Vous pouvez lui dire de ma part que, s’il ne me ramène pas Ascanio d’ici à ce soir, il aura affaire à moi, et que je traiterai de même le garçon, s’il ne sort pas de sa boutique. […] Celui-ci, voyant ma contenance assurée, se crut heureux de sortir la vie sauve. […] Je m’étais aperçu que quelques valets parlaient bas entre eux, et étaient sortis avec moi, en prenant une rue opposée. […] Je ne crains point son épée, j’en ai une aussi bonne que la sienne ; je suis Florentin comme lui, et ma famille vaut mieux que celle dont il sort. […] Ascagne, ne sachant qu’en faire, la cacha dans la statue, lui arrangea un lit dans la tête avec beaucoup d’art, et il venait l’en faire sortir pendant la nuit.
« Saint Louis, dit Tillemont, était blond et avait le visage beau comme ceux de la maison de Hainaut, dont il était sorti par sa grand-mère Isabelle, mère de Louis VIII. » Pour achever de comprendre ce genre de beauté noble et attrayante, d’une douce fierté, cette trempe royale et chrétienne tout ensemble, je crois qu’on y peut introduire quelque chose de l’idée d’un saint François de Sales avec moins de riant, avec plus de gravité de ton et de relief chevaleresque, avec le casque d’or et le glaive nu aux jours de bataille : mais c’était également une de ces natures en qui le feu intérieur reluit et qui se consument d’elles-mêmes de bonne heure par trop de zèle et de charité. […] Le sort des prisonniers chrétiens est en question plus que jamais. Entassés sur des galères, Joinville et ses compagnons sort un jour menacés par une trentaine de furieux qui entrent l’épée nue ou la hache à la main. […] Quand on en vient à Joinville, qui est le quatorzième en ordre, le légat, qui était comme chargé par le roi de faire le tour d’opinions, l’interroge, et Joinville se prononce, mais avec un surcroît d’énergie, pour l’avis du comte de Jaffa, disant hardiment « que le roi n’a encore rien mis de ses deniers dans l’entreprise, qu’il n’a dépensé que les deniers des clercs (du clergé) ; que si donc le roi y va de ses propres deniers pour la dépense et qu’il envoie quérir des chevaliers en Morée et outre-mer, à la nouvelle des avances et largesses du roi il lui viendra des chevaliers de toutes parts ; par quoi il pourra tenir la campagne l’espace d’un an ; et que, par le fait de sa demeurance, seront délivrés les pauvres prisonniers qui ont été pris au service de Dieu et au sien, lesquels n’en sortiront jamais si le roi s’en vaai ». […] [1re éd.] « que le roi n’a encore rien mis de ses deniers dans l’entreprise, qu’il n’a dépensé que les deniers des clercs, et que, s'il demeure ici, il pourra poursuivre la délivrance des pauvres prisonniers qui ont été pris au service de Dieu et au sien, lesquels n’en sortiront jamais si le roi s’en va. » aj.
Beyle, c’est le Français (l’un des premiers) qui est sorti de chez soi, littérairement parlant, et qui a comparé. […] Depuis que le règne de La Harpe a cessé et que toutes les entraves ont disparu, comme on n’a rien vu sortir, on ne croit plus à ces deux ou trois hommes de génie étouffés. […] Dans le bain russe, au sortir d’une tiède vapeur, on se jette dans la neige, et de la neige on se replonge dans l’étuve. […] Longtemps je n’ai dû qu’à lui (et quand je dis je, c’est par modestie, je parle au nom de bien du monde) le sentiment italien vif et non solennel, sans sortir de ma chambre. […] Il nous a tous sollicités, enfin, de sortir du cercle académique et trop étroitement français, et de nous mettre plus ou moins au fait du dehors ; il a été un critique, non pour le public, mais pour les artistes, mais pour les critiques eux-mêmes : Cosaque encore une fois, Cosaque qui pique en courant avec sa lance, mais Cosaque ami et auxiliaire, dans son rôle de critique, voilà Beyle.
Que je puisse seulement te retrouver sur ce pacifique rivage, et des paroles d’adieu ne sortiront plus de mes lèvres ! […] Il continuait de vivre ainsi de cette vie sans règle et sans excès apparent, lettré amateur, agréable à sa société, badin, d’une espièglerie spirituelle et vive, semblant avoir pris pour devise ce mot d’un poète : « Dilecto volo lascivire sodali », et, pour tout dire, le plus aimable des compagnons, lorsque arriva le grand événement qui l’arracha à la société, le plongea en d’inexprimables angoisses et l’amena graduellement, et par des épreuves douloureuses, à un état de rajeunissement et de maturité d’où sortirent des productions de génie. […] S’il pleuvait ou s’il faisait trop de vent pour sortir, la conversation se tenait au-dedans, ou bien on chantait quelques hymnes que Mme Unwin accompagnait sur le clavecin, et dans ce petit concert spirituel, c’était le cœur de chacun qui faisait le mieux sa partie. Après le thé, on sortait tout de bon pour faire une grande promenade. […] Bien des figures en sortirent, qui avaient au moins le mérite de n’avoir point leurs pareilles ni dans l’art ni dans la nature.