L’amateur du Théâtre-Français pousse si loin ses souvenirs, qu’il se souvient même de Dupont, ce bon Dupont, le digne père de mademoiselle Dupont. […] Il jouait en ce temps-là Les Déguisements amoureux ; vous en souvient-il ? […] Son souvenir est toujours bienveillant ; mais il est moins vif et moins chaud. […] Je me souviens même que j’étais fort mal dans mes affaires. — Je m’en souviens bien, répondit Gil Blas, à telles enseignes que je n’ai pas oublié non plus que vous vous plaigniez dans ce temps-là d’avoir une femme trop sage ! […] Et puis la trace et le souvenir de mademoiselle Mars !
Un autre poëte moins connu, mais digne pourtant de souvenir, M. Jules Lefèvre, le même qui a combattu naguère sous Varsovie, dans un poëme intitulé le Clocher de Saint-Marc, publié il y a environ sept ans, avait essayé une peinture sincère, expressive, mais que trop de labeur avait trahie et que les souvenirs récents de Byron avaient surchargée ; les personnes, enfin, qui épient attentivement le progrès de la chose poétique, savaient que M.
Dès les premiers instants de la Restauration et du sein même de ses souvenirs naquit en France une poésie qui frappa, quelque temps, par son air de nouveauté, ses promesses brillantes de talent et une sorte d’audace. […] A chaque page une haine violente contre la Révolution, une adoration exaltée des souvenirs monarchiques, une conviction délirante, plus avide encore de la palme de martyr que du laurier de poète, et, pour peindre ces sentiments de feu, un style de feu, étincelant d’images, bondissant d’harmonie ; du mauvais goût, à force de grandiose et de rudesse, mais jamais par mesquinerie ni calcul.
— Les soldats s’amusaient aussi appeler les ânes des demi-savants : mais, dans les moments difficiles, ils injuriaient ces malheureux serviteurs, et les savante avaient leur part aux reproches du soldat, qui s’imaginait que le but de l’expédition était de satisfaire leur passion pour des recherches auxquelles le militaire prenait fort peu d’intérêt. » — Il ne sait donc pas, celui qui a écrit ces lignes, que cette noble armée, de laquelle il lui plaît de faire une cohue de goujats, prenait aussi sa part des souvenirs magnifiques dont elle était environnée, qu’elle enterrait ses moite avec orgueil au pied de la colonne de Pompée, et qu’elle battait des mains avec enthousiasme à la vue des ruines de Thèbes ! […] Comme l’état de la France se dessine de plus en plus nettement, et que d’ailleurs les souvenirs abondent, les erreurs matérielles y sont moins capitales que dans les premières parties de l’ouvrage, et elles se simplifient, en quelque sorte, avec le cours des événements.