Le nombre et la valeur des hommes distingués qui sortaient de la nation se maintenaient, augmentaient peut-être ; dans plus d’un genre de mérite, les nouveaux venus né le cédaient à aucun des noms illustres des générations écloses sous un meilleur soleil ; mais l’atmosphère s’appauvrissait ; on mourait de froid.
Le soleil, par exemple, a un nom dans toutes les langues ; entendons-nous par là un être physique individuel, ou le genre commun d’une série d’apparitions éphémères ?
Enfin, il y a la même différence entre ces deux poëmes, qu’entre la lumière du soleil & un petit lampion ». […] Il comparoit l’académie à une femme en travail d’enfant, & ajoutoit que, pour être si longtemps à accoucher, elle n’enfanteroit pas un meilleur ouvrage : Après que le soleil du midi jusqu’à l’ourse, Cinquante fois aura fourni sa course, Le cruel ciseau d’Atropos Retranchera les jours d’une illustre princesse, Grosse de phrases & de mots ; Et, malgré sa longue promesse De faire naître un enfant Dieu donné, Qui mettroit aux François l’éloquence à la bouche, On la verra mourir dans sa première couche, Et n’accoucher que d’un enfant mort né.
La voix d’un poète répond à la sienne : Tel qu’un morne animal, meurtri, plein de poussière, La chaîne au cou, hurlant au chaud soleil d’été, Promène qui voudra son cœur ensanglanté, Sur ton pavé cynique, ô plèbe carnassière… Et tous les deux, c’est comme s’ils disaient qu’on ne veut plus désormais de « confessions » ni de « confidences ». […] Tous les rayons étaient égaux avant qu’on eut tracé de circonférence de cercle, et ce n’est pas Galilée qui a mis la terre en mouvement autour du soleil !