« Selon moi, le voici. » XI Alors, usant largement de l’attention passionnée qu’ils accordaient à ma personne et à mes paroles, je leur démontrai, avec une énergique sincérité, que personne n’avait le secret de l’organisation du travail, ni d’une organisation de fond en comble, d’une organisation parfaite de la société, dite socialisme, où il n’y aurait plus ni inégalité, ni injustice, ni luxe, ni misère ; qu’une telle société ne serait plus la terre, mais le paradis ; que tout le monde s’y reposerait dans un repos si parfait et si doux que le mouvement même y cesserait à l’instant, car personne n’aurait le désir de respirer seulement un peu plus d’air que son voisin ; que ce ne serait plus la vie, mais la mort ; que l’égalité des biens était un rêve tellement absurde dans notre condition humaine que, lors même qu’on viendrait à partager à parts égales le matin, il faudrait recommencer le partage le soir, car les conditions auraient changé dans la journée par la vertu ou le vice, la maladie ou la santé, le nombre des vieillards ou des enfants survenus dans la famille, le talent ou l’ignorance, la diligence ou la paresse de chaque partageur dans la communauté, à moins qu’on n’adoptât l’égalité des salaires pour tous les salariés, laborieux ou paresseux, méritant ou ne méritant pas leur pain ; que le repos et la débauche vivraient aux dépens du travail et de la vertu, formule révoltante, quoique évangélique, de M. […] je l’ai cassé, le 23 au soir, en conduisant dans la brume M.
Un grand rameau couvert de lichen blanc qui semble un spectre, et là une coulée de marguerites fleuries et si pressées qu’elles simulent un linceul déroulé. » Avant que le condamné ait pu regagner sa maison, le soir est venu, et les « miasmes fantômes, semences ailées de la mort qui montent dans l’humidité nocturne ». […] Car, leurs lèvres buvant aux limpides fontaines Où se miraient le soir, — Présagé par des flûtes lointaines, Ils avaient vu l’Espoir Leur sourire au-delà des vallons et des plaines.
Ton âme qu’autrefois on prenait pour arbitre Du droit et du devoir, Est comme une taverne où chacun à la vitre Vient regarder le soir… Que l’on note dans cette pièce le double emploi des métaphores. […] Se mire dans la Loire à l’endroit où le fleuve… Le soir à la campagne, on sort, on se promène… Et l’on peut joindre à ce groupe de poèmes nuls, une bonne partie des Orientales, des premières Contemplations, et presque toutes les Odes et Ballades, auxquelles il faut ajouter ces développements oiseux à un point stupéfiant, qui tout à coup, dans les œuvres en prose, laissent entre deux chapitres, un vide nébuleux.
La lutte du jour et de la nuit, soit au crépuscule du matin, soit au crépuscule du soir, c’est une des idées poétiques qu’il caresse sans cesse et qu’il a le plus souvent exprimée, toujours avec une certaine variante, variante heureuse. Vous savez qu’il a dit ailleurs, dans les Lettres à sa femme, dans le Voyage en Limousin : Comme au soir, lorsque l’ombre arrive en un séjour, Ou lorsqu’il n’est plus nuit, et n’est pas encor jour.