleinement. […] L’idée seule d’assister à des cérémonies, d’y porter l’habit brodé, de prononcer, l’épée au côté, des discours d’apparat, en présence d’un nombreux auditoire, suffit pour le glacer d’effroi. […] Elle n’est encore qu’une hypothèse, mais cette hypothèse suffit à remuer profondément les esprits, à les agiter dans un sens ou dans un autre.

1186. (1896) Le IIe livre des masques. Portraits symbolistes, gloses et documents sur les écrivains d’hier et d’aujourd’hui, les masques…

» Il n’y a plus besoin de bûchers pour les mauvais livres ; les flammes de la cheminée suffisent. […] Une œuvre d’art n’existe que par l’émotion qu’elle nous donne ; il suffira de déterminer et de caractériser la nature de cette émotion ; cela ira de la métaphysique à la sensualité, de l’idée pure au plaisir physique. […] Voilà une distinction sommaire qui peut suffire, provisoirement. […] car l’un ou l’autre aurait suffi à mettre au pas une école (la speudo-symboliste) qui, pour un Maurice Denis et un Filiger, nous donna toute une bande de copistes infidèles ou maladroits ! […] Ce verbe, il suffit peut-être de se taire et on l’entend.

1187. (1864) Le roman contemporain

Ce peu de mots suffira, je crois, pour caractériser le talent de Paul de Molènes. […] Ceci suffirait pour expliquer l’apparition simultanée et les succès en apparence contradictoires des romans de MM.  […] Il subtilise sur toute chose ; les devoirs tels que les impose la morale religieuse ne lui suffisent pas, il les exagère. […] C’est quelque chose sans doute de beau que la probité, mais cela suffit-il ? […] Il ne suffit pas de dire Credo in Patrem, il faut tout dire et tout croire.

1188. (1894) Études littéraires : seizième siècle

Cela suffisait pour être haï. […] Il suffit au « gentil Rabelais » de savoir le grec pour être, quoique si éloigné de Paris, l’ami de Budé. […] C’est le mot qui suffisait et qui dit tout. […] Ils auraient pu désirer s’approprier les biens du clergé ; mais, par des moyens constitutionnels et traditionnels, ils le faisaient contribuer aux charges de l’Etat, ce qui suffisait, et même valait mieux. […] Cela suffisait pour un temps.

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