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1592. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Mémoires de l’impératrice Catherine II. Écrits par elle-même, (suite.) »

Voyant cela, je sortis, en fermant la porte après moi, et tout de suite je m’en allai trouver sa belle-sœur, à laquelle je dis qu’il fallait aller prendre une bonne poignée d’orties et en fouetter cet homme, qui se conduisait si insolemment depuis longtemps avec nous, afin de lui apprendre à nous respecter. […] Et cependant il reste toujours très-singulier et très-peu explicable que de ce Soltikoff « beau comme le jour » soit sorti Paul Ier, cet autre grotesque, d’une ressemblance si frappante avec Pierre III, espèce de Lapon camus, rabougri, maniaque, violent, puéril, une sorte de caporal prussien qui semble taillé et calqué sur le modèle de son père putatif et officiel.

1593. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « MADAME TASTU (Poésies nouvelles.) » pp. 158-176

Au sortir du succès brillant de son premier recueil, Mme Tastu tenta d’agrandir le domaine de son inspiration, et d’entrer dans la poésie d’action, épique et dramatique. […] Toujours au sort le chant s’accorde ; Tu veux sourire en vain, je vois Une larme sur chaque corde, Et des frissons sur tous tes doigts !

1594. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « LA REVUE EN 1845. » pp. 257-274

Lorsque encore on aurait raison sur quelques points, on se perd soi-même par un premier excès, si l’excès sort de certaines bornes. […] Hâtons-nous de sortir de ces débats, d’en détourner les yeux et de nous préparer, en cette année comme nçante, à des sujets capables de la remplir.

1595. (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Chapitre III »

Pour conjurer le danger, il voulut sortir, se força à marcher, à prendre de l’exercice ; « mais le passage entre l’immobilité d’une vie recluse et le mouvement d’une existence libérée avait été trop brusque ». […] Il sortait de ces rêveries anéanti, brisé, presque moribond. » Cauchemars, insomnie : « Il craignit de s’endormir… il resta étendu sur son lit des heures entières, tantôt dans de persistantes insomnies et de fiévreuses agitations, tantôt dans d’abominables rêves que rompaient des sursauts d’homme perdant pied, dégringolant du haut en bas d’un escalier, dévalant sans pouvoir se retenir au fond d’un gouffre. » « Les couvertures le gênaient, il étouffait sous les draps et il avait des fourmillements par tout le corps, des cuissons de sang, des piqûres de puces le long des jambes. » Troubles de la sensibilité. — Hallucinations de l’odorat : « Sa chambre embauma la frangipane ; il vérifia si un flacon ne traînait pas débouché, il n’y avait pas de flacon dans la pièce ; il passa dans son cabinet de travail, dans sa salle à manger, l’odeur persista. » Puis, à la suite de la symphonie olfactive, « à nouveau la frangipane dont son odorat avait perçu les éléments… assaillit ses narines excédées, ébranlant encore ses nerfs rompus… » Perversions du goût : Il a le désir d’une « immonde tartine » mâchée par un « sordide gamin ».

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