« 4° Tout ce qui s’étend depuis la bataille du Macar jusqu’au serpent et tout le chapitre XII jusqu’au dénombrement des Barbares, s’enfonce, disparaît dans le souvenir. […] Le souvenir de Bélisaire coupant l’aqueduc romain de Carthage m’a poursuivi, et puis c’était une belle entrée pour Spendius et Mâtho. […] « Cela n’empêche pas qu’en vous lisant et en me reportant à mes souvenirs, je ne me sois fait quelques objections çà et là sur la mesure exacte selon laquelle vous jugez certains hommes. […] Il a visiblement songé à imiter Byron, il lui a pris de son ton, de son air et de l’allure de ses stances ; il s’est souvenu tantôt d’Ossian, tantôt de Léopardi et de bien d’autres ; mais certainement aussi il s’en est encore plus inspiré que souvenu ; l’écho d’une pensée étrangère, en traversant cette âme et cet esprit de poëte si français, si parisien, devenait à l’instant une voix de plus, une voix toute différente, ayant son timbre à soi et son accent. […] Entre ceux dont j’ai gardé un souvenir reconnaissant, je dois mettre au premier rang M.
On a goûté, le matin, ce qui fait l’objet d’un souvenir, et avant le soir on le raconte, on le chante. […] Dans ce salon étroit, et qui était assez peu et assez noblement rempli pour qu’on se sentît fier d’être au cercle des préférés, il était impossible, durant les intervalles de la lecture, ou même en l’écoutant, de ne pas s’égarer aux souvenirs. Ce grand tableau qui occupe et éclaire toute la paroi du fond, c’est Corinne au cap Misène : ainsi le souvenir d’une amitié glorieuse remplit, illumine toute une vie. […] Embrassons, étreignons en nous ces rares moments, pour qu’après qu’ils auront fui, ils augmentent encore de perspective, pour qu’ils dilatent d’une lumière magnifique et sacrée le souvenir. […] En essayant ici d’introduire un peu le lecteur dans ce que nous avons récemment recueilli, dans cet Alhambra de nos souvenirs, notre embarras est extrême, nous l’avouons.
Pour lui tout y est souvenir, habitude, émotion. […] Vous souvenez-vous de ce passage où Dominique, sans volonté, n’a plus que des caprices, et prend la résolution soudaine de fuir Madeleine et de voyager ? […] Et le seul souvenir qui lui reste d’un mois de séjour à l’étranger, imaginez ce que cela peut bien être ? Ceci : il se souvient d’avoir vu quelque part un oiseau blanc voler entre le ciel et l’eau. […] Non, c’est bien la passion d’un homme, où s’intéressent non seulement les sens, mais l’imagination, le souvenir, un peu l’esprit, tout le cœur, avec cet immense besoin de tendresse, dont le monde, depuis des milliers d’années, n’a pas épuisé l’expression.
Le récit de l’emploi de ses journées serait un récit merveilleux ; je ne crois pas qu’il se souvienne d’une heure inutilement employée. […] Ce fut une belle lutte, on s’en souvient.