Marcel Proust trouve en Fromentin quelque chose de niais, ce qui serait plus grave si on ne songeait que Faguet applique la même épithète à Stendhal, qui ne s’en porte pas plus mal. […] Quant à manger quelques entrecôtes de cette vache enragée dont furent nourris au dix-neuvième siècle les grands artistes indépendants, les rénovateurs du paysage, il n’y songe pas plus que n’y eût songé à sa place son ami Émile Augier. […] il faudra qu’il s’enterre à La Rochelle, et même qu’il songe à l’étude d’avoué du grand-père. […] Évidemment nous sommes loin de la description à la Loti, qui songe si peu à faire un tableau ; mais notons que la peinture se déplace avec la littérature, et un peu dans le même sens, puisque, au temps de Loti, les impressionnistes ne songent pas plus que Loti à faire un « tableau ». […] Madeleine demeure plus effectivement et plus attentivement son amie, et, femme de courage et de charité, ne songe qu’à le guérir.
Et lorsque les peintres et les versificateurs disent que nous sommes mesquins et étriqués, ils mentent ; qui a jamais songé, en regardant les beaux portraits de ce temps-ci à accuser le costume et le manque de couleur ? […] Après s’être bien étonnés de l’homme qui marche la tête en bas, ils songent que le sang lui descend vers le cerveau et que ce système est malsain. […] Voilà toute une classe de la société laissée sans pain et sans ressources ; les quatre ou cinq pourfendeurs qui veulent tout massacrer, et que je crois fils des illustres guerriers d’Arioste, n’ont certainement pas songé à cela. […] Qu’ils essayent donc d’être autrement, qu’ils ne songent pas à avoir du génie et à agiter leur tunique de pourpre devant les gens pour les étonner, qu’ils ne pensent qu’à ce qu’ils ont vu. […] Les hommes d’à présent songent trop à faire de beaux mots.
Jean Valjean eût renouvelé ces tentatives, si parfaitement inutiles et folles, autant de fois que l’occasion s’en fût présentée, sans songer un instant au résultat, ni aux expériences déjà faites. […] « Dans cette situation, Jean Valjean songeait, et quelle pouvait être la nature de sa rêverie ? […] Il songe aux aventures ténébreuses du cadavre dans l’ombre illimitée. […] « Le malheureux homme se tourna vers l’auditoire et vers les juges avec un sourire dont ceux qui l’ont vu sont encore navrés lorsqu’ils y songent.
Il songea d’abord à visiter les nations et à étudier sur place leurs mœurs et leurs lois. […] Il est clair que ses premières idées ne seraient point des idées spéculatives : il songerait à la conservation de son être avant de chercher l’origine de son être. […] Il ne songea qu’à unir les deux nations, et à faire perdre les distinctions du peuple conquérant et du peuple vaincu. […] « Alexandre qui cherchait à unir les deux peuples, songea à faire dans la Perse un grand nombre de colonies grecques.