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11. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre deuxième. Les images — Chapitre II. Lois de la renaissance et de l’effacement des images » pp. 129-161

. — Souvenir d’une langue apprise dans l’enfance et ensuite oubliée. — Souvenir automatique d’une série de sons machinalement écoutés. — Il est probable que toute sensation éprouvée garde une aptitude indéfinie à renaître. […] Beaucoup d’entre nous ont des souvenirs qui remontent à vingt, trente, quarante ans et davantage. […] Mais la circonstance m’était sortie de l’esprit, sans que pour cela le souvenir fût totalement effacé. […] Il revint bientôt à lui, mais sans se souvenir en aucune façon de l’accident. […] Mais, s’étant enivré de nouveau, il se souvint de l’endroit où il l’avait laissé et y alla. » M. 

12. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre premier. Mécanisme général de la connaissance — Chapitre II. De la rectification » pp. 33-65

. — Premier stade de la rectification, le souvenir. — L’image actuelle paraît sensation passée. — Le souvenir, comme la perception extérieure, est une illusion qui aboutit à une connaissance. — Notre rêve actuel correspond alors à une sensation antérieure. — Illusion psychologique à propos de la mémoire. — Nous sommes tentés de prendre la connaissance de nos états passés pour un acte simple et spirituel. […] Dans cet état, elle constitue d’abord un événement d’importance majeure, qu’on nomme le souvenir. […] À vrai dire, si l’on excepte nos perceptions d’objets extérieurs, nos souvenirs et nos prévisions, toute la trame de notre pensée est, pendant la veille, composée de pures images. […] Deux cas extrêmes se présentent et résument tous les autres. — Dans le premier, l’image est un souvenir réduit et appauvri. Chacun sait qu’à l’état primitif elle est un souvenir, un souvenir plein et circonstancié.

13. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre IV. Comparaison des variétés vives et de la forme calme de la parole intérieure. — place de la parole intérieure dans la classification des faits psychiques. »

L’imagination suppose toujours la mémoire ; son acte est une modification du souvenir ; un souvenir inexact est un souvenir mêlé d’imagination ; le moindre changement dans l’ordre des éléments du souvenir est une œuvre de l’imagination. […] Les matériaux de la parole intérieure sont donc des souvenirs. […] II § 7 à 10] : Si c’est le jugement de reconnaissance, l’image est un souvenir. Si au jugement de reconnaissance est joint un jugement d’extériorité, l’image est le souvenir d’une perception, un souvenir sensible. […] Remarquons en passant que, tout au contraire, la reconnaissance, c’est-à-dire la connaissance de la mémoire par le sujet pensant, est en raison directe de l’étendue du souvenir ; il n’y a pas de reconnaissance pour cette poussière de souvenirs que l’imagination organise à sa fantaisie [voir, sur ce point, chap. 

14. (1919) L’énergie spirituelle. Essais et conférences « Chapitre II. L’âme et le corps »

J’en dirais d’ailleurs autant du souvenir auditif. […] Serait-ce possible, si le souvenir avait été déposé dans la matière cérébrale altérée ou détruite ? Les choses se passent bien plutôt comme si le cerveau servait à rappeler le souvenir, et non pas à le conserver. […] Plus spécialement, ce qui est atteint, c’est la faculté de rendre le souvenir conscient en esquissant d’avance les mouvements par lesquels le souvenir, s’il était conscient, se prolongerait en acte. […] Serait-ce possible, si c’était aux souvenirs eux-mêmes que la maladie s’attaquait ?

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